Le spectre d’un véritable débat sur l’immigration islamiste et ses conséquences, affole les dirigeants européens. Depuis des dizaines d’années, une censure impitoyable impose le silence.
Comme cela s’est souvent produit au cours de l’histoire, on utilise la justice pour sanctionner ceux qui osent exprimer librement leurs opinions.
Mais le vent de la révolte s’est levé et les despotes autoproclamés « progressistes » sentent que leur système se fissure et menace de s’effondrer.
Quel est le véritable enjeu du conflit qui oppose un nombre de plus en plus grand de citoyens aux « élites » ?
Pourquoi cette crispation identitaire sur la question islam ?
Disons-le tout net. Ce n’est pas le sort de quelques millions d’hommes qui mobilisent nos dirigeants. Ce n’est pas pour les migrants qu’ils prennent le risque de perdre leur pouvoir.
Le sort de ces malheureux ne les intéresse pas plus que celui de leur propre peuple.
En réalité, ce qui se joue dans ce bras de fer « élites/opinion publique » c’est la question du pouvoir et de ses formes de domination.
Nous vivons une immense révolution. Nous sommes en train de passer d’un système de domination à un autre.
Schématiquement, dans le système humaniste classique, le pouvoir fonctionne dans une relation à l’homme libre, responsable de ses actes, dans le cadre d’une nation et des lois.
Cet homme libre est le citoyen, principe central du nouveau droit tel que révélé par la Déclaration des Droits de l’homme et du Citoyen de 1789.
Cette problématique découle directement de la conception biblique exposée dans la Genèse.
L’homme ne peut être libre que s’il appartient à un peuple lui-même libre.
Les Hébreux se libèrent du joug de Pharaon et pour que chacun individuellement puisse être libre, il faut la révélation de la Loi qui s’impose à tous, quel que soit son rang et sa fortune.
Se met en place le triptyque : nation-peuple/Loi/citoyen libre, égalité.
Il a fallu des siècles de travail, d’errance, de guerres, de révoltes… pour que ces notions révélées par la Bible, acquièrent la dimension de principes fondamentaux inscrits dans le marbre des constitutions des démocraties libérales.
Nous vivons la destruction du système humaniste.
Les « élites progressistes » ont deux cibles principales : le citoyen qu’elles désignent sous le vocable infamant de « beauf » et la nation dont les défenseurs sont qualifiés de « populistes ».
La mort du citoyen
Les nouvelles moutures de la Déclaration universelle des Droits de l’homme, excluent le citoyen. La notion de citoyen n’est plus au nombre des principes fondamentaux du droit. Reste l’homme seul, vidé de toute dimension historique, sans racine, sans tradition tel que le conçoivent les curriculum vitae « progressistes » : pas d’âge, pas de sexe, pas d’origine, pas de diplôme…
La mort de l’homme
Mais pour les « progressistes », l’ « homme squelette» vidé de ses déterminations historiques, est de trop, car il possède deux attributs qui font horreur à l’élite mondialisée. Il a le défaut d’être libre et responsable et donc porteur d’une tare indélébile : son origine biblique. Il n’est pas compatible avec les mondes dictatoriaux, « Chinisme » et « Islamisme »en tête.
L’homme tel que l’humanisme l’a conçu, est un obstacle à l’instauration de l’ordre nouveau. Il faut le zigouiller. L’exclure du champ de la représentation.
Le règne du « Droit des humains
L’ONU annonce clairement la couleur.
La notion de « droit de l’homme » est remplacée par celle de « droit des humains ». La « dignité » remplace la « liberté », jugée trop « occidentale », traduisez, trop biblique, trop juive.
L’homme libre et responsable ne peut fonctionner dans toutes les cultures. Certaines ignorent ces deux notions.
« Droits des humains » permet de tout inclure et de gommer toute différence. Ceux qui croient en la liberté individuelle, en l’égalité homme-femme… et ceux qui n’y croient pas.
L’avènement du bio-pouvoir
Le nouveau pouvoir n’administre plus des citoyens, des hommes libres et responsables. Il gère des humains, entendez des êtres vivants. La vie est le plus petit commun dénominateur reliant les hommes. Le nouveau pouvoir vise à contrôler le « vivant », l’humanité tout entière, les espèces animales et même la nature à travers le mythe de la lutte pour le climat. Il prend en charge notre vie. Il pénètre par la prolifération monstrueuse des normes, jusque dans les recoins les plus intimes de chaque être humain. Il surveille notre santé, ce que l’on consomme, mange, boit, pense… il contrôle et sanctionne nos déplacements, dicte nos goûts, façonne nos besoins, nos croyances, organise nos loisirs, meuble la moindre seconde de notre existence…
La Loi n’est plus adaptée aux nouvelles techniques de domination. Elle offre un cadre et laisse libre les parties.
