
« L’OAS a été écrasée par une répression telle qu’aucun état civilisé n’en avait jamais déclenché une semblable contre ses propres nationaux » (Jacques Soustelle)
Depuis plusieurs mois l’Europe subit une vague migratoire sans précédents en passe de déstabiliser ses institutions. De pauvres hères accostent par milliers nos rivages dans l’espoir d’y trouver le paradis et bientôt ils seront des millions… C’est « Le Camp des Saints », roman d’anticipation écrit en 1973 par Jean Raspail qui se réalise sous nos yeux…
Cependant dans cet imbroglio où la misère côtoie l’intérêt et l’intrigue, il est une catégorie de migrants envers laquelle j’éprouve une aversion particulière : Les lâches et les poltrons.
En effet, alors qu’en Afghanistan des soldats occidentaux continuent de mourir, que les pertes françaises se sont élevées à 89 tués et qu’au Mali 11 de nos garçons sont déjà tombés pour défendre la liberté de ces nationaux, je n’accepte pas de voir ces derniers, dans la force de l’âge, déserter leur pays. « Ils fuient la guerre », clament-ils à l’envi relayés en cela par la bien-pensance française… Mais un pays, ça se défend ! On ne fuit pas quand le danger sévit sinon cela s’appelle désertion… démission… lâcheté… traîtrise…
Si ces jeunes gens dans la force de l’âge refusent de se battre, qui va le faire à leur place ? Cent de nos meilleurs soldats sont déjà tombés dans ces régions étrangères et hostiles pour un rêve de liberté qu’ils voulaient offrir à d’autres. N’est-ce-pas suffisant ?
Si ces hommes ont tourné le dos à leur pays, c’est qu’ils ne l’aiment pas. Comment dans ce cas pourraient-ils aimer la France ? Parallèle saisissant et contrastant entre ces derniers refusant le combat et cherchant leur salut dans la fuite et ces « soldats perdus » de l’Algérie française excluant toute idée de capitulation, de démission et d’abandon.
Contrairement aux migrants, face à l’adversité, ces Français d’Algérie surent redresser la tête, s’unir et se défendre dans un combat inégal, cruel, inexorable, d’autant plus cruel et inexorable que chacun savait qu’il s’agissait du dernier… du combat du désespoir. Alors, un sigle… trois lettres allaient leur ramener l’espoir :
Organisation Armée Secrète
Ce sigle représentait un idéal de combat contre le déracinement et contre la honte. Il n’avait aucun caractère politique, puisque spécifiquement charnel.
C’est après l’effondrement du putsch, d’avril 1961, que l’OAS devait atteindre la notoriété en Algérie et ne devint vraiment active qu’au lendemain de cette chose extraordinaire qui ne fut qu’une vaste fumisterie : la trêve « unilatérale » décidée par Paris et qui permit aux rescapés de l’Armée de Libération Nationale (A.L.N) de reprendre la population en main aussi bien dans les campagnes que dans les centres urbains. Attentats, égorgements, mutilations se multipliaient. Devant les cadavres des égorgés et les visages grimaçants des mutilés, toute velléité de résistance s’effondrait. Le ressort se brisait. Les Musulmans fidèles à la France étaient les premières victimes ; la peur, peu à peu, les menait dans les rangs du FLN.
« De Gaulle veut notre mort ! » Ce fut le cri de guerre et de désespoir d’un million d’Européens qui, las d’apprendre le massacre de familles françaises, s’organisèrent en commandos. Les magasins arabes flambèrent à leur tour, le plastic détruisit des bains maures. Les affrontements, les combats de rues se multiplièrent sans que les forces de l’ordre n’arrivent à juguler cette flambée de violence. L’Algérie entière était déchaînée. Les « stroungas » explosaient partout et aux grenades lancées dans les tramways et les autobus par le FLN, répondaient les mitraillages des cafés maures. Partout du sang, des morts qu’on enjambait dans les rues. La folie s’était emparée de ce pays autrefois si paisible et si heureux.
