Publié par Sidney Touati le 30 avril 2019

Le spectre d’un véritable débat sur l’immigration islamiste et ses conséquences, affole les dirigeants européens. Depuis des dizaines d’années, une censure impitoyable impose le silence. 

Comme cela s’est souvent produit au cours de l’histoire, on utilise la justice pour sanctionner ceux qui osent exprimer librement leurs opinions.
Mais le vent de la révolte s’est levé et les despotes autoproclamés « progressistes » sentent que leur système se fissure et menace de s’effondrer.

Quel est le véritable enjeu du conflit qui oppose un nombre de plus en plus grand de citoyens aux « élites » ?

Pourquoi cette crispation identitaire sur la question islam ?

Disons-le tout net. Ce n’est pas le sort de quelques millions d’hommes qui mobilisent nos dirigeants. Ce n’est pas pour les migrants qu’ils prennent le risque de perdre leur pouvoir.

Le sort de ces malheureux ne les intéresse pas plus que celui de leur propre peuple. 

En réalité, ce qui se joue dans ce bras de fer « élites/opinion publique » c’est la question du pouvoir et de ses formes de domination.

Nous vivons une immense révolution. Nous sommes en train de passer d’un système de domination à un autre.

Schématiquement, dans le  système humaniste classique, le pouvoir fonctionne dans une relation à l’homme libre, responsable de ses actes, dans le cadre d’une nation et des lois.

Cet homme libre est le citoyen, principe central du nouveau droit tel que révélé par la Déclaration des Droits de l’homme et du Citoyen de 1789.

Cette problématique découle directement de la conception biblique exposée dans la Genèse.

L’homme ne peut être libre que s’il appartient à un peuple lui-même libre.

Les Hébreux se libèrent du joug de Pharaon et pour que chacun individuellement puisse être libre, il faut la révélation de la Loi qui s’impose à tous, quel que soit son rang et sa fortune.

Se met en place le triptyque : nation-peuple/Loi/citoyen libre, égalité.

Il a fallu des siècles de travail, d’errance, de guerres, de révoltes… pour que ces notions révélées par la Bible, acquièrent la dimension de principes fondamentaux inscrits dans le marbre des constitutions des démocraties libérales.

Nous vivons la destruction du système humaniste.

Les « élites progressistes » ont deux cibles principales : le citoyen qu’elles désignent sous le vocable infamant de « beauf » et la nation dont les défenseurs sont qualifiés de « populistes ».

La mort du citoyen

Les nouvelles moutures de la Déclaration universelle des Droits de l’homme, excluent le citoyen. La notion de citoyen n’est plus au nombre des principes fondamentaux du droit. Reste  l’homme seul, vidé de toute dimension historique, sans racine, sans tradition tel que le conçoivent les curriculum vitae « progressistes » : pas d’âge, pas de sexe, pas d’origine, pas de diplôme…

La mort de l’homme

Mais pour les « progressistes », l’ « homme squelette» vidé de  ses déterminations historiques, est de trop, car il possède deux attributs qui font horreur à l’élite mondialisée. Il a le défaut d’être libre et responsable et donc porteur d’une tare indélébile : son origine biblique. Il n’est pas compatible avec les mondes dictatoriaux, « Chinisme » et « Islamisme »en tête.

L’homme tel que l’humanisme l’a conçu,  est  un obstacle à l’instauration de l’ordre nouveau. Il faut le zigouiller. L’exclure du champ de la représentation.

Le règne du « Droit des humains

L’ONU annonce clairement la couleur.

La notion de « droit de l’homme » est remplacée par celle de « droit des humains ». La « dignité » remplace la « liberté », jugée trop « occidentale », traduisez, trop biblique, trop juive.

L’homme libre et responsable ne peut fonctionner dans toutes les cultures. Certaines ignorent ces deux notions.

« Droits des humains » permet de tout inclure et de gommer toute différence. Ceux qui croient en la liberté individuelle, en l’égalité homme-femme… et ceux qui n’y croient pas.

L’avènement du bio-pouvoir

Le nouveau pouvoir n’administre plus des citoyens, des hommes  libres et responsables. Il gère des humains, entendez des êtres vivants. La vie  est  le plus petit commun dénominateur reliant les hommes. Le nouveau pouvoir vise à contrôler le « vivant », l’humanité tout entière, les espèces animales et même la nature à travers le mythe de la lutte pour le climat.  Il prend en charge notre vie. Il pénètre par la prolifération monstrueuse des normes, jusque dans les recoins les plus intimes de chaque être humain. Il surveille notre santé, ce que l’on consomme, mange, boit, pense… il contrôle et sanctionne nos déplacements, dicte nos goûts, façonne nos besoins, nos croyances, organise nos loisirs, meuble la moindre seconde de notre existence…

La Loi n’est plus adaptée aux nouvelles techniques de domination. Elle offre un cadre et laisse libre les parties.

