
La Louisiane devient le sixième Etat américain à adopter une loi interdisant l’avortement après la détection des battements du cœur.
Le gouverneur Démocrate de la Louisiane a signé une nouvelle loi très restrictive sur l’avortement, qui interdit la procédure après la détection d’un battement cardiaque fœtal.
La loi pourrait interdire les avortements dès la sixième semaine de grossesse.
Il est important de noter que le gouverneur est un Démocrate, que les législateurs ont massivement appuyé le projet de loi mercredi, par 79 voix contre 23, et que le gouverneur, John Bel Edwards, l’a promulgué le lendemain jeudi.
C’est le dernier en date est une série de lois anti-avortement.
Cinq autres États ont déjà adopté cette année des limites similaires à l’avortement : le Mississippi, Kentucky, Ohio, Georgia et Alabama.
Le gouverneur Edwards a déclaré :
Je demande à l’écrasante majorité bipartite des législateurs qui ont voté pour [la loi] de se joindre à moi pour continuer à construire une Louisiane meilleure qui se soucie des plus petits d’entre nous et qui offre plus de possibilités à tous.
Le gouverneur Edwards s’oppose depuis longtemps à l’avortement, en désaccord avec le parti, qui considère l’accès à la procédure comme un élément central de son programme, sans aucune limitation de durée, et ce jusqu’au jour de la naissance, comme Hillary Clinton l’avait déjà réclamé.
En réaction, plusieurs poids lourds de la production hollywoodiennes se sont engagées à boycotter les États qui appliquent de telles interdictions.
Disney, Netflix et Warner ont tous menacé publiquement de repenser la production dans ces États si les lois entrent en vigueur.
Que dit la loi sur les battements de cœur ?
La loi dite sur les battements de cœur vise à rendre l’avortement illégal dès qu’un battement cardiaque fœtal est détectable. Dans la plupart des cas, c’est à six semaines de grossesse – avant même que de nombreuses femmes ne sachent qu’elles sont enceintes.
La loi de la Louisiane ne prévoit pas d’exemptions pour les grossesses résultant d’inceste ou de viol.
Que pensent les Américains sur la question ?
En vrai, il est difficile de répondre avec précision à la question.
Sur Buzzfeed, Ema O’Connor a publié une intéressante analyse intitulée “Personne ne sait vraiment ce que les Américains pensent de l’avortement.”
O’Connor explique que les sondages sont biaisés et difficiles à croire.
De nombreux Américains ont des opinions nuancées sur l’avortement qui ne sont pas reflétées par les questions d’enquête généralement posées dans les sondages.
Les réponses sont souvent affectées par des changements subtils dans la formulation des questions.
Et de nombreux sondages sont commandés par des groupes de pression qui ont un intérêt direct à obtenir un résultat particulier.
Cependant, il existe quelques fondamentaux que tous les sondages confirment :
- Une majorité substantielle, proche de 80% d’Américains, est en faveur de la limitation des avortements tardifs.
- Le public est fortement en faveur de lois pro-vie progressives, comme les lois sur la participation des parents, les limites au financement de l’avortement par les contribuables, et les lois sur le consentement éclairé.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Réciproquement,Disney,Netflix,Warner seront interdits de diffusion,vente,location dans les Etats qu’ils boycotteront.
Non,je suis encore mal réveillé 🙂
Autoriser l’avortement jusqu’à la fin de grossesse n’a pas de sens.
On a vu récemment qu’un nouveau né pouvait survrire après 6 mois de grossesse et donc autoriser l’interruption de grossesse plus tard c’est comme autorisé de tué un bébé déjà né.
Quand les arguments des “progressistes” tournent autour du droit de femme, de la liberté, du choix, d’un droit fondamental surtout dans les cas extrêmes comme le viol, je ne vois pas pourquoi il faudrait limiter la fin de vie à 9 mois de grossesse…
J’aime la formule pro-vie progressiste, il faut évidemment autour des droits du bébé et non autour des peurs des parents et de leur sois-disant droits.
La vision tellemetn rétrograde de Dreuz et des autres sites critiques sur l’islam me consterne. Mais ne m’étonne pas.
Un médecin psychiatre tchèque, célèbre au pays, spécialiste du couple, a écrit dans un de ses bestsellers locaux : “si c’étaient les hommes qui devraient porter pendant neuf mois l’enfant dans leur ventre, toute relation non consentie serait punie de mort”.
Avant de s’en prendre aux femmes (interdiction de l’avortement même en cas de viol ?!), on devrait tout d’abord élaborer et mettre en œuvre une législation extrêmement restrictive et coercitive concernant les mâles testostéronés déchaînés en rut permanent.
@ Aspirine
La critique est tellement facile… Mais aux dernières nouvelles, si vous ne le saviez pas déjà, il faut être deux pour batifoler. Et “les mâles testostéronés déchaînés en rut permanent” (et qui passeraient à l’action…) représentent une infime minorité de la gente masculine. Alors calmez-vous et ne dédouanez pas les femmes de façon si systématique.
Rien n’est tout noir ou tout blanc…
En revanche, les femmes qui batifolent, puis qui font un bébé sans le consentement (dans le dos) du partenaire/conjoint/amant/copain, c’est déjà beaucoup moins rare !
