
C’est à se demander pourquoi Netflix achète d’aussi grosses licences pour leur marcher dessus aussi allègrement.
On ne présente plus la célébrissime saga Le Sorceleur. Parue en huit tomes (deux recueils de nouvelles et une suite de six romans), elle présente le Sorceleur Geralt de Riv, mercenaire surentraîné pour tuer des monstres à la commission, dans un univers médiéval fantastique inspiré de contes polonais. L’auteur, Andrej Sapkowski, s’est fait fort de mettre les légendes de son pays natal à l’honneur, dans la même optique que ce que Tolkien avait fait avec les légendes saxonnes. Cette saga a ensuite été adaptée en trois jeux vidéo à succès, avec plus de trente millions d’exemplaires du dernier opus vendus.
On ne le présente plus aux geeks, mais on le présente au reste du monde, qui risque bien de le découvrir dans l’adaptation en mini-série de Netflix. Je dis bien risque, parce que les choix de casting dénotent de manière assez percutante que les producteurs du studio n’ont que très modérément l’intention d’être fidèle au livre.
Entourloupe niveau epic
Pour comprendre leur bricolage, il faut revenir en septembre 2018. Le cahier des charges du casting de Ciri, le protagoniste féminin, avait fuité en ligne, et le moins qu’on puisse dire, c’est que la fiche ne correspondait ni de près ni de loin au personnage. Ciri est une jeune femme à la peau très pâle, au yeux verts émeraude et aux cheveux blancs cendrés, signe distinctif de la lignée royale de Cintra (une contrée de l’univers).

Pas exactement (du tout) l’idée qu’on se fait de Ciri, le lionceau de Cintra.
Qui plus est, l’argument visant à dire “on cherche la meilleure actrice pour le rôle, quelle que soit son apparence” saute immédiatement. La production ne cherchait pas une actrice au hasard, mais bien précisément une actrice issue de telle ou telle “minorité”. Voilà qui rentre illico presto dans la catégorie “blackwashing” ou “asianwashing”, assorti d’un supplément quota de minorités.
La très piplette scénariste Lauren Schmidt Hissrich a immédiatement déclaré qu’elle ne commentait pas le casting, rendant son intervention rigoureusement indispensable. Merci Lauren.
On peut estimer, au vu du choix final pour Ciri, que la pétition lancée pour que la production respecte ce personnage a été entendue. Et qu’ils se sont vengés sur les autres personnages.
Vengeance et blackwashing
Pas Ciri ? D’accord vous l’aurez voulu ! Les deux femmes cruciales dans la vie de Geralt seront brownwashed !
En dépit de ce qu’avait promis Lauren Schmidt Hissrich lorsqu’elle avançait que tout serait mis en place pour respecter l’univers, on assiste médusés à des choix de casting qui dépassent l’entendement.
Voici Yennefer Von Vengerberg, une femme à la peau pâle et aux cheveux noirs, froide comme la glace, aux traits durs et dégageant une puissance naturelle, avoisinant la quarantaine en termes d’apparence, pour qui n’importe qui aurait casté Eva Green sans sourciller :

On se demande la tête que ferait un réalisateur de Bollywood si on lui imposait Mads Mikkelsen comme personnage masculin principal, même pour jouer dans une histoire mythique et non historique !
Maintenant voici la jeune et flamboyante rousse aux yeux verts qu’est Triss Merigold, au visage parcouru de tâches de rousseur qui font ressortir la blancheur de sa peau :

Vont-ils lui mettre une perruque Eco+ et la transformer en femme blanche pour donner un peu de crédibilité au personnage ?
On arguera que Yennefer et Triss sont des sorcières, et qu’elles peuvent choisir leur apparence : cela rend ces choix de casting encore plus mauvais, étant donné que c’est par choix que les sorcières ont pris ces apparences. Qui plus est, les erreurs ou plutôt les écarts volontaires à la description ne se limite pas à ces deux femmes (pour le casting complet, c’est ici).
Un monde raciste
Mais ces trop larges libertés prises d’avec l’oeuvre originale sont en réalité bien plus conséquentes qu’elles n’en ont l’air. Dans l’univers du Sorceleur, le racisme est un élément fondamental et même moteur de l’intrigue : les humains détestent les elfes, les nains, les monstres, et même Geralt est mal vu à cause de ses yeux de chat et de sa peau trop laiteuse provoqués par ses drogues de combat.

Alors ces modifications volontaires de l’ethnie des personnages sont bien plus graves que la simple volonté de mettre des « minorités » à l’écran juste parce que. C’est un manquement à l’oeuvre elle-même : ça rend totalement caduque un des piliers de ce monde, qu’on peut ou non apprécier mais qui est fondamental. Les gens y sont jugés d’abord sur leur apparence. Quelle devrait être la réaction de quelqu’un qui juge les elfes à cause de leurs oreilles pointues en face d’une personne ayant une carnation différente ?
Netflix, la Pologne et le mème
Alors pourquoi le jeu vidéo tiré du livre n’avait pas opté pour les mêmes choix de représentation ? Pour le coup, on peut attribuer cela à Netflix. Les studios polonais de développement du jeu vidéo CD Projekt pensaient tout d’abord à…. faire un bon jeu (pari tenu), là où Netflix pense à promouvoir un agenda politique comme il le fait depuis un moment déjà.
A tel point qu’un mème a vu le jour, pour se moquer de cette tendance grotesque et grossière qu’a le géant américain à pousser des personnages issus de « minorités » ou « conscients » au devant de leurs productions.

