Publié par Guy Millière le 9 avril 2019

J’étais invité à la réunion annuelle de la Republican Jewish Coalition dans la ville où je vis, Las Vegas, et j’y suis, bien sûr, allé. Je ne pouvais manquer une opportunité de me retrouver entre amis et d’aller écouter le grand Donald Trump.

Ce fut une journée féconde sur bien des points.  L’un de ces points est que la salle était pleine. C’est le cas pour toutes les réunions publiques auxquelles Donald Trump se rend pour parler, car Donald Trump attire des foules immenses qu’aucun autre dirigeant politique américain n’a attiré depuis très longtemps. Mais là, il s’agissait d’une réunion réservée à des militants Républicains qui avaient payé une contribution pour venir, et contribué financièrement à la campagne pour la réélection de Donald Trump. Et il s’agissait de Républicains juifs. Or, les Juifs américains votent massivement Démocrate depuis un siècle. Une salle pleine et enthousiaste constituée de Républicains juifs, c’est quelque chose de très positif.

Il s’agissait de Républicains juifs. Or, les Juifs américains votent massivement Démocrate depuis un siècle. Une salle pleine et enthousiaste constituée de Républicains juifs, c’est quelque chose de très positif

Un autre de ces points est qu’un groupe d’orateurs venus parler à la tribune n’étaient pas des hommes et des femmes politiques, mais des Juifs américains qui votaient Démocrate et qui ont quitté le parti Démocrate pour rejoindre le parti Républicain, en raison de ce qu’incarne Trump d’une part, et en raison de ce que devient le parti Démocrate d’autre part. Ils font partie d’un mouvement qui prend de l’ampleur aux Etats-Unis et qu’on appelle ici le Jexodus.  Tous ont expliqué qu’ils avaient et longtemps aveugles, et que l’attitude de Barack Obama vis-à-vis d’Israël les avait révulsés. L’accord passé avec l’Iran des mollahs a achevé de les dégoûter. Plusieurs d’entre eux n’ont pas franchi le pas immédiatement et n’ont pas voté Trump en 2016, préférant s’abstenir. Ils sont maintenant des soutiens inconditionnels de Donald Trump, et le décrivent, à juste titre, comme le plus grand ami d’Israël depuis 1948, donc depuis la fondation de l’Etat d’Israël des temps modernes.

Un troisième de ces points et la chaleur de l’appui que plusieurs des principaux dirigeants politiques Républicains apportent à Donald Trump et à Israël. Et cet appui est sans réserve, fondé, argumenté. Kevin Mc Carthy, chef de la minorité Républicaine à la Chambre des représentants a été particulièrement éloquent. Lindsey Graham, président du Senate Judiciary Committee n’a pas parlé à la tribune, mais avait tenu à être là, et j’ai pu avoir une conversation avec lui : c’est un homme qui non seulement soutient Trump et Israël, mais sait très exactement pourquoi, et qui connait l’histoire d’Israël.  C’est aussi, comme Donald Trump, un ami personnel de Binyamin Netanyahou, qu’il soutient sans réserve.

Guy Millière et Lindsey Graham

Le vice-président Mike Pence a prononcé un superbe discours. Mais le grand moment a été le discours de Donald Trump, qui a reçu un accueil triomphal et une très longue ovation. Donald Trump a été éloquent, puissant, précis. Et il a souligné chacun des points de la ligne stratégique qu’il suit au sein des Etats-Unis, ailleurs sur la planète et, cela va de soi, au Proche-Orient. Chacune des décisions qu’il a prises appartient à un ensemble et est guidée par un ensemble de convictions inébranlables.

Le sommet de Riyad en 2017, le passage au Kotel, la sortie de l’accord passé par Obama avec le régime des mollahs, l’endiguement de l’Iran qui asphyxie le régime, la reconnaissance de Jérusalem capitale d’Israël, le déplacement de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, la fin du financement américain à l’UNWRA, la coupure de l’essentiel des fonds versés à l’Autorité Palestinienne , la reconnaissance du Golan comme territoire israélien dessinent une trajectoire qui va conduire au plan de paix qui sera bientôt présenté, et qui a été élaboré en concertation avec Binyamin Netanyahou. L’application de la loi israélienne sur les terres de Judée-Samarie non occupées par l’Autorité Palestinienne, annoncée par Binyamin Netanyahou est entérinée par Donald Trump. Ceux qui ont élaboré le plan de paix étaient présents, et Donald Trump a tenu à les saluer nommément : David Friedman, Jared Kushner, Jason Greenblatt. Sheldon Adelson et son épouse, propriétaires du Venetian où se déroulait l’événement, eux-mêmes grands amis de Donald Trump et Binyamin Netanyahou, et grands bienfaiteurs d’Israël, étaient présents eux aussi. 

Le seul point sombre qu’il m’ait été possible de trouver (je laisse de côté la présence de trois crétins gauchistes juifs “antisionistes” qui ont crié des slogans débiles avant d’être éjectés de la salle sous les huées) a été le soulignement de la grave dérive islamo-gauchiste du parti Démocrate, que tous les orateurs ont souligné. Lindsey Graham m’a confirmé que les élus Démocrates juifs pratiquent l’aveuglement volontaire, et il n’a pas hésité à me dire qu’ils étaient imprégnés de lâcheté, avaient cédé à l’intimidation, et refusaient, même en privé, de condamner l’antisémitisme avéré de Ilhan Omar et Rashida Tlaib.

Est-ce pour autant un point sombre ? Ça l’est si on imagine que ces gens pourront revenir au pouvoir. Ça ne l’est pas si on pense comme moi qu’ils se condamnent à être très longtemps dans l’opposition, que Donald Trump sera Président jusqu’en janvier 2025, et que si le parti Démocrate ne retrouve pas la dignité, un successeur incarnant la continuation de Donald Trump sera élu en novembre 2024.

Non seulement des milliers de Juifs quittent le parti Démocrate, mais c’est aussi le cas d’Hispaniques et de membres de diverses minorités.

J’ai parlé dans un de mes livres de la révolution Trump en disant qu’elle avait commencé en janvier 2017 et n’allait pas s’arrêter (La Révolution Trump ne fait que commencer*). J’ai expliqué dans un autre livre Ce que veut Trump*.

La révolution Trump se poursuit. Ce que veut Trump prend forme. Et ceux qui ne le voient pas auront leurs yeux pour pleurer un soir de novembre 2020. En attendant, bien des accomplissements auront encore lieu, au Proche-Orient et ailleurs.

 Je ne commenterai pas ce que dit la presse française sur ces sujets. Je qualifierai les articles qui paraissent en France sur Trump et Israël d’un seul mot : minables. Je pourrais ajouter un autre mot : piteux.  

Un titre relevé dans le journal Le Monde : “En offrant le Golan à Netanyahou, Trump montre sa méconnaissance des dossiers”. Ma réponse : hahaha. Désopilant.

Un titre dans Le Figaro : “Israël: l’extrême droite en position de faiseur de rois aux législatives”. Si le “roi” s’appelle Netanyahou mardi soir et si la presse française le traite de suppôt de “l’extrême droite” israélienne, il pourra prendre ce que la presse française écrit comme un compliment. Être insulté par des imbéciles antisémites et impuissants est un plaisir de gourmet. Ceux qui insultent Netanyahou en France sont ceux qui méprisent Trump. Au vu de l’état de la France, on comprend qu’ils regardent les Etats-Unis et Israël de haut. Hahaha…

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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