Le nouvel ordre social-mondialisé-mondialisant, n’est plus réglé par des Lois, mais par les normes dont le nombre s’élève, en France, selon les chiffres diffusés par le gouvernement, au 25 janvier 2019 à 84 619 articles législatifs et 233 048 articles réglementaires ! (cité par Dalloz actualité, éd. du 29.04.2019).
Le citoyen libre faisait les lois par l’intermédiaire de ses représentants, lois qu’il connaissait et qui lui étaient opposables ainsi qu’aux dirigeants. Les députés ne se donnent plus la peine de siéger à l’Assemblée. La caisse d’enregistrement législative fonctionne automatiquement.
Les normes sont faites par des experts, des technocrates qui sont les seuls à savoir ce qui est bon ou mauvais pour les humains. Ces derniers n’ont pas à les connaitre, ne peuvent les connaître du fait de leur nombre et de l’obscurité de leur formulation.
Michel Foucault avait qualifié cette nouvelle forme de pouvoir de « bio-pouvoir », de « bio-politique ».
Dans ce contexte, tout ce qui différencie les êtres humains, leur histoire, leur croyance, leur identité…devient secondaire, inutile. Les différences qui distinguent les êtres humains, les identités, ne sont tolérées qu’en qualité de bizarreries folkloriques.
L’objectif du bio-pouvoir est de gérer les masses humaines comme on gère des troupeaux d’animaux industriellement. On surveille leur santé, leur alimentation, leur poids, leur croissance, leur sommeil, leur éducation, leur formation etc…
La liberté que le nouveau système octroie aux vivants, aux humains, est celle de l’atome indifférencié évoluant dans le vide.
La bio-technologie, l’intelligence artificielle, l’informatique, le numérique… fournissent les outils de domination-contrôle-surveillance de chaque membre du troupeau humanité, dans l’instant. La Chine nous donne un avant goût du nouveau bio-totalitarisme. Le temps est aboli. Pour la biopolitique, le règne de la Loi est fini.
Sur les décombre des nations, le régime des camps
Sur les décombres de la destruction des nations provoquée par le bio-pouvoir mondialisé, prolifèrent les réfugiés et pour les accueillir, les « camps ».
La perspective grandiose qu’offrent les élites high-tech est le camp de concentration où s’enferme volontairement la masse des errants auxquels on ne donne plus de « nom ».
Hier on parlait de réfugiés espagnols, russes, Juifs…aujourd’hui on parle de « migrants ».
Le bio-pouvoir, prenant appui sur la cohorte des ONG peut expérimenter les nouvelles techniques de gestion des masses humaines sur une vaste échelle: nourritures, vêtements, médicaments, argent de poche…
Le nombre de réfugiés a littéralement explosé. Ils étaient 2 116 011 en 1951.
Ils sont plus de 52 millions en 2015. Il existe actuellement des dizaines de « camps de concentration lights» dans le monde.
Détruire les nations, faire de chaque homme un errant, un réfugié, un « migrant » enfermé, contrôlé, est l’idéal poursuivi par les élites du bio-pouvoir. Les techniques mises au point seront ensuite étendues à toute l’humanité. Le pacte de Marrakech jette les bases de cette humanité déracinée, errante, en lui donnant un statut.
L’ordre mondial du bio-pouvoir
Ce qui se dessine est plutôt effrayant. Une ultra minorité de grands seigneurs, vivant hors la loi commune, possédant la richesse et la maîtrise de la haute technologie, se prenant pour des Dieux, face à la masse des gueux réduite à la condition de troupeaux.
Voilà de quoi l’opposition migrants/citoyens est l’enjeu. On l’instrumentalise pour « tuer » le citoyen, le culpabiliser. On accuse de racisme, de populisme, de fascisme…ceux qui osent défendre le droit classique.
Ce que les peuples européens ont commencé à comprendre, est que l’obligation d’inclure la masse des migrants à tout prix, de faire de leur dépossession existentielle la norme, est la voie de notre propre asservissement, préalable à la destruction de notre civilisation humaniste née de la rencontre de la révélation biblique, de la Grèce antique et de Rome. On ne veut pas que la société civile ait la liberté d’accueillir, d’intégrer qui bon lui semble. On lui impose le « vivre-ensemble », c’est-à-dire la logique du troupeau.
On peut augmenter le nombre de vaches composant un troupeau. Individuellement, les vaches n’ont rien à dire.
Toutes les luttes, les révoltes qui ont agité l’histoire mouvementée des pays européens, se sont faites « Bible en main » remarquait Michel Foucault.
Le message est toujours d’actualité. Croyants, non-croyants, hommes libres…c’est bible en main que la lutte doit continuer. Le regain d’antisémitisme et de christianophobie l’atteste comme l’atteste la haine irrationnelle contre Nétanyahou et de Trump. L’enjeu des nouvelles guerres de religion est aujourd’hui comme hier, l’homme libre et responsable révélé par la Bible.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.
