Dès la signature de l’armistice, en 1940, des négociations secrètes s’établissent entre Murphy, consul des Etats-Unis à Alger, et le général Weygand, représentant en Algérie du Maréchal Pétain.
Début 1942, après deux années d’espérance, il est enfin question d’une prise de conscience des américains, surtout après Pearl Harbour, et ils envisagent un débarquement en Afrique du Nord.
Informé, le général Weygand les prévient : « Si vous arrivez avec une compagnie, comme à Dieppe, je vous tire dessus. Si vous arrivez avec une armée, je vous rejoins immédiatement. »
Il est vrai qu’une tentative avortée, comme celle qui s’est déroulée il a peu de temps à Dieppe, ne pouvait que déclencher une catastrophe : tout d’abord l’occupation intégrale de la France, y compris la zone libre, par les forces allemandes et très certainement l’envahissement de l’Afrique du Nord.
Après les assurances de Murphy, qu’il s’agirait d’une véritable et invincible armée, un accord secret est signé sur ces bases par Weygand.
C’est alors qu’Adolf Hitler exige son renvoi d’Algérie et plus tard son transfert en Allemagne.
Ce n’est qu’à partir d’avril 1942, et le remplacement à la tête du gouvernement de l’Amiral Darlan par Pierre Laval, que l’esprit collaborationniste a pris le dessus.
Pierre Laval, homme de gauche sous la troisième République, était persuadé que les allemands gagneraient la guerre.
Le Maréchal Pétain l’avait fait arrêter pour collaboration avec l’ennemi et ce sont les allemands qui ont exigé sa libération et sa nomination en avril 42.
C’est sont bien deux preuves qu’il n’y avait pas de collaboration, à l’époque, entre le gouvernement de Vichy et l’occupant allemand.
Quelques mois plus tard, âgé de 90 ans et devenant de plus en plus sénile, Pétain perdait de plus en plus d’autorité et se montrer incapable de résister à l’occupant et de s’opposer aux différents clans qui collaboraient ouvertement.
S’il avait eu toute sa tête et ses facultés de décision, rien n’aurait pu l’empêcher de rejoindre Alger, en 1942, et de rassembler ainsi la grande majorité des Français, comme ils l’étaient déjà, en Algérie, derrière l’Amiral Darlan et de redevenir le chef de cette nouvelle armée française qu’il avait confiée quelques mois auparavant au général Giraud.
(Avec mes remerciements à Yves Bachelot pour ses écrits)
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
avec des si!
manuel, pétain croyait vraiment être l’homme providentiel, sa politique de collaboration avec les nazis était réfléchie
D’accord avec vous Manuel Gomez sur votre lecture de cet épisode bien triste de notre Histoire.
Et ces lois anti-juives, même pour les “français israélites” établis depuis des siècles en France, et dont certains occupaient les plus hautes fonctions dans l’Administration , sont la preuve d’une adhésion aux thèses nazies ….
Bonjour Mr Gomez
Bien dommage pour la France que le général Pétain à l’âge avancé de 90 ans se soit engouffré dans un tel cauchemar, à savoir gouverner la France battue et décimée par les Allemands en 1939.
A Verdun ce fût un autre homme de guerre, maréchal de France, qui s’est comporté comme vrai patriote pour son pays. Ce Pétain en 1940 n’existait plus hélas et ce fut une grande tragédie qu’il accepta de gouverner à Vichy en tant que collaborateur de l’occupant étranger.
L’Opération Torch a empêché les Allemands d’avoir pied sur les deux rives de la Méditerranée, à part la côte Tunisienne que la Wehrmacht a envahi après le débarquement Anglo – Américain du 8 Novembre 1942. Et donc les Alliés pouvaient envisager un débarquement en Italie par la suite, après la conquête difficile de la Tunisie occupée, suivi d’un débarquement plus au Nord en Europe, deux ans plus tard en Normandie, et prendre ainsi les ennemis allemands en tenaille sur le front occidental.
L’Algérie mais surtout le Maroc avec les nouvelles bases militaires américaines de Port Lyautey, Nouasseur, Ben Guérir au Sud devint le tremplin des assauts américains contre les armées italienne et allemande à l’Ouest de la Lybie en tandem avec les armées du maréchal Montgomery écrasant l’ennemi allemand plus à l’Est dans le désert Lybien.
Donc en conclusion le débarquement américain en Novembre 1942 à Oran, Alger, Fédala, Safi et Port Lyautey a grandement contribué en Juin 1944 à l’anéantissement des armées de Rommel et autres en Italie, France, Hollande et finalement en Allemagne nazie. Tout a débuté avec les pourparlers du consul américain Robert Murphy à Alger sous la direction du chef d’État-Major américain en Europe le général E Dwight D. Eisenhower.
Merci Mr Gomez de nous rappeler cette importante page d’histoire de la deuxième guerre mondiale
Amicalement