Publié par Christian Larnet le 4 avril 2019
20 février 2019 combattants d’ISIS qui se sont rendus aux Kurdes

Le géopoliticien Albert Soued rapporte les derniers propos de l’analyste du Moyen-Orient Jonathan Spyer, qui dresse un tableau un peu plus complexe que les déclaration hâtives des médias sur la situation en Syrie

Alors que le monde célèbre la défaite de l’Etat islamique depuis la bataille finale de Baghouz le 23 mars dernier, Jonathan Spyer, analyste du Moyen Orient signale que le conflit n’a pas disparu et s’est métastasé. Durant les dernières 24 heures, les forces gouvernementales syriennes ont bombardé des zones tenues par les rebelles dans le nord-ouest du pays. 17 civils ont été tués, a déclaré jeudi un groupe de surveillance de la guerre.

Environ 10 000 anciens combattants de la brigade Fatimiyoun, composé principalement d’Afghans de la minorité ethnique Hazara, qui est l’une des plus pauvres du pays, recrutés et formés par l’Iran, sont rentrés en Afghanistan, a affirmé cette semaine un haut fonctionnaire du ministère afghan de l’Intérieur (1)

« La guerre qui a ravagé la Syrie au cours de la dernière demi-décennie touche à sa fin, explique Spyer (2), dans Foreign Policy.

Le califat déclaré par Abou Bakr al-Baghdadi de l’organisation de l’Etat islamique, le 29 juin 2014 à la mosquée al-Nuri de Mossoul, a disparu sur le terrain. La rébellion, principalement sunnite, contre le régime de Bachar al-Assad est terminée.

Ce qu’il en reste aujourd’hui est la composante militaire d’un projet turc visant à transformer un coin du nord-ouest de la Syrie en une entité cliente turque.

Cependant, trois nouvelles guerres ont éclaté. Elles se déroulent dans les trois zones indépendantes de facto dont les frontières se dessinent au fur et à mesure que la fumée de la bataille précédente se dissipe :

• la zone à l’Ouest contrôlée par le régime, garantie par la Russie ;

• la zone à l’Est de l’Euphrate, contrôlée par les Forces démocratiques syriennes, qui se composent principalement de combattants kurdes protégés par les Etats-Unis et la puissance aérienne occidentale ;

• et enfin la zone contrôlée par les Turcs et leurs alliés sunnites dans la province d’Idlib.

La zone du régime comprend environ 60% du pays, le SDF en compte environ 30% et la zone islamiste turco-sunnite environ 10%. Chacune de ces régions est aujourd’hui le théâtre d’une guerre civile qui lui est propre, soutenue par les enclaves voisines ».

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

  1. Stl Today
  2. Foreign Policy

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