Les migrants ne sont en aucun cas des malheureux réfugiés mais des envahisseurs musulmans (donc de la religion des bourreaux) en opération de djihad et de destruction de notre civilisation avec la complicité active de tout ce qui se rapproche de près ou de loin de la gauche.
Ils auraient pu se rendre dans un des pays musulmans où ne sévissent aucun conflit.
La différence est que ces pays sont déjà Dal Al Islam alors que l’Occident est Dar Al Harb.
Bien vu, bien dit, Thierry Couvret!
C’est exactement ainsi que vous le dites.
J’allais le dire, mais vous m’avez devancé.
Je suis d’accord avec l’objectif des élites tel que vous le définissez, je suis plus dubitatif sur les moyens dont ils disposent.
Vous posez que la maitrise de la technique sera toujours du côté des puissants, je n’en suis pas sûr.
Les révolutions techniques ont systématiquement remis en cause les dominants, et je pense que dans ce domaine nous ne sommes pas à la fin de l’histoire.
Est-il nécessaire de préciser que ce texte est brillant ?
Très bien résumé, M. Touati.
Tout à fait d accord avec cette analyse pertinente qui exprime si bien ce que je ressens
Un organisme supranational, mondialiste qui gouverne une masse humaine indifferenciee, corvéable, suivant un projet diabolique fomenté par des individus ivres de pouvoir et disposant de richesses sans limites acquises par la spéculation (open Society) Qui manoeuvrent sous couvert d humanisme
J’avais entendu un autre terme: celui de complexopole. Vous dominez non parce que vous êtes le seul joueur sur le plateau, comme dans un monopole, mais parce que personne ne comprend les règles.
Même si vous ne les établissez pas vous-même, l’interprétation ne peut passer que par vous. Grand pouvoir! Bon, bien entendu, c’est encore mieux quand vous les établissez vous-même. Vous êtes au four, au moulin et à la vente. Bref, vous façonnez la société comme un démiurge. Forcément, la Bible est dans le collimateur.
Merci pour votre article!
La notion de peuple n’est pas totalement effacée derrière le vocable “droit des humains”: avec les progressistes, on est passés de l’égalité entre les hommes à l’inégalité entre les peuples, avec, en bas de l’échelle, l’homme blanc occidental. Vision très tribale, ethnique de la notion de peuple mais qui montre bien que tous les humains ne sont pas véritablement voués à avoir les mêmes droits dans cette vision post nationale du monde selon les progressistes.
Article lumineux, brillant, excellentissime, volontiers provocateur et à diffuser largement.
Au fur et à mesure de ma lecture je pensais, comme vous, que ce texte devrait être lu par le plus grand nombre.
Transférons, transférons…
Merci Monsieur Touati pour votre article. Non seulement vous avez lu mes pensées mais vous les avez exprimées mieux que je n’aurais jamais pu le faire.
L’égalité doit fonctionner entre individus, aimer son prochain comme soi-même c’est pour moi la base. MAIS ce commandement ne s’applique pas aux rapports entre groupes humains (domaine politique ? ). Pas aux relations entre nations (A propos, le terme “goyim” s’applique – t -il aux individus ou aux groupes humains ? ). Nous n’avions pas à tendre l’autre joue quand les armées hitlériennes envahissaient notre patrie.
inutile de vous dire que jamais nos dirigeant n’accepteront le RIC ou toute autre votation
hum… laBible source de tout du bien ,de la liberté et de la responsabilité …j’ai un gros doute quand même ( n’étant pas juif et agnostique). nous sommes, comme vous le dites les descendants des grecs , inventeurs de la démocratie extra minoritaire réservée aux citoyens ( c’est à dire peu de personnes ,d’ élites en quelque sorte) ,des romains farouches combattants de la religion chrétienne jusque’ à ce que la chrétienté dissolve
la culture romaine qui finira sous les invasions gauloises, germaniques et autres .La liberte et la responsabilité Bible à la main ? A connaitre un peu les histoires papales dignes de Sodome et Gomorrhe et les innombrables meurtres religieux commis de par le monde au nom de la Foi biblique ,vous me permettrez de ne pas partager votre opinion
vous avez oublié nos source germaniques les FRANCS , quelques Celtes, Vikings aussi .
1789 s’est construit contre laBible et notamment toute la clique de libertins célèbres de notre histoire….Comment enfin ne pas voir l’influence terrible des bibles communistes ( construite sur le même schéma mais dont la différence est la construction de paradis sur Terre ….Pour les communistes l homme est malléable ,c’est un matériau interchangeable ( ce que vous décrivez parfaitement) l’espace humaine est un troupeau conduit par des sachants qui ont pour but de construire un homme semblable partout sur Terre/Helene Carrere d’Encausse a décrit et a expliqué à sa façon la chute de l’empire soviétique face à la fausseté de cette théorie de l’homme universel et à la persistance des cultures et de l’histoire des peuplades composant l’URSS.