De nouveau la presse se déchaîna qualifiant de « monstrueux » les attentats commis contre les Musulmans. Elle baptisa du nom de « ratonnades » ces actions désespérées et affirma sans vergogne que « les tueurs nazis de l’OAS se livraient au racket et au massacre sur les Musulmans et les « patriotes » gaullistes ! »
Faute de protection de l’armée ou de la police, la population européenne se faisait justice elle-même appliquant la loi du talion, condamnable par son aveuglement, mais explicable par les souffrances endurées depuis sept années.
On oubliait la terreur qui avait régné depuis si longtemps, on ne se souvenait plus des charniers de Mélouza et d’El-Halia, des bombes du stade d’El-Biar et du casino de la Corniche, on ne prêtait aucune attention aux grenades du FLN qui explosaient chaque jour dans les quartiers européens, les cafés, les écoles, aux arrêts d’autobus. On feignait d’ignorer les enlèvements qui se multipliaient dans tous les coins du territoire, les égorgements et les viols. Seuls importaient les « ratonnades » que le journaliste, Yves Lavoquer, comparait aux « pogroms de la Russie tsariste et aux massacres nazis » !…
L’OAS était une révolte : révolte des habitants de toute une province qui se sentaient abandonnés par la mère Patrie et qui se voyaient placés dans l’alternative suivante : quitter leur sol natal et devenir des déracinés ou rester sur place pour subir les spoliations et les vengeances, le couteau, la balle et la hache. Et qui formait ses rangs, sinon des hommes courageux, le plus souvent des humbles qui n’avaient ni privilèges à défendre, ni fortune à sauver ?
L’OAS, c’était à la fois, le combattant de l’ombre, l’enfant qui collait une affiche et mourait le pinceau à la main, le vieillard qui guettait et sifflait à l’entrée d’un quartier pour avertir de l’arrivée des « forces de l’ordre », la ménagère qui transportait des tracts dans son panier en allant au marché et ces familles qui hébergeaient les légionnaires du 1er REP après la dissolution de cette prestigieuse unité. Elle était une armée d’ombres, l’armée miraculeuse de l’amour et du malheur. Elle représentait, pour la population d’Algérie, le dernier espoir et l’ultime recours contre un désespoir passionnel. C’était la bouée de sauvetage à laquelle le naufragé tente de s’accrocher.
Ses éléments se battaient non par ambition, non par intérêt, mais parce qu’un sentiment sur lequel aucun raisonnement n’avait de prise -l’attachement profond à la terre natale- les avait conduits à la révolte. L’OAS c’était, comme l’a écrit Alain Peyrefitte, « le sursaut d’un peuple qui ne veut pas mourir » (1).
Une évidence s’imposait cependant : S’il n’y avait pas eu le FLN, il n’y aurait pas eu d’OAS. Si de Gaulle avait laissé l’armée abattre le FLN –comme elle aurait pu le faire- il n’y aurait pas eu non plus d’OAS… c’est une vérité première.
Durant un an elle fit la guerre, comme le FLN la fit durant sept ans et, pour son malheur, les Français de Métropole ne retinrent d’elle que ses aspects les plus noirs. Ils ignoraient –ou feignaient d’ignorer- les exactions du FLN, des barbouzes et des gendarmes mobiles. Ils ne considéraient déjà plus l’Algérie comme un département français… et ils s’en fichaient. Ils souhaitaient se débarrasser au plus vite du « boulet algérien » -terme propre au général président- Les communistes jubilaient et poursuivaient leur propagande de destruction basée sur la sempiternelle rengaine : « Les pauvres Musulmans exploités par les salauds de colons », terme englobant tous les Européens d’Algérie, qu’ils fussent employés, ouvriers, commerçants ou fonctionnaires, tous issus d’une immigration désirée… quand elle ne fut pas imposée par la Métropole avec les déportations de 1848 et 1870.
