C’est cette phrase de la messe pascale que le prêtre prononce au moment où la première bombe explose dans une église catholique sri-lankaise. Des déflagrations semblables suivent dans deux autres églises également remplies de fidèles célébrant le Christ : hommes, femmes et enfants sont fauchés en ce jour qui célèbre la vie.

Les attentats touchent aussi des hôtels pour touristes. Un voisin de l’église meurtrie St Antoine de Colombo témoigne : « c’était un immense torrent de sang ». Des corps déchiquetés jonchaient le sol. L’agression brutale et sanguinaire programmée par les musulmans le jour même des Pâques chrétiennes fera 320 morts et 500 blessés.

Des menaces anti-chrétiennes provenant d’un groupe islamique local avaient été clairement captées peu de temps auparavant par les services de police sri-lankais, mais sans doute pas assez pris au sérieux. En ce jour de Pâques,  des soldats d’Allah se sont fait exploser au cri de « Allah ou akbar » semant la mort et la désolation et ajoutant cette magnifique île de l’Océan indien aux implacables terrains d’exécution pour infidèles. La violence islamique se développe depuis quelques années dans plusieurs pays d’Asie tels la Thaïlande et les  Philippines.

Le Sri Lanka se remet à peine d’une période de guerre civile  remontant à dix ans, c’est un pays de 21 millions d’habitants, de majorité bouddhiste, et où les chrétiens sont 7% de la population.  Coexistent aussi 12% d’hindouistes et seulement 10% de musulmans.

A la nouvelle de ces graves événements, le pape François exprimait depuis Rome sa tristesse sans nommer les responsables, tandis que l’archevêque de Colombo exigeait que les responsables de cette odieuse tuerie soient « punis sans pitié ».

Les catholiques au Sri Lanka sont bien perçus au sein de la population. Ils apparaissent comme une force d’unité puisque présents tant chez les Tamouls que chez les Cinghalais. L’an dernier des émeutes contre des musulmans avaient provoqué l’inquiétude des autorités, il s’agissait en fait de réactions d’exaspération à l’égard des auteurs d’actes de violence anti-chrétiens en augmentation constante. Un catholique a exprimé la crainte pour sa famille de devoir maintenant vivre sans cesse sous la menace d’explosions d’attaquants-suicides.

Les gouvernements de nombreux pays démocratiques ont exprimé leur solidarité suite à ce carnage, mais que feront-ils sur le terrain et selon quel plan d’ensemble pour enrayer efficacement la montée en puissance de ces groupes de tueurs fanatiques ?

Le Sri Lanka est loin, mais cette nouvelle tuerie dans l’interminable série noire du terrorisme islamique nous concerne tous. Vu l’ampleur du désastre, verra-t-on les musulmans vivant dans les pays occidentaux et se disant « modérés »  manifester dans nos rues avec des pancartes « PAS EN MON NOM » ?…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.