Et “mettre en œuvre une législation extrêmement restrictive et coercitive concernant les mâles en rut permanent”, ça c’est ce qui s’appelle la politique du radar: Pour 12 connards qui roulent à 195 km/h, on rackette 15 millions d’automobilistes inoffensifs pour 3 ou 4 Km/h de trop (ce qui constitue 90% du magot encaissé, CQFD).
Absolument Aspirine, tout à fait en accord avec toi et ais toujours pensé ainsi!
Disons que nous nous consternons mutuellement .
Avec ça on fait avancer le débat !!!
Bonjour Madame
je pense qu’entre les lois restrictives (avortement interdit en cas d’inceste , viol , délais raccourcis à l’extreme) et les lois d’euthanasie (avortement autorisé jusquà 3 secondes et demi avant l’accouchement) un juste milieu doit pouvoir etre trouvé.
De surcroit la collectivité n’a pas à financer par la gratuité des actes médicaux l’irresponsabilité de femmes (et d’hommes trop content de ne pas à avoir prendre leurs responsabilités) qui considèrent l’avortement comme un moyen contraceptif- travaillant dans le médical je crois savoir de quoi je parle .
Autrement dit il faut assumer le fait d’avoir tirer son coup, ou de s’etre fait tirée
(je ne parle pas des gamines et gamins qui font n’importe quoi)
@ Mireille Vallette
Je ne comprends pas votre message.
Vous êtes consternée.
Moi, je suis perplexe.
J’entends parler de diverses lois sur l’avortement.Dois je conclure que la
pillule *anti grossesse* est aussi hors la loi??
Avortement jusqu’a la naissance de certains est pour moi un crime.
ayant eu mes deux enfants prematures a 7 et 8 moi, ils etaient petits,petitscomme disait ma voisine, nais ils sont devenus des hommes bien formes et bien vivants.
Madame, vous contribuez , de temps en temps, au site Dreuz.
Et vos reportages sur l’islam, en Suisse, sont vraiment
intéressants.
Votre commentaire, présentement, m’est incompréhensible.
Ne devons-nous pas, en occident, éviter, par tous les
moyens, que les femmes n’avortent?
Pour moi, l’article de Jean Patrick annonce une bonne
nouvelle, d’autant meilleure qu’elle est prise dans un
état démocrate. Le chantage à l’argent des Disney et autres
grandes entreprises d’entertainment est particulièrement
odieux.
Je pense , en tout cas, que le contribuable n’a pas à financer
l’avortement. Mais bien plutôt des aides à la natalité, pour les
femmes vivant des situations difficiles.
Certain-e-s ici ont tout à fait raison.
Le coupable est toujours le mâle, surtout si il est blanc et a plus de 50 ans.
Faisons vite des lois contre les vilains mâles, ces ordures ! Tout est leur faute !
Nous sommes tous des violeurs, je me flagelle moi-même tous les jours pour faire pénitence d’être un horrible mâle.
Les pauvres femmes sont toutes et toujours des victimes innocentes au même titre que les migrants (eux peuvent violer, ils n’ont pas les codes) et les malheureux islamistes stigmatisés de nos cités. Montons nous les un-e-s contre les autre-s, l’avenir-e en dépend !
Si vous cherchez un coupable, commencez toujours par demander : Y a t’il un mâle blanc dans la salle ?
Merveilleux ! Des progressistes à 2 balles sur Dreuz ! On aura tout vu !
Vive Macron !
Certainement pas par tous les moyens! On pourrait aussi les enfermer durant neuf mois? Jusqu’à nouvel avis, ce sont les femmes qui accouchent et qui assument. Toute l’histoire en montre les conséquences, dont les innombrables décès suite à des avortements clandestins. Quant à l’enfant, son destin est assez mal parti lorsque les parents n’en veulent pas mais que la femme ne peut avorter.
il y a beaucoup de couples prêts à adopter un enfant dont d’autres ne veulent pas.
l’avortement – selon Simone Veil – n’est pas un “droit” mais un dernier recours qui n’est souhaitable, ni pour l’enfant en gestation, ni pour la mère.
l’avortement n’est pas un mode de contraception.
Cher Abbé,
Merci pour l’enfant! Apprendre qu’il a été abandonné par ses parents lui sera certainement complètement égal.
Quant à l’avortement mode de contraception, c’est un sornette hélas souvent invoquée.
ce n’est hélas pas une sornette!
d’expérience pastorale, j’ai eu souvent des confidences de jeunes filles pour lesquelles c’est équivalent, et d’autres qui regrettent profondément cette confusion.
cela dit, je ne juge jamais les personnes et fais le maximum pour apporter un soutien.
@ Mireille Valette
Si l’avortement n’etait pas parfois perçu comme une contraception, nous n’aurions pas ces niveaux si élevés chaque année : 220 000 par an…tous des viols, des incestes, des handicapés , des non viables, des détresses morales ? Patricia Kaas avoue sa stérilité après 5 avortements, elle n’est malheureusement pas la seule dans ce cas ! Quand j’appelle la secrétaire de ma gynécologue pour annoncer que je suis enceinte, après une prise de sang, je m’attends, comme premiers mots, à “toutes mes felicitations” et j’ai eu droit à “Vous voulez le garder ?” Cynisme, froideur, deshumanisation…où s’est donc logée la Raison héritée des Lumières pour tomber dans une telle pulsion de mort !