La France est le résultat de toutes ces influences historiques ,les dangers du grand remplacement ( désormais vocabulaire considéré comme raciste j’ai été censuré sur un autre blog pour avoir utilise ce vocabulaire° ) et du fascisme vert en cours de réalisation avec la formation et l’ embrigadement de notre jeunesse(autre vocabulaire censuré ) sont les dangers premiers pour notre pays et mondialement, une des religions du livre veut étendre son règne sur terre c’est trés inquietant ,MAIS l’histoire permanente de l’humanité c’est cela…..la technologie change , l’homme a formidablement progressé mais question mentalité il est resté chez cro magnon,du coup la situation n’ a jamais été aussi dangereuse
@ josé Paldir. Il me semble que l’auteur de l’article se réfère au contenu de la Bible et non à ce que les religions en ont fait. C’est ainsi, me semble-t-il, qu’il faut comprendre son article. Pour le reste, votre commentaire est intéressant. Bien cordialement,
Et en même temps 😯😯dissocier le contenu de la Bible de son contexte religieux est une entreprise hardie …
@ José Paldir. Hardie et redoutable en effet. Mais ho combien salutaire aussi à celui qui relève le défi. Cela fait plus de quarante ans que j’étudie la Bible et 37 ans que je l’enseigne et je suis loin de prétendre avoir fait le tour de la question.
@ José Paldir
Je pense que les révolutionnaires de 1789 se sont d’abord inspirés des pères fondateurs américains qui étaient profondément chrétiens. S’ils ont pu transcrire ce qui fait aujourd’hui nos valeurs – liberté de conscience, libre arbitre pluralisme, dignité humaine, démocratie… – en droits inaliénables, universels, intangibles, c’est en insistant sur l’essence divine de ces droits. Ils deviennent alors indiscutables.
D’après moi, ceux qui se sont battus pour les libertés et les droits que nous connaissons n’ont fait que renouer avec la pureté originelle des textes de la Bible (éthique, Loi, amour…). Ils ont pu rejetter l’Eglise, en tant que pouvoir temporel, institution omniprésente dans la vie des hommes, mais pas le christianisme en tant que régulateur de nos moeurs et de nos traditions.
Trop souvent dans l’histoire, les hommes ont justifié leurs pires crimes au nom de la religion. Mais, autant le texte coranique contient explicitement des appels au meurtre sans possibilité d’interpréter ou de contextualiser, autant la Bible en est exempte. C’est ce qui fait que notre civilisation peut atteindre la forme la plus achevée de liberté et de dignité humaine. C’est pourquoi je considère que la gauche (et pas mal de traîtres de droite), en voulant couper la France de ses racines judeo chrétiennes, commet une grave erreur et confond ce qui est cultuel (et peut donc relever de la laïcité) et culturel (notre civilisation à sauvegarder, à laquelle l’islam n’a rien à faire).
Article lumineux,Mr Touati
J’acquiesce a tout ce qui est écrit,mais aurais eu du mal à l’exprimer si brillamment.
Cette absence de spiritualité chez l’homme du 21 siècle nous conduira au Désastre ,d’autant qu’avance inexorablement cette politico-religion de terreur qui soumet ou massacre dans l’indifference ou la conivenve des élites mondialisées.
Les oligarques multimilliardaires qui malmènent le troupeau des bipèdes appelés hommes sont la cause nécessaire et suffisante pour que se déclenchent aujourd’hui de par le monde des insurrections type Gilets Jaunes et Black blocks dont l’actualité en France n’est peut-être qu’un prélude …
L’éclairage apporté par l’article très didactique de Monsieur Touati contribue à nous en persuader. Merci pour ce remarquable travail.
@ Marcu Gisèle
Etrange de mettre black blocs et Gilets Jaunes sur le même plan.
Fleur de Lys,
Votre remarque est totalement justifiée : loin de moi l’idée d’identifier les deux types de manifestations car ni les objectifs ni les méthodes des uns et des autres ne peuvent faire l’objet d’une confusion.! c’est évident.
Mais, si les causes sont différentes, le résultat, dans un cas comme dans l’autre , c’est le défoulement à travers une manifestation publique pour marquer leur mécontentement. (qu’il soit légitime ou d’essence anarchique)
Ce mécontentement commence à se généraliser et à être constaté dans plusieurs pays et sous diverses formes. Si aucune modification ne se produit au niveau du management européen il est fort probable que de chaudes journées vont se produire de part et d’autres. Bonne soirée.