
Le coup d’envoi de la course pour remplacer Theresa May à la tête du Parti conservateur britannique a été donné par sa démission vendredi matin.
En vérité, les meilleurs ont pris une longueur d’avance, déclarant leur candidature quelques semaines avant que la Première ministre ne se retire au milieu de son fiasco avec le Brexit.
L’UE a accordé une prorogation de six mois de l’article 50 en mars. Le jour de la libération, pour les heureux gagnants britanniques tombe le 31 octobre prochain, une date dont les générations à venir se réjouiront.
Ainsi, à cinq mois de l’échéance, le parti conservateur britannique au pouvoir doit organiser une élection à la direction du parti.
L’un des premiers emplois du nouveau dirigeant sera probablement de demander à l’UE une nouvelle extension de l’article 50, car le successeur de May sera confronté à la même arithmétique parlementaire qui l’a empêchée de gouverner avec une majorité, ainsi qu’à un public qui, pour dire les choses poliment, est désabusé par la façon dont le Brexit lui est livré.
Boris Johnson
Boris est trop beau pour être vrai. 1° il aime Trump. 2° il aime Israël. 3° il n’aime pas l’UE, et c’est un vrai libéral conservateur. 4° il n’est pas politiquement correct, et ses propos sur l’islam l’enverraient en prison, s’il était Français.
J’écris Boris, car l’ancien ministre des Affaires étrangères aux cheveux rebelles est connu en Grande-Bretagne sous le nom de “Boris”. Il n’a pas besoin de nom de famille.
Il s’est forgé une réputation de personnage confus et déconcertant dans ses émissions politiques à la télévision, mais il aime aussi montrer ses vastes connaissances académiques. Il lui arrive même de faire des blagues en latin, et peu de gens doutent de son intelligence et de son agilité linguistique.
S’il pouvait exister un Trump européen, ce serait lui.
Son expérience aux postes de direction du gouvernement est limitée, bien qu’il ait servi avec brio deux mandats complets de quatre ans comme maire de Londres.
Ses gaffes sont fréquentes et, bien qu’elles soient généralement sans conséquence, ses commentaires acerbes contre l’Iran n’y vont pas avec le dos de la cuiller.
Boris est un “hard Brexiteer”. Il est devenu chroniqueur à Bruxelles pour le quotidien conservateur Daily Telegraph, où il est devenu “l’un des plus grands représentants du faux journalisme”, disent ses ennemis politiquement corrects.
Détestant le président Barack Obama, ce qui est une grande qualité, il a affirmé que ce dernier avait une “inimitié ancestrale” pour la Grande-Bretagne en raison de son appartenance au Kenya – les Britanniques se souviennent qu’une fois élu, il avait fait retirer la statue de Churchill qui se trouvait dans le bureau Ovale.
A 5 contre 4, il est le favori des bookmakers.
Michael Gove
Michael Gove, ancien allié loyal de Boris Johnson, a participé à la dernière élection à la direction du Parti conservateur, après avoir poignardé Boris dans le dos. Pour cela, les Travaillistes, les médias et de nombreux politiciens l’aiment.
Gove a annoncé sa propre candidature le matin où son ami devait lancer sa campagne, disant qu’il ne pensait pas que Johnson était à la hauteur.
En tant que secrétaire à l’Education, Gove s’est fait peu d’amis parmi les enseignants, en exaspérant beaucoup d’entre eux avec des propositions conservatrices, et en envoyant des copies de la Bible du roi James à toutes les écoles du pays.
Fervent conservateur, il défend la privatisation des services publics et a appelé au démantèlement du Service national de santé. Il est actuellement à 10/1 pour devenir le prochain chef conservateur.
Andrea Leadsom
L’ancienne leader de la Chambre des communes, Andrea Leadsom, a terminé deuxième après Theresa May pour la direction du parti en 2016, se retirant pour permettre à May de prendre le pouvoir sans opposition.
Elle s’est retrouvée sous les feux de la rampe lors de cette tentative d’accession au pouvoir après avoir suggéré que le fait d’être mère faisait d’elle une meilleure candidate que Theresa May, qui n’a pas d’enfants. Sa remarque avait du sens. Les dirigeants des trois plus puissants pays d’Europe n’ont pas d’enfants, ça n’aide pas à construire l’avenir, et la dérive de l’Europe ne contredit pas mes propos.
Ancienne banquière, elle a soutenu que le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, avait déstabilisé les marchés avec ses prédictions pessimistes sur les retombées potentielles d’un crash “sans accord” hors de l’UE.
