Publié par Bernard Martoia le 20 avril 2019

Macron veut supprimer l’École Nationale d’Administration (ENA) mais importer la défunte STASI d’outre-Elbe.

L’Elbe marquait la frontière entre la République Fédérale d’Allemagne (RFA) et la République Démocratique allemande (RDA) de 1949 à 1990. Le néologisme d’outre-Elbe est nécessaire pour comprendre ce qui se trame au palais de l’Élysée.

Le rôle indispensable de la STASI dans l’ex RDA

Dans l’ancienne RDA qui était voisine d’un État capitaliste parlant la même langue, la porosité de la frontière, surtout aux ondes hertziennes, était la plus grande menace pesant sur ce régime communiste ex-nihilo imposé par Moscou. Pour empêcher que l’État se vidât à l’exception des durs communistes, il fallait qu’il se dotât d’une police efficace pour contrôler l’information circulant dans le pays, y compris les secrets d’alcôve. Ainsi fut créé le ministère de la sécurité d’Etat (Ministerium für Staatsichereit), plus connu du grand public sous son acronyme STASI.

Cet État dans l’État disposait d’une pléthore de fonctionnaires établissant des fiches sur tous les citoyens. Qui fréquente cette belle brune ? Avec qui boit le soir ce célibataire endurci ? Dans quelle équipe de football joue ce garçon ou dans quelle organisation de jeunesse cette fille est-elle inscrite ? Comme la tache était immense, il fallait à ces braves fonctionnaires une myriade d’informateurs sur le terrain. Par exemple, tout immeuble devait avoir un concierge pour savoir qui entrait et sortait à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. La mission était confiée à un volontaire car la délation plaît à beaucoup de gens comme l’occupation en 1940 et la libération en 1944 de la France avec les femmes tondues nous l’apprirent.

Comme il n’y avait pas d’ordinateurs pour stocker la masse énorme des données, les fiches étaient entreposées dans des cartons qui occupaient des kilomètres linéaires dans de vastes bâtiments anonymes de la STASI.

L’incapacité de la France à voter un budget en équilibre depuis 1973

Depuis l’élection de Valéry Giscard d’Estaing en 1974, le premier énarque à accéder au sommet de l’État, tous les présidents de la V République ont épaissi le mille-feuille administratif et augmenté les dépenses publiques.

Entre temps, la France a rejoint la zone euro où elle est rapidement devenue un cancre de la classe. Elle doit présenter chaque année son projet de budget à la Commission européenne en raison de son incapacité à respecter la règle limitant le déficit budgétaire à 3% du produit intérieur brut qui a été fixée par le Traité de Maastricht de 1992.

La RDA et la France ont beaucoup de points communs

La RDA avait la STASI pour empêcher son peuple de s’évader. La France a son mille-feuille administratif pour empêcher les Français de prendre en charge leur destin, par exemple la liberté de sortir de la Sécurité sociale et de contracter une assurance privée de santé, de cotiser pour une retraite par capitalisation ou encore de scolariser leurs enfants dans une école privée sans contrat avec l’État. Ces deux pays partagent la même méfiance à l’égard de la liberté de leurs concitoyens.

La France n’aime pas ses économistes qui sont pourtant renommés à l’étranger

En bon énarque, il n’est pas venu à l’esprit de Macron de réduire simultanément de 20% les dépenses publiques, les impôts et les taxes pour renouer avec une croissance de 3% par an qui permettrait d’atteindre le plein emploi, d’augmenter le pouvoir d’achat des ménages et de réduire la dette publique qui asphyxie toute marge de manœuvre du gouvernement. Que voulez-vous faire ? Cela ne fait pas partie du programme d’économie de cette grande école qui se limite à deux auteurs étrangers dont un est très connu des Français, l’Allemand Karl Marx, et l’autre seulement des élites, l’Anglais John Maynard Keynes.

La France a eu dans le passé de grands économistes comme Turgot, Jean-Baptiste Say ou Frédéric Bastiat. Toutefois, ces trois auteurs français ne sont pas en odeur de sainteté du clergé communiste qui contrôle tout l’enseignement prodigué dans nos écoles de France et de Navarre. Ironie de l’histoire, ces trois auteurs sont très appréciés à l’étranger.

L’antienne du «en même temps que» de Macron répond au ni ni des centristes

Macron est fidèle à son leitmotiv du «en même temps que» qui lui a assuré la victoire en 2017. Il a un socle solide d’environ 20% des électeurs centristes qui sont adeptes du ni ni tiédasse (ni communisme ni capitalisme).

