
Mercredi 15 mai, la Chine a enregistré une croissance étonnamment faible de ses ventes au détail et de sa production industrielle pour le mois d’avril.
Les résultats ont fortement chuté, ce qui exerce des pressions supplémentaires sur Pékin, alors que ses précédentes mesures de relance n’ont pas fonctionné, et que les demandes pressantes du président des États-Unis pour annuler trente ans d’abus multiples et de vols s’intensifient.
- Les ventes de vêtements ont chuté pour la première fois depuis 2009, ce qui donne à penser que les consommateurs chinois étaient déjà préoccupés par l’économie avant même que la hausse des tarifs douaniers américains, vendredi, destinée à s’aligner sur les tarifs que la Chine pratique à l’importation n’accroisse le stress des exportateurs chinois déjà en difficulté.
- Les ventes au détail ont augmenté de 7,2 % en avril par rapport à l’année précédente, soit le rythme le plus lent depuis mai 2003, et inférieur aux prévisions de 8,6 %. Cette progression qui peut sembler importante pour un pays européen doit évidemment être tempéré par la natalité.
- Les données suggèrent que les consommateurs commencent à réduire leurs dépenses de produits de tous les jours comme les soins personnels et les cosmétiques, tout en continuant à éviter les articles plus coûteux comme les voitures.
La faiblesse des ventes au détail s’explique en partie par la détérioration de l’emploi et la baisse du revenu des groupes à revenu moyen et faible”, a déclaré Nie Wen, économiste à Hwabao Trust.
En ce qui concerne les politiques futures visant à maintenir la consommation comme stabilisateur de l’économie, la Chine pourrait accorder de nouvelles réductions d’impôt ou des subventions ciblées aux groupes à revenu moyen et faible.
- La croissance de la production industrielle s’est ralentie plus que prévu pour s’établir à 5,4 % en avril en glissement annuel. Les analystes interrogés par Reuters avaient prévu une croissance de la production de 6,5%.
- La production de véhicules automobiles a chuté de près de 16 % en raison de l’affaiblissement de la demande, la production de berlines ayant chuté de 18,8 %, soit la plus forte baisse depuis septembre 2015.
- Les données de l’industrie cette semaine montrent que les ventes d’automobiles ont chuté de 14,6 % en avril, le 10e mois consécutif de baisse.
- Les exportations chinoises ont également diminué de façon inattendue en avril en raison des droits de douane américains et de la baisse de la demande mondiale, tandis que les nouvelles commandes des usines du pays et de l’étranger sont restées léthargiques.
Il y a encore des incertitudes qui hantent la performance de l’économie. Les tensions entre la Chine et les États-Unis sont revenues alors que les inquiétudes concernant l’insuffisance de la demande mondiale sont à la hausse, a dit M. Nie.
M. Nie laisse entendre que la Chine pourrait avoir besoin d’une réduction plus complète des réserves obligatoires des banques en juin, avant le sommet du G20 où les présidents Donald Trump et Xi Jinping devraient parler de commerce.
Le taux de chômage selon l’enquête nationale d’avril s’est amélioré, passant de 5,2 % en mars à 5,0 % en avril, bien que les analystes soient généralement sceptiques à l’égard des données sur l’emploi en Chine car ils constatent toujours une hausse des mises à pied si les conditions des exportations se détériorent.
Investissement en berne
S’ajoutant aux inquiétudes concernant la demande intérieure, les données de mercredi ont également montré une chute inattendue de l’investissement.
- La croissance des investissements en immobilisations s’est ralentie à 6,1 % au cours des quatre premiers mois de cette année.
- La croissance des dépenses d’infrastructure s’est maintenue à 4,4 %, mais avec un net ralentissement de la production de ciment, ce qui reflète des difficultés plus fortes que prévus de Beijing pour accélérer les projets routiers et ferroviaires.
La Chine s’efforce de créer un boom de la construction pour compenser les difficultés des petites entreprises, allant de réductions d’impôts à des incitations financières pour les entreprises qui ne perdent pas de personnel.
- Mais l’investissement privé en immobilisations a fortement ralenti, passant de 6,4 % à 5,5 % de croissance, ce qui indique que le secteur continue d’éprouver des difficultés.
- Le secteur privé représente la majorité des emplois en Chine et environ 60% de l’investissement total.
L’investissement immobilier, l’un des principaux moteurs de la croissance, a été l’un des rares points positifs de ces données.
Les investissements immobiliers ont augmenté de 12 % en avril par rapport à l’année précédente, soit le même niveau qu’en mars. Mais la demande de logements neufs est restée faible, pesant sur les ventes d’appareils électroménagers et de meubles.
Tensions commerciales
Washington a considérablement intensifié la pression tarifaire avec Pékin, vendredi dernier, en augmentant les prélèvements sur 200 milliards de dollars de marchandises chinoises au beau milieu des négociations commerciales.
