Publié par Magali Marc le 1 juin 2019

Alors que le procureur spécial Robert Mueller a pratiquement invité les Démocrates à engager une procédure de destitution contre Donald Trump lors de sa conférence de presse du 29 mai, ni Nancy Pelosi, ni Adam Schiff ne sont prêts à se lancer dans cette voie.

Adam Schiff (D-CA), le président de la House Intelligence Committee (la Commission de renseignement  de la Chambre des Représentants), est intervenu lors de la diffusion mercredi le 29 mai de l’émission «The Last Word» sur MSNBC. Il a déclaré qu’il ne pense pas que les propos tenus plus tôt dans la journée par Robert Mueller, conseiller juridique spécial, sur la destitution du président Trump, « font vraiment bouger les choses».

Nancy Pelosi évite de parler d’« impeachment » alors que Joe Biden, ex-Vice président d’Obama parle avec précaution de l’inéluctabilité de continuer à enquêter sur Trump en vue d’une éventuelle destitution.

Les autres candidats aux primaires Démocrates qui n’ont rien à perdre tels que les Sénateurs et Sénatrices Kirsten Gillibrand (D-N.Y.), Cory Booker (D-N.J.), Elizabeth Warren (D-Mass.) et Kamala Harris (D-Calif.) continuent de réclamer à cor et à cri la destitution de Trump.

Il faut croire que les leaders du Parti Démocrate n’ont pas envie de se suicider politiquement en dépit des pressions exercées par leurs collègues du Congrès.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Reid Wilson paru le 1er juin dans The Hill.


Nancy Pelosi promet de monter un « dossier en béton » contre Trump

San Francisco – La Présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a déclaré aux Démocrates californiens que le Congrès poursuivrait avec énergie ses enquêtes concernant le Président Trump et son Administration, mais a évité soigneusement de parler d’une enquête de destitution (impeachment).

S’adressant à la convention annuelle du Parti Démocrate de Californie, Mme Pelosi a mentionné le rapport de l’ancien conseiller spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe lors de l’élection présidentielle de 2016.

« Dans son rapport, le conseiller spécial Mueller nous a avertis dans les termes les plus clairs que nos élections et notre démocratie sont attaquées. Pourquoi le Président ne nous défend-il pas contre cette attaque ? »

« Que nous cache le président ? » a-t-elle demandé. « Nous devons enquêter sur l’accueil que le président a réservé à ces attaques contre notre démocratie».

Un manifestant a crié «Impeach ! » puis graduellement un petit nombre, puis une douzaine et peut-être une centaine ont continué, tandis que Nancy Pelosi semblait faire allusion à une enquête future.

« Ce n’est pas de la politique, ni de la partisanerie. Ce n’est pas les Démocrates contre les Républicains. C’est une question de patriotisme, du caractère sacré de la Constitution et de l’avenir de notre nation. Nous irons là où les faits nous mèneront. Nous insisterons sur la vérité. Nous allons construire un dossier en béton pour agir », a ajouté Mme Pelosi.

« Le Président Trump sera tenu responsable de ses actes. Au Congrès, devant les tribunaux et devant l’opinion publique, nous défendrons notre démocratie ».

Mme Pelosi et les dirigeants Démocrates de la Chambre des Représentants ont minimisé les discussions concernant l’impeachment, tandis qu’une partie croissante du caucus Démocrate demande la tenue d’une enquête. Nancy Pelosi a déclaré jeudi soir à l’animateur Jimmy Kimmel que le parti devait être prêt à monter un dossier.

« Nous sommes devant une violation manifeste de la Constitution des États-Unis et, lorsque nous nous engageons contre elle, nous devons être prêts, et le peuple américain doit le comprendre, et nous devons espérer que les Républicains du Sénat américain le comprendront aussi », a-t-elle dit jeudi (30 mai), et répété en écho samedi (1er juin).

Jerrold Nadler (D-N.Y.), président de la Commission judiciaire de la Chambre des Représentants, qui serait chargé de présider les éventuelles audiences de destitution, a déclaré vendredi qu’il était conscient de la nécessité d’obtenir l’appui du public.

« La destitution est un acte politique, et on ne peut destituer un président si le peuple américain n’est pas d’accord » a-t-il dit à WNYC. « Le peuple américain n’appuie pas la destitution à l’heure actuelle parce qu’il ne connaît pas l’histoire. Ils ne connaissent pas les faits. Nous devons faire connaître les faits. Nous devons tenir une série d’audiences, nous devons faire des enquêtes.»

Cinquante Démocrates de la Chambre des Représentants ont demandé l’ouverture d’une enquête de destitution. Le Représentant Justin Amash (R-Mich.) est le seul Républicain à avoir demandé la destitution de Trump.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources :

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