
Source : Lematin
Trois Africains comparaissent depuis lundi devant le Tribunal criminel de Lausanne. Il leur est reproché d’avoir organisé deux tournantes avec une mineure de 17 ans et une jeune femme de 19 ans.
La première affaire remonte à la soirée du 31 juillet au 1er août 2015. L’acte d’accusation, daté du 10 janvier et rédigé par la procureure Maria Giannattasio, est sordide. Trois amies sortent en Ville de Lausanne dans l’optique d’aller en discothèque. Toutes ont déjà passablement consommé d’alcool ainsi que du cannabis. A la sortie du D! Club au petit matin, la première victime, âgée de 17 ans, s’aperçoit qu’elle a oublié les clés du domicile de son père où elle vit. La mineure demande alors de l’aide à son meilleur ami qui est chez un copain. Elle le retrouve là-bas, pensant y trouver refuge avec la copine, qui l’accompagne encore, et pouvoir y passer la nuit tranquillement. Deux autres hommes sont également présents. Ils boivent, regardent la télévision et/ou jouent à la PlayStation.
«On l’a bien «Kanga»
Très alcoolisée et fatiguée, la plaignante s’endort sur un matelas posé à même le sol après être allée vomir aux toilettes. Détrempée par la pluie, elle se met à trembler. Toujours selon le Ministère public, un des individus présents dans l’appartement l’aurait partiellement dévêtue, c’est alors que ce mineur (ndlr. il ne comparaît pas, une médiation a eu lieu dans le cadre de la procédure pour les mineurs) et le prévenu, âgé aujourd’hui de 26 ans, auraient procédé d’un commun accord à des actes d’ordre sexuel sur la jeune fille inconsciente.
La nature exacte des abus commis n’a pas pu être établie. A son arrivée, comprenant ce qu’il se tramait chez lui, le locataire aurait demandé à tout le monde de quitter les lieux. En partant de là, la proie des deux prédateurs présumés avançait avec peine, n’étant pas entièrement consciente. L’accusé lui aurait dit que «le mineur et lui l’avaient bien «Kanga» (ndlr. comprendre: «baisée»).
«D’où tu me touches?!»
Plus tard, toujours le 1er août, à une heure indéterminée, cette fois-ci au domicile du mineur qui en aurait déjà abusé, celui-ci s’en serait pris à nouveau à la jeune fille, toujours dans un état altéré. Il aurait ensuite proposé au prévenu de prendre sa place sur le lit pour profiter encore une fois de l’Africaine de 17 ans. Ce qu’il aurait fait. Dans l’après-midi, elle se réveille alors que l’accusé lui caresse encore les cuisses, les jambes, le dos… «Je l’ai vu», précise-t-elle en audience. Reprenant alors pleinement possession de ses moyens, la victime parvient à se dégager et à dire à son bourreau: «D’où tu me touches?! Si tu recommences, je te fous une droite!» Après avoir tenté, sans succès, d’obtenir des explications sur ce qu’elle avait subi, elle s’est finalement rendue à la police pour déposer plainte.
A quatre dans le même lit
Deux ans plus tard, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, on retrouve le même Camerounais de 26 ans, cuisinier de profession, aux «commandes» d’une seconde tournante, ainsi que l’indique le Parquet dans son ordonnance de renvoi. Accompagné de son cousin et compatriote de 24 ans, il se rend au «Darling», à Lausanne. Ils y rencontrent une Congolaise de 19 ans et une copine de 22 ans, qui ont déjà consommé de l’alcool. Vers 05h30, à la fermeture de l’établissement, les deux amies prennent la direction de la gare pour regagner leur foyer.
Comme il n’y avait pas de train, le cousin leur propose d’aller dormir chez lui. Les deux filles refusent avant de recroiser l’abuseur présumé de la première plaignante de 2015. Elles le suivent dans un appartement qu’elles pensent être le sien. Lors du trajet en M2, ils sont rejoints par le cousin. Les quatre Africains se retrouvent dans ce logement. Après avoir dormi jusqu’à midi tous dans le même lit, les deux Messieurs, qui souhaitaient faire boire les deux jeunes femmes dans l’intention d’en abuser sexuellement, sortent acheter de la vodka avec elles.
Appel au viol par WhatsApp
Les deux jeunes filles boiront ces boissons. Vers 15h, celui qu’on soupçonne être le meneur, en accord avec son cousin, envoie un WhatsApp à un ami camerounais: «Viens. Urgent Roumanie. Touma (ndlr. Touma = actes sexuels avec une fille)», puis «30mn si tu veux tueé». Cet Africain de 25 ans, apprenti technologue, les rejoint. Au cours de l’après-midi, d’un commun accord, chacun aurait entretenu une relation sexuelle complète avec la jeune Congolaise. Celle-ci est ivre et ne se rend compte de rien.
Alors que l’un des trois la viole, cette deuxième plaignante de 19 ans reprend quelque peu ses esprits et demande que ça s’arrête. En vain. Elle ne parviendra pas à repousser les assauts de son assaillant vu son état physique. C’est une amie qui viendra la secourir et la sortir de ce guet-apens. Une version que le Ministère public soutient dans les deux cas de figure. Le Tribunal criminel de Lausanne dira d’ici la fin cette semaine s’il abonde ou s’il s’écarte de l’accusation.
Un des prévenus comparaît libre
Les trois individus répondent, principalement, de contrainte sexuelle commise en commun, d’actes d’ordre sexuel commis en commun sur une personne incapable de discernement ou de résistance et de viol commis en commun. Tous sont célibataires. Deux d’entre eux sont détenus et n’ont pas ou plus de statut de séjour. Le troisième comparaît libre.
a quand la castration … a quand une justice pour les victimes
Tiens, les larbins télé du Tartufe n’en parlent pas. Ils préfèrent nous refaire le coup d’Etat.