Macron laisse croire à l’opinion publique qu’il est favorable à plus d’égalité de chance avec la suppression de l’ENA qui formate l’élite technocratique du pays. Mais il ne va pas au bout de la logique qui est la suppression du statut de la fonction publique. A quoi bon supprimer la plus haute école de fonctionnaires du pays si on ne supprime pas tous les autres concours de la fonction publique ? La France est le pays où il pousse le plus grand nombre de fonctionnaires par kilomètre carré. Un salarié sur quatre en France travaille pour l’État, les collectivités locales, les services publics ou les entreprises publiques. Pourtant, le secteur privé est le seul créateur de richesse du pays et aussi le seul à être soumis à la concurrence d’airain du marché. Mais il est très ponctionné, réglementé, contrôlé et harassé par des inspecteurs tatillons qui détestent le capitalisme. Aussi la croissance est en berne depuis 1974 qui coïncide avec l’arrivée du premier énarque à la présidence.

Hitler et Macron ont des points communs

Comme Adolphe Hitler, Emmanuel Macron est un psychopathe bavard et narcissique qui se lance dans de longs monologues débridés.

Hitler était suivi par le docteur Theodor Morell qui lui administrait des injections tous les jours pour le doper. Il n’était en forme naturelle qu’en soirée privée où son auditoire réquisitionné devait l’écouter sagement. Quand tous les invités étaient endormis sur leurs fauteuils vers trois heures du matin, il allait enfin se coucher.

Il en allait de même avec le Lider Maximo  quand il recevait des diplomates de pays amis comme la France dans l’une de ses nombreuses résidences luxueuses disséminées à travers l’île de Cuba.

De son côté, Macron s’est lancé dans un tour de France pour son grand débat national faisant suite à la grogne des gilets jaunes. Il a soûlé de paroles son auditoire trié sur le volet. Comme on pouvait aussi s’y attendre, la montagne a accouché d’une souris. Tant d’argent public et de temps ont été gaspillés pour conclure une évidence qui s’impose depuis longtemps aux Français qui ont encore une jugeote, à savoir que la réduction des dépenses publiques est la priorité car la pression fiscale ne peut plus être augmentée en raison du ras-le-bol fiscal des gilets jaunes.

En revanche, Hitler surclassait Macron en tant qu’orateur. Il était capable de galvaniser tout un peuple par la palette de son registre alors que Macron avec sa voix de fausset n’envoûte qu’un quart de l’électorat.

Macron se veut le maître des horloges

«Je resterai le maître des horloges, il faudra vous y habituer, j’ai toujours fait ainsi. Je ne vais pas sauter pour aller devant les caméras parce que Mme Le Pen va devant les caméras»

En raison de sa pathologie narcissique, Macron ne supporte pas les opinions divergentes. Pour ce faire, il est sournoisement à la manœuvre pour contrôler davantage l’information qui circule trop librement à son goût sur la toile. Après le contrôle des fake news par la voie parlementaire, il voudrait instaurer une structure administrative qui assure la «neutralité» des informations circulant sur tous les canaux.

Les Français sont bien servis en matière de contrôle de l’information. Aux lois mémorielles qui imposent le point de vue officiel de l’État sur des événements historiques, s’ajoute une autorité administrative dite «indépendante» comme le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Comme il se doit, ledit conseil est présidé par un énarque formaté de longue date à la pensée unique.

Des esprits médisants racontent que le CSA est partial et qu’il perpétue l’ordre moral imposé par la bien-pensance dont les idées sont conformistes et soumises au politiquement correct.

Parfois, il arrive dans un simulacre de débat qu’un conservateur social ou un libéral économique soit invité sur un plateau de télévision. Le spectacle est pitoyable car le pauvre invité est rapidement interrompu par le modérateur, conspué et tourné en dérision par les comparses du modérateur, et évacué manu militari du plateau de télévision s’il n’accepte pas de recevoir sa leçon sans broncher. C’est la conception du débat de la gauche.

Une STASI serait inutile et coûteuse pour l’État français

Le maître des horloges ne se contente pas de journalistes serviles. Il veut aussi contrôler tout ce qui se dit sur la toile où la seule opposition réelle du pays trouve son exutoire. Il croit à la nécessité de créer une STASI pour contrôler le dernier bastion de liberté en France.

Mais les réseaux sociaux américains sont remplis de gauchistes zélés pour contrôler l’information qui circule sur la toile. A son audition devant le Congrès américain, Mark Zuckeberg, le fondateur de Facebook, a révélé l’extrême partialité de son groupe à l’encontre des conservateurs dont les commentaires sont systématiquement censurés. Les réseaux sociaux américains sont aussi capables de censurer à un bien moindre coût que des énarques siégeant dans des comités Théodule.

Pour conclure, Macron est victime aussi d’énantiosémie qui désigne le fait qu’un mot désigne dans son esprit tordu à la fois une chose et son contraire. Pour lui, la neutralité du débat veut dire neutraliser son adversaire.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Bernard Martoia pour Dreuz.info.

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