Publié par Hélios d'Alexandrie le 24 avril 2019

Le Sri Lanka compte 22 millions d’habitants. Les bouddhistes sont en majorité, environ 70%, la proportion d’hindouistes s’élève à 12,6%, les musulmans, majoritairement sunnites sont à 9,6% et les chrétiens, catholiques pour la plupart forment 7,6%  de la population.

Les musulmans tout comme les chrétiens sont minoritaires, alors pourquoi la minorité musulmane s’attaque-t-elle aussi sauvagement à la minorité chrétienne? Pourtant les chrétiens minoritaires ne détiennent aucun pouvoir et ne menacent aucunement les musulmans, ces derniers auraient pu s’attaquer aux polythéistes bouddhistes dans leurs temples et non aux chrétiens qui sont gens du livre et qui sont réputés croire en Allah.

Pâques, les chrétiens fêtent la résurrection de Jésus-Christ. Selon la liturgie orientale le Messie par sa mort sur la croix a terrassé la mort et a offert la vie éternelle à l’humanité. La joie de Pâques répond ainsi au drame de la crucifixion, de la mort et de la mise au tombeau du Messie. Jésus a donné sa vie par amour, sa résurrection alimente la foi et l’espérance de tous les chrétiens, elle est l’évènement fondateur qui, avec le recul, s’est avéré être un moment charnière de l’Histoire de l’humanité.

L’islam tire sa substance de la négation de la mort et de la résurrection de Jésus, implicitement il nie l’amour infini de Dieu pour l’humanité. Le coran  fait preuve d’ambiguïté quant à la nature divine de Jésus, qui y est décrit comme étant le verbe qu’Allah a lancé à Marie et un esprit émanant de lui. La conception virginale du messie est dûment affirmée, le Messie n’a pas de père biologique, il est dit fils de Marie, il jouit de pouvoirs surnaturels qui n’appartiennent qu’à Allah: il insuffle la vie dans des oiseaux d’argile, il est exempt de péché, il est omniscient et ressuscite les morts. Dans un autre verset le Messie parle à la première personne de sa mort et de sa propre résurrection. Mais, se contredisant, le coran affirme, quelques sourates plus loin qu’ils (les juifs) n’ont ni tué ni crucifié le Messie mais que cela leur est ainsi apparu. D’autres versets affirment que Jésus n’est qu’un prophète et un serviteur d’Allah. Comme on peut le déduire, le coran est une collection disparate de textes qui bien souvent se contredisent, cependant l’islam des origines n’a retenu que les éléments qui affirment l’unicité d’Allah, lequel n’a pas d’associé. Plus tard la profession de foi  a associé Mahomet à Allah en tant que messager.

Pour les musulmans la personne du Messie Jésus pose donc un problème insoluble sur le plan doctrinal. Si on se fie au coran, il est infiniment supérieur à Mahomet, Allah lui a accordé des attributs et des faveurs qu’aucun autre prophète n’a mérité, mais c’est curieusement Mahomet qui est le sceau des prophètes et c’est le coran qui supplante et abolit toutes les révélations antérieures. On est en droit de se demander pourquoi Allah s’est donné la peine de faire de Jésus son propre verbe, de lui donner un esprit émanant de lui, de le faire naître d’une vierge et de lui octroyer autant de pouvoirs surnaturels, s’il allait six siècles plus tard changer d’avis et remettre pour la dernière fois son ouvrage sur le métier!

L’islam est l’héritier d’une conception utopiste du messianisme, pour lui le Messie ne vient pas pour sceller une nouvelle alliance entre Allah et l’humanité, mais pour soumettre toute l’humanité à Allah et à sa loi. Le salut n’est garanti que pour les musulmans qui se font tuer dans la voie d’Allah, c’est à dire dans le jihad, qui vise à imposer l’islam au monde entier. Pour tous les autres musulmans le salut est loin d’être une certitude, l’amour infini et gratuit d’Allah n’existe pas, il n’y a pas de rédemption possible, l’espérance est illusoire, la soumission est la seule avenue possible; Allah guide qui il veut et égare qui il veut!

Incapable de régler ses contradictions internes au sujet de la nature du Messie Jésus et de son message sur terre, l’islam n’a d’autre avenue que s’attaquer à la religion qui affirme sans équivoque sa nature divine et sa mission rédemptrice. Voilà pourquoi un des hadiths eschatologiques de Mahomet raconte qu’à la fin des temps, Jésus reviendra sur terre pour briser la croix. Cette croix, symbole par excellence de la rédemption et du salut par Jésus-Christ, s’inscrit en faux contre le jihad et, par sa simple présence, constitue un défi à l’islam.

Les musulmans savent ce qu’ils font et ils ne frappent pas au hasard. Au Sri Lanka ils avaient l’embarras du choix, ils pouvaient s’attaquer aux polythéistes bouddhistes majoritaires ou aux polythéistes hindous, mais ils ont choisi de massacrer délibérément les chrétiens, au moment précis où ils célébraient la fête de Pâques. Les atrocités qu’ils ont perpétrées sont porteuses d’un message religieux: pour ces musulmans la croix constitue un blasphème punissable par la mort. Mais en usant comme il l’ont fait du mal absolu, ils ont sans le savoir confirmé le message rédempteur de la croix et discrédité l’islam qui s’y oppose.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Hélios d’Alexandrie pour Dreuz.info.

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