
M. Nunes poursuit en justice McClatchy, l’agence de presse spécialisée sur la politique de Washington, et lui réclame 150 millions de dollars pour avoir tenté de mettre des bâtons dans les roues de l’enquête du Congrès sur l’implication d’Hillary Clinton dans la fabrication de la rumeur de collusion entre Trump et la Russie.
Devin Nunes, membre et ex-président du Comité sur le renseignement de la Chambre des représentants, a expliqué les raisons de son procès de 150 millions de dollars contre The McClatchy Company, accusant l’agence de presse d’être “le plus gros auteur de fausses nouvelles”.
Nunes a expliqué sur “Fox & Friends” :
“Ce sont eux [McClatchy] qui ont dit que Cohen [l’ex-avocat de Trump soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire entre Trump et la Russie pour remporter l’élection] s’était rendu à Prague [pour rencontrer les Russes], c’était n’importe quoi et ils doivent retirer ces faux reportages.”
Devin Nunes a intenté son action en justice devant le tribunal de l’État de Virginie, alléguant que l’un des journalistes de l’agence de presse avait conspiré avec un agent politique pour faire dérailler le travail de surveillance de M. Nunes dans la campagne Hillary Clinton et l’ingérence russe aux élections.
“Le procès représente une attaque sans fondement contre le journalisme local et la liberté de la presse. A l’heure où le journalisme local est confronté à des défis plus urgents et plus pressants, le procès est une distraction improductive et une mauvaise utilisation de la déclaration judiciaire”, a déclaré The McClatchy Company dans un communiqué en réponse au procès de Nunes.
“Je suis absolument certain qu’ils ne veulent pas que nous découvrions qui sont leurs sources”, a déclaré M. Nunes en réponse à la déclaration de McClatchy.
“Quelqu’un leur a donné les fausses informations selon lesquelles la National Rifle Association était impliquée dans la collusion avec la Russie, quelqu’un leur a donné les fausses informations selon lesquelles Cohen était à Prague alors qu’il ne l’était pas, quelqu’un leur a donné des fausses informations sur moi qu’ils ont répétées en long en large et en travers sur toutes leurs plateformes [McClatchy possède une trentaine de journaux et de sites internet politiques] et m’ont accusé de crimes fédéraux. Ca n’est pas acceptable.”
Le mois dernier, Nunes a intenté une poursuite similaire de 250 millions de dollars pour diffamation contre Twitter et l’un de ses utilisateurs, la consultante républicaine Liz Mair. Dans sa plainte contre McClatchy, Nunes a de nouveau nommé Mair comme coaccusée, l’accusant cette fois-ci d’avoir conspiré avec la journaliste MacKenzie Mays de chez McClatchy pour répandre une variété de calomnies mensongères et trompeuses – y compris que Nunes “était impliquée dans des affaires de cocaïne et de prostitution de mineures” – en ligne et dans la presse.
La plainte cite un article publié en mai par le Fresno Bee (1) et écrit par Mays. Le même jour, Mays avait tweeté l’article, mentionnant Nunes.
“Nous avons poursuivi Twitter parce que je suis “shadow banned” [une action qui consiste à censurer un compte sans qu’il ne puisse s’en apercevoir], et qu’ils interdisent des conservateurs.
Maintenant, c’est au tour de McClatchy, mais nous allons en fait nous en prendre à plusieurs médias d’information”, a déclaré Nunes.
Pour commentaire, Mair a publié un article d’opinion dans USA Today intitulé “La liberté d’expression signifie que je n’ai pas à être gentille avec Devin Nunes sur Twitter. Alors pourquoi me poursuit-il en justice ?”
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Apparemment Mme mair confond liberté d’expression et droit à la calomnie, qui elle constitue un délit.
On voit et on se réjouit que la justice fonctionne très bien en Amérique, ce qui n’est pas le cas de la France où le budget de la justice est deux fois inférieur à celui des allemands par tête d’habitants.
Une justice lente et inefficace (comme en France) est un mauvais (très mauvais) indicateur de démocratie.
Ce n’est pas un problème de moyens finançiers pour la justice en France, c’est avant tout un problème cérébral, juges qui sont vraiment court en la matière. De ce fait, la justice française n’est pas réformable à moins de mettre d’abord tous les juges à la casse avec seulement le minimum social comme retraite.
les attaques depuis plusieurs années sont toujours du coté gauche et obscure mais maintenant c’est le temp de ce défendre … de démolir ceux qui ont détruit des vies , des carrières ….. les médias ont une responsabilité d’être juste et de rapporter les faits … non d’être les instruments du mensonge des adversaires
“[…] du mensonge”… DE L’ADVERSAIRE
(Ils en sont tous les valets serviles, tant les politiques, que les journalistes, que les juges, etc. S’ils s’attendent à une récompense type 72 houris, ils vont pas être déçus : le diable ne remercie que par ce qu’il connaît, le MAL !)
B-‘E
@josik
Oui le problème de la justice en France est un problème de moyens. On préfère construire des hlm plutôt que des palais de justice.
Les juges ne font qu’appliquer les lois votées par les élus de la république. Choisissons mieux nos élus et nous aurons de meilleurs lois et un meilleur gouvernement qui mettra la priorité sur la sécurité et la justice qui sont de très bons indicateurs d’une démocratie saine (ce qui n’est pas le cas de la France).