Publié par Christian Larnet le 8 avril 2019

Certaines des rédactions les plus puissantes du pays considèrent clairement le président Trump comme l’ennemi, a déclaré le grand journaliste Ted Koppel, ancien présentateur de ABC News.

C’est ce qu’il a expliqué ce mois-ci lors d’une entrevue très remarquée, et très critiquée par les organes de propagande de la gauche, avec Marvin Kalb au Carnegie Endowment for International Peace.

“Je suis terriblement préoccupé par le fait que lorsque vous parlez du New York Times ces jours-ci, lorsque vous parlez du Washington Post ces jours-ci, nous ne parlons pas du New York Times d’il y a 50 ans. Nous ne parlons pas du Washington Post d’il y a 50 ans”, a déclaré l’ancien présentateur de “Nightline”.

“Nous parlons d’organisations qui, je crois, ont décidé que Donald J. Trump est mauvais pour les États-Unis.”

“Nous avons des choses qui apparaissent en première page du New York Times et qui n’auraient jamais paru il y a 50 ans. Des analyses, des commentaires en première page”, a-t-il ajouté.

C’est une chose, pour des commentateurs politique de droite, d’affirmer que le journalisme honnête et neutre n’existe plus, mais c’en est une autre bien plus extraordinaire, pour quelqu’un de la “famille” des médias d’information, d’alléguer qu’ils ont un biais éditorial énorme.

“La perception de [Trump] selon laquelle la presse de l’establishment lui en veut, ne veut pas dire qu’il n’y a plus de grands journalistes. Mais l’idée que la plupart d’entre considèrent le président comme un fiasco absolu – Donald Trump ne se trompe pas dans sa perception et il ne se trompe pas quand tant de médias de gauche, par exemple, se décrivent comme appartenant à la Résistance,” poursuit Koppel.

Koppel ajoute :

“Qu’est-ce que cela signifie ?

Ce ne sont pas les choses que disent les gens qui se considèrent comme des reporters objectifs de faits. C’est le genre de langage utilisé par les gens qui croient sincèrement – et je soupçonne avec quelque raison – que Donald Trump est mauvais pour les États-Unis, et qu’ils parient que plus vite il quittera le pouvoir, mieux ils se sentiront.

Que ce soit par des mises en accusation, une destitution ou les élections, nous verrons. …

Nous ne sommes plus le réservoir d’objectivité que je pense que nous étions.”

Presque aussi intéressant que les commentaires eux-mêmes est le fait que cette entrevue a eu lieu le 7 mars, et pratiquement personne (moi y compris) n’en avait entendu parler avant cette semaine.

Cela était prévisible : il a fallu qu’un groupe conservateur de surveillance des médias, NewsBusters, traque l’interview pour qu’elle soit révélée.

Depuis lors, les principales salles de rédaction, dont le Washington Post, Fox News et Poynter, ont rapporté les propos de Koppel.

C’est une chose “terriblement curieuse”, étant donné qu’il n’y a généralement pas de pénurie de couverture médiatique pour les diverses réflexions des journalistes à la retraite – à condition qu’elles soient anti-Trump.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.


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