Et Trump a menacé de nouvelles hausses sur toutes les importations en provenance de Chine, si celle-ci ne revient pas à la raison.
La Chine a riposté lundi, mais sur une plus petite échelle, et cela n’aura qu’un effet très limité sur l’économie américaine, que Trump a remonté au niveau des meilleurs années du siècle dernier.
Trump, qui joue entre la carotte et le bâton, et se sait en position de force.
La Chine n’avait pas envisagé qu’un jour un dirigeant étranger l’obligerait à cesser de voler la propriété intellectuelle des pays étrangers, à cesser de forcer le transfert de technologie des entreprises étrangères qui assemblent leurs produits en Chine, à cesser de jouer sur les taux de change pour baisser artificiellement leurs prix de vente à l’export et tuer la concurrence étrangère, et à mettre fin à la non réciprocité des tarifs douaniers en établissant des tarifs et des barrières douanières qui bloquent les importations tandis qu’elle bénéfice des avantages des taux zéro des pays du tiers monde. Elle semble commencer à comprendre que Trump est d’une autre trempe. Et elle a adouci le ton mardi en insistant sur le fait que les pourparlers entre les deux plus grandes économies du monde n’avaient pas échoué.
- Les économistes de Citi estiment que l’augmentation des tarifs douaniers américains pourrait amputer de 50 points de base la croissance du PIB chinois, réduire leurs exportations de 2,7 % et coûter à la Chine 2,1 millions d’emplois supplémentaires, bien qu’ils soient optimistes quant à un accord commercial qui sera finalement conclu.
- Les analystes de Bank of America – Merrill Lynch pensent qu’une période prolongée de blocage plombera la croissance de la Chine à 6,1% cette année, contre 6,6% en 2018, son plus bas niveau en près de 30 ans.
Ils s’attendent de la part de la Chine à un assouplissement accru des politiques à court terme, à de nouvelles réductions des réserves obligatoires des banques et à une nouvelle hausse des prêts bancaires, ainsi qu’à des subventions à la consommation pour stimuler les ventes de produits tels que les voitures, les appareils ménagers et les téléphones intelligents. Autant de mesures qui représentent une fuite en avant tandis que l’économie américaine ronronne.
- Certaines entreprises comme BMW ont déjà baissé leurs prix après que la Chine a réduit la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à partir du 1er avril.
Dans l’hypothèse d’une nouvelle détente prochaine, nous pensons que la croissance (économique) devrait connaître une légère reprise au second semestre de cette année”, a écrit Capital Economics dans une note.
Mais comme l’ampleur des mesures de relance devrait rester plus faible que lors des ralentissements précédents, nous ne prévoyons pas une forte reprise.”
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
que l’Éternel protège le Président Trump car le gouvernement chinois ont une politique étatique établi de copiage systématique de toute technologie étrangère donc nos entreprises font de la recherche et dévellopement a un coût financier très élever et les chinois de leurs coté ne font que copier et ensuite ils vendent le produit a demi-prix donc il faut que Trump continue le combat et il faut que les autres nations l’aide mais pour l’instant Trump est seul ….. ce qui est une vrai honte car il ce bat pour nous tous
Ce n’est pas directement le sujet. Mais j’ai cherché en vain le vrai taux de TVA sur les voitures en France (et éventuellement, taxes annexes, comme en Belgique). Le calcul est simple si c’est 33% (voiture considéré comme produit de luxe: bonjours les campagnards qui vivent là où il n’y a ni train, ni bus, ce qui est mon cas !). Le Gouvernement offre 2.000 euros de reprise pour me pousser à acheter un autre véhicule. Neuf ou occasion, j’aurai en moyenne entre 7.000 et 40.000 euros. Donc je “restitue” illico à l’État, entre 2400 euros jusqu’à 13.000 euros.
C’est pas beau les cadeaux du Gouvernement ?
Je vais aller chercher ma BMW à Pékin … dans une prochaine vie 🙂
Tout ce que j’achète presque sans exception est MADE IN CHINA et
C’EST DE LA CAMELOTE du BEAU BON PAS CHÈRE entendons-nous sur le pas chère
J’ai acheté un produit fait en Amérique et un autre en Chine et, la camelote chinoise n’a pas pas fait longue durée et ne parlons pas de la finition du produit. Alors quand on parle de COPIE c’est véritablement de la COPIE et mal conçue par dessus le marché.
VIVE DONALD TRUMP
Je crois que la TVA sur les véhicules est le même que pour l’ensemble des produits, soit 20%. Il y a 3 décennies, il était effectivement de 33%, et je m’en rappelle très bien car 15 jours après avoir acheté mon véhicule à 33% il est passé à 19.6% (le taux de l’époque).
Si j’avais attendu, j’aurais économisé plus de 10000 francs. Je crois cependant que le taux de 33% est maintenu sur les véhicules de haut luxe, comme Ferrari, par exemple.