Publié par Gaia - Dreuz le 19 mai 2019

Source : Lamontagne

Ce lundi après-midi, une cinquantaine de personnes se sont réunies devant la préfecture de Tulle pour s’opposer à l’expulsion d’un ancien pirate somalien, détenu à Uzerche (Corrèze).

Une cinquantaine de personnes, dont six élus de la mairie de Tulle, se sont réunies, ce lundi, devant la préfecture de la Corrèze à Tulle, pour protester, contre l’expulsion de Mohamed Mousse Farah, un ancien pirate somalien, qui sera renvoyé vers son pays d’origine, après avoir purgé sa peine de prison au centre de détention d’Uzerche.

En 2011, un Français, Christian Colombo, a été tué à bord de son voilier Tribal Kat dans le golfe d’Aden. Mohamed Mousse Farah, qui avait un temps tenu la barre du skiff des pirates qui ont attaqué le catamaran et pris en otage la veuve du skipper, avait été condamné à 11 ans de prison.

“Exemplaire en prison”

En novembre 2018, Mohamed Mousse Farah a déposé une demande d’asile, car, ayant collaboré avec la justice française, il craint pour sa vie en cas de retour dans son pays. Sa demande d’asile avait été refusée, il a donc déposé un recours devant la Cour nationale du droit d’asile. Pourtant, le préfet de la Corrèze a déjà ordonné à l’ancien pirate de quitter le territoire français.

Les associations corréziennes de soutien et de défense des droits des étrangers, représentées par la CIMADE, dénoncent « une double peine », car la condamnation de Mohamed Mousse Farah par la Cour d’assises n’avait pas été  assortie d’une interdiction de territoire français. D’autant plus que le Somalien a eu « un comportement exemplaire en détention et que sa famille a été obligée de quitter son village et de vivre cachée », estiment ses soutiens.

La réaction de la préfecture. La préfecture de la Corrèze explique que la demande d’asile de Mohamed Mousse Farah a été refusée par l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), notamment parce  « qu’il n’a pu apporter de preuve que sa vie était menacée en Somalie ». Une obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été ordonnée par le préfet de la Corrèze le 25 avril. Elle a été contestée par Mohamed Mousse Farah devant le Tribunal administratif de Limoges qui a confirmé la décision préfectorale. Pour la préfecture de la Corrèze, la libération de Mohamed Mousse Farah, ancien pirate, « représente une menace à l’ordre public ».

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading