
Le procès de CNEX a lieu à un moment difficile pour Huawei, alors que Google vient de bloquer Huawei sur les téléphones Android, et que le président Trump s’est engagé dans un bras de fer avec la Chine pour qu’elle mette fin à une longue pratique de vol de propriété intellectuelle et de brevets.
La semaine dernière, le fabricant chinois d’équipements de télécommunications (et la deuxième marque mondiale de smartphones), a été placé sur une liste noire commerciale par l’administration Trump, qui a également signé un décret exécutif qui permet d’empêcher les entreprises américaines de faire affaire avec Huawei et d’autres entreprises, considérées comme une menace pour la sécurité nationale.
En conséquence, plusieurs entreprises ont suspendu leurs activités avec Huawei, notamment Google, Qualcomm, Intel et ARM.
C’est dans ce contexte, donc, qu’une jeune entreprise de semi-conducteurs de la Silicon Valley à San José, poursuivie en justice par Huawei pour vol de secrets commerciaux, a riposté dans des documents judiciaires, accusant le vice-président de l’entreprise chinoise de conspirer pour voler sa propriété intellectuelle, rapporte le Wall Street Journal.
Dans les documents déposés au tribunal, CNEX Labs, qui est financièrement soutenu par Dell et de Microsoft, allègue qu’Eric Xu, qui est également l’un des PDG de Huawei, a travaillé avec d’autres employés de Huawei pour voler sa technologie exclusive.
- L’action en justice, qui doit être jugée le 3 juin devant la cour fédérale du district est du Texas, a débuté en 2017 lorsque Huawei a poursuivi CNEX et l’un de ses fondateurs, Yiren “Ronnie” Huang, un ancien employé du bureau de Huawei à Santa Clara, pour avoir volé sa technologie et utilisé des moyens illicites pour détourner 14 autres employés de Huawei.
- CNEX a déposé une demande reconventionnelle l’année suivante.
- Huawei a nié les allégations de la startup au tribunal.
Selon les les transcriptions judiciaires des documents déposés au tribunal et vues par le Wall Street Journal :
- Un ingénieur de Huawei a rencontré les responsables de la startup en juin 2016 en prétendant être un client potentiel.
- Mais l’ingénieur était envoyé par Xu pour espionner les données techniques de CNEX.
- Il a ensuite produit un rapport sur la technologie de CNEX, et l’a mis dans une base de données d’informations sur les concurrents de l’unité de développement des puces de Huawei.
- Les avocats de CNEX affirment également que Xu était au courant d’un partenariat entre Huawei et l’Université de Xiamen qui aurait fait partie du plan visant à voler les secrets commerciaux de la startup.
- Ils affirment que Xiamen a obtenu une carte mémoire de CNEX en 2017 en vertu d’un contrat de licence, affirmant qu’il serait utilisé pour la recherche universitaire.
- Mais l’avocat de CNEX, Eugene Mar, a déclaré que “ce qui était caché à CNEX, c’est que Xiamen travaillait avec Huawei et avait conclu un accord séparé avec Huawei pour leur fournir tous leurs rapports de tests de recherche”.
- L’information tirée de l’étude de l’université aurait ensuite été utilisée pour des projets de fabrication de puces Huawei, dont un qui devrait être publié cette année.
- Les avocats de Huawei ont réfuté les accusations de CNEX, affirmant que le partenariat entre Huawei et l’université n’impliquait pas de reverse ingénierie, ni de secrets commerciaux de CNEX, et visait à concevoir un logiciel de base de données au lieu de développer des puces.
- Un avocat Huawei a déclaré que Xu faisait partie de la chaîne de direction qui avait demandé des informations sur CNEX et qu’un document de CNEX avait été placé dans la base de données de son unité de développement de puces, mais il a nié les allégations selon lesquelles quelque chose avait été volé.
- Le cofondateur de CNEX, Huang, a déclaré au tribunal qu’il avait proposé de vendre sa propriété intellectuelle à Huawei lorsqu’il a commencé à travailler pour Futurewei, son unité de recherche et développement. Huawei a refusé son offre, mais il a ensuite essayé d’obtenir de Huang qu’il leur donne sa Propriété Intellectuelle en vertu d’une convention collective que Huang a refusé de signer, affirme-t-il.
- Huang a quitté Futurewei en 2013 et a fondé CNEX Labs peu après.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
c’est très complexe comme litige concernant CNEX mais une chose est sûr grace au Wall Street Journal a l’automne dernier lorsque l’une des parutions avait ouvertement affirmer que la Cie huawei avait installer des composants directement sur les systèmes des serveurs et ainsi avoir accès a tout les donnés et c’était indétectable mais le coté positif est que maintenant les USA ont le bon Président pour lutter contre ses voleurs
Ah le bon temps où les “touristes” asiatique photographiaient les vitrines des magasins et pas les monuments !!!!
Franchement ç était mieux avant
Ce sont les 5G