
Le kaddish, prière juive traditionnelle dans la spiritualité et la liturgie du peuple d’Israel, évoque avant tout la sanctification du Nom divin. (kaddish, comme kadosh, saint) mais aussi la contribution personnelle à l’advenue du Règne des cieux sur la terre.
Composée en hébreu à l’époque où la Judée se trouve sous domination romaine, cette belle prière de louange est un véritable concentré de bible : elle est constituée de versets tirés des Psaumes, de Job, de Daniel, et particulièrement d’Ezekiel, qui dans sa vision annonce que la splendeur de D.ieu sera reconnue à la fin des temps par les nations.
Le kaddish est récité en communauté liturgique après la lecture de la Bible et le commentaire qui suit. On peut imaginer l’instant où Jésus l’a exprimé avec son groupe de disciples à la synagogue de Nazareth après avoir expliqué le fameux passage d’Isaïe (lu en hébreu, langue liturgique) qui inaugure son engagement.
La prière du Notre Père « Avinou shebashamayim » apprise ensuite par Jésus à ses disciples également en hébreu n’est qu’une variante à peine plus développée du kaddish.
S’il ne mentionne pas la mort, le kaddish est cependant une prière dite avec ferveur lors d’un deuil. La tradition juive considère que ceux qui récitent le kaddish avelim (kaddish des endeuillés) en répondant amen de toutes leurs forces, verront leurs fautes effacées, car c’est la royauté de D.ieu qui est ainsi proclamée (melekh haolam).
On y ajoute parfois une oraison affirmant la foi en la résurrection finale des morts et on espère ainsi alléger l’étape de purification que connaîtra le défunt pour s’approcher de la lumière de D.ieu.
*Traduction du Kaddish :
Magnifié et sanctifié soit le Grand Nom dans le monde qu’il a créé selon sa volonté,
et puisse-t-il établir son règne, faire fleurir son salut, et hâter le temps du messie,
de votre vivant et de vos jours et des jours de toute la maison d’Israël,
dès que possible et dites : amen !
Puisse son Grand Nom être béni à jamais et dans tous les temps des mondes,
béni et loué et glorifié et exalté,
et élevé et vénéré et élevé et loué soit le Nom du Saint, béni soit-il,
au-dessus de toutes les bénédictions et cantiques et louanges
proclamés dans le monde, et dites : amen !
Qu’une paix parfaite et une vie heureuse nous soient accordées à nous et à tout Israël,
que celui qui fait régner l’harmonie dans les sphères célestes l’étende parmi nous et dans tout Israël, et dites : amen !
Comme le kaddish, le Notre Père est une prière juive de confiance adressée cette fois directement à Dieu (sous le mode du tutoiement) pour louer sa sainteté et demander la venue de son règne dans toutes les vies humaines. La sanctification du Nom et l’attente du Règne sont au centre de la piété hébraïque.
On peut considérer que Jésus, en apprenant le Notre Père hébraïque à ses disciples, a voulu partager cette adhésion au Dieu à la fois créateur et sauveur qu’il voulait honorer en donnant librement sa vie sur la croix du Golgotha pour la rédemption de l’humanité.
Le reflet du visage de tendresse du Père ainsi exprimé dans les mots de Jésus peut nous réconforter dans les moments d’épreuve comme dans les moments de joie, et nous encourager à donner à notre monde un visage humain tel que Dieu le désire.
*Voici une traduction (style restitué Tresmontant), proche du texte original en hébreu lui-même proche du kaddish:
Mt 6.9-13 :
Notre Père qui es dans les cieux,
Qu’il soit reconnu saint et consacré, ton Nom !
Qu’il vienne, ton Règne !
Qu’elle soit réalisée, ta volonté, comme dans les cieux et de même sur la terre !
Notre pain du jour qui vient, donne-le
nous aujourd’hui !
Et remets-nous nos dettes comme nous aussi les avons remises à ceux qui nous
doivent.
Ne nous laisse pas faiblir dans l’épreuve du choix,
mais délivre-nous du pouvoir du mal…
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
il n’est pas clair que la traduction “style tresmontant” est la traduction du notre père de l’évangile de mathieu, et pas une autre traduction du kaddish
j’ai du relire deux fois pour comprendre
@A²R
“Quelque part, un jour, Jésus était en prière. Quand il eut fini, l’un de ses disciples lui dit: «Seigneur, enseigne-nous à prier, de même que Jean l’a enseigné à ses disciples.
Il leur répondit: «Quand vous priez, dites: Père!…” Luc 11:1-2
Six sujets de prière sont énoncés en termes nets, sous une forme précise :
– trois sont orientés vers Dieu
– trois vers les besoins humains.
Cette prière, brève et simple, est un modèle et non une liturgie ou une litanie répétée sans cesse. De plus la finalité de toute prière scripturaire est Dieu le Père.
chacun a la liberté de répéter cette prière autant de fois qu’il le désire!
d’ailleurs ça ne peut qu’avoir un effet bénéfique…
Très juste
https://www.youtube.com/watch?v=_e50J2VpW48
écoutez et appréciez! même si on ne comprend pas les paroles.
Le jadis est en araméen et non en hébreu
Le kadish et non le jadis erreur de frappe
A propos de comparaison de prières …, voir :
Prières musulmane et chrétienne :
Prière musulmane
La « prière » musulmane, du vendredi dans les mosquées se termine par (traduction) :
• O Allah ! Accorde-nous la victoire sur les juifs, qui sont tes ennemis mais aussi les ennemis de notre religion ! (Amen),
• O Allah ! Fais périr les mécréants, les polythéistes et les ennemis de l’islam ! (Amen),
• O Allah ! Eparpille leur nation ! (Amen),
• O Allah ! Disperse leurs troupes ! (Amen),
• O Allah ! Détruis leurs édifices ! (Amen),
• O Allah ! Fais périr leur récolte ! (Amen),
• O Allah ! Rend orphelins leurs enfants ! (Amen),
• O Allah ! Rend veuves leurs épouses ! (Amen),
• O Allah ! Fais tomber leurs biens et leurs fortunes comme butin entre les mains des musulmans ! (Amen) !
Ceci en langue arabe, (dite langue « liturgique », selon nos critères judéo-chrétiens)
Prière chrétienne :
Le Notre Père est la prière que Jésus a enseignée à ses disciples :
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer dans la tentation,
mais délivre-nous du mal.
(Car c’est à toi qu’appartiennent :
le règne la puissance et la gloire,
Aux siècles des siècles.
Amen.)
Et on doit ajouter la “fatiha” récitée jusqu’à 17 fois par jour, qui maudit les juifs et les chrétiens.
Voir le livre de Sami Aldeeb Abou Salieh sur la haine dans la fatiah
Jésus a explicitement interdit à ses disciples de se faire appeler père, et d’appeler quelqu’un d’autre père, car nous n’avons qu’un seul père, savoir , celui qui est dans les cieux. C’est cela, sanctifier son nom. Abbé vient de Abba = père.
comme Jésus ne prenait pas ses disciples pour des imbéciles, il se doutait qu’en leur rappelant que le seul engendreur de vie est dans les cieux cela n’enlevait rien aux pères biologiques et aux pères spirituels (cf St Paul).
en effet, abbé vient de ABBA, père.
c’est une paternité spirituelle qui n’existe que grâce au seul et unique Père des cieux.