
Chaque fois que je suis en Israël à la période de la Journée du souvenir de la Shoah, et parce que je suis étourdi et que j’oublie, je me laisse surprendre par le retentissement des sirènes, à 10h du matin.
A part certains Arabes israéliens, et je ne sais pas s’ils prennent ainsi un malin plaisir à afficher aux yeux de leur concitoyens juifs leur joie que 6 millions de juifs aient été exterminés par leur héros, Hitler, le pays se fige pendant 2 minutes.
Dans les rues, les gens arrêtent leurs voitures, leurs camions, leurs motos, – oui, même sur l’autoroute. Ils sortent de leurs véhicules, et se tiennent debout. En silence.
J’étais en train de travailler. J’ai entendu les sirènes. Je me suis levé. J’ai regardé vers le sol, comme pour enfoncer mon regard vers l’intérieur de mes pensées. Et pendant ces deux minutes où j’ai honnêtement assez peu pensé aux morts, j’ai surtout pensé aux vivants – je ne sais pas me refaire.
Et je me suis répété ce que je me dis à chaque fois concernant ces vivants là : « Salopards. Ordures. Excréments de l’humanité ».
« Pourquoi est-ce à moi de penser aux morts et pas aux présidents, Premiers ministres et ministres des pays responsables de l’holocauste ? Pourquoi les pays européens, tous complices d’un génocide qui fait que le peuple juif compte 2 millions moins d’âmes aujourd’hui qu’il y a 70 ans, se lave-t-il si vite les mains tout en donnant des leçons de morale à Israël ?
Mais j’ai la réponse : elle s’appelle géopolitique et soumission.
Géopolitique, parce que l’Europe est le premier marché pour les produits israéliens, et si le Premier ministre israélien montait le ton contre le continent non-musulman le plus antisémite, ce sont les entreprises israéliennes, donc leurs salariés, et indirectement toute l’économie du pays, qui en subirait peut-être, probablement, les conséquences. Parce que ce chantage qui ne dit pas son nom existe oui.
Soumission, parce que l’élite de gauche israélienne, bien que le gouvernement soit de droite depuis 20 ans, est partout présente dans les institutions, les grands corps d’Etat, la haute administration, l’académie, les médias – partout où l’on n’obtient pas un poste par le vote populaire mais par la cooptation, les diplômes, et quelque fois la corruption du copinage. Et cette gauche est toujours, constamment, irrémédiablement habitée du fantasme d’être aimée par ses pairs européens.
Salopards, ordures, excréments de l’humanité : montrez les moi, les présidents, les dirigeants. Où sont-ils, les détenteurs de la morale universelle ? Salopards. Levez-vous Macron. Levez-vous Merkel. Levez-vous May… Levez-vous, dirigeants de l’UE. Antonio Tajani, Donald Tusk, Viorica Dăncilă, Jean-Claude Juncker, levez-vous ! Levez-vous et faites une minute de silence en souvenir de la Shoah. Vous incarnez la continuité des Etats, les Etats qui ont envoyé les juifs dans les chambres à gaz des boches. Notre Shoah, vos crimes contre l’humanité.
Levez-vous. Pas moi, vous. Et demandez-moi pardon, salopards.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Excellent monsieur Grunberg
On ne peut pas pardonner l’attitude de responsables européens durant la période 33-45
Et celle d’aujourd’hui ;même lâcheté et complices des antisémites
🇮🇱🇮🇱🇮🇱🇮🇱🇮🇱. L emblème de l état Juif ,est une gifle pour les états européens.
Ils appliqueront dans ce qui est déjà eurabia ,la charia.
C est ce que je leur souhaite !
La lâcheté, (ou vue sous votre angle mr Grumberg, la soumission et la géopolitique au niveau des états) est le défaut qui explique les comportements honteux de tellement d’humains et des états….mr Trump en semble dépourvu lui, Dieu merci!
Trump n’en est pas totalement dépourvu, non.
