Publié par Christian Larnet le 20 avril 2019

L’un après l’autre, nous constatons que les donneurs de leçons qui maudissent le plus ouvertement ceux qui refusent l’idée du danger imminent du CO2 pour la planète, sont ceux qui s’en soucient le moins dans leur façon de vivre.

L’utilisation d’un jet militaire pour les deux semaines de vacances familiales du premier ministre Justin Trudeau sur l’île privée de l’Aga Khan à Noël 2017 a rejeté dans l’atmosphère environ autant de dioxyde de carbone que la moyenne annuelle des émissions par habitant au Canada.

Selon le ministère de la Défense nationale, Trudeau a utilisé le Challenger pour transporter sa famille et une nounou d’Ottawa à Nassau, aux Bahamas, pendant les vacances du Nouvel An, et pour cela, il a brûlé et rejeté dans l’atmosphère environ 9 100 litres de kérosène.

  • Christopher Surgenor, qui dirige le site Web de l’aviation environnementale GreenAir, a calculé que son voyage a créé environ 23,3 tonnes de CO2.
  • James Tansey, professeur de durabilité (sic) à l’Université de la Colombie-Britannique et cofondateur de Offsetters.ca, a estimé le chiffre à environ 19,9 tonnes.
  • Ces quantités sont à peu près équivalentes à la moyenne des émissions par Canadien en 2014, évaluées à l’équivalent de 20,6 tonnes de CO2, selon Environnement et changements climatiques Canada.

Le chiffre “par habitant” est trompeur, car il comprend en réalité aussi les émissions industrielles, dont le secteur pétrolier et gazier a été le premier contributeur.

Trudeau et sa famille ont donc consommé environ sept fois plus de CO2, selon le calculateur d’émissions de l’Organisation de l’aviation civile internationale qu’un vol en classe économique Ottawa-Nassau, soit 2,94 tonnes.

Surgenor note ce détail intéressant mais très poli que “Trudeau a été une force de bien dans la sécurisation de l’accord mondial de Paris sur le changement climatique.”

La semaine dernière, l’actrice Jane Fonda l’a qualifié de “déception” et a mis en garde contre “l’illusion des beaux gauchistes”.

Ainsi, Trudeau rejoint la liste des environnementalistes qui veulent imposer au reste du monde des restrictions pour sauver la planète, toute en continuant à vivre comme s’ils ne croyaient pas un seul instant que la terre était en grand danger.

Possible corruption

Dans une décision de 50 pages, le juge Patrick Gleeson a ordonné cette semaine à la commissaire au lobbying Nancy Bélanger de reconsidérer la décision de son prédécesseur Karen Shepherd de ne pas enquêter sur une plainte concernant ce voyage, à un moment où l’Aga Khan discutait du financement de projets avec le gouvernement Trudeau.

La commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique, Mary Dawson, a conclu en décembre 2017 que Trudeau avait enfreint les règles d’éthique en acceptant le voyage sur l’île de l’Aga Khan, mais n’avait pas poursuivi. Tout ceci est en train de changer.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.


Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous