Publié par Manuel Gomez le 14 juin 2019

Quand finira-t-on par comprendre qu’il est impossible de contrôler des criminels condamnés à de très lourdes peines de prisons ?

Ils n’ont plus rien à perdre, et assassiner une ou plusieurs personnes, surveillants de prison, détenus comme eux, n’aggravera en rien leur condamnation, puisqu’ils savent qu’ils ne sortiront jamais et qu’ils ne risquent rien d’autres que ce qu’ils subissent déjà.

Nous venons d’en voir un exemple tout récent, avec cette prise d’otages de deux surveillants au centre ultra sécurisé de Condé-sur-Sarthe.

Tout s’est finalement bien termine, soit, mais il aurait tué les deux surveillants cela changeait quoi, pour lui ? Absolument rien.

Françis Dorffer a 35 ans et derrière lui déjà 16 années de prison et, avant son nouveau forfait, il n’était libérable qu’en 2060.

A présent il sait qu’il ne sortira de prison que les pieds devant, ou à l’approche de sa mort.

Il était déjà catalogué comme très dangereux, mais dès à présent, il peut tuer en toute liberté sans encourir la moindre peine supplémentaire.

Il a déjà participé à cinq autres prises d’otages, et il n’y a aucune raison pour que cela cesse subitement.

Tant que notre société ne comprendra qu’il y a des individus irrécupérables, des individus qu’il est absolument nécessaire d’éliminer définitivement, même, j’ose le dire, dans leur propre intérêt, car ne pas leur appliquer la peine capitale c’est leur donner la possibilité, presque malgré eux, de commettre d’autres meurtres.

Est-ce que c’est cela l’objectif recherché par notre société ?

Est-ce que c’est cela que décide « les droits de l’homme » ?

On peut être contre la peine de mort, cela part sans doute d’un bon sentiment humain, mais ce n’est pas rendre service ni à nos concitoyens, ni à l’individu, que de lui laisser la vie, malgré lui et jusqu’à ce que mort s’ensuive, enfermé derrière les quatre murs d’une prison !

Pas question, bien sûr, de revenir à la guillotine ou à la pendaison haut et court, mais plus médicalement à l’application d’une injection létale, sans mise en scène particulière, ni médiatisation excessive.

La peine capitale doit être réservée uniquement dans des cas d’irréversibilité, de récidives multiples.

Comment peut-on rendre la liberté et laisser le droit de vivre à un pédophile qui récidive pour la énième fois, au violeur qui viole et assassine de nouveau, à l’assassin qui frappe dès sa remise en liberté, et cela après qu’ils aient passé plusieurs années en prison ?

Est-ce faire preuve d’humanité que de laisser enfermer jusqu’à sa dernière heure un individu, aussi monstrueux soit-il ?

Est-ce faire preuve de monstruosité que d’éliminer un être qui n’a plus rien d’humain, qui n’est qu’une bête malfaisante et sanguinaire ?

De la même façon que nous subissons, nous citoyens, des injections, des anesthésies, des opérations chirurgicales, où notre vie est mise en danger, que nous risquons la mort, alors que nous ne la méritons pas, alors que nous sommes totalement innocents ?

Comme il est facile de s’écrier « Il est interdit de tuer » quand on est tranquillement chez soi, les pieds dans les charentaises, alors que chaque jour, chaque heure, des milliers d’innocents sont massacrés dans toutes les parties du monde.

Des innocents qui n’ont commis aucun crime, qui n’ont attenté à la vie de personne et cela le plus souvent dans l’indifférence générale des bonnes consciences, toujours les mêmes !

Surtout mobilisons-nous pour laisser en vie des monstres sanguinaires, ne les laissons pas tuer par d’autres justiciers, par d’autres justices plus expéditives que la notre.

Montrons-nous horrifiés quand un pays menace d’exécuter des assassin, des tueurs, parce qu’ils sont « soi-disant Français » !

Mais fermons les yeux quand des enfants, des femmes, des êtres humains, tombent tous les jours sous le feu de quelques armées, au nom d’une religion ou pour la conquête d’un territoire et de son pétrole, avec des armes que nous leur fournissons, ou qui leurs seront fournies par d’autres que nous !

Quelle naïveté (je veux bien croire, qu’il s’agit de naïveté), quelle hypocrisie, quelle honte, quelle envie de dégueuler vous me donnez, quand vous prétendez défendre les droits de l’homme avec vos grands principes, vos bons sentiments, en sauvant des assassins, des meurtriers, et en laissant assassiner des enfants, des femmes, des innocents, tout en buvant votre tasse de thé, installés dans vos salons !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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