Publié par Gaia - Dreuz le 13 avril 2019

Source : Valeursactuelles

L’ex-djihadiste a bénéficié de remises de peine, après six ans passés derrière les barreaux. 

Voilà une décision qui va faire polémique. Six ans après sa capture au Mali, l’une des plus célèbres figures française d’Al-Qaida au Maghreb islamique, Gilles Le Guen, a été remise en liberté, le 25 février dernier, selon une information de LCI.

Condamné à huit ans de prison ferme

L’homme âgé de 64 ans avait pourtant été condamné à huit ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » en mai 2015, par le Tribunal correctionnel de Paris. Au bénéfice de remises de peine, l’ancien djihadiste n’aura passé que six années sous les verrous. Il est sorti de la prison de Condé-sur-Sarthe le 25 février dernier. Désormais sous contrôle judiciaire, cet ancien capitaine de première classe de la marine marchande était présenté par ses surveillants de prison comme un détenu « calme et sans problèmes ». Il devra désormais « pointer » une fois par jour au commissariat de son lieu de résidence, dans la Manche. 

Hommage à Ben Laden

Gilles Le Guen était une des premières figures françaises de l’organisation terroriste Al-Qaida (Aqmi) au Maghreb islamique. Présenté par Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, comme un « paumé qui devient terroriste », il avait été repéré en 2012 par les services de renseignements sur une photo de membres armés d’Aqmi, puis sur une vidéo de la même organisation, où il tenait une Kalachnikov à la main. Dans ce document, celui qui se faisait appeler Abdel Jelil rendait hommage à Oussama Ben Laden. 

L’homme se présentait comme un humanitaire

Ancien élève d’une école privée catholique, cet ex-officier avait également mis en garde François Hollande, Barack Obama et l’ONU contre une intervention au Mali. Il a toujours juré aux enquêteurs qu’il n’avait pas de sang sur les mains. Selon ses dires, la direction d’Aqmi l’avait juste chargé de faire fonctionner la centrale électrique de Tombouctou (Mali). Il se présentait d’ailleurs lui-même comme un humanitaire et un aventurier vivant de ses chèvres. Père de huit enfants, converti à l’islam dans les années 80, il n’avait pourtant pas convaincu les juges qui l’avaient condamné à huit ans ferme. 

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