Publié par Magali Marc le 19 avril 2019

Le procureur général des Etats-Unis, William Barr a déclaré en conférence de presse que la longue enquête de M. Mueller prouve qu’il n’y a eu « aucune collusion » entre M. Trump ou des membres de son entourage et divers agents russes impliqués dans cette ingérence.

« Grâce à l’enquête rigoureuse du procureur spécial, nous savons que les agents russes qui ont mené ces efforts n’ont pas eu la coopération du président Trump ou de membres de son équipe de campagne. »

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de John Podhoretz paru le 17 avril dans le New York Post. Podhoretz averti les obsédés anti-Trump que leur acharnement pourrait se retourner contre eux.

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Comme nous le savons déjà, le rapport Mueller n’a rien trouvé sur Trump

Ce qui a commencé comme une enquête sérieuse ayant le potentiel de causer une calamité historique mondiale fera son dernier tour de manège jeudi et deviendra un de ces mauvais suspenses conspirationnistes typiques concernant les coulisses du pouvoir à Washington, qui étaient produits dans les années 1970 et 80 et que seul un communiste peut apprécier aujourd’hui.

La publication du rapport expurgé du procureur spécial, Robert Mueller, concernant l’ingérence de la Russie dans l’élection de 2016 ne changera en rien la conclusion principale du résumé de quatre pages du procureur général, William Barr, à savoir que Donald Trump et sa campagne n’ont ni collaboré ni conspiré avec le Kremlin.

La conviction de ceux qui espèrent que le rapport pourra quand même générer une procédure de destitution, repose sur des détails qui pourraient suggérer que le président a tenté de faire entrave à la justice pendant l’enquête de Mueller.

Nous avons tous vu comment les choses se sont passés et nous savons exactement ce qui aurait pu constituer de l’obstruction lorsqu’il est apparu que Trump laissait entendre que Peter Cohen et Paul Manafort pourraient être graciés.

Toutefois, Trump ne les a pas graciés et ils vont tous deux croupir en prison pour une période de temps considérable.

Quelle formidable obstruction !

Il était clair que Cohen était heureux de donner à Mueller tout ce qu’il savait sur Trump, mais ce qu’il savait n’a pas du tout aidé le procureur spécial à parvenir à des conclusions de collusion, de complot ou d’entrave à la justice.

Nous ne savons pas ce que Manafort a pu dire à Mueller ni ce qu’il sait sur Trump. Mais nous avons une bonne idée du scénario le plus probable : il aurait convaincu Trump de l’aider à assouplir le langage de la tribune républicaine en 2016 concernant son client, l’Ukraine.

Et pourtant, toujours rien. Zéro. Les nombreuses condamnations de Manafort n’avaient rien à voir avec Trump ou avec son travail lors de la campagne présidentielle de Trump.

Manifestement, Mueller a remué ciel et terre. Il a menacé d’inculper l’auteur américain et théoricien du complot, Jérôme Corsi, afin de lui faire peur et le forcer à coopérer.

Mais Mueller a laissé tomber, ce qui donne à penser qu’il n’avait rien à reprocher à Corsi et qu’il bluffait pour voir s’il pouvait retourner Corsi et lui faire révéler quelque chose qu’il ne savait certainement pas. Cette autre possibilité de trouver une quelconque collusion s’est avérée être une impasse.

Et que dire de Roger Stone et George Papadopoulos, Rick Gates et Michael Flynn et de quelqu’un dont vous n’avez jamais entendu parler qui s’appelle Alex van der Zwaan? Ils ont tous été inculpés par Mueller. Mais leurs délits concernaient leur comportement dans le cadre de l’enquête sur Trump, et non ce qu’ils ont fait en 2016.

Ils ont menti à Mueller, aux enquêteurs du FBI ou aux comités de la Chambre. C’est mal. Nous ne savons même pas pourquoi ils ont menti. Mais s’ils avaient menti à propos de la Russie, Flynn en particulier, Mueller aurait établi un lien avec la Russie. Et nous savons qu’il ne l’a pas fait.

C’est le danger dans lequel se placent ultimement les obsédés de Mueller et leur campagne anti-Trump.

L’équité élémentaire exige que nous examinions un ensemble de faits controversés dans une affaire aussi centrale que la légitimité d’une présidence et que nous nous demandions ce que cela peut signifier d’entraver la justice dans une affaire où aucun crime n’a été commis.

Je sais qu’il y a eu des poursuites qui ont réussi à coincer des gens dans la même situation. Des demandes en appel ont fait annuler certaines de ces poursuites. Je sais aussi que chacun aime voir quelqu’un qu’il déteste être puni. La nature humaine est ainsi faite.

Voici ce que je tiens à dire aux obsédés de Mueller : fouiller dans un rapport qui ne fournit presque certainement pas la preuve que vous espériez, va se retourner contre vous.

Vous ne ressemblerez pas à des gens qui cherchent la vérité, mais plutôt à ces chercheurs d’or désespérés de la fin des années 1840, partis prospecter en Californie longtemps après qu’une enquête ait prouvé que la veine d’or était épuisée.

Si vous tirez une phrase ou deux des parties non expurgées du rapport et que vous ajoutez ensuite à ces phrases des théories relatives aux parties expurgées, puis formulez un nouvel ensemble d’idées sur la manière dont le rapport de Mueller prouve effectivement que la justice a été obstruée par Trump, vous allez démontrer, mieux que Trump lui-même, qu’il s’agit bel et bien d’une « chasse aux sorcières» .

Et vous contribuerez à le faire réélire.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : https://nypost.com/2019/04/17/how-we-already-know-the-mueller-report-found-nothing-on-trump/

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