
Sans vouloir évoquer comme Poquelin des précieuses ridicules, il semblerait que certaines dames perdent parfois le sens de la décence.
C’est ainsi tout d’abord, qu’Emmanuelle Béart accompagnée de Juliette Binoche et d’autres personnalités moins en vue se sont exclamées dans une pétition publiée par Libération: «Les Gilets Jaunes c’est nous!».
Il est vrai que ces dames ont le goût de la proclamation qui ne coûte pas cher et qui confère le bénéfice de l’exposition. Déjà en 1997, la première avait transformé, avec une partie du show-business, l’église Saint-Bernard en lieu de pèlerinage.
En occupant cet espace catholique, les acteurs protégés par la préférence nationale, venaient pieusement exiger «la régularisation de tous les sans-papiers». Pour faire bonne mesure les mêmes personnalités médiatiques avaient lancé un «Manifeste des 121 aux noms difficiles à prononcer».
C’est pour ces démonstrations d’altruisme un peu factice, que le peuple est à présent agacé par le people.
Ils n’hésitaient pas à comparer finement le projet de loi Debré sur les certificats d’hébergement étranger et la situation des juifs sous l’occupation.
En tous les cas, la situation sociétale et sécuritaire dans laquelle la France et les Français se trouvent présentement leur doit beaucoup.
Pour en revenir aux gilets jaunes, et à l’essence de la décence, il est difficile pour l’esprit terre à terre de faire un lien immédiat entre un acteur aérien qui vole au kérosène liquide et un terrien de la France périphérique dont le gazole est spécialement imposé.
Dans le même ordre d’idées simples, le magazine People With Money estimait les actifs financiers de Madame Binoche à 92 millions d’euros et ceux de Madame Béart à seulement 82 millions.
Gilets jaunes d’or en quelque sorte.
C’est pour ces démonstrations d’altruisme un peu factice, que le peuple est à présent agacé par le people.
Cette semaine, une autre dame aura également défrayé une chronique cette fois plus médiatique que mondaine.
Claire Nouvian, se disant écologiste, membre de la liste présentée par le Parti socialiste et Place Publique était invitée à l’émission animée avec causticité sur C8 par Pascal Praud.
Je passerai rapidement sur sa prestation en furie aux motifs que l’animateur de l’émission s’est cru autorisé à traiter avec espièglerie la question du réchauffement climatique.
Encore heureux que dame Nouvian ne fut pas de confession mosaïque, Lévy eut été traitée d’antisémite.
Incontinent, Claire Nouvian a considéré qu’elle était tombée dans un foyer climato-sceptique purulent.
Pour ne rien arranger, Élisabeth Lévy dont on sait l’allergie urticante à l’intolérance, a cru devoir jeter quelques gouttes d’huiles radioactives sur les braises de la colère de la dame écologue.
A peine sortie du studio incandescent, Mme Nouvian, pour prendre à témoin l’opinion de son martyre, publiait des morceaux choisis de l’émission incriminée dont le moins qu’on puisse écrire est que la sélection opérée ne se caractérisait pas par l’honnêteté.
Des journaux aussi divers que Libération ou Marianne ont rappelé plus équitablement que c’était bien l’écologiste distinguée qui avait ouvert les hostilités polluantes par des expressions aussi peu policées que: «vous êtes dingues!»
Pour faire bonne mesure, la dame encolérée crut devoir également taxer ses contradicteurs impénitents de misogyne sans faire grand cas du sexe d’Élisabeth.
Encore heureux que dame Nouvian ne fut pas de confession mosaïque, Lévy eut été traitée d’antisémite.
Mais trêve de badinages sur les formes étranges de la communication de la dame, et venons-en au fond de ses imprécations.
Laurent Alexandre remarquait récemment la « dérive psychiatrique » d’une partie des écologistes.
Après en effet que celle-ci ait cru devoir déceler chez ses interlocuteurs les stigmates du climato-scepticisme maudit, elle voulut officiellement les marquer à tout jamais du signe de la bête.
C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, et même après l’émission, la représentante de Place Publique, dont on avait cru comprendre que ce parti voulait incarner la gauche tolérante et moderne, se proposait de dénoncer les sceptiques auprès du tribunal du CSA, comme autant de «révisionnistes».
