Publié par Guy Millière le 15 juin 2019

Lire la presse française donne chaque jour davantage la nausée (il reste des journalistes moralement intègres, mais ils se font rares).

Les articles concernant Israël semblent presque tous écrits par des adeptes de la propagande terroriste islamique « palestinienne » et sont porteurs d’une haine anti-israélienne qui frôle souvent la haine anti-juive (comment s’étonner dans ces conditions de la montée de l’antisémitisme en France ?). Les articles sur la République islamique d’Iran sont imprégnés d’une visible mansuétude pour un régime abominable. 

Disons ce qui doit l’être et que ceux qui lisent ce que je viens de décrire pourraient avoir tendance à oublier. 

L’Iran a été un ami du monde occidental, mais c’était au temps du shah, il y a quatre décennies. Le régime islamique installé par l’ayatollah Khomeiny, avec la bénédiction de Jimmy Carter et de Valéry Giscard d’Estaing a pris d’emblée les atours d’un régime totalitaire et n’a jamais plus quitté ces atours, même si ont pu avoir lieu des simulacres d’élections qui n’ont jamais eu aucune conséquence dès lors que le pouvoir est entre les mains du guide suprême (hier Ruhollah Khomeiny, aujourd’hui Ali Khamenei). 

Le régime totalitaire en question a d’emblée commis des massacres et violé le droit international en prenant en otage le personnel de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran (il a aussi fait assassiner des opposants politiques en Europe, des années après 1979, et l’un d’eux, Chapour Bakhtiar a été assassiné en France en 1991, de façon atroce). Il a rapidement commencé à soutenir une organisation terroriste islamique : le Hezbollah au Liban, qui est passé rapidement aux actes par les attentats qui ont tué des soldats français et américains à Beyrouth en 1983. Il en a soutenu d’autres ensuite, tout particulièrement al Qaida, bien que ce soit une organisation sunnite. Il a financé des attentats terroristes sur la planète entière et, entre autres, l’attentat anti-juif de Buenos Aires, perpétré le 18 juillet 1994. Il a financé le Hamas et le Djihad islamique à Gaza sous la présidence de George Walker Bush, mais aussi une bonne part des milices terroristes qui ont ensanglanté l’Irak après le renversement de Saddam Hussein. Il fait tout, depuis des années, pour se doter de l’arme atomique et se sanctuariser. Il a coopéré pour cela avec le régime nord-coréen et bénéficié du soutien de la Russie. Il a bénéficié aussi sous Barack Obama d’une mansuétude américaine qui a pu ressembler à de la complicité (deux projets israéliens de destruction d’installations atomiques iraniennes n’ont pu être menés à bien parce que l’administration Obama les a fait divulguer dans les médias). Il a pu disposer d’un soutien américain à partir de juillet 2015, grâce à l’accord sur le nucléaire, qui a été un accord honteux et sordide dès lors qu’il n’incluait rien qui empêche l’Iran de continuer l’essentiel de ses activités nucléaires (celles-ci se sont poursuivies, comme l’ont montré les documents saisis par le Mossad israélien à Téhéran il y a un an), et permettait à l’Iran de beneficier de plusieurs centaines de milliards de dollars gelés à l’étranger depuis longtemps. Le régime des mollahs a utilisé l’argent essentiellement pour financer le terrorisme islamique, et l’argent est allé au Hezbollah, bien sûr, au Hamas et au Djihad islamique à Gaza, aux milices Houthi qui mettent le Yémen à feu et à sang et menacent l’Arabie Saoudite. L’argent est allé aussi aux Gardiens de la Révolution qui ont été chargés de créer des bases iraniennes en Syrie. L’argent est allé très peu à l’économie iranienne, mais la France, signataire de l’accord honteux et sordide de 2015, l’Allemagne, et à un moindre degré le Royaume-Uni et l’Italie (pays membres de l’Union européenne, elle-même signataire de l’accord) ont espéré bénéficier de contrats lucratifs. Depuis ce moment, quasiment aucun article critique sur le régime des mollahs n’est paru en France, et c’est peu ou prou la même chose ailleurs en Europe. Le président iranien sans pouvoir a été présenté comme très gentil et comme doté de réels pouvoirs. Les discours abjects d’Ali Khamenei ont été passés sous silence. Le passé et le présent criminels du régime ont également été passés sous silence. Et quand Donald Trump a décidé de sortir de l’accord de juillet 2015, puis de rétablir des sanctions de façon à endiguer et asphyxier le régime, il a été comme c’est habituel, couvert d’insultes et de propos diffamatoires. 

Les tensions et les attaques de pétroliers dans le Golfe d’Oman ont été décrites sur les bases de la désinformation venue du régime. La désinformation venue du régime a été placée sur le même plan que les éléments d’information américains, et Trump a été accusé de créer le trouble et d’être un fauteur de guerre. Il a été quasiment accusé de mentir lorsqu’il a dit que les attaques de pétroliers portaient la marque de l’Iran, alors que des preuves accablantes existent, et les dénégations très implausibles de l’Iran ont été prises pour argent comptant. 

Soulignons-le : la population iranienne souffre. Elle s’est soulevée et a subi une répression sanglante, menée par l’armée et les Basij. L’économie iranienne était profondément délabrée avant les sanctions américaines décidées par Trump. Elle est maintenant à bout de souffle. Des centaines d’exécutions expéditives ont lieu chaque année, surtout par pendaison en place publique. Le régime des mollahs continue à soutenir le Hezbollah, le Hamas, le Djihad islamique, les milices Houthi au Yémen, et il avait il y a un peu plus d’un an commencé à soutenir l’Autorité palestinienne. Il se fixe plus que jamais pour but la destruction d’Israël, et ne le cache pas, ce qui en fait un régime à but génocidaire. Il a longtemps visé l’hégémonie sur le Proche-Orient et a noué des liens pour cela avec les Frères Musulmans. Il a envoyé des gens du Hezbollah au Vénézuéla où nombre d’entre eux ont reçu des passeports vénézuéliens. Il a financé les activités nucléaires de la Corée du Nord de juillet 2015 au printemps 2018. 

L’administration Trump veut que l’endiguement et l’asphyxie forcent le régime à ne plus pouvoir financer le Hezbollah, le Hamas, le Djihad islamique, les milices Houthi, l’Autorité palestinienne et à ne plus pouvoir financer non plus la présence des Gardiens de la Révolution en Syrie et celle de membres du Hezbollah au Vénézuéla. Elle combat ainsi le terrorisme islamique. 

Elle contribue à protéger les amis des Etats-Unis et les Etats-Unis eux-mêmes, mais aussi le commerce international (le but de l’Iran au Yémen est le contrôle du Bab el Mandeb, donc du canal de Suez). En poussant le régime vers l’asphyxie, elle entend pousser celui-ci vers l’effondrement, et ne détesterait pas que l’effondrement conduise à la chute. Si le régime s’effondrait, ce serait un pas important pour la liberté sur terre. Si, simplement et sans plus, le régime était contraint, par la pression, de renoncer à financer le terrorisme islamique et à quêter l’arme atomique, ce serait un pas important aussi. 

L’administration Trump ne veut pas la guerre. Elle veut accentuer la pression. Le régime des mollahs est en situation de panique. Il peut de moins en moins financer ce qu’il finance, et les caisses du Hezbollah sont vides, ce qui fait que le Hezbollah ne cesse de