Ce que je reproche aux “pro choix”, c’est justement de ne pas laisser le choix. Comment donner une chance à la vie si on supprime le délai de réflexion, si on ne prend pas le temps de l’échange avec la femme enceinte, si on banalise l’acte au point d’évacuer toute humanité ?
La plupart des commentaires que j’ai pu lire cherche un juste milieu entre l’interdiction de l’avortement et 220 000 avortements par an. Mais tant qu’on aura cette vision cynique et irresponsable, rien n’évoluera. Car on a bien eu le choix à plusieurs reprises, hormis en cas de viol, avant de céder au pire d’entre-eux, l’avortement : le choix d’avoir des relations sexuelles , du partenaire, de se protéger, de prendre la pilule du lendemain, de faire adopter. On ne peut indéfiniment sacrifier les êtres les plus vulnérables, les plus innocents parce que des adultes s’avèrent immatures, irresponsables et inconstants. Bref, tout ce que la loi Veil ne voulait pas.
j’avais écrit il y a 20 ans un article sur la démographie en Allemagne au regard des flux migratoires : il était évident qu’avec 250’000 avortements par année, c’étaient des générations successives qui manqueraient au pays et qu’un jour les dirigeants chercheraient à les remplacer au pied levé …ce fut le cas (en partie) avec Frau Merkel et son million d’invités exogènes.
C’est effectivement inquiétant, mon Père, de constater l’imbrication idéologique de décisions à priori séparées les unes des autres, pour arriver à la situation explosive d’aujourd’hui : ouverture des frontières à l’immigration musulmane de masse et, en parallèle, relativisme culturel, matérialisme égoïste et perte de repères favorisant avortements, deconstruction familiale et dénatalité. On voit bien dans le discours de Salvini, Orban et d’autres, que la relance de la natalité est un antidote à l’immigration. Et comme par hasard, la question de la natalité n’est pas une prérogative de L’UE. S’il y a bien un état d’urgence à décréter, il serait démographique et identitaire.
@ Mireille Valette
Je trouve que vous sous-estimez grandement la force de l’amour parental, en particulier maternel, pour offrir une seconde chance à des bébés abandonnės qui trouvent l’équilibre et le bonheur auprès de parents adoptifs.
Bonjour, suite à plusieurs articles récents sur Dreuz, je me pose des questions sur l’avortement.
La technologie de l’avortement a permis aux femmes un nouveau control sur leurs corps comme jamais cela n’a été le cas au cours de l’histoire humaine. Aujourd’hui, nous avons, si j’ai bien compris, ceux qui sont pour l’avortement jusqu’à la naissance et à l’extrême opposé ceux pour qui il ne faudrait jamais avorter. Voilà pour les extrêmes (qui me semble inconciliable), et au milieu, chacun de nous qui nous plaçons à différents endroits de ce sceptre.
Ceci posé, ne serait-il pas possible d’inventer ou de choisir une solution qui satisferait les parties ou la grande majorité ?
Dans un premier temps, pourquoi l’état (ou ici un gouverneur) est-il obligé de légiférer dessus ? Question surement bête, mais peut être que certains ne seront pas d’accord dessus. Ne peut-on pas laisser les gens décider librement (en fonction de leur culture, de leur histoire, de leur croyance, etc…) ? Apparemment pas car si j’ai bien compris un précédent article, certaines communautés (comme la communauté noire américaine ou les peuples européens historiques) ont tendance à pratiquer l’avortement à tort et à travers.
Peut-être que de réexpliquer aux gens ce qu’est l’avortement, quelles sont les conséquences sur le corps de la femme, les conséquences pour le pays à long terme en terme de natalité, etc… En fait, pour que l’IVG soit pris à sa juste mesure par les couples et/ou les femmes seules, comme un acte médical, qui a des grandes implications sur la personne mais aussi sur son pays, que l’avortement ne soit pas automatique mais une décision réfléchie ?
Ensuite, si l’on part du postulat que maintenant que la technologie de l’avortement existe, elle ne peut être totalement prohibé, reste la question de la date. Comment définir une date qui puisse satisfaire un maximum de personne.
Déjà, doit-on imposer une date limite ? J’ai l’impression que oui, car l’exemple d’un avortement jusqu’au neuvième mois (voir à l’accouchement), me parait être un meurtre (mais c’est très subjectif). Mais même, admettons que se soit possible et qu’il n’y est aucun problème de moralité/santé. L’avortement le jour de l’accouchement peut-il être une bonne idée ? Peut-être que oui, je pense à ces familles qui dans le cas contraire auront un enfant alors qu’elles n’ont pas la maturité pour être parent. Car après la naissance, que deviendra l’enfant dans une famille qui ne voulait pas de lui ou ne se sentait pas encore prête à l’accueillir ? Est-ce bien pour l’enfant d’avoir plusieurs dizaine d’année de souffrance morale ? Est-ce bien pour le pays ? C’est difficile pour moi de trouver une réponse, car l’enfant peut très bien faire preuve de résilience, dépasser ses problèmes familiaux et être d’un grand apport à la société. Mais pas tous ne le peuvent ou ne le pourront.
Si l’on impose une date limite, comment la choisir ? Dans l’exemple rapporté par l’article, le gouverneur interdit l’avortement après 6 semaines de grossesse, soit, comme vous le rappelez : « avant même que de nombreuses femmes ne sachent qu’elles sont enceintes » sans exemptions pour les cas particuliers (je m’excuse si le terme parait vil) comme le viol, l’inceste, ou encore l’âge de la future mère, mentalité, etc… En fait ma question est comment concilier un meurtre ? Car de mon point de vue, procéder à un avortement après une date définie légalement, c’est mettre fin à la vie d’un être humain. Et je reprends mon exemple plus haut, comment un couple ou une femme seule, peuvent vivre avec ça ? Si la femme s’aperçoit qu’elle est enceinte à 7 semaines, alors on lui impose de vivre avec son enfant, peu importe son libre arbitre ! Ou alors, on la force à vivre toute une grossesse pour abandonner son enfant à la naissance (comme un accouchement sous X). Quel intérêt pour elle ? Comment vivra-t-elle ses prochaines grossesses ? Que deviendra l’enfant !?! (Je connais une personne dans ce cas de figure, il a eu de la chance de trouver une famille d’accueil aimante vers l’âge de 10 ans, mais son enfance et toutes les questions liées à son abandon le font encore très souffrir, même passé la trentaine).
En même temps, d’un point de vue médicale, plus l’avortement est tardif, plus il a de conséquences sur la femme (je parle d’un point de vue physique et pas mentale, car chacun a une résilience différente). Et il me semble que la préservation de son intégrité physique est un droit inaliénable, voir sacré.
Si l’on fixe une date limite, comment essayer d’inclure les situations, malheureusement pas si rare, de viols, incestes, etc… (en tout cas en France). Attention, je ne parle pas ici des personnes qui essayeront de truander la loi. Est-ce que les victimes d’abus sexuels n’auraient pas le droit à une dérogation ? Mais pour ne pas laisser trop d’ouverture, peut être le conditionner à un dépôt de plainte ? A la place d’une date limite, peut être un âge limite ? En estimant qu’en dessous de XX années, on ne peut pas être responsable de la vie d’un autre (par exemple 17 ou 18 ans, mais se peut-être n’importe quelle date). Cela pour permettre à l’irresponsabilité de la jeunesse de ne pas gâcher sa vie et celle de l’enfant. Mais dans ces cas-là, alors cela fait beaucoup de loi, et chaque loi en appelle une nouvelle et l’on rentre dans un système comme on a aujourd’hui en France avec une bureaucratie tentaculaire.
Je crois, sans parler des changements radicaux de société qui ont été induis par la technologie de l’avortement, qu’il est très difficile de trouver un juste milieu entre respect du libre arbitre individuel, intérêt du pays et moralité. Mais très difficile ne veut pas dire impossible. Contenter tout le monde me parait impossible, mais trouver un cadre ou une manière de faire qui satisferont le plus grand nombre semble réalisable. J’aimerai savoir si d’autres se pose ces questions, voir d’autres auxquelles je n’ai pas pensé, j’aimerai connaitre les réponses des personnes.
Je vous remercie de m’avoir lu et je m’excuse si tout parait un peu décousu, j’écris juste après la lecture de l’article.
@ Lapin Guillaume
Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul à vous poser toutes ces questions… Pour ma part, je considère d’abord qu’il est important, pour une civilisation de dire quelle est la règle et, le cas échéant, quelle est l’exception. Et la règle, pour moi est le respect de la vie qui commence dès la conception. La loi qui a été votée en Louisiane fait partie de ces lois civilisationnelles qui réaffirment des valeurs, des principes, une éthique. En revanche, ce serait une grande erreur que de penser que l’on peut se satisfaire de ce genre de lois sans penser aux conséquences.
Vous donnez l’exemple de mères qui se verraient imposer leur grossesse et posez la question de l’avenir affectif des futurs enfants. Le cas inverse existe, où des parents ont désiré leurs enfants et les ont abandonnés ou maltraités plus tard : on peut rejeter à la rue ses enfants à 5, 8 ou 10 ans, et rappeler alors aux parents incriminés qu’ils auraient dû “anticiper” et avorter au lieu d’en arriver là n’a pas grand sens.
En revanche, si je parlais de lois civilisationnelles, c’est parce qu’il est impératif que ce genre de loi s’accompagne d’éducation, de prévention et de responsabilisation. C’est le rapport à l’autre et à son corps qui est en cause. Il faut aussi favoriser l’adoption. Sinon, on risque évidemment de se retrouver avec une recrudescence d’avortements clandestins. De ce point de vue, la loi de la Louisiane a tort, d’après moi, de ne pas envisager l’exception du viol et de l’inceste. Une fillette de 12 ans enceinte met sa vie en danger, une femme violée est dans une détresse morale et physique qui ne lui permet pas de s’engager dans une grossesse.
Je pense par ailleurs que la loi Veil était plutôt équilibrée, elle ne créait pas un droit à l’avortement et se limitait à la question de la situation de détresse. L’avortement n’était pas non plus remboursé. Des années plus tard, son sens initial a été dévoyé et, avec 220 000 avortements par an, il y a un problème de santé publique. Si des lois comme celles de la Louisiane fleurissent, très restrictives, c’est en réponse à la dérive progressiste qui est allée beaucoup trop loin et a fini par banaliser l’acte d’avorter, refusant toute considération morale et éthique, jusqu’à l’idée même de parler de “vie humaine” infra utérine. Il y a un effet de balancier : aux permissivités libertaires sans fin répondent des limites revendiquées. On observe d’ailleurs ce type de réactions dans beaucoup de domaines (immigration, mondialisation…) : à force de déconstruire, on alimente des réactions toujours plus vives.