Pour autant, l’OAS ne désarmait pas. Dans certains points du bled dont l’armée se retirait progressivement depuis l’été 1961, elle avait tenté l’implantation de maquis pour lutter directement contre l’ALN sans populations interposées et dans le secret espoir de dégager une portion de territoire où son autorité serait reconnue. Guelma, Bouira, Tipasa, Coléa… autant de vains essais. Les commandos furent encerclés par l’armée et, incapables de tirer sur des soldats français, se rendirent. L’ultime et spectaculaire tentative eut lieu dans l’Ouarsenis, le 29 mars 1962 et se solda par un sanglant échec et la mort de l’un de ses chefs, le commandant Bazin. Trahie, l’OAS, au lieu des alliés qu’elle attendait (les harkis du Bachaga Boualam et deux unités régulières de l’armée) tomba sur des concentrations de forces FLN dix fois supérieures en nombre dont il a été affirmé –et jamais démenti- qu’elles avaient été amenées à pied d’œuvre par les véhicules des gendarmes mobiles français. Un combat désespéré qui alla jusqu’au corps à corps, s’engagea. Les hommes de l’OAS qui échappèrent à la tuerie furent pourchassés et quand ils furent rejoints, sauvagement abattus. Ce fut là la dernière bataille de l’OAS… son Camerone !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © José Castano pour Dreuz.info.
Emouvant article.
Ne pas oublier le massacre des civils Européens le 5 Juillet à Oran alors que l’armée avait ordre de ne pas intervenir.
La lâcheté comme politique toujours…
Hommage à Jacques Woringer , commandant en second de la Galissonnière arreté un matin du printemps 1964 , il salua une dernière fois le pavillon en passant la coupée puis sur le quai s’engouffra dans une 403 , entouré de barbouzes en gabardine … un officier supérieur sympathique , pédagogue et compréhensif , j’en témoigne …
salutations à sa famille !
et bonjour à vous Monsieur Castano !
J’ai, pendant longtemps, été “Algérie Française”, puis j’en suis arrivé à penser que ce n’était pas tenable. Deux civilisations ne peuvent cohabiter qu’à la condition que l’une d’elle domine et que l’autre accepte la domination. Aujourd’hui, on en est arrivé à un point où les musulmans n’acceptent plus la domination chrétienne… en Europe !
Je comprends les gens de l’OAS, certains d’entre eux sont , ou étaient, des amis, mais leur combat était désespéré, et, à supposer, qu’ils puissent se maintenir, dans les années 60, la lutte indépendandiste algérienne aurait repris vingt, trente ou quarante ans, plus tard..
Les musulmans n’acceptent QUE de dominer le reste de l’humanité et ce, depuis 14 siècles. L’islam (et surtout ceux qui le pratiquent) est et restera jusqu’à la fin des temps, le plus grand danger qu’aura à affronter l’humanité.
Nous avons eu l’Algérie Française, maintenant nous avons La France algérienne. Le reste n’est que littérature.
En réponse à Gil HOPKINS : Certes, la réalité ethno-démographique était ce qu’elle était. Le problème n’était pas tant que le pouvoir revienne un jour, à la majorité musulmane. Ca, le plus obtus des Pieds-Noirs l’admettait. Certes, il y avait la “guerre froide” et les pressions convergentes des deux blocs ennemis URSS et USA, pour détruire les empires “coloniaux” européens. Certes, 2gol n’a certainement pas tranché de gaîté de coeur, malgré la profonde et éternelle rancoeur que je lui voue. Non, rappelons que le fameux 13 mai 1958, les Pieds-Noirs réclamaient Jacques SOUSTELLE. Cet éminent historien était adoré par les musulmans et les européens durant son mandat de “gouverneur d’Algérie”. Je m’en souviens très bien, étant à onze ans, sur le forum avec mes parents. SOUSTELLE aurait trouvé une issue beaucoup moins douloureuse au problème. Mais Pierre LEFRANC préparait de longue date le coup d’état de 2gol. Une fois l’affaire engagée, 2gol s’est montré odieux. Odieux contre l’armée française et ses plus brillants généraux. Odieux contre le million de Pieds-Noirs et les deux ou trois millions de harkis et autres musulmans favorables à la France. Et rappelons que la raison principale de la fuite précipitée des PN en juin 1962, ce ne fut pas tant l’indépendance, que les signes tangibles de ce que nos vermines de propagandistes de francekipu appellent “l’islamisme”. Le tort des putschistes fut d’avoir coopté le général CHALLES qui s’est dégonflé.