Et c’est bien là qu’on voit que les tenants de l’écologie politique du moment ne sont ni plus ni moins que des gauchistes reconvertis, qui dans le radical-féminisme, qui dans l’environnement, depuis que ceux-ci se sont déconsidérés à l’épreuve désastreuse du réel, dans l’économie ou l’antiracisme.
Pour ceux qui seraient sceptiques de ce que j’écris, je ne les renverrai pas auprès du CSA mais auprès de deux bons auteurs.
Le premier se nomme Bruno Durieux et publie aux éditions de Fallois un édifiant «Contre l’Ecologisme». Il montre qu’une idéologie de combat anticapitaliste et antilibérale issue de la mouvance gauchiste américaine s’est installée sur les ruines du communisme. Il rappelle que les apocalyptiques d’aujourd’hui prophétisaient dans les années 70 la famine et un épuisement des ressources naturelles pour cause de croissance. Il ne devait plus y avoir une goutte de pétrole en 2012…
La seconde s’appelle Sylvie Brunel et publie chez Jean-Claude Lattès «Toutes ces idées qui nous gâchent la vie». Elle aussi relativise le danger climatique. Elle cite le grand spécialiste américain de l’histoire des mentalités, Eugène Weber, qui dans «Apocalypse et millénarisme» paru en 1999, recense les innombrables moments dans l’histoire de l’humanité où la fin du monde nous a été prédite et où une inquisition féroce s’est mise en place pour éliminer les incroyants.
Tout comme aujourd’hui les réseaux sociaux crucifient les hérétiques. Grande peur de l’an mille, flagellants du XIV et du XVe siècle, «Arche du repentir» que Savonarole appelait à construire.
Brunel cite également opportunément Pierre Georges: «pour entraîner les masses à la croisade, il faut les terrifier».
En ce qui me concerne, j’ignore très sincèrement quelle est la part humaine exacte dans le phénomène indiscutable du réchauffement climatique.
Plus spécialement concernant le climat, elle rappelle que dans les années 70, c’était le refroidissement de l’atmosphère qui paniquait les scientifiques et non son réchauffement.
S’agissant du GIEC, elle note que celui-ci a été créé par les Nations unies en 1988. Il s’agit d’un groupement intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, alliance hétéroclite de milliers de personnes, certaines nommées pour leur compétence scientifique, d’autres pour leur représentation politique. Le GIEC ne produit pas de recherche, il les compile. Il n’est pas anodin d’observer que le mandat de cette institution est de montrer le rôle de l’homme dans le changement climatique. «Difficile de sortir de son mandat», observe Sylvie Brunel.
Laurent Alexandre remarquait récemment la «dérive psychiatrique» d’une partie des écologistes.
Il évoquait Fred Vargas (dont on se souvient du sérieux concernant l’innocence de Battisti) et qui explique tout aussi sérieusement: «à 1,5° de plus, la moitié de l’humanité va mourir et 6 milliards vont mourir à plus de deux degrés»…
En ce qui me concerne, j’ignore très sincèrement quelle est la part humaine exacte dans le phénomène indiscutable du réchauffement climatique.
La seule chose dont je me trouve libre de tout scepticisme, c’est dans cette certitude que les intolérants ridicules qui veulent faire taire ceux qui doutent me trouveront sur leur chemin.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié dans Figaro Vox.
Ayatollah du climat ou ayatollah islamiste même combat
Quand-est-ce que les terroristes climatiques ont envoyer des kamikazes ?
“j’ignore très sincèrement quelle est la part humaine…”
Vous l’ignorez pour la bonne raison qu’elle est nulle.
Le pire de cette affaire, qui devrait nous inquiéter dès à présent, est notre capacité à résister au prochain refroidissement, déjà en cours. Si, en effet, au nom d’un hypothétique réchauffement, les énergies sont surtaxées et peu performantes (éoliennes), quel coût devrons-nous supporter demain pour parvenir à nous chauffer beaucoup plus qu’aujourd’hui ?
L’hystérie climatique provoque une situation d’impréparation aux évènements climatiques. C’est la double peine pour les générations futures. Celles-ci devront assumer non seulement l’inadaptation du système énergétique aux besoins mais également les dettes que l’idéologie verte veut leur léguer.
“La seule chose dont je me trouve libre de tout scepticisme, c’est dans cette certitude que les intolérants ridicules qui veulent faire taire ceux qui doutent me trouveront sur leur chemin.”