Je pense que la solution est dans l’éducation et la responsabilisation. Mais le terme de responsabilisation est refusé par les progressistes car il implique que le fait d’avorter soit considéré comme moralement condamnable et comme dernier recours, quand toutes les autres options ont été épuisées. Au contraire, les progressistes cherchent à rendre cet acte anodin, aseptisé et banal, ce qui a pour effet de déresponsabiliser. C’est un cercle vicieux. Pourtant c’est là d’après moi le nœud du problème. Je pense que c’est en changeant le regard sur l’humain, le bébé, en valorisant la mère et la famille que l’on parviendra d’abord à infléchir les comportements. Ce qui n’empêche pas d’envisager également des mesures comme le non remboursement de l’avortement ou la restriction du délai légal (personnellement, j’aime l’idée du”battement de cœur” comme limite, cela permet justement de rappeler, à tous ceux qui l’oublient trop souvent, qu’il s’agit bien d’une vie). Et pour la petite histoire, j’ai toujours “su” avant 6 semaines que j’étais enceinte (en moyenne, à la 3ème semaine).
@ Fleur de Lys,
Votre commentaire me parait plein de bon sens et de sagesse.
@ Fleur de Lys
Je suis d’accord avec vous même si 6 semaines me parait un peu léger.
Mais comme vous le dites :
“Si des lois comme celles de la Louisiane fleurissent, très restrictives, c’est en réponse à la dérive progressiste qui est allée beaucoup trop loin et a fini par banaliser l’acte d’avorter, refusant toute considération morale et éthique, jusqu’à l’idée même de parler de « vie humaine » infra utérine. Il y a un effet de balancier : aux permissivités libertaires sans fin répondent des limites revendiquées. On observe d’ailleurs ce type de réactions dans beaucoup de domaines (immigration, mondialisation…) : à force de déconstruire, on alimente des réactions toujours plus vives.”
C’est même un principe naturel : toute action engendre une réaction égale et opposée. L’équilibre de la nature n’est rien d’autre que cela.
C’est tout le problème du progressisme qui force les changements de modèle de société là où le conservatisme ne fait qu’accompagner les changements “naturels” et progressifs.
Est-ce que la pillule anti conceptionnelle a aussi disparu?
certains veulent l’avortement authorise jusqu’a la naissance?
Lorsque les petits prematures naissent, faut-il les tuer parce
qu’ils sont petits,petits,petis, comme dirait l’autre?
“Dans la plupart des cas, c’est à six semaines de grossesse – avant même que de nombreuses femmes ne sachent qu’elles sont enceintes.”
Le retard des règles est quand même un signe avant coureur non ?
pas forcément, ma femme est tombé enceinte alors qu’elle a eu des “mini-règle”, c’est parce que l’on cherchait à devenir parent que nous avons su pour sa grossesse, sinon on ne se serait pas posé de question je pense
en fait, le corps humain est tellement unique que chacun réagit différemment, il y a une moyenne, beaucoup s’en rapproche mais personne ne réagit exactement “by the book” à un traitement ou une intervention médical.
Je me pose aussi des questions.
Ainsi, au Québec, je connais des personnes qui ont donné naissance à des enfants attardés ou autistes dont ils doivent s’occuper toute leur vie, y compris après leur retraite alors que leur enfant est devenu physiquement un adulte mais conserve un comportement d’enfant. Ayant atteint leur limite d’apprentissage, ces déficients mentaux sont incapables d’exercer un métier ou de vivre de manière indépendante.
Si les parents tombent malades ou décèdent qui va s’occuper de ces adultes incapables de vivre sans supervision parentale? Quelle qualité de vie auront-ils étant donné leurs limites?
Il me semble que l’avortement en cas de déficience mentale détectée devrait être permis. Ceux qui en font une question morale n’ont pas eu à passer leur vie à s’occuper d’une personne déficiente.
Détrompez-vous Magali, bien des parents d’enfants handicapés “en font une question morale” ; un exemple parmi d’autres : http://www.genethique.org/fr/se-battre-contre-lavortement-le-temoignage-de-parents-denfants-atteints-de-trisomie-21-65602.html#.V0_mUfxkiUk
Qu’est-ce que “faire une question morale” d’un sujet donné sinon affirmer qu’il concerne la société entière, et non seulement les personnes concernées ?
Vous-même, vous n’êtes pas handicapée et dépendante d’autrui (il me semble), et n’avez pas “eu à passer leur vie à s’occuper d’une personne déficiente” (si ?). Si c’est bien le cas, vous faites une question morale d’un sujet ne vous concernant pas directement.
Je trouverai toujours curieux (pour dire le moins) l’argumentation consistant à dire : telle personne est malheureuse ici-bas (ou supposée malheureuse), donc on aurait dû encourager sa mère (en attendant une loi pour l’y obliger ?) à avorter.
En fait, toute cette question est une question morale, puisque la vie d’êtres humains est en jeu.
