Publié par Jean-Patrick Grumberg le 4 mai 2019

Avec une nouvelle hausse de l’emploi en avril qui a surpris tous les experts, le taux de chômage tombe à son plus bas niveau depuis 1969. Et tous les médias américains, même ceux qui détestent Trump dans leur chair, reconnaissent maintenant “l’effet Trump”.

La machine à créer des emplois aux États-Unis porte un nom officiel : président Trump. Elle a continué de tourner à plein régime en avril : + 263.000 nouvelles embauches alors que le taux de chômage est tombé à 3,6%, le plus bas en une génération, et qu’Obama affirmait que l’emploi ne reviendrait pas, et qu’il se moquait de Trump, en 2016 pendant la campagne présidentielle, en demandant à un public qui éclata de rire, comment ce clown ferait pour créer de l’emploi : “il a une baguette magique ?”, lança Obama.

Le taux de chômage était à son plus bas niveau en décembre 1969, lorsqu’il a atteint 3,5 %. Alors que tous les économistes annonçaient que le marché et l’économie tomberaient en récession sur Trump était élu, la croissance de l’emploi se poursuit, et l’expansion économique n’est plus qu’à quelques mois d’être la plus longue de l’histoire des Etats-Unis.

  • La croissance de la masse salariale non agricole a facilement dépassé les attentes de 190 000 emplois créés, avec un taux de chômage de 3,8 %.
  • Le taux de chômage des Asiatiques a encore fortement baissé, passant de 3,1 % à 2,2 %. Un nouveau record historique.
  • Le nombre de chômeurs a chuté de 387 000 en avril, ce qui porte le total à 5,8 millions.
  • Les services professionnels et les services aux entreprises ont créé 76 000 nouveaux emplois.
  • La construction en a ajouté 33 000, ce qui porte à 256 000 le nombre total de nouveaux emplois créés dans ce domaine au cours de la dernière année.
  • Les métiers des soins de santé ont créé 27 000 postes, portant leur nombre total sur 12 mois à 404 000,
  • Le secteur financier a augmenté de 12 000 emplois, grâce principalement à la croissance dans l’immobilier et la location.
  • Le secteur de l’aide sociale a augmenté de 26 000 employés,
  • Le secteur manufacturier, qui est supposé se rétracter en raison de la montée en puissance des robots, en a ajouté 4 000.
  • Le commerce de détail en revanche, a perdu 12 000 emplois.

Au total, depuis le début de l’année, le nombre moyen d’emplois créés s’élève à 205 000 par mois, après une année 2018 où les emplois ont progressé de 233 000 par mois. Après que les “experts” aient annoncé un tassement à venir obligatoire de l’économie, et que Trump se soit moqué avec raison de ces oiseaux de malheur qui ne comprennent rien, l’Amérique observe maintenant des résultats jamais vus depuis des décennies.

Et l’autre bonne nouvelle, les salaires horaires moyens sont en croissance. Ils n’avaient pas progressé sous les 8 ans d’Obama, et ils ont progressé de 3,2 % au cours de la dernière année.

Abstraction faite des fluctuations d’un mois à l’autre, le marché du travail demeure très vigoureux, ajoutant près du double du nombre de travailleurs nécessaires pour suivre le rythme des nouveaux venus sur le marché du travail au cours d’un mois donné, a déclaré Eric Winograd, économiste principal chez AllianceBernstein. “Les salaires ont peut-être été légèrement tièdes ce mois-ci par rapport aux attentes, mais ils continuent de croître au taux le plus élevé de ce cycle, et le taux de chômage est à des creux multigénérationnels.

Des conseils pour Macron

Si Emmanuel Macron avait le dixième de la compétence et de l’intelligence du président Trump, après tout, il est payé pour réduire le chômage et améliorer la situation des Français, pas des Aftricains, il se gratterait la tête – mais a-t-il une tête ? – et se demanderait comment Trump a pu réussir ces prouesses alors que lui patauge lamentablement dans une économie moribonde, un taux de chômage scandaleux, et qu’il n’a pas la plus petite idée de la façon de régler quoi que ce soit.

Mais sans doute que la formule Trump est trop simple pour un énarque qui sait tout mieux que nous. Car Trump “n’a” fait que deux choses :

  1. il a fortement abaissé les impôts sur les sociétés et les impôts sur les particuliers, et
  2. il a déréglementé à la hache.

Je m’abstiens d’expliquer en quoi ces deux mesures simples font obligatoirement des miracles : ceux des équipes Macron qui nous lisent ne comprendraient pas. D’ailleurs, ils font tout l’inverse. Ils viennent de décider de taxer un peu plus les entreprises, en rendant obligatoire la prime mobilité. Ceux qui nous lisent, au contraire, n’ont pas besoin d’explication. Ils savent.

Par ailleurs…

  • Le PIB a augmenté de 3,2 % au premier trimestre, dépassant de loin les attentes,
  • La productivité a bondi de 3,6 % au cours du trimestre, son meilleur gain depuis cinq ans.
  • Les ventes de maisons en attente ont augmenté de 3,8 % en mars, ce qui donne de l’espoir au marché immobilier tant que les taux sont sous contrôle.
  • La Réserve fédérale a maintenu son taux d’intérêt de référence, qualifiant la croissance économique de solide, même si l’inflation demeure faible.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.


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