Publié par Ftouh Souhail le 6 avril 2019

La Tunisie, candidate au poste de membre non permanent du Conseil de Sécurité en 2020-2021, promet de soutenir le groupe islamiste palestinien du Hamas, considéré au niveau international comme une organisation terroriste.

Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a reçu le vendredi 5 avril 2019 un appel téléphonique d’Ismaïl Haniya, chef du bureau politique du mouvement islamiste Hamas de Gaza, pour le féliciter du succès du 30e sommet arabe tenu à Tunis le 31 mars.

Un sommet marqué pourtant par la somnolence des dirigeants, qui sont désormais la risée du Net. Il a été rebaptisé par les internautes : “Le Sommeil arabe”.

Ismail Haniyeh a rendu hommage au discours prononcé par le président de l’État, exprimant son appréciation pour les positions tunisiennes favorables à la cause terroriste palestinienne.

Pour sa part, le chef de l’Etat tunisien a réaffirmé la ferme détermination de son pays à soutenir cette cause dans toutes les enceintes régionales et internationales, et à défendre les droits légitimes du soi-disant peuple palestinien pour édifier son pseudo État indépendant avec la cité de David pour capitale.

La Tunisie, qui continue d’offrir un soutien politique inconditionnel au Hamas, a été «blacklistée», en février 2019, par le Parlement européen, pour blanchiment d’argent et financement du terrorisme avec des pays dangereux comme l’Iran, la Syrie, le Yémen, la Libye et l’Afghanistan.

En 2018, le président tunisien, vieux de 94 ans, a encouragé Ahed Tamimi à continuer dans la voie de la violence. Il avait dit publiquement que «la lutte doit continuer même au prix du sang des Palestiniens et de la guerre».

Le gouvernement tunisien offre déjà sur le sol tunisien des logements de luxe pour plusieurs chefs terroristes palestiniens, comme Sultan Abu al-Einein qui, en 2016, avait déclaré au site d’informations palestinien Donia al-Watan que, «quand vous trouvez un Israélien, tranchez-lui la gorge.»

En 1948, la Tunisie avait déjà laissé partir des dizaines de terroristes pour participer à des massacres contre des civils juifs.

Aujourd’hui, ce pays, après la révolte de 2011, offre une large couverture diplomatique aux organisations palestiniennes qui refusent de mettre fin à l’effusion de sang.

Le président tunisien Caïd Essebsi offre un soutien politique régional au Hamas qui sert de couverture aux activités des Frères musulmans dans les Territoires et à Gaza. Le Hamas, qui a vu officiellement le jour le 14 décembre 1987 lors de la première Intifada, se positionne comme le principal rival de l’OLP.

Il réclame la création d’un Etat palestinien islamique couvrant Israël et les Territoires palestiniens. Il se définit aussi comme anti-occidental. Il prône une lutte armée, employant quand il le faut des kamikazes contre des femmes et des enfants.

Actuellement la branche militaire du Hamas, qui est composée de petites cellules indépendantes, compte un millier de terroristes aguerris
au sein des Brigades Ezzedine al-Qassam, créées en 1989.

Le Hamas est actuellement soutenu financièrement par le Qatar, la Turquie et l’Iran.

Le 15 mars 2019, deux roquettes Fajr M-75 de fabrication iranienne ont été lancées depuis la bande de Gaza dans la région de Tel-Aviv, dans le centre d’Israël. Au cours des derniers jours, le Hamas a accru le niveau de violence dans la bande de Gaza, après plus d’une semaine de calme relatif.

Et l’Europe, malgré les demandes de plusieurs politiciens, dont certains Français, maintient le mouvement palestinien sur sa liste terroriste.

Le Hamas a encore vu sa demande d’être retiré des listes rejeté le 6 mars 2019 par une décision des juges européens qui ont invoqué notamment le conflit avec Israël.

Le mouvement islamiste continuera de figurer sur la liste des organisations terroristes établie par l’Union européenne (UE). Aux côtés du Hezbollah (Liban) ou encore des Tigres Tamouls (Sri Lanka). La Cour de justice de l’UE (CJUE) en a décidé ainsi, le 6 mars dernier, après une procédure en appel introduite par des avocats islamistes.

«Dans son arrêt, le Tribunal a examiné chacun des arguments présentés par le Hamas, et les rejette dans leur totalité», a expliqué la Cour, basée au Luxembourg. Par conséquent, la décision de prolonger le gel des fonds du Hamas est confirmée, ajoute le Tribunal de l’Union.