Et par ailleurs, si comme la biologie nous le dit de manière formelle un embryon est une être humain avec toutes ses caractéristiques – notamment génétiques, lesquelles déterminent ce que sera la couleur de peau, des cheveux, des yeux, le timbre de la voix, la taille, etc. de la future personne – et cela dès la conception, alors la question est très simple : il s’agit de savoir si, comme le disait très justement Ronald Reagan, des êtres humains déjà nés, et adultes, ont le droit de supprimer la vie d’autres êtres humains pas encore nés ; et cela, pour toutes sortes de raisons auxquelles le confort, la convenance personnelle, la tranquillité des adultes ne sont pas, bien souvent pour ne pas dire toujours, étrangers.
Bonjour Jacques!
Non je ne suis pas dépendante/et/ou/déficiente, mais les parents dont je parle sont des amis assez proches pour que je sache ce qu’ils vivent.
Je ne parle pas de personnes « malheureuse ici-bas (ou supposée malheureuse)», je parle de personnes déficientes qui ne savent même pas si elles sont heureuses ou pas et n’ont qu’une perception limitée de leur entourage.
Je ne dit pas que l’avortement préventif est justifié pour ces personnes, je dis que je m’interroge. C’est déjà assez difficile d’être parent (il me semble car je n’ai pas eu d’enfant – et pas d’avortement non plus) et il y a peu d’aide pour les parents dont les enfants ont des déficiences.
Une fois l’enfant venu au monde et une fois découvert qu’il a une déficience, il est trop tard et bien sûr, les parents que je connais assument leurs responsabilités sans rechigner.
je lirai les textes que vous donnez en référence bien sûr. Je voulais seulement clarifier mes doutes.
Vous semblez penser que l’avortement n’est jamais justifié et que la qualité de vie des parents et de leurs enfants déficients est sans importance. Je trouve que vous tranchez facilement sur une question qui n’a rien de facile.
@ Magali Marc
L’autisme n’est pas détectable pendant la grossesse.
Pour le reste, je vous rejoins. Quand un handicap est détecté, chaque parent doit être libre ou non de poursuivre la grossesse. Je connais des parents qui ont eu un fils trisomique et ont décidé de le garder. Cela a chamboulé toute leur vie et le quotidien n’etait pas évident du tout. Mais ce qui les peinait le plus, c’était de savoir que l’espérance de vie de leur enfant était limitée, comme souvent chez les trisomiques. Et effectivement, ils l’ont perdu à 23 ans.
“Je trouve que vous tranchez facilement sur une question qui n’a rien de facile.”
Je tranche aussi “facilement” sur cette question que je tranche sur la question du meurtre ; pour une raison très simple : l’embryon EST – biologiquement – un être humain. C’est juste un être humain à un stade de développement moins avancé qu’un foetus de 8 mois, lui-même étant un être humain à un stade de développement moins avancé qu’un bébé de 3 mois, lui-même étant un être humain à un stade de développement moins avancé qu’un enfant de 3 ans, lui-même étant un être humain à un stade de développement moins avancé qu’un enfant de 12 ans, lui-même étant un être humain à un stade de développement moins avancé qu’un adulte de 25 ans, lui-même étant un être humain à un stade de développement moins avancé qu’un adulte de 60 ans, etc.
On n’a là, biologiquement, que des stades de développement différents. La nature reste exactement la même : un être humain, et cela depuis la conception – le moment où les gamète mâle et femelle fusionnent, avec cette caractéristique essentielle que le patrimoine génétique (ADN) est dès ce moment fixé pour toute la vie – jusqu’à sa mort.
Toute la question est là, en réalité. Et la réponse de la biologie est claire. Donc oui, je tranche aussi facilement pour un fœtus, même handicapé, que pour un enfant ou un adulte, même handicapé. Ce qui ne signifie pas que je nie qu’il puisse y avoir des problèmes, tout comme je ne nie pas les difficultés rencontrées par des parents d’enfants handicapés [j’en connais, moi aussi – et je sais que pour rien au monde ils n’auraient agi différemment].
Je connais une femme, d’âge mûr aujourd’hui, mariée et mère de famille, dont le père m’a dit un jour que lorsque sa mère était enceinte d’elle, son gynéco lui avait conseillé de se faire avorter, parce que [il était question d’un risque dont j’ai oublié la teneur]. Ce père qui me parlait alors très fièrement de sa fille – avec raison – ne cachait pas sa colère contre ce gynéco, je peux vous le garantir.
Oui, il peut y avoir des problèmes avec les enfants handicapés ; mais je crois qu’il y a aussi des solutions, dans l’immense majorité des cas. Et surtout, qu’on ne peut s’arroger le droit, nous adultes, de décider a priori (donc sans savoir à l’avance, car nul d’entre nous n’est devin) de supprimer tel être humain encore dans le sein de sa mère pour des raisons qui conduiraient les auteurs de ces choix en prison s’ils les appliquaient à des personnes “déjà nées”.
La déficience mentale type autisme ne peut pas être détectée avant la naissance, il s’agit d’un “trouble de la personnalité”.
Par contre on peut détecter les malformations in utero, qu’elles soient cérébrales ou autres: trisomie 31 (down syndrom pour les anglo saxons)
La plupart des malformations importantes ne sont pas viables :par exemple absence de cerveau, ce qui provoque les fausses couches.
