Publié par Bernard Martoia le 25 mai 2019
l’entrée triomphale du chancelier allemand dans Vienne le 14 mars 1938

Ironie de l’histoire, les élections européennes ont lieu le 26 mai, trois jours avant le triste anniversaire de la prise de Constantinople par les Ottomans le 29 mai 1453.

Rappel historique

La prise de la citadelle réputée imprenable de Constantinople, la capitale de l’empire d’Orient fondé par l’empereur Constantin en 330, résulta d’une négligence calamiteuse. La poterne de Kerkaporta était ouverte. Six siècles plus tard, c’est Rome, la capitale de l’empire d’Occident, qui est au bord du gouffre avec un pape islamo-gauchiste.

Le camp du bien est prêt à tout pour conserver le pouvoir

La semaine écoulée a été marquée par deux graves incidents diplomatiques.

La coalition des droites en Autriche a éclaté en raison de la divulgation d’une vidéo compromettant le vice-chancelier Heinz-Christian Strache.

Nul ne sait qui est le commanditaire de cette opération secrète mais le soupçon se porte sur Berlin, et plus particulièrement sur la chancelière Angela Merkel qui est sur le départ.

La vidéo a été enregistrée en 2017 mais elle est divulguée une semaine avant une consultation électorale capitale pour l’avenir de l’Europe.

Le 12 février 1938, le chancelier autrichien Schuschnigg fut reçu par son homologue allemand Adolphe Hitler à son nid d’aigle de Berchtesgaden en Bavière. Le pauvre Autrichien voulait empêcher l’annexion de son pays par son puissant voisin. Ironie de l’histoire, Hitler qui était autrichien de naissance voulait que sa patrie disparût dans un grand empire allemand. Il imposa que le militant national-socialiste autrichien Arthur Seyss-Inquart fût nommé ministre de l’Intérieur avec un contrôle illimité de la police. En retour, il consentait à conserver l’indépendance de l’Autriche entérinée par le traité du 11 juillet 1936. Schuschnigg accepta le diktat. Le 9 mars 1938, de graves troubles à l’ordre public furent commis par les nazis et Schuschnigg voulut organiser un référendum pour trancher. Furieux, Hitler fixa un ultimatum. Le 12 mars à l’aurore, la huitième armée de la Wehrmacht franchit la frontière autrichienne sans coup férir. Dans l’après-midi, Hitler paradait à bord d’une Mercedes-Benz 770 décapotable dans les rues de sa ville natale Braunau am Inn.

L’Autriche est à l’Allemagne ce que l’Ukraine est à la Russie : un simple glacis dans l’échiquier européen. Berlin ne supporte pas que Vienne ne s’aligne pas sur elle.

La divulgation des sondages à la sortie des bureaux de vote aux Pays-Bas

Deux pays ont choisi de voter avant dimanche : le Royaume-Uni et les Pays-Bas. En contrepartie, les résultats de ces deux élections ne doivent pas être divulgués pour ne pas influencer le vote des électeurs des 26 autres pays de l’Union européenne. Peine perdue ! Les collaborateurs français se soucient comme d’une guigne de cette protection. Ils fanfaronnent en disant que la droite populiste ne récolte que la quatrième place aux Pays-Bas.

En revanche, rien ne filtre du résultat des élections organisées au Royaume-Uni. On peut néanmoins se faire une idée du résultat car le Premier Ministre conservateur Theresa May a annoncé hier sa démission. Ses sanglots indiquent aussi que la défaite de son parti est cuisante. Les collabos français misent sur l’ex-maire de Londres Boris Johnson pour la remplacer. Je parie sur Nigel Farage, le chef du parti indépendantiste UKIP. May a perdu l’élection parce qu’elle a fait durer les négociations avec la commission européenne alors que les électeurs britanniques se sont prononcé en faveur du Brexit lors du référendum organisé le 23 juin 2016. Trois ans d’attente pour rien !

Mot d’ordre : sortez partout la droite progressiste en Europe !

Toute proportion gardée, la défaite des conservateurs au Royaume-Uni est le sort qui prélude en France à la fausse droite menée par un jeune philosophe de talent. François Xavier Bellamy a toute mon estime car il affiche ses convictions conservatrices. Mais il est l’arbre qui cache la forêt progressiste de son parti.

N’en déplaise aux électeurs républicains, la base est résolument conservatrice comme l’a démontré l’élection primaire organisée au sein de ce parti qui s’est soldée par la victoire retentissante du candidat Fillon à l’automne 2016. J’ai voté pour ce dernier. Si la base demeure conservatrice avec l’élection de son nouveau chef Laurent Wauquiez, en revanche, les cadres de ce parti restent progressistes. Ils partagent les mêmes valeurs que le président de la république Emmanuel Macron. Le premier Ministre Edouard Philippe était le conseiller d’Alain Juppé. Mais le chouchou des collabos fut battu par François Fillon au second tour de l’élection primaire. La porosité entre les républicains et la république en marche est telle qu’elle s’est soldée par la défection d’un autre candidat à la présidentielle des républicains Bruno le Maire qui a rejoint le gouvernement de la REM.

Autre passif pour les députés républicains sortants du parlement européen, dix-sept d’entre eux ont voté pour les sanctions à l’encontre de la Hongrie qui refuse catégoriquement un quota de migrants sur son territoire. Citons les trois courageux eurodéputés républicains qui ont défendu la Hongrie : Nadine Morano, Franck Proust et Angélique Delahaye. Ils sont les trois arbres qui cachent la forêt du déshonneur de la fausse droite.

Diviser pour régner

Néron parie sur la division de l’opposition. Il a gonflé le nombre de listes à 34. Sur les 34 panneaux électoraux réservés à ces listes qui coûtent beaucoup d’argent aux petites communes, 18 sont vides dans la mienne. Cela démontre que la France est devenue une république bananière sous la houlette du psychopathe de l’Elysée.

Il n’y a qu’une seule liste, celle du Rassemblement National, pour faire mordre demain la poussière à Néron dans l’arène où il s’est imprudemment aventuré.

L’objectif ultime reste cependant d’obtenir une majorité conservatrice au parlement européen pour neutraliser la commission européenne qui nous promet le grand remplacement du continent avec le pacte de Marrakech concocté par les experts démographes de l’ONU.

In fine, ce vote s’apparente à un référendum pour ou contre la survie de notre continent, pour ou contre l’avortement et l’euthanasie avec le sursis octroyé par des juges courageux à Vincent Lambert.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Bernard Martoia pour Dreuz.info.

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