Publié par Magali Marc le 20 avril 2019

Même s’il date du 16 avril, je n’ai pas résisté à l’envie de traduire l’article de Michael Goodwin, du New York Post, qui décrit très bien comment Trump se joue des Démocrates. Joyeuses Pâques à tous!

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Trump est passé maître dans l’art de pousser les Démocrates à bout. Maudit soit ce Donald Trump, il est encore en train de faire toute une histoire avec l’attaque du 11 septembre 2001. Comment ose-t-il ?

Il menace aussi d’envoyer des immigrants illégaux dans des villes sanctuaires. Cet homme n’a-t-il aucune décence ?

« C’est illégal. C’est tout simplement illégal. Nous le rencontrerons au tribunal. Nous le battrons devant les tribunaux », tonne le maire (de New York) Bill de Blasio, prenant position en contradiction avec ses précédentes offres de soins médicaux gratuits et autres cadeaux pour les clandestins.
Mais c’était à l’époque. Maintenant, il a viré sa cuti afin de s’aligner sur l’exigence de toujours s’opposer à tout ce que le président propose.

Bienvenue aux derniers – et aux plus étranges – sujets de discussion de la gauche cette semaine. Et nous ne sommes que mercredi.

Traitez Trump de ce que vous voulez, mais il est doué pour pousser les Démocrates à bout. Un simple tweet de sa part et ils s’empressent de retourner leur veste, adoptant les idées les plus farfelues et les plus autodestructrices qu’on puisse imaginer, inversant même leurs positions originales.

Pendant une bonne partie de la présidence de Trump, les Démocrates et leurs valets dans les médias ont voulu réduire son populisme à de simples appels à sa base. Le message de la gauche à tous les autres était que les politiques et les tweets de Trump n’étaient ni sains ni sérieux, juste un appât pour les déplorables gnoufs (ceux qui ont voté pour lui).

Il y avait une part de vérité dans cette affirmation. Comme tous les politiciens, le président ne pouvait pas tenir ses principaux partisans pour acquis et devait les rassurer de temps en temps sur le fait qu’il ne s’était pas égaré et n’était pas trop confortablement installé à Washington.

Mais ces jours-ci, à l’approche (de l’élection présidentielle) de 2020, nous assistons à un changement significatif du public ciblé par Trump. Il élargit son objectif pour inclure les électeurs indépendants qui sont réfractaires aux positions de plus en plus radicales des Démocrates.

La plupart des Démocrates réagissent en devenant encore plus radicaux. Allez donc comprendre.

Si les médias étaient honnêtes, ils reconnaîtraient que les appels de Trump sont logiques, voire conventionnels. Les titulaires tentent toujours d’élargir leur base et ont généralement l’avantage supplémentaire du temps parce qu’ils n’ont pas d’adversaires sérieux lors des primaires.

C’est ce que fait Trump, mais ce qui est vraiment étrange, c’est la réaction des Démocrates. Ils basculent de plus en plus à gauche alors qu’il est évident qu’ils sont déjà très éloignés du courant dominant américain.

La marche vers la gauche est le seul commandement auquel ils obéissent.

Les voilà donc réunis autour de la Représentante au Congrès, Ilhan Omar, après que Trump l’ait critiquée pour avoir décrit les attentats du 11 septembre comme ayant été le fait de « certaines personnes qui ont fait quelque chose ». La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a fustigé Trump pour avoir affiché une vidéo des tours jumelles en flammes à l’arrière plan des commentaires de Mme Omar.

C’est « indigne du Bureau ovale» que M. Trump affiche cette vidéo, a dit Mme. Pelosi, ajoutant que « je ne pense pas qu’un président des États-Unis devrait utiliser la tragédie du 11 septembre comme un outil politique».

Ah, oui, le 11 septembre était une «tragédie». En étant si politiquement correct, Pelosi minimise le sens de la pire attaque de l’histoire américaine et évite d’utiliser les mots terrorisme islamique. C’est une autre victoire pour Trump – et un autre jour où Pelosi est coincée entre Trump et les orfraies d’extrême gauche de son caucus.

On dit d’elle qu’elle a le génie de la politique, pourtant Nancy Pelosi tombe dans tous les pièges.

Rappelez-vous : lorsqu’Ilhan Omar a répété ses réflexions antisémites, Pelosi l’a d’abord critiquée, mais n’a pas réussi à obtenir les votes afin de faire adopter une résolution claire de condamnation de ces propos. Elle a fini par se contenter d’une condamnation de la haine dite du bout des lèvres et qui était tellement mièvre que même Ilhan Omar a voté en sa faveur.

D’autres Démocrates, comme de Blasio, tombent dans le piège de Trump en ce qui concerne les immigrants illégaux. Fermement opposés à la nécessité évidente de sécuriser la frontière, ils accusent le président d’être sans cœur parce qu’il veut construire un mur à la frontière. De Blasio lui-même s’est rendu au Texas l’an dernier, se lançant dans une escapade ridicule pour porter ces accusations.

D’accord, alors, a dit Trump – si vous voulez que les migrants viennent ici, prenez-les dans vos villes et vos États. Ce à quoi de Blasio a répondu : Oh que non, nous ne pouvons pas faire cela – que quelqu’un d’autre supporte le fardeau de notre compassion.

Le sénateur Cory Booker du New Jersey a également eu une réponse éloquente, disant sur CBS que Trump « essaye de monter les Américains les uns contre les autres et de faire en sorte que nous soyons moins en sécurité ». Il n’a pas expliqué comment les immigrants illégaux rendraient les villes «moins sûres», mais il n’y a qu’un seul sens possible à ses mots.

En toute justice, certains maires et gouverneurs ont accepté le défi de Trump. Les maires démocrates de Chicago, Philadelphie, Rochester, Newark, New Haven et d’autres enclaves bleues (démocrates) se sont porté volontaires pour prendre davantage de clandestins.

Malgré tout, c’est Trump qui a marqué des points politiques. C’est lui qui a fixé l’ordre du jour, et les Démocrates étaient divisés sur ce qu’il fallait faire. La confusion chez l’ennemi est toujours bonne à prendre.

Évidemment, bientôt toutes les factions et tous les groupes dissidents de la gauche et de l’extrême gauche s’uniront à nouveau. La publication du rapport Mueller jeudi donnera probablement aux antagonistes de Trump suffisamment de force pour retourner en Russie, Russie, Russie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : https://nypost.com/2019/04/16/trump-is-a-master-at-pushing-democrats-buttons/

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