Publié par Sidney Touati le 4 juin 2019

Le résultat des élections européennes qui ont eut lieu le dimanche 26 mai 2019, ont pour caractéristique majeure une nette poussée des partis dits « populistes », des écologistes et un effondrement des partis qui ont gouverné le pays ces quarante dernière années.

Le parti du président Macron fait un maigre score, soit 22% des suffrages exprimés mais à peine 12% des inscrits. La politique du président Macron reçoit les suffrages de 12% de la population. En France, la mécanique institutionnelle permet à un homme habile d’exercer le pouvoir sans avoir le soutien de la majorité des citoyens. Une infime minorité et la maîtrise des « combinazione » suffisent. Le pays légal est loin, très loin du pays réel.

Les mots manquent pour désigner ce régime. Pour moi, le concept qui le qualifie est celui de « despotisme bureaucratique éclairé ».

Les « pantins diplômés » décident entre eux, de tout. C’est-à-dire obéissent aux directives de Bruxelles, à l’Allemagne.

Le résultat global des élections européennes est décevant pour tout le monde. La France politique est à l’image de la France réelle : un pays qui ne croit plus en grand-chose et dont la population est profondément divisée. Comment les deux grands partis qui dominaient la vie politique française sont-ils parvenus à cet état de décomposition avancée ?

La cause principale de ce fiasco est dans le rejet d’une pratique politique fondée sur le double-langage, le mensonge, la trahison.

Depuis le fameux « changer la vie » de F. Mitterrand aux promesses délirantes de J. Chirac, les hommes politiques se sont installés dans deux mondes séparés : celui des promesses électorales et celui de la pratique effective du pouvoir. Il y a les choses dont on parle, insignifiantes et sans intérêt, et il y a celles dont on ne parle pas et qui sont essentielles à la vie des Français.

On a enfermé le pouvoir dans une opacité totale. On ainsi dépossédé le peuple de son droit à être informé, de son pouvoir de décision, sans qu’il ne s’en rende compte. On l’a infantilisé, humilié, traîné dans la boue. Macron ironise, se moque des plus démunis.

La vie démocratique s’est dévitalisée.

On a construit l’Union européenne dans le dos des intéressés.. on a réalisé non l’Union des peuples, mais l’Union des Castes. Le summum de cette violence faite au peuple a été atteinte par le président Sarkozy qui fait adopter par le Parlement un nième Traité européen que le suffrage universel a pourtant rejeté.

A partir de cette date, la rupture est consommée entre les grands partis politiques et le peuple.

Ajouter à sac ces lois adoptées à la sauvette par une poignée de députés dans un hémicycle désert et on comprend pourquoi le peuple ne croit plus en ces « pantins diplômés » qui le conduisent vers l’abîme.

Un constat s’impose : la vie politique française est moribonde. L’Europe ne fait plus rêver. L’Euro est devenu le cauchemar des peuples qui ont perdu au passage une grande partie de leur pouvoir d’achat. Le dernier et l’unique pouvoir dont ils disposaient ayant été confisqué par le sinistre tandem « fisc-Euro ».

Les promesses des fondateurs de l’Union Européenne n’ont pas été tenues. On persiste à coup de statistiques truquées, dans le mensonge. Les chiffres « moyens » qui indiquent que la zone euro est en croissance, masquent les grandes disparités, l’accroissement des inégalités. La politique de la « convergence » est devenue « divergence ».

La gouvernance allemande est une catastrophe. Le niveau de vie de la majorité diminue. Les classes moyennes se paupérisent. Seule une petite minorité profite du système aberrant mis en place avec l’Euro. Il s’agit des 12% du corps électoral qui votent encore Macron. Pour ces derniers, la France est le cadet de leurs soucis.

Globalement, les plus riches se sont enrichis davantage et les plus pauvres sont devenus encore plus pauvres. La France perd sa culture comme un blessé perd son sang. Paris devient un parc d’attractions.

Après l’immense espoir suscité par le Traité de Rome, un désespoir sournois s’installe. L’horizon pour le plus grand nombre se bouche. Des millions d’hommes et de femmes doivent prendre le douloureux chemin de l’exil pour trouver un travail. Les autres survivent par l’assistanat et l’aumône publique.

Un vaste processus de migration interne se met en place. Le « migrant » prend la place du « citoyen ». Le Pacte de Marrakech est le premier jalon de cette mutation-régression qui inaugure un nouveau Moyen-âge planétaire.

Après le désespoir, l’exil, la dette, le chômage…après la monstrueuse tromperie, le chaos car on ne peut prétendre réunir des pays démocratiques en violant sans cesse la volonté des peuples.

…Trichet, Yunker, Merkel, Macron…naviguent à vue, incapables de maîtriser le monstre ingérable qu’est devenue l’Europe des 27.

L’Europe s’ouvre. L’horizon se bouche. Pour les peuples dilués dans la masse indifférenciée des humains, la société de la « mort de l’homme » se met en place. No futur est sa devise.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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