Lorsqu’elle était ministre d’État chargée de l’Energie, elle a eu l’excellente idée de mettre fin aux subventions pour les parcs éoliens terrestres (Obama avait financé avec l’argent des contribuables des entreprises qui ont fait faillite, et le parc allemand est en train de décrépir) et s’est opposée aux objectifs européens en matière d’énergies renouvelables.
Auparavant, alors qu’elle était ministre du Trésor, on lui reprochait d’avoir reçu un don de près de 90 000 dollars d’une entreprise familiale, qui avait transité par le paradis fiscal des îles Vierges britanniques.
À 10/1, elle est à égalité avec Michael Gove comme troisième favori commun.
Les autres candidats, Dominic Raab, Jeremy Hunt, Sajid Javid qui appartient à la seconde génération de migrants, Penny Mordaunt, Esther McVey et Tobias Ellwood, ont peu de chances de faire une percée.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
What about Nigel Farage ?
Il n’est pas membre du Parti Conservateur, qui est le parti qui désignera le prochain Premier Ministre.
Merci. Mon ignorance de la politique britannique est totale.
André, je m’étais posé la même question que vous, du fait que Farage semble avoir le vent en poupe…
peu importe le choix des britts car l’important est que le ménage soit fait en commencant par le ministre de la justice et que tout les charges juridiques contre Tommy Robinson soit enlever
Plus vite le brexit !
Je vote pour le trio gagnant .1 Johnson. 2 gobe. Ministre. 3 leadsom.ministre .
J’aie beaucoup Boris, il ferait un excellent PM et dans une affaire comme celle-ci il faut un ESPRIT NDEPENDANT comme le sien je pense. Il est en osmose avec le nouveau Parlement européen où heuresement les crapules gauchistes n’auront plus le monopole pour empoisonner les gens, leur imposer l’islam et la charia tout en leur faisant des histoires sur la longueur des asperges et la grosseur des tomates pour détourner leur attention pendant qu’ils détruisent l’Europe et condamnent les populations à l’esclavage par les mus. Lorsque les populistes auront la majorité un de ces jours j’espère qu’ils rétabliront la peine de mort pour les terroristes mus et leurs complices de gauche.
Oui la peau des traitres! Nous avons trop longtemps souffert
Le choix de Teresa May était celui de la recherche du consensus pour maintenir un royaume particulièrement désuni. Rappelons-le, à part Londres, l’Angleterre et le Pays de Galles votent brexit tandis que l’Irlande du nord et l’Ecosse votent Remain. On n’a pas conscience en France du fait que les Brits doivent faire face au moment le plus crucial de leur histoire depuis la seconde guerre mondiale. T May était une Remain devant mettre en place le brexit en tentant de contenter tout le monde. Elle a finalement agacé tout le monde avec un accord bancal soumettant toujours le RU à la justice européenne, le privant de l’autonomie de négocier ses propres accords mais maintenant des conditions favorables sur l’échange des biens et services avec l’UE et un statut à part pour l’Irlande du nord.Pas assez pour les Remainers, beaucoup trop pour les Brexiters. Mais face au risque de frontière dure entre les deux Irlande et à la mauvaise foi de technocrates européens dont le seul objectif était de rendre la négociation ingerable pour décourager les peuples de sortir de l’UE, le travail de Teresa May était particulieremt compliqué, quoi qu’on pense des qualités personnelles de cette dame.
Boris ou BoJo est l’inverse de T May: très clivant. Mais au moins avec lui, la voix du peuple sera pleinement respectée. Le problème est que T May avait été contrainte par son parlement de n’accepter aucun accordée brexit sans vote favorable des Communes. La question est donc: quelle majorité pour BoJo ? Le Brexit est une ligne de fracture au sein même des Tories et le parti dans son ensemble n’a de toute façon pas la majorité sans alliance avec le DUP irlandais. Qui veut risquer une implosion des Tories avec le risque de nouvelles législatives pouvant amener Corbyn au pouvoir ? Je plains le prochain PM britannique !
Boris m’est particulièrement sympathique, ne serait ce que par le passé il avait conquis la mairie de Londres, face à l’antisémite Livingstone.
Je croise les doigts pour qu’il succède à Theresa May, non seulement à la tête du parti, mais aussi dans la fonction de PM.
TSC (ToutSauf Corbyn)
Avec Boris , les “choses” avanceront beaucoup plus vite . Il est loin d’être idiot et n’à pas peur de remuer tout ces technocrates de Bruxelle à l’abri dans leurs p’tites bulles .
Je pense qu’il est l’homme de la situation .
C’est un Boris qu’il nous faut en France.