Jusqu’où doit-on permettre/proposer un avortement en cas de malformation? Ou commence l’eugénisme?
Récemment un enfant né à 245g (22 ou 23 semaines) a pu être réanimé et est vivant 5 mois après sa naissance, sans séquelles détectables (suivi nécessaire jusqu’à 6 à 7 ans pour détecter des troubles de l’apprentissage)
Pour en revenir à l’avortement
-les relations sexuelles ne sont pas “obligatoires”
-les rapports avec des partenaires “occasionnels” doivent être protégés par des préservatifs : éviter SIDA et autres maladies sexuellement transmissibles
-les contraceptifs oraux existent, avec implants de 3 mois pour celles qui oublient régulièrement l’heure…
-la pilule du lendemain existe ….
Donc les situations ou on a recours à l’avortement devraient être bien inférieures à 200 000 en France!
Le délai en France de 12 semaines (maximum) parait correct, sensé :les femmes devraient se rendre compte de la grossesse avant, et le fœtus n’est pas viable avant, les organes n’étant pas tous formés.
Après 5/6 mois ils est pour moi inconcevable de faire un avortement en dehors de malformations sévères. Entre 3 et 5 mois… Regardez les photos de “produit d’avortement” et dites moi si vous n’avez pas envie de vomir!
Bonjour Jeanne!
Merci de cette clarification!
Effectivement dans les cas où les déficiences ne sont pas détectables, on ne peut pas prendre la décision d’avoir un avortement.
Je vous rejoins totalement sur le fait qu’il y a trop d’avortements : au Québec le taux d’IVG est autour de 20 000 par année pour une population de 8 millions.
Je n’ai jamais dit que je suis en faveur de l’avortement! Je crois que certaines femmes ont utilisé l’avortement comme moyen de contraception.
Je faisais simplement part de mes doutes concernant certains cas particuliers.
Pour Flèchebleue: Il arrive que les moyens de contraception échouent (condom déchiré, pilule contraceptive pas assez forte, etc.). Il faudrait s’assurer que les grossesses non désirées deviennent rares voire impossibles!
Un point de vue très solidement argumenté : “pourquoi je suis contre l’avortement.”
https://deshautsetdebats.blog/2011/02/27/pourquoi-je-suis-contre-lavortement/
J’ai lu, je ne sais plus où, que le but de ces lois limitant l’avortement est d’être cassées par la justice fédérale (je ne sais pas si c’est le bon terme à employer aux USA) pour aller devant la cour suprême pour ainsi faire modifier l’arrêt de 1973 sur l’avortement dans un sens plus restrictif.
Fleur de Lys: Vous avez raison. Les États, pour la plupart états du Sud, qui ont voté en faveur de restrictions strictes sur l’avortement l’ont fait dans le but de défier la décision de la Cour suprême qui date de 1973. La décision est ici en français => https://fr.wikipedia.org/wiki/Roe_v._Wade
Étant donné que chaque Etat est régi par la clause du 10ème Amendement, qui confère une certaine latitude de légiférer (aux états fédérés – tant que les lois respectent la Constitution), les femmes qui veulent avorter et ne peuvent le faire dans leur propre État, peuvent tout autant se rendre dans l’État voisin où il est légal de le faire, et se faire avorter comme bon leur semble. Nous sommes en Amérique, où les gens ont des voitures, et voyager en voiture est notre style de vie.
La décision de la Cour suprême de 1973 n’a jamais été entièrement acceptée par la population, du au fait qu’elle ne représentait pas le vote du Peuple, et parce qu’elle associait à l’avortement une clause constitutionnelle qui ne lui était pas destinée (le droit à la vie privée).
Howdy Annika!
L’autre problème, c’est la formulation de Roe v Wade qui fait de l’avortement un droit constitutionnel comme la liberté d’expression, etc, et avec même plus de droits puisque Roe v Wade a eu comme conséquence des subventions très importantes de l’IVG, ce qui veut dire que l’IVG est financée par le contribuable !
Quelles que soient les opinions des uns et des autres sur le sujet, ce n’est pas normal de faire financer une décision personnelle par le reste de la société. D’autre part, Roe v Wade est une violation du 10ème amendement puisque ce n’est pas une question nationale comme la défense ou l’immigration, et ce sont donc les états qui devraient légiférer à ce sujet. D’ailleurs, ce sont les états qui fixent les modalités pratiques de l’IVG.
Howdy Californienne : vous avez raison bien sûr. Le 10e amendement a néanmoins été sérieusement endommagé par la guerre de Sécession, et les états fédérés se battent pour regagner leur pleine souveraineté depuis lors. Cette compréhension du système américain – droit fédéral vs. le droit des états fédérés – est ce qui manque gravement aux journalistes français.
Enfin, et heureusement, tous les IVG ne sont pas financés par les contribuables. Il me semblait que le Hyde Amendment limitait grandement cette possibilité aux E.U ?
Merci pour votre apport. Votre maîtrise de la langue française is tops!
Pour une fois, je ne suis pas entièrement d’accord avec vous : l’IVG est lourdement subventionnée dans tous les états (Rick Perry avait été critiqué quand il avait proposé de cesser des subventionner les IVG pour convenance personnelle, du temps où il était gouverneur du Texas), et Planned Parenthood reçoit des subventions énormes du gouvernement fédéral, ce qui est un scandale, quand je pense que je travaille pour eux, ça me met hors de moi !
