Publié par Dreuz Info le 1 avril 2019

Messieurs, rendez à Madame l’honneur qui lui est dû

«En sachant que Dieu ne se trompe jamais on devine qui a fait la femme» Arsène Houssaye

Dans toute l’histoire de l’humanité et d’une façon générale la femme a dû subir la domination masculine. Et malgré les mouvements féministes qui voudraient libérer celles-ci de cette contrainte, cette différence subsiste et traverse tous les courants philosophiques, religieux, économiques et politiques. Le sujet est très vaste et ne saurait être épuisé de façon exhaustive. Actuellement, la dernière «version» de la domination masculine sur la gent féminine s’exprime particulièrement et souvent violemment dans l’Islam redevenu conquérant.

Nous limiterons ici notre propos aux relations idéales qui devraient pouvoir s’exprimer au sein du couple chrétien appelé à refléter les relations des créatures avec leur Créateur telles que définies dans la Bible.

Les choses ont très mal commencé. En effet, suite à leur désobéissance au jardin d’Éden, Dieu a maudit le sol et le serpent. Il n’a pas maudit l’homme et la femme, par contre leur mauvais choix a entraîné des conséquences funestes.

Les conséquences pour l’homme :

  • 17 Il dit à l’homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie,
  • 18 il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs.
  • 19 C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.» Genèse 3 : 17-19

Conséquences pour la femme :

  • 16 Il dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.» Genèse 3:16

Le moins que l’on puisse dire est que, jusqu’à ce jour, les choses se sont passées exactement selon la description rapportée ci-dessus.

Remarquez que jamais Dieu n’a donné l’ordre à l’homme de dominer sur sa femme. Il s’agit dans ces textes d’une description de ce qui va se passer par la suite et surtout pas d’une prescription pour l’homme !

Aussi, contrairement aux apparences, la femme n’est pas la première à avoir désobéi à Dieu mais c’est l’homme puisqu’il avait omis de mettre en garde sa femme concernant l’avertissement de Dieu. Il a aussi mangé lâchement, après elle, du fruit interdit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (qui n’a rien à voir avec la légende de «croquer la pomme»). En effet, c’est à l’homme que Dieu s’était initialement adressé pour le mettre en garde du danger de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Non seulement il n’en a pas informé sa femme mais il l’a immédiatement imitée. Si la femme a commis une erreur, à l’insu de son plein gré, l’homme averti a délibérément désobéi en connaissance de cause. Ils sont donc responsables à parts égales des conséquences de leur désobéissance (avec circonstances aggravantes pour l’homme).

Après cette mauvaise nouvelle, il y a heureusement la bonne, puisque Dieu a rétabli, au moins au sein du couple chrétien, un équilibre relationnel qu’il est possible de vivre et d’expérimenter avec bonheur au quotidien.

Arrivé à ce stade de notre réflexion, il est important de souligner un aspect important car le texte de l’Apôtre Paul, que je me propose d’illustrer, lui a valu une injuste accusation de misogynie. En effet, le texte original de la Bible est dépourvu de titres, de versets et de ponctuation rajoutés par les traducteurs de la Bible pour nous faciliter sa lecture. Malheureusement, l’ordonnancement de ceux-ci peut parfois influencer négativement notre compréhension de la pensée divine.

Dans l’Épître de Paul aux Éphésiens, au chapitre 5, à partir du verset 21 jusqu’au chapitre 6 verset 9, l’Apôtre Paul nous décrit les relations qui devraient exister entre le mari et sa femme, les parents et leurs enfants et les serviteurs et maîtres.

Entre les versets 21 et 22 du texte d’Éphésiens 5, nos traducteurs ont cru bon de rajouter un titre particulièrement malvenu qui fausse complètement notre compréhension du texte. Dans la version Louis Segond ce titre est celui-ci : «Les devoirs domestiques». Suit ensuite le verset 22 qui convient bien aux hommes et qui révolte nombre de femmes : «Femmes soyez soumises à vos maris…». Inacceptable, scandaleux, révoltant et injuste pour les dames surtout lorsque l’on se garde bien d’évoquer l’ordre général tel que défini au verset 21 par l’Apôtre Paul, qui change tout et qui défini le contexte comme suit :

«vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ, 22. femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur».

  • Au verset 21, la soumission demandée concerne tout le monde et pas seulement la femme ! Le principe de soumission se veut réciproque.
  • Au verset 22, remarquez qu’il ne s’agit nullement d’une soumission imposée à la femme par son mari mais d’une soumission libre et volontaire de celle-ci à son mari pour plaire au Seigneur. De plus, il s’agit d’une soumission réservée uniquement au cadre du mariage chrétien et ne s’applique pas aux autres aspects de la vie sociale. Une femme peut tout-à-fait occuper une position d’autorité sur des hommes dans le monde séculier. Et donc devrait gagner un salaire égal aux hommes pour une fonction identique. Les traducteurs (masculins ?) de la Bible auraient dû inclure leur titre «les devoirs domestiques» juste avant le verset 21 qui définit clairement une même règle de vie dans un même esprit pour tous. Les devoirs domestiques ne sont pas réservés seulement aux femmes mais concernent tout le monde sans exception. S’il y a des misogynes, ce sont bien les traducteurs et non l’Apôtre Paul comme nous l’indique la suite du texte, car, comme nous allons le voir, l’homme a une sacrée responsabilité dans le cadre du couple chrétien.

La soumission libre et volontaire de la femme a pour objectif d’illustrer la soumission de l’Église à son chef, Christ :

  • 22 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ;
  • 23 car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur.
  • 24 Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses.» Éphésiens 5 : 22-24

Et monsieur dans tout cela ? Que doit-il faire pour mériter une femme aussi exemplaire ?

  • 25 Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle, 
  • 26 afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, 
  • 27 afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. 
  • 28 C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. 
  • 29 Car jamais personne n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise,» Éphésiens 5 : 25-29

Sacré programme.

Le mari chrétien est appelé au verset 25 à une totale abnégation en faveur de sa femme au point, s’il le faut, de donner sa vie pour elle comme Christ a donné la sienne pour l’Eglise. En pratique, aux versets 28 et 29, Monsieur est appelé à aimer sa femme comme ce qu’il a de plus précieux, son propre corps. Il est appelé à la nourrir et à en prendre soin comme Christ le fait pour l’Eglise.

Laquelle d’entre vous, Mesdames, ne désirerait pas être aimée à ce point ? Connaissez-vous une seule religion, une seule autre philosophie qui élève le respect de la femme pour son mari et le respect du mari pour sa femme à un tel niveau d’excellence ?

Un dernier mot concernant la soumission, ce terme est aujourd’hui galvaudé et honni car associé trop souvent à l’Islam qui signifie textuellement soumission. Mais il y a une différence fondamentale entre la soumission islamique et la soumission biblique. La soumission islamique est mortifère et imposée par la force tandis que la soumission biblique reste toujours libre,volontaire et inspirée par l’Amour.

Pour finir sur une note musicale, je vous dédie, Mesdames, cette belle chanson d’un poète disparu intitulée : «La femme est l’avenir de l’homme» et c’est tellement vrai !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gianni Inglese pour Dreuz.info.

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