Publié par Gaia - Dreuz le 8 mai 2019

Source : Ouest-France

L’Education nationale vient de confirmer sans le vouloir qu’elle pense que les Français sont des moutons. Convaincus que personne ne fera la différence, des vrais moutons ont été symboliquement inscrits, ce mardi 7 mai, à l’école primaire de Crêts-en-Belledonne (Isère). Si l’Education nationale apportait une éducation de qualité, il faudrait en rire…

Un éleveur est entré dans l’école de Crêts-en-Belledonne (Isère) avec une cinquantaine de moutons et son chien, ce mardi 7 mai, vers 8 h. Le maire Jean-Louis Maret était présent et il a fait les choses en règle avec un arrêté de réquisition d’une partie de la cour. Et quinze des moutons, certificats de naissance à l’appui, ont été « officiellement » inscrits pour être scolarisés dans cette école. Une façon de dire : « On n’est pas des moutons. »

Cinq élèves en moins et une classe ferme

Cette école primaire a appris en mars que l’une de ses 11 classes fermerait vraisemblablement à la rentrée suite à une légère baisse d’effectifs, de 266 à 261 élèves. Une décision que regrettent des parents et le maire. « Il y a ici des enfants en difficulté, mais l’Education nationale ne se préoccupe pas des arguments de terrain, juste des chiffres », estime Gaëlle Laval, membre de la FCPE et une des organisatrices de la manifestation de ce mardi.

Ces « nouveaux élèves » sont arrivés en présence des écoliers, de leurs parents et du corps enseignant. « Avec cela, on ne devrait pas avoir de fermeture », sourit Gaëlle Laval, qui reconnaît « avoir voulu jouer sur l’humour pour mobiliser les gens », et éviter un « gâchis » dans cette école où la mairie a beaucoup investi ces dernières années.

« Cette logique de seuil agaçante »

Les parents d’élèves soulignent aussi qu’avec une classe fermée, les CP et CE1 se retrouveraient à la rentrée nettement plus que les 24 élèves par classe préconisés « de la grande section de maternelle au CE1 » par le président Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse à l’Élysée, le 25 avril.

Qualifiant la manifestation de « joyeuse et sans agressivité », Jean-Louis Maret a déploré lui aussi « cette logique de seuil agaçante », d’autant, a-t-il souligné, qu’il y a trois ans, c’est notamment « autour du projet scolaire » qu’avaient fusionné les communes de Saint-Pierre-d’Allevard et Morêtel-de-Mailles pour constituer Crêts-en-Belledonne.

Ce n’est pas une première : un mouton avait, par exemple, déjà été inscrit dans une école de Saint-Nazaire.

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