Le
public est épuisé de voir ses œuvres préférées prises en otage par des
producteurs voulant montrer leur vertu et pointant du doigt ceux qui ne
sont pas d’accord avec ces massacres. Croisons les doigts pour la
sortie fin 2019.
La diversité est bien, la diversité d’opinion est merveilleuse. IRL.
Encore une fois, respectez les œuvres originales !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Dern. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)
j’adore Dreuz mais pour la première fois …… je suis complètement perdu et ignorant car tout ce qui est manga , tolkien , patrouille du cosmos ( Entreprise ) ou Blaviken est du chinois pour moi …. sans aucun doute je suis un idiot …… je connait l’univers Star Wars par contre donc je ne suis pas si nul
Même si l’univers geek, en tout ou partie, vous est étranger, les faits dénoncés dans l’article restent intéressants (et graves), vous ne trouvez pas ?
Bah ! Ça fait un moment qu on nous inflige des blackos même dans les films d époque où les français avaient la chance de ne jamais en avoir vu de leur vie. Et je ne vous parle pas des pubs : noirpiauds obligatoires !
Encore dix ans et St Louis, Louis XIV Gutenberg et Pasteur seront afwicains …
Ya hasra Danny De Vito.
C’est le même processus suivi par nos cinéastes Français qui ont fait jouer Omar Sy dans Docteur Knock qui à l’origine avait été joué par l’excellent acteur Louis Jouvet.
La version Omar Sy a fait un flop.
Je crois même qu’il avait été question à un moment donné de lui faire jouer James Bond.
La version Louis Jouvet vs Omar Sy: le jour et la nuit (sans jeu de mots)
Il a ou va “jouer” Arsène Lupin !!! véridique
Effectivement, on peut être étranger au monde de ces romans ou de ces jeux vidéo et films tirés desdits romans, mais la démonstration de l’article est évidente.
Aujourd’hui, et depuis plus de 10 ans, de manière subreptice, tout film, toute série est bâtie autour de la règle de mise en avant des soit-disant minorités visibles.
Le polar policier français c’est l’application d’une recette tirée du seau à merde “plus belle la vie”.
Vous y trouvez OBLIGATOIREMENT un arabe, un nègre, un pédé, une gouine. C’est contractuel.
Le responsable d’enquête est forcément divorcé, en conflit avec son ancien conjoint, qu’il retrouve sur les lieux de l’enquête.
Si c’est un homme, c’est un gros con borné, coincé du cul, ivrogne et bas de plafond.
Si c’est une femme, elle est héroïque à élever son enfant dans des conditions rendues difficiles par ce gros con d’ancien mari. Elle a des problèmes pour exercer son métier dans un milieu de flics qui sont des gros cons de machos bas de plafond.
On mélange les gendarmes avec les policiers, parfois les douaniers, pour faire un concours du plus connard.
La bonne idée qui permet de résoudre l’affaire doit venir d’un des membres des minorités. L’idéal est d’empiler les signaux : noir et pédé, ou gouine et arabe.
La règle de base qui touche facilement le beauf gauchiote genre cégétiste de base ou la militante féministe verte pastèque est : le mâle blanc est une grosse saloperie à éliminer.
Vous croyez que j’exagère ?
Jetez un coup d’œil critique sur la prochaine série télé de la 1, la 2 ou la 3 et on en reparle …
@ Hagdik :
Excellent! C’est exactement cela…
Bien vu: ces series télé c’est de l’ultra m.! En être ignorant est une gloire! Ceux qui pondent ces m. sont des demeurés qui en fabriquent d’autres comme eux.
La BBC dans sa version feuilleton récente de la guerre de Troie ou Ridley Scott dans sa mouture film de Robin Hood africanisent les personnages a outrance alors que ceux ci sont bien décrits dans les livres sources respectifs comme des hommes ou femmes blancs !
Ayant joué aux 3 opus de ce titre, il est évident qu’on va être aux antipodes de l’esprit originel, tant par le casting (pour le moins douteux…c’est comme si pour le roi lion, Netflix choisit une girafe….) que les idées nauséeuses qu’ils risquent de transmettre…bref la solution c’est soit lire le livre d’origine, soit jouer sur l’ordinateur.
Enfin, ça plus tout le reste, encore un signe des temps….
Bah ! Ça fait un moment qu on nous inflige des blackos même dans les films d époque où les français avaient la chance de ne jamais en avoir vu de leur vie. Et je ne vous parle pas des pubs : noirpiauds obligatoires !
Encore dix ans et St Louis, Louis XIV Gutenberg et Pasteur seront afwicains …
Tout cela pour dire quoi ?
Pour être “in” aujourd’hui il faut être écolo, réchauffiste, fan de manga et si possible être coutumier des “mémes”. Ca fait branché ? Peut être . Mais ce qui me parait plus inquiétant c’est vouloir écraser et s’acharner à dissoudre tout ce qui nous vient de notre culture et tradition. Omar Sy dans le rôle du Docteur Knock ! Les temps ont bien changé parce qu’à une certaine époque on aurait pas proposé le rôle de Blanche neige à Joséphine Baker.
À force de nous gaver sciemment comme des oies à foie gras de multiculturalisme ARTIFICIEL, on a la nausée publicitaire, le choléra cinématographique, la chiasse geek et des flatulences télévisuelles! Pu capable!
Je jeune!
Ça a commencé en 91, bientôt 30 ans, dans un Robin des Bois avec Morgan Freeman. Depuis…