Publié par Guy Millière le 24 mai 2019

Je n’entends pas donner ici de consigne de vote pour les élections européennes. Ce n’est pas ainsi que je conçois mon rôle. Je dis seulement une chose : Macron doit être battu. Impérativement.

Sa défaite doit être une sanction pour les deux années de désastre qu’il a infligées à la France.

Elle doit être une sanction pour l’imposture qu’il incarne sur tous les plans.

Elle doit, surtout, être une réponse à son mépris du peuple français, à son arrogance insupportable, à ses mensonges incessants et au chaos qu’il fait régner depuis le mois de novembre dernier.

Un Président respectueux de sa population n’aurait pas répondu à la révolte des gilets jaunes (qui, au départ, était une révolte anti-fiscale des plus pauvres et des classes moyennes en voie de paupérisation) par des insultes, par le recours à une violence policière qui a fait des centaines de blessés et de mutilés, et par l’utilisation sournoise d’anarchistes violents destinés à venir salir et détruire la révolte.

Macron l’a fait.

Un Président respectueux de la démocratie aurait choisi une issue démocratique.

Macron ne l’a pas fait.

Un Président intelligent (j’utilise cet adjectif car certains disent encore dans les médias que Macron est intelligent), aurait compris qu’un pseudo-débat consistant en d’interminables soliloques et conduisant à des propositions qui sont du vent et qui ne répondent à aucun des problèmes réels du pays susciterait de l’aigreur et des frustrations et mènerait nombre de ceux qui l’écouteraient encore à se dire qu’il prend la population pour un ramassis d’imbéciles.

Macron n’a pas fait preuve d’intelligence.

Plus le temps passe et plus je pense que le psychiatre italien qui avertissait les Français qu’ils avaient affaire à un psychopathe (et qui expliquait en détail pourquoi) avait raison.

Macron est un être cynique, froid, manipulateur, qui ne cesse de penser qu’il peut tout se permettre et qui fera ce qu’il a décidé de faire, sans tenir compte de quoi que ce soit d’autre que son avis personnel.

Il a créé des cassures profondes dans la société française.

Il a suscité une détestation de la police qui ne cesse d’augmenter dans une partie du peuple.

Il a suscité la plus longue période d’émeutes récurrentes de l’histoire du pays.

Il n’a pas pris la moindre décision susceptible de permettre un effectif retour à l’emploi, aux investissements, au dynamisme économique, bien au contraire.

Il a endetté le pays bien davantage pour jeter à la population en difficulté des miettes qui ne calmeront pas la colère et qui ne changeront rien au rejet profond dont il fait l’objet.

L’issue logique à la révolte des gilets jaunes aurait été le recours à des élections législatives anticipées.

Macron n’en a pas voulu, car il sait qu’il les aurait perdues.

Il n’a pas voulu de référendum non plus parce qu’il sait que, quelle que soit la position qu’il aurait décidé de soutenir, cette position aurait été défaite.

Il n’a, bien sûr, pas envisagé un seul instant de démissionner et de remettre son titre en jeu parce qu’il sait qu’il aurait été balayé.

Les élections européennes ne concernent pas la politique française de manière directe, mais la concernent quand même, dès lors que près des trois quarts des décisions prises à Bruxelles s’appliquent en France et y prennent force de loi.

Elles permettent aussi à la population d’un pays de dire quel futur elle souhaite.

Macron est porteur d’un projet d’abandon exacerbé de souveraineté, de démocratie et d’identité culturelle au profit de la technostructure constructiviste européenne.

Ce projet fait l’objet d’une vague de rejet qui monte au travers de tout le continent européen.

Cette vague est capable, si elle se renforce, de briser l’Union européenne telle qu’elle est et de lui substituer une Europe des nations libres et souveraines susceptibles de passer des accords entre elles en respectant la volonté de leurs peuples.

Je suis de ceux qui soutiennent cette idée de l’Europe depuis longtemps, puisque je la soutenais au temps où Margaret Thatcher était Premier ministre britannique et avait fondé un groupe de réflexion s’appuyant sur un discours fondateur qu’elle avait prononcé à Bruges le 20 septembre 1988.

Parce que je soutiens cette idée de l’Europe, je soutiens la vague de rejet du projet que porte Macron.

Cette vague est portée par des dirigeants d’Europe centrale, en tête desquels Viktor Orban, Matteo Salvini en Italie, Geert Wilders aux Pays-Bas, Nigel Farage au Royaume Uni qui, après le torpillage du Brexit par la médiocre Theresa May, a constitué un parti Brexit qui est aujourd’hui en tête des sondages, loin devant les conservateurs et les travaillistes.

Tout en désapprouvant une large part du programme du Rassemblement national, bien trop étatiste à mes yeux, je constate qu’il est l’incarnation de la vague en France.

Plus la vague sera forte, plus Macron en France devra en tirer les conséquences, et plus ceux qui lui ressemblent ailleurs en Europe devront en tirer les conséquences aussi.

La vague doit être forte. Rien n’est plus important dans l’immédiat.

Guy Millière

Adapté d’un article publié sur les4verites.com

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