Publié par Guy Millière le 30 mai 2019

Tant de sujets sont abordés de manière ubuesque, voire pas abordés du tout par la presse française, qu’il serait nécessaire pour informer ceux qui entendent l’être d’écrire bien davantage qu’un seul article.  Je vais ici rassembler plusieurs de ces sujets et tenter de faire une synthèse partielle.

La médiocre et consternante Theresa May quitte le poste de Premier Ministre britannique en pleurant : elle ne semble même pas comprendre ce qui lui arrive. Elle a largement détruit le parti conservateur britannique et trahi les électeurs qui voulaient le Brexit et le veulent toujours. Celui qui lui succédera (Boris Johnson sans doute) aura fort à faire pour redresser la situation, et devra compter avec le poids du parti Brexit conduit par Nigel Farage, qui vient de remporter très largement les élections européennes au Royaume-Uni, avec plus de trente pour cent des suffrages exprimés. Le Brexit aura sans doute lieu cet automne, et, excellente nouvelle en ce contexte, l’antisémite Jeremy Corbyn n’accèdera pas au pouvoir. Theresa May est le pire Premier Ministre que le Royaume-Uni ait eu depuis des décennies. Outre ses tergiversations grotesques sur le Brexit et sa soumission pusillanime aux technocrates de Bruxelles, elle a fait des gestes multiples de soumission à l’islamisation de son pays, et elle semble avoir impliqué les services de renseignement britanniques dans les sordides manœuvres menées contre la campagne de Donald Trump en 2016. Honteux. Le Royaume-Uni va retrouver sa liberté et sa souveraineté et, sans doute, sa dignité.

En Europe plus largement, les élections qui viennent d’avoir lieu, quand bien même elles ne permettront vraisemblablement pas, hélas, d’arrêter les engrenages qui détruisent la civilisation européenne (j’ai évoqué cela dans un précédent article et je donne des explications complètes dans mon livre Comment meurt une civilisation), ont néanmoins montré que la montée en puissance des mouvements “ populistes” se poursuit. Au-delà de la victoire de Nigel Farage au Royaume Uni, Viktor Orban en Hongrie et Matteo Salvini en Italie ont gagné de manière éclatante. En France, le Rassemblement National l’a emporté, même si c’est d’assez peu, et confirmé sa position de premier parti de France, ce qui va délégitimer davantage Macron (cela n’empêchera pas celui-ci d’être en position de gagner un deuxième mandat si, comme c’est prévisible, il se retrouve face à Marine Le Pen et bénéficie du soutien des Verts et des Républicains au deuxième tour). Les engrenages qui détruisent la civilisation européenne ne seront pas arrêtés, non, mais la montée en puissance des mouvements “populistes” est quand même une bonne nouvelle en ce qu’elle montre que tous les peuples européens ne sont pas résignés à la disparition de leur civilisation et ne sont pas prêts à mourir sans rien dire.   

Aux Etats-Unis, Donald Trump, après avoir redressé l’économie du pays, prend les décisions nécessaires pour rétablir l’état de droit et a demandé au Ministre de la Justice William Barr de faire mener jusqu’au bout les enquêtes sur la grande entreprise de déstabilisation mise en place à la fin de la présidence Obama pour le faire échouer avant qu’il soit élu, et pour le faire tomber ensuite, après son accession à la présidence. Donald Trump a demandé la transparence et veut que tout soit mis au jour. Toute agence gouvernementale qui ne donnerait pas à William Barr tous les documents exigés se rendrait coupable d’insubordination et les personnes coupables seraient alors sanctionnées sévèrement. L’administration Obama finissante en 2016 s’est comportée de manière totalitaire : de faux documents ont été délibérément utilisés pour dévoyer la justice et détruire des individus simplement parce qu’ils travaillaient pour Donald Trump. Des agents de la CIA et du FBI se sont conduits comme les membres d’une police politique, les dirigeants de la CIA et du FBI à l’époque se sont conduits comme s’ils étaient à la tête du KGB dans l’ex Union Soviétique. Le Ministère de la Justice et le cabinet présidentiel de l’époque sont impliqués. Les coupables doivent être châtiés, et ils le seront. C’est la démocratie américaine et ses institutions qui ont été atteints et qui doivent être rétablis. Tous les coupables sont Démocrates et, bien sûr, les Démocrates hurlent à la conspiration contre eux de la part de Trump. Ce sont eux qui ont conspiré. Ils sont en guerre contre ce que sont les Etats-Unis depuis leur fondation. Donald Trump ira jusqu’au bout, et il a raison.  Il est en route vers un deuxième mandat. Les Etats-Unis sont en train de retrouver leur grandeur et leur dignité, et les Démocrates vont payer leur indignité et leur dérive infecte.

