Publié par Magali Marc le 28 mai 2019

Le parti pro-Brexit, formé par Nigel Farage lequel milite pour une sortie sans accord préalable de l’Union européenne, est arrivé en tête du scrutin.

Les Libéraux-Démocrates, une formation pro-européenne, occupent la deuxième position devançant le Labour de Jeremy Corbyn, relégué à la troisième place. En cinquième position, les Conservateurs au pouvoir depuis 2010 ont subi une humiliation, avec 9,1 % des suffrages.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Joel B. Pollack* paru le 27 mai sur le site de Breitbart.


La victoire du Brexit Party est aussi une victoire pour Trump

La victoire éclatante du Parti du Brexit aux élections britanniques pour le Parlement européen est également une grande victoire pour le président Donald Trump – et un avertissement à l’establishment politique américain concernant le prix à payer par ceux qui cherche à empêcher Donald Trump de réaliser ses promesses.

Le parti de Nigel Farage a remporté 30,5 % des voix et neuf des dix régions du Royaume-Uni ; les Libéraux-Démocrates ont remporté 20,9 % des suffrages à l’échelle nationale et se sont classés premiers à Londres, mais nulle part ailleurs ; et les Travaillistes et les Conservateurs se sont effondrés.

Le résultat est une victoire pour le Brexit que les électeurs ont approuvé en 2016. C’est une répudiation encore plus complète de l’establishment politique britannique, qui déteste le Brexit et a tenté d’empêcher sa mise en œuvre.

Les Britanniques en faveur de la position «Remain» ont désespéré de la position mi-figue mi-raisin du Labour Party (le Parti travailliste) et ont été attirés par l’approche « Merde au Brexit» des Libéraux Démocrates. Ils ont peut-être aussi manifesté leur désaveu de la tolérance des Travaillistes à l’égard de l’antisémitisme.

Trump en ressort gagnant, pour au moins quatre raisons.

  1. D’abord, Farage est un allié politique, qui a pris la parole lors des rassemblements électoraux de Trump en 2016, et dont la campagne pour la souveraineté britannique a fourni un modèle pour la propre approche populiste de Trump «America first».
  2. Deuxièmement, Trump est pro-Brexit. Il a offert des incitations commerciales une fois que la Grande-Bretagne aura quitté l’UE. Le président a twitté en avril : « Dommage que l’Union européenne soit si dure avec le Royaume-Uni et le Brexit
  3. Troisièmement, la victoire du Parti du Brexit n’est que la dernière d’une série de victoires politiques conservatrices – dont beaucoup ont surpris les médias, notamment la victoire de Benjamin Netanyahu en Israël en avril et la réélection de Scott Morrison en Australie au début du mois. Partout dans le monde, les élites politiques disent aux électeurs d’abandonner le nationalisme – et les électeurs leur répondent d’aller se faire voir. Le résultat est de bon augure alors que Trump se prépare pour sa propre campagne de réélection l’année prochaine.
  4. Quatrièmement, et c’est le plus important, la victoire du Brexit Party nous rappelle qu’il y a un prix à payer quand on ignore les électeurs. Les Conservateurs se sont classés cinquièmes aux élections européennes – le pire résultat en près de 200 ans d’histoire. Ils ont perdu parce que la première ministre, Theresa May, n’a pas respecté la volonté de l’électorat, et des électeurs du Parti Conservateur en particulier.

Aux États-Unis, le Congrès a tenté de paralyser Donald Trump afin de l’empêcher de réaliser ce qu’il a promis de faire concernant le commerce et l’immigration, combattant le mur frontalier et bloquant l’USMCA (L’Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique). Les électeurs du GOP sont restés fidèles à Trump, qu’ils savent être un battant. Mais ils sont dégoûtés de l’attitude du Congrès.

Il y a aussi un parallèle entre la montée en flèche des Libéraux Démocrates au Royaume-Uni et la ruée des Démocrates aux États-Unis pour adopter les dogmes de l’extrême gauche et le «socialisme démocratique». Les électeurs de gauche cherchent à se donner une représentation plus combative.

Cela pourrait aussi façonner la course à l’investiture de 2020 aux États-Unis. Mais pour l’instant, le succès du Brexit Party aide Trump et fait mal à ses adversaires.

*Joel B. Pollak est rédacteur en chef de Breitbart News. Il est lauréat de la bourse Robert Novak 2018 pour les anciens étudiants en journalisme. Il est également co-auteur de How Trump Won : The Inside Story of a Revolution, disponible chez Regnery.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources:

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