Le nouvel ordre social-mondialisé-mondialisant, n’est plus réglé par des Lois, mais par les normes dont le nombre s’élève, en France,  selon les chiffres diffusés par le gouvernement, au 25 janvier 2019 à 84 619 articles législatifs et 233 048 articles réglementaires ! (cité par Dalloz actualité, éd. du 29.04.2019).

Le  citoyen libre faisait les lois par l’intermédiaire de ses représentants, lois qu’il connaissait et qui lui étaient opposables ainsi qu’aux dirigeants. Les députés ne se donnent plus la peine de siéger à l’Assemblée. La caisse d’enregistrement législative fonctionne automatiquement.

Les normes sont faites par des experts, des technocrates qui sont les seuls à savoir ce qui est bon ou mauvais pour les humains. Ces derniers n’ont pas à les connaitre, ne peuvent les connaître du fait de leur nombre et de l’obscurité de leur formulation.

Michel Foucault avait qualifié cette nouvelle forme de pouvoir de « bio-pouvoir », de « bio-politique ».

Dans ce contexte, tout ce qui différencie les êtres humains, leur histoire, leur croyance, leur identité…devient secondaire, inutile. Les différences qui distinguent les êtres humains, les identités, ne sont tolérées qu’en qualité de bizarreries folkloriques.

L’objectif du bio-pouvoir est de gérer les masses humaines comme on gère des troupeaux d’animaux industriellement. On surveille leur santé, leur alimentation, leur poids, leur croissance, leur sommeil, leur éducation, leur formation etc…

La liberté que le nouveau système octroie aux vivants, aux humains, est celle de l’atome indifférencié évoluant dans le vide.

La bio-technologie, l’intelligence artificielle, l’informatique, le numérique… fournissent les outils de domination-contrôle-surveillance de chaque membre du troupeau humanité, dans l’instant. La Chine nous donne un avant goût du nouveau bio-totalitarisme. Le temps est aboli. Pour la biopolitique, le règne de la Loi est fini.

Sur les décombre des nations, le régime des camps

Sur les décombres de la destruction des nations provoquée par le bio-pouvoir mondialisé, prolifèrent les réfugiés et pour les accueillir,  les « camps ». 

La perspective grandiose qu’offrent  les élites high-tech est le camp de concentration où s’enferme volontairement la masse des errants auxquels on ne donne plus de « nom ».

Hier on parlait de réfugiés espagnols, russes, Juifs…aujourd’hui on parle de « migrants ».  

Le bio-pouvoir, prenant appui sur la cohorte des ONG  peut expérimenter les nouvelles techniques de gestion des masses humaines sur une vaste échelle: nourritures, vêtements, médicaments, argent de poche…

Le nombre de réfugiés a littéralement explosé. Ils étaient 2 116 011 en 1951.

Ils sont plus de 52 millions en 2015. Il existe actuellement des dizaines de « camps de concentration lights» dans le monde.

Détruire les nations, faire de chaque homme un errant, un réfugié, un « migrant » enfermé, contrôlé, est l’idéal poursuivi par les élites du bio-pouvoir. Les techniques mises au point seront ensuite étendues  à toute l’humanité. Le pacte de Marrakech jette les bases de cette humanité déracinée, errante, en lui donnant un statut.

L’ordre mondial du bio-pouvoir

Ce qui se dessine est plutôt effrayant. Une ultra minorité de grands seigneurs, vivant hors la loi commune, possédant la richesse et la maîtrise de la haute technologie, se prenant pour des Dieux, face à la masse des gueux réduite à la condition de troupeaux.

Voilà de quoi l’opposition migrants/citoyens est l’enjeu. On l’instrumentalise pour « tuer » le citoyen, le culpabiliser. On accuse de racisme, de populisme, de fascisme…ceux qui osent défendre le droit classique.

Ce que les peuples européens ont commencé à comprendre,  est que l’obligation d’inclure la masse des migrants  à tout prix,  de faire de leur dépossession existentielle la norme, est la voie de notre propre asservissement, préalable à la destruction de notre civilisation humaniste née de la rencontre de la révélation biblique, de la Grèce antique et de Rome. On ne veut pas que la société civile ait la liberté d’accueillir, d’intégrer qui bon lui semble. On lui impose le « vivre-ensemble », c’est-à-dire la logique du troupeau.

On peut augmenter le nombre de vaches composant un troupeau. Individuellement, les vaches n’ont rien à dire.

Toutes les luttes, les révoltes qui ont agité l’histoire mouvementée des pays européens, se sont faites « Bible en main » remarquait  Michel Foucault.

Le message est toujours d’actualité. Croyants, non-croyants, hommes libres…c’est bible en main que la lutte doit continuer. Le regain d’antisémitisme et de christianophobie l’atteste comme l’atteste la haine irrationnelle contre  Nétanyahou et de Trump. L’enjeu des nouvelles guerres de religion  est aujourd’hui comme hier,  l’homme libre et responsable révélé par la Bible.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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