A propos de l’OAS, je rappelle toujours cette anecdote vécue, ce qui continue de me mettre en boule encore aujourd’hui. Accueillis à la gare de Strasbourg, le 24 juin 1962, par celui qui n’était pas encore le directeur de l’institut de sociologie de Strasbourg, sa première question fut de nous demander “si nous n’avions pas trop souffert de l’OAS”. Alors que le frère aîné de ma mère avait été assassiné à Sétif, par un déchet fellouze en 1957. Voilà à quel point, même une partie de mes coreligionnaires avait été, déjà, désinformés par la propagande.
2gol, comme vous écrivez, a été aussi odieux qu’il était possible de l’être. Pour moi, il n’a jamais cru à l’Algérie française. Il professait un égal mépris à l’égard des Pieds-Noirs – “ces Fernandez” , comme il les désignait, autant dire “ces métèques” – qu’à celui des Arabes. De nombeuses citations le rappellent.
Le tort des putschistes fut d’avoir coopté le général Challe. Vous savez très bien, sinon je vous l’apprends, que ce n’était pas lui qui devait prendre la tête. Mais devant la défection de celui qui était prévu le général Challe a eu le courage de partir. Les autres officiers organisateurs du putsch savaient bien que le combat était perdu d’avance . Mais ils avaient donné leur parole d’officier.
OAS RE VIVRA.
Comme ce n’est pas le cas, malgré l’islamisation de la France et de l’Europe occidentale, on peut être sceptique.
Ne pas oublier la main funeste de JFK qui comme tout DémoKKKrate qui se respecte a foutu sa merde dans cette histoire. Avec un peu de chance, le dernier président DémoKKKRATE, faux noir mais vrai musulman, paiera ses crimes.
Accueillir ceux qui apportent quelques choses, et refouler ceux qui spolient tout = créer de la richesse… (et non des fanatiques musulmans comme c’est manifestement le cas en Afrique du Nord depuis des siècles).
Si l’Histoire était à refaire, il est probable que chacun resterait chez-soi.
Mais ça n’empêcherait pas tous les “Erdogan” d’Orient de convoiter l’Occident ; seulement, la situation serait plus frontale que disséminée dans les populations civiles d’Europe.
Que l’Histoire nous serve ENFIN de leçon.
Une évidence s’imposait cependant : S’il n’y avait pas eu le FLN, il n’y aurait pas eu d’OAS.
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Qui la France est-elle venue « protéger » ?
Les Berbères férocement indépendantistes ou les arabos-musulmans “pacifiques” esclavagistes de l’époque?
La France a débarrassé le Maghreb d’une “menace intérieure” en s’attaquant aux Berbères…
Puis sous prétexte de lutter contre l’hégémonie de la langue française, le Maghreb indépendant procédera à une arabisation programmée et forcée. Avec la collaboration de professeurs orientaux et la mise en place de nouveaux programmes scolaires « arabisés », l’histoire officielle façonnera une fausse mémoire du Maghreb….
Si la France avait viré les arabos-musulmans, pas de FLN !
Et probablement un Maghreb démocratique et laïc !
Sacrée erreur de jugement !
vae victis
3000 piednoirs seulement dans l’oas, sur un million
et un gouvernement qui les trahissait
tout comme aujourd”hui en france
curieux comme l’histoire ancienne rejaillit aujourd’hu 65 ans après!
Jamais la souffrance des Français d’Algérie n’a été évoquée dans les media, une fois arrivés en France. Une souffrance pour pouvoir s’adapter à une vie et des conditions nouvelles, inconnues, tout en devant faire le deuil de l’ancienne vie. Pour les adolescents de 1962, cela a été d’autant plus difficile que leurs parents étaient désargentés