La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), établie au Luxembourg, maintient le Hamas
comme groupe terroriste

Le Tribunal confirme ainsi une décision de l’UE en 2015 de maintenir le mouvement palestinien au pouvoir à Gaza sur sa liste noire.

C’est en décembre 2001 que le Hamas, également considéré comme terroriste par Israël et les États-Unis, a figuré pour la première fois sur la liste européenne.

L’inscription sur cette liste remonte à une décision du Conseil de l’UE (instance représentant les Etats membres) du 27 décembre 2001, après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.

Confirmée plusieurs fois ensuite, elle a été contestée devant le Tribunal de l’UE, qui en 2014 a donné gain de cause au Hamas en annulant cette inscription en raison d’un vice de forme. S’en est suivi un débat juridique très technique qui a abouti à l’été 2017 à une annulation par la Cour de justice de l’UE (CJUE) du jugement de 2014.

Le Hamas conteste son maintien sur la liste des organisations terroristes de l’UE, excipant d’erreurs dans «la matérialité des faits» et réfutant «le caractère terroriste» de l’organisation. Il invoque aussi le principe de non-ingérence et la violation de son droit de propriété sur les fonds pour tenter de faire annuler la décision de l’UE.

En décembre 2018, le Tribunal avait rejeté un recours formé par le Hamas contre les décisions de maintien du gel de ses fonds «en tant qu’entité impliquée dans des actes de terrorisme».

Un pourvoi était encore possible dans un délai de deux mois devant la Cour de justice, la plus haute juridiction de l’UE.

La Tunisie devrait être privée de siéger au Conseil de Sécurité

Tunis est candidate au poste de membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU pour le mandat 2020-2021.

Le choix se fera en juin 2019 et les efforts pour convaincre les pays membres de l’Assemblée générale de voter pour ce pays maghrébin ont commencé au cours des derniers mois, tout de suite après l’élection des 5 membres non permanents pour le mandat 2019-2020 qui sont l’Afrique du Sud, l’Indonésie, l’Allemagne, la Belgique et la République Dominicaine.

En cas d’élection, la Tunisie représentera l’Afrique et le monde arabe. Elle succédera au Koweït, seul membre arabe actuel du Conseil de sécurité. C’est l’actuel ambassadeur représentant permanent de la Tunisie auprès de l’ONU, Khaled Khiari qui conduira ces efforts sous l’autorité du ministre des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui.

Pour l’histoire, la Tunisie a été trois fois par le passé membre non permanent du Conseil de sécurité. En 1959-1960, c’est Mongi Slim qui occupa le siège de la Tunisie avant d’être élu comme premier président africain de l’Assemblée générale de l’ONU en 1961.

La seconde fois, elle a été membre du conseil de sécurité en 1980-1981. A l’époque, le ministre des Affaires étrangères fut Béji Caïd Essebsi.

La troisième fois, c’était en 2001-2002. Le poste fut occupé par l’ancien ministre des Affaires étrangères Saïd Ben Mustapha.

Connue pour être la voix des terroristes palestiniens, de la lutte contre les droits légitimes du peuple juif et de la promotion du boycott de l’Etat hébreu dans les instances internationales, la Tunisie ne manquera pas d’assumer son rôle de porte-parole des mouvements terroristes palestiniens, avec les initiatives anti-israéliennes qu’on lui connaît dans sa politique étrangère pro-palestinienne.

Elle y défendra comme à son habitude les agressions palestiniennes. Elle y portera la voix du Hamas sunnite qui souhaite encore la disparition de l’Etat juif. Elle y plaidera en faveur de la Syrie et de l’Iran qui soutiennent ouvertement le Hezbollah libanais, mouvement libanais chiite officiellement inscrit sur la liste des mouvements terroristes par Washington.

La Tunisie ne mérite d’avoir un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Par son engagement en faveur du terrorisme palestinien, ce pays ne devrait pas avoir un mot à dire dans l’arène internationale. Sa politique étrangère est strictement liée à la promotion de la délégitimation de l’Etat juif.

Il faut espérer que les États-Unis, allié principal d’Israël où vit la plus grande communauté juive du monde, dressent des obstacles pour empêcher ce pays antisémite, qui se vante de la centralité de la cause terroriste, de siéger au Conseil de sécurité des Nations unies.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ftouh Souhail pour Dreuz.info.

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