Publié par Manuel Gomez le 22 mai 2019

Comment ne pas être révolté, comment retenir cette envie de cracher au visage de cette France qui ose affirmer de tels mensonges.

Entre la fin de l’année 1954 et le 31 décembre 1962, 2023 Français ont disparus en Algérie, abandonnés par la France.

1643 civils et 380 militaires, et cela s’est poursuivi jusqu’en 1964.

Parmi ces 2023 disparus de nombreux mineurs et de jeunes civils et militaires (appelés).

Est-ce que la France a tenté seulement d’en récupérer quelques uns ? Est-ce que depuis plus d’un demi-siècle la France a tenté d’en récupérer au moins un seul ? Non, jamais.

Dans le numéro 700 de « Paris-Match » : « Des otages sont détenus dans des camps militaires abandonnés, en Algérie : le camp de Bois Sacré, ceux de Sidi Simiane, Marceau, Bousemane, Dupleix, au douar Ridane, dans la région de Tizi-Ouzou, etc. Les européens et les musulmans sont internés dans des conditions ignobles. Les femmes et les jeunes filles européennes servent au plaisir des soldats de l’ALN, avant d’être achevées, quand elles sont rendues à l’état de loques humaines.

Au mois de mai 1964, une mission de parlementaires de l’UNR, en voyage en Algérie, découvre des camps de détention et demande à l’Ambassadeur de France, à Alger, pourquoi la France ne réagit pas ? L’ambassadeur leur répond : « Les prisonniers sont sérieusement isolés, donc rien à faire ».

Le 26 janvier 1971, le président algérien Boumediène insulte ouvertement la France. Il s’étonne ironiquement de cette amnésie des gouvernements français : « A Paris on semble ignorer que nous détenons un grand nombre d’otages français. Quand il faudra, nous en communiquerons la liste à la presse, d’où une émotion considérable en France. Alors pour obtenir la libération de ces otages, il faudra y mettre le prix. »

Comme vous connaissez mal les Français, Boumediène, quel prix vous imaginiez-vous que la France allait payer pour libérer ces otages ? La France s’en moque totalement, elle n’en a rien à foutre de ces otages !

Jacques Chirac, alors premier ministre, en 1971 : « Aucun élément ne permet d’affirmer qu’aujourd’hui certains de nos compatriotes sont encore en vie ou, à fortiori, seraient détenus en Algérie ! »

Pas un seul gouvernement, qu’il soit de droite ou de gauche, n’a donné l’ordre d’en retrouver un seul de ces otages, de 1962 à 2019.

« La France n’abandonne jamais ses otages » : la France en a abandonné lâchement 2023 en dix années (chiffres officiels de la Mission Interministérielle des Rapatriés).

Afin que vous ne les oubliez pas, en voici la liste :

1954 – 18 civils – 2 militaires

1955 – 17 16

1956 – 61 94

1957 – 88 56

1958 – 65 63

1959 – 37 31

1960 – 20 18

1961 – 35 13

1962 – 40 11 (jusqu’au 18 mars inclus)

Du 19 mars au 31 décembre 1962 : 1262 civils et 76 militaires.

Si la France vous a abandonné nous ne vous avons pas oubliés et nous nous souviendrons de vous jusqu’à notre dernière heure !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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