Les États-Unis ont interdit au militant palestinien fondateur du mouvement antisémite BDS (boycott, désinvestissement, sanction contre Israël) d’entrer dans le pays mercredi, une mesure que les groupes de défense des droits de l’homme ont qualifiée de tentative de la part de l’administration Trump de faire taire les voix palestiniennes.

Le militant Omar Barghouti est l’un des cofondateurs du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël, BDS, qui appelle au boycott économique et culturel et à la disparition d’Israël. Le mouvement, considéré comme antisémite dans plusieurs Etats, y compris en Allemagne – illégal mais protégé par les communistes en France – est de plus en plus critiqué aux États-Unis, où quelque 27 États ont adopté des lois qui punissent les entreprises ou les individus qui soutiennent le boycott.

Barghouti devait prendre la parole lors d’une série d’événements organisés aux États-Unis par l’Arab American Institute à Washington, notamment à l’Université Harvard et à l’Université de New York. Il prévoyait également d’assister au mariage de sa fille au Texas – oui, parce qu’il a beau encourager au boycott d’Israël et de son allié, il jouit pleinement des avantages du pays : il vit en Israël et pas dans un pays arabe, il a fait ses études dans les universités israéliennes et pas celle de Gaza, et sa progéniture vit dans un pays libre et pas islamique.

Et Barghouti, qui appelle au boycott contre Israël, n’aime pas beaucoup le boycott. Dans un communiqué, il a déclaré :

“Cette interdiction d’entrée américaine contre moi, qui est motivée idéologiquement et politiquement, s’inscrit dans le cadre de la répression croissante d’Israël contre les défenseurs des droits humains palestiniens, israéliens et internationaux dans le mouvement BDS”.

Barghouti, qui a choisi de vivre dans le seul pays humanitaire de la région, le seul qui protège les minorités, Israël, a été arrêté à l’aéroport international d’Israël lorsqu’il a tenté de prendre un vol pour Washington via Francfort. Le personnel de la compagnie aérienne lui a seulement dit que le consulat américain à Tel Aviv avait reçu l’ordre de l’empêcher de voyager.

“Une chose précieuse dont cette interdiction me prive, et que je ne peux compenser, c’est d’assister au mariage de ma fille”, a déclaré M. Barghouti.

Et oui Barghouti, le boycott peur faire mal. Heureux qu’il s’en rende compte.

Cette année, le Sénat a adopté un projet de loi visant à protéger le droit des États d’adopter des lois anti-BDS.

Le Président Trump, président le plus pro-israélien de l’histoire, a cette réputation de prendre les vicieux à leur propre vice. Il est l’un des principaux alliés et ami de M. Netanyahou. M. Trump a reconnu que Jérusalem est la capitale d’Israël, ce qu’Obama avait également déclaré mais n’avait pas eu le courage de faire, et sa souveraineté sur le plateau du Golan – un territoire capturé de la Syrie pendant la guerre défensive de 1967.

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