Propos de sagesse, Me Goldnadel.
Ou comme l’indiquait E. Lévy, le propre du scientifique est le scepticisme (ou plus précisément le doute), en tout cas tant que la chose n’a pas été démontrée de façon incontestable et incontestée, ce qui est évidemment le cas ici. Surtout s’agissant de prédictions !!
Ces gens dévoient la science et ses principes, ils mentent (en parlant d’un consensus qui n’existe pas), ils ont des pulsions totalitaires quand ils veulent réduire au silence ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. Ce sont de parfaits gauchistes.
bizarre, dans cette émission, personne n’a fait allusion aux milliers de vrais savants qui réfutent l’action humaine – les cuistres disent “anthropique”, abusivement selon le Larousse – dans les changements climatiques.
Les écolorouges n’osent plus parler de réchauffement…
Ils ne connaissent pas non plus les paramètres de Milankovic ! https://www.youtube.com/results?search_query=les+param%C3%A8tres+de+milankovic
“Ils ne connaissent pas non plus les paramètres de Milankovic !”
Commentaire ressassé et rabâché à n’en pas finir, qui prouve juste que ceux qui s’en gargarisent n’ont jamais ouvert un rapport du GIEC. Des quidams qui imaginent avoir tout mieux compris que les ignorants gens de science. “La vérité est ailleurs”, probablement?
C’est toujours un plaisir de vous lire monsieur Goldnadel 🙂
En ce qui concerne le réchauffement climatique, on trouve sur Wikipédia :
…le GIEC affirme que le réchauffement climatique depuis 1950 est « très probablement »[c 1] dû à l’augmentation des gaz à effet de serre liés aux activités humaines (d’origine anthropique). ….
“Très probablement” est une façon édulcorée pour dire qu’on ne sait pas. Le GIEC ne sait pas. Point!
“Il évoquait Fred Vargas (dont on se souvient du sérieux concernant l’innocence de Battisti) et qui explique tout aussi sérieusement: «à 1,5° de plus, la moitié de l’humanité va mourir et 6 milliards vont mourir à plus de deux degrés»…”
Les mêmes qui nous expliquaient que, à cause de la “montée des eaux”, les Marseillais sont à deux doigts d’avoir de l’eau jusqu’aux genoux et que cette ville sera prochainement engloutie.
Et dans cette édifiante emission de Pascal Praud, Claire Nouvian essaye de nous faire croire que “des gens meurent à cause du changement climatique”.
Ah bon ?…
Qu’elle nous cite le nom d’une seule personne – serait-ce en Tasmanie ou au Surinam – qui serait décédée par le fait direct du “changement climatique”.
Pas pour rien qu’elle est entrée en politique, celle-là…
Rico
Cette décervelée veut probablement sous-entendre qu’il y a urgence à “les” accueillir tous, avant qu’ils ne meurent, à cause de nous, bien entendu.
Je suppose que l’auteur de la phrase “pour entraîner les masses à la croisade, il faut les terrifier” est Pierre George (1909-2006), géographe, et non pas Pierre Georges, dit le Colonel Fabien. Il y a donc un “s” de trop dans ce billet, excellent par ailleurs.
Sacrilège ! GWG, vous méritez le bûcher, comme tout bon hérétique. Mais vous augmenteriez ainsi votre empreinte carbone. Que faire ? disait un autre imprécateur…
Madame Claire Nouvian devrait se faire inviter sur les plateaux de CDans l’Air ou C A Vous.
Là, pas de débat houleux. On est entre-soi.
Au marineland d’Antibes, il y a un ours blanc qui s’ennuie comme un rat mort, mais survit, donc, sur la Côte d’Azur, où la température est certainement à beaucoup plus de deux degrés au dessus de celle de sa banquise d’origine.
On a connu des canicules bien pires en 1976 par exemple, sans oublier les températures bien plus chaudes aux alentours de l’an 1 000, sûrement pas dues aux activités industrielles.
Que des actrices multi-millionnaire se prétendent gilets jaunes est aussi grotesque qu’indécent, quand à cette Mme Nouvian, sa crise d’hystérie à la télévision lui ôte toute crédibilité.
J’ai juste un petit point de divergence avec vous cher Gilles-William, c’est à propos du titre.
Trois précieuses un peu ridicules ?
Pas qu’un peu Cher Ami, pas qu’un peu !