Lorsqu’il refuse de prendre des sanctions et de condamner ouvertement MBS, le prince d’Arabie saoudite, pour l’assassinat de Khashoggi, il explique qu’il ne veut pas mettre en danger les contrats de vente d’armement et d’avions (et plus discrètement, les négociations de paix pour Israël dont MBS est le soutien discret d’Israël contre les Palestiniens en échange d’une aide israélienne contre l’Iran)
Lorsqu’il prend des sanctions contre l’Iran pour son soutien au terrorisme, il ne prend aucune mesure contre le Pakistan qui aide militairement et stratégiquement les talibans qui combattent les Américains en Afghanistan, parce que d’une part le Pakistan a l’arme atomique, d’autre part les Etats-Unis ne veulent pas que le pays tombe dans le giron des Russes.
Lorsqu’il prend des sanctions contre le Venezuela, il n’en prend pas contre le Mexique qui a pris parti pour Maduro et donne un discret coup de main, et encore moins contre la Colombie, dont les milices et les Farc sont présents au Venezuela en renfort de Maduro.
Trump n’a pas non plus pris de sanctions contre l’Allemagne qui refuse de rompre ses liens culturels, amicaux, économiques et militaires avec le régime criminel de Téhéran.
Parce qu’en anglais, il existe une expression « for the greater good » – pour le plus grand bien de tous – qui explique que la géopolitique exige constamment de mesurer la décision qui sera la meilleure pour le bien de tous.
Vous avez oublié la mogherini ….
Je ne peux pas la voir…
Merci Monsieur pour votre colere ainsi ceux qui pensent comme vous se sentiront moins seuls.
Vous faites bien de le dire, …
« Salopards, ordures, excréments de l’humanité : montrez les moi, les présidents, les dirigeants. Où sont-ils, les détenteurs de la morale universelle ? Salopards. Levez-vous Macron. Levez-vous Merkel. Levez-vous May… Levez-vous, dirigeants de l’UE. Antonio Tajani, Donald Tusk, Viorica Dăncilă, Jean-Claude Juncker, levez-vous ! Levez-vous et faites une minute de silence en souvenir de la Shoah. Vous incarnez la continuité des Etats, les Etats qui ont envoyé les juifs dans les chambres à gaz des boches. Notre Shoah, vos crimes contre l’humanité. »
Sans la complicité de tous les Etats Européens, sans exception, Hitler n’aurait jamais pu faire ce qu’il a fait.
Des ghettos, des pogroms, des brimades, des assassinats, des spoliations, il y en a eu dans tous les pays Européens.
Sans le climat de terreur généralisé dans toute l’Europe, le Nazisme n’aurait jamais pu se développer.
Trop facile de faire porter la responsabilité de la solution finale sur un seul homme.
Aujourd’hui encore, l’Europe continue son funeste dessein, en soutenant et en finançant les terroristes en Israël.
Les paroles fortes et émouvantes de D. Trump à l’occasion de Yom HaShoah
https://www.youtube.com/watch?v=8cFNlzARVIk
Vidéo qui nous étreint : les réscapés, entourés de leurs descendants, chantent חי
https://youtu.be/Vuh1-jDi7Qw
Il n’y a pas de « pardon » à demander, Jean Patrick: l’irréparable
a été commis.
Je vous dirai que je suis contre la repentance également: cela
ne ramène pas les morts à la vie; mais culpabilise inutilement,
—ainsi que l’on croit le comprendre, dans votre article— les
gens nés après la guerre.
Le seul comportement que nous devrions adopter, de mon
point de vue, si nous commémorons le souvenir de la shoah,
sur le sol européen, serait de lutter avec détermination contre
le nouveau totalitarisme: d’essence gauchiste et amenant,
tout naturellement l’islam et ses soi-disant « valeurs »,
( au nom du « plus jamais ça », qui pire est!).
Ne fleurit-il pas merveilleusement dans les municipalités
communistes? socialistes? vertes?
Je ne peux parler pour Israël où je ne vis pas, et dont je ne
suis pas citoyenne.
J.P.G vous m’avez fait pleurer. Que D.ieu vous garde.