
Le 18 septembre 2016 j’écrivais sur « Dreuz.Info » que « La guerre ouverte a de nouveau éclatée entre le général Khalifa Haftar, commandant de l’Armée Nationale Libyenne, et homme fort du pays, dont l’objectif désormais principal est d’imposer son leadership à tout le peuple libyen, et le gouvernement actuel d’union nationale. »
Le général Haftar s’est saisi, en moins d’une semaine, des quatre principaux terminaux pétroliers et détient dorénavant les principales rentrées d’argent.
Les risques d’effondrement économique du gouvernement d’union nationale, dirigé par Fayez El Sarraj, sont désormais présents et une guerre civile entre les forces gouvernementales, basées à Tripoli, et celles du général Haftar, installées dans l’est, à Baïda, se précise.
Les conséquences d’un tel affrontement seraient, à terme, une partition de la Libye.
Dans un premier temps, le président Fayez El Sarraj a menacé et appelé ses partisans à se mobiliser. Aujourd’hui il souhaiterait un dialogue et propose à tous les partis de se réunir d’urgence afin de sortir de cette crise qui s’annonce imminente et mettre ainsi fin aux rivalités. Il refuse de diriger une guerre entre une et l’autre des forces qui divisent la Libye.
L’ONU, par la voix de son envoyé spécial Martin Kobler, a demandé, devant le conseil de sécurité, une cessation immédiate des affrontements et s’est prononcé en faveur de Fayez El Sarraj, affirmant : « qu’un coup sévère avait été porté par le général Haftar en s’emparant des terminaux et des ports pétroliers et que cette action mettait en grand danger la paix fragile dans le croissant pétrolier de la Libye ».
Avec le soutien d’une grande partie des milices de l’est du pays et des anciens Khadafistes, et compte-tenu que certains pays occidentaux le considère comme leur principal atout, notamment l’Egypte, qui l’alimente ouvertement en armement de toutes sortes car, pour le chef du gouvernement égyptien, le général Al Sissi, le général Haftar est le meilleur rempart contre le terrorisme djihadiste.
Il y a tout lieu de penser que, finalement, ce sera le général Haftar qui l’emportera dans cette épreuve de force.
Attendons de voir le comportement de la communauté internationale qui, jusqu’à présent, avait tout misé sur Fayez El Sarraj. »
Il y a trente et un mois la situation s’était finalement stabilisée grâce à une « magouille » politicienne habituelle dans les pays arabes et les deux gouvernements ont poursuivi leur cohabitation libyenne, l’un à Tripoli, l’autre à Bengazi.
Mais cette situation non seulement s’est dégradée mais a empiré depuis quelques semaines et le maréchal Khalifa Haftar a décidé de « frapper un grand coup » contre les terroristes et les mercenaires à la solde du gouvernement de Tripoli et la corruption qui « dirige » le pays.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’armée nationale libyenne, sous ses ordres, est arrivée aux portes de Tripoli.
L’état d’alerte maximale a été ordonné.
Le maréchal exige la reddition des milices fidèles au chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.
De nombreux avions se sont déjà envolés avec à leur bord des centaines de djihadistes… vers quels pays ?
Il est grand temps, dans l’intérêt supérieur des pays européens, et de la très proche Tunisie, que la situation se stabilise finalement en Libye et, comme dans tous les pays arabo-musulmans, seule la force de l’armée peut y parvenir.
N’est-ce pas le scénario qui se dessine en Algérie et, pourquoi pas une de ces prochaines années, en Turquie ?
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
Par son printemps arabe, Sarkozy, avec l’aide d’Obama, a déstabilisé le Moyen-Orient. Ils ont zigouillé des potentats qui, bon an mal an, avec une poigne de fer, retenaient ce flot d’immigrés frappant aux portes de l’Europe, et Saddam Hussein et Khadafi avaient averti que si on les assassinait, nous aurions ce flot d’immigrés.
On l’a !
Si la Lybie se déchire, le flot va être surmultiplié.
Oh oui, nous sommes vraiment concernés… et malheureusement, nous l’aurons bien cherché.
Merci Sarko, merci Hollande qui a pris le relai, merci Macron que cela enchante…
Quand la France va-t-elle enfin se lever pour dire NON à toute cette racaille politique !
@ MAV
C’est juste. J’ajoute qu’on arrive à ce genre de situation déstabilisante parce que les Européens et Obama ont fait passer les droits de l’homme avant les intérêts stratégiques de leurs propres peuples.
C’est peut-être cynique, mais quand les peuples ne sont pas mûrs pour la démocratie, un pouvoir fort est nécessaire pour éviter les conséquences migratoires que nous subissons.
Intéressant commentaire : quand la France va-t- elle se lever ?
C’est tout le problème.
La génération dite du « baby boom » a accepté de se faire enfler (pour rester poli) par des politiciens sans convictions, à part celle de leur interet personnel.
Cela a donné Giscard, descendant de Louis XV par les soubrettes, Mitterand le bourgeois malgré lui, Chirac, le communiste qui s’ignore, Sarkozy, le nain de jardin, Hollande, le Gras de la Corrèze et l’invraisemblable Macron amoureux de la Musique faite par les noirs, pedes et fiers de l’etre, et qui tabasse sans vergogne et fait gazer les citoyens français, comme ses maîtres à penser Saddam et Maduro. Au passage, il est étonnant de noter le nombre invraisemblable d’énarques dans cette liste d’incapables.
Il semblerait que la génération actuelle soit prête à déboulonner ses élites auto-proclamees qui en 45 ans ont amené le pays au bord de l’abime.
Filouthai
Je suis d’accord avec votre commentaire quand je vois de tous les présidents incapables ainsi que tous les sous fifres affiliés qui nous ont amené au désastre que nous connaissons aujourd’hui et cerise sur le gâteau, tous ces présidents encore vivants, ministres retraités, nous coutent une fortune pour les entretenir.
Au lieu de les enfermer en prison ,arrêtons de leur verser leur retraite et autres avantages ..
Les sommes récoltées serviront à moderniser les hôpitaux !
Au lieu de nous immiscer dans des pays
auxquels nous ne comprenons rien, il
vaut mieux laisser , dans le cas présent,
les Libyens traiter leurs affaires entre
eux.
L’on a bien compris quels étaient les
enjeux, pour les occidentaux, de
soutenir telle ou telle faction.
Sauf que les conséquences n’ont pas été
envisagées: le manque de vision de Sarkozy
et de ses pitoyables conseillers nous l’a
enseigné : nous ne finissons pas d’en payer
les conséquences… migratoires.
Si le maréchal Al Sisi soutient Haftar,
sans doute a-t-il de bonnes raisons.
Obama ne soutenait-il pas Morsi, champion
des Frères musulmans — dont nous ne
sommes pas près de nous défaire, sur le
sol français, tant ils sont implantés solide-
ment, grâce à l’UMPS.