Le gouvernement fédéral empiète sur les prérogatives des états depuis toujours. Bien entendu, ce n’est pas toujours facile de déterminer qui fait quoi, mais dans ce cas ça me paraît évident.
(Merci ! Je fais tout pour ne pas oublier ma langue maternelle.)
Merci à Annika et Californienne pour leurs precisions juridiques que personnellement, j’ignorais.
La loi Veil est de Janvier 1975 soit 44 ans. 220.000 x44= 9.680.000 futurs enfants mis à la poubelle !!! UN GÉNOCIDE !!!
Alors oui à l’avortement en cas d’inceste,
oui à l’avortement en cas de viol,
oui à l’avortement mettant en danger la vie de la mère et/ou de l’enfant,
oui à l’avortement en cas de malformation grave de l’enfant,
Mais NON à l’avortement comme méthode de contraception ou de confort car la femme française dispose de suffisamment de moyens contraceptifs y compris la pilule du lendemain.
Et vous vous étonnerait qu’ensuite on justifie une immigration de remplacement par le manque de renouvellement de notre propre population.
Les nouvelles lois, celles de l’Alabama en particulier, ne font pas d’exception pour les viols et l’inceste, parce que leur principe c’est que le fétus est un être vivant.
Ce débat relève d’un choix anthropologique et spirituel de base.
Pour les matérialistes, un foetus n’est qu’une excroissance de chair dont on peut se débarrasser.
Pour les croyants (en principe) un être humain en gestation n’appartient pas à sa génitrice, il est dans son corps mais n’est pas son corps. Le respect de la vie et de la dignité humaine commence dès la conception.
Ce manque de discernement est tellement inculqué que si une femmme prête à accoucher se fait tuer sur un passage piéton, la justice et les assurances ne considèrent qu’un décès, même si l’enfant était viable.
La manière de présenter le 1er terme de l’alternative est détestable!
Il me semble, M. l’Abbé, que même un incroyant peut être conscient qu’un fœtus est un être humain et doit à ce titre voir sa vie respectée comme celle de n’importe quel autre être humain.
Comme je l’ai écrit plus haut, toute personne un peu au fait de la biologie sait que le processus de la vie démarre à la conception, et qu’il ne s’arrêtera qu’à la mort de la personne. L’ADN, donc l’identité unique d’une personne, ne change pas entre la conception et la mort.
Ce n’est effectivement pas une “excroissance” ou une bouillie cellulaire impersonnelle, et le fait que le fœtus soit entièrement dépendant de sa mère n’est en rien différent, du point de vue du bébé au moins, du fait qu’un bébé de 2 mois est, lui aussi, entièrement dépendant de sa mère. L’absence d’autonomie du fœtus régulièrement avancée comme argument par les pro-avortement ne tient donc absolument pas.
Après, la Foi vient évidemment conforter ces convictions ; mais je suis convaincu qu’une personne informée de la biologie et dotée d’une conscience morale peut parfaitement être opposée à l’avortement.
ce que vous dites est tout à fait juste, la loi naturelle parle à la conscience de chacun.
mais les idéologies peuvent opacifier cette prescience innée.
Aux Etats-Unis, une personne qui tue une femme enceinte est coupable de deux meurtres aux yeux de la loi.
Au-delà du choix spirituel, il y a aussi des programmes comme Planned Parenthood aux Etats-Unis qui pratiquent l’eugénie : Planned Parenthood est très implanté dans les quartiers à majorité noire, et sa fondatrice de sinistre mémoire (membre du KKK) ne faisait pas mystère de son désir d’éliminer la population noire et de stériliser des femmes blanches s’il y avait plusieurs attardés mentaux dans leur famille.
Il y a donc aussi un aspect politique, ce qui rejoint votre première définition puisqu’il ramène le foetus (présent ou à venir) à un pion sur l’échiquier politique.
Saybie, cette petite fille née récemment à seulement 23 semaines, doit rendre malades les pros avortement et les écolos. Quel scandale en effet d’avoir choisi la vie ; quelle honte de la part des médecins d’avoir tout mis en œuvre pour protéger cet être vivant et humain ; quelle ignoble mère indigne, elle qui n’a pas choisi la facilité ; quel scandale de mettre un enfant au monde aujourd’hui alors que la planète “crève de la surpopulation”…
Avortement et euthanasie sont les 2 faces d’une même pièce. Certains aiment tellement la mort qu’ils sont prêts à tout (sauf à mourir eux-mêmes, bien entendu), pour en faire la promotion. Et par une opération tristement bien connue d’inversion des valeurs, ce sont les “rétrogrades” qui doivent avoir honte, ce sont eux – ces fascistes – qui doivent baisser le regard, se taire, être sanctionnés et accepter leur mise à mort sociale voire politique.
On devine que l’avenir sanguinolent de la race humaine se dessine par la femme écologiste totalement athée ayant fait des études universitaires, qui ayant gouté aux experts de l’amour profond veut en même temps un africain devant et un musulman derrière pour transformer le monde en un cloaque puant.
Dyonisos doit être choqué de ce cortège progressiste de folles mortelles qui surpassent ses ménades.