Enfin, de grandes manœuvres sont en cours au Proche-Orient où le plan de paix voulu par Donald Trump avance. Son volet économique fera l’objet d’une réunion à Bahreïn à la fin du mois de juin. Des tractations intenses sont en cours avec la Jordanie (j’y reviendrai en revenant sur ce qui prend forme dans le cadre du plan de paix susdit). Une pression elle-même intense, et aux enjeux bien plus importants s’exerce sur le régime des mollahs en Iran. L’objectif de Donald Trump est l’asphyxie du régime, pas la guerre, et l’asphyxie avance et porte ses fruits : le régime est exsangue et n’a plus d’argent à donner aux organisations islamo-terroristes qu’il finance. C’était l’un des buts de l’asphyxie. Le Hezbollah est très déstabilisé et ne pourrait désormais plus mener la moindre offensive contre Israël. La présence de Gardes Révolutionnaires iraniens en Syrie se trouve compromise, et le régime syrien est lui-même à court d’argent. Le Hamas et le Djihad Islamique à Gaza sont au bord de la banqueroute et dépendent du bon vouloir du Qatar et du gouvernement israélien, qui peut accepter ou refuser les transferts d’argent qatari. Les milices Houthi qui mènent la guerre pour l’Iran au Yémen ne sont pas en meilleure situation. Le régime des mollahs se trouvera assez vite confronté à une alternative : se soumettre et accepter les conditions très strictes énoncées par l’administration Trump, ou se démettre et choisir de s’autodétruire en passant à l’attaque. L’administration Trump est prête à toute éventualité, et ne pense pas que le régime des mollahs choisira l’autodestruction. Quoi qu’il se passe, le Proche-Orient tel qu’il sera en 2020 sera diffèrent de celui de 2016. Les dirigeants français et allemands pourront pester, réfléchir aux moyens de sauver l’avancée des mollahs vers l’arme atomique et l’Autorité Palestinienne du naufrage vers lequel elle se dirige, ils devront constater que la doctrine Trump avance.

Le point commun à tout ce que je viens d’évoquer est précisément la doctrine Trump.

La victoire de Nigel Farage au Royaume Uni peut être rattachée à la doctrine Trump : Nigel Farage est proche de Donald Trump, qui n’a cessé de soutenir le Brexit. La montée en puissance des mouvements “populistes” dans toute l’Europe doit beaucoup à Donald Trump, qui n’a cessé de soutenir l’idée d’une Europe des nations démocratiques et souveraines (il ne peut empêcher le glissement de l’Europe vers la destruction, mais à l’impossible, nul n’est tenu). Le rétablissement de l’état de droit aux Etats Unis et la restauration de la démocratie et des institutions américaines font, comme le redressement économique, partie des objectifs que s’est donné d’emblée Donald Trump, qui s’est présenté à la présidence pour “assécher le marécage” et “rendre grandeur et dignité à l’Amérique”. La recomposition du Proche-Orient, l’asphyxie de l’abject régime des mollahs, et une sécurité plus grande pour Israël ont fait aussi partie des objectifs que s’est donné d’emblée Donald Trump. On peut aussi rattacher aux effets de la doctrine Trump la victoire de Jair Bolsonaro au Brésil, et celle de Scott Morrison en Australie. La victoire de Binyamin Netanyahou voici quelques semaines en Israël, malgré les tentatives de ses ennemis de gagner par des moyens judiciaires très spécieux ce qu’ils ne peuvent gagner dans les urnes, doit beaucoup au mérites propres de Binyamin Netanyahou, mais n’est pas étrangère à la synergie qui existe entre Donald Trump et lui, Binyamin Netanyahou, et puisque de nouvelles élections vont avoir lieu, en raison des exigences très excessives d’Avigdor Lieberman, il ne fait guère de doute que Binyamin Netanyahou l’emportera encore, de manière plus nette sans doute.

Nous sommes dans l’ère Trump, et si nombre de journalistes se refusent à le voir et disséminent l’aveuglement, les historiens du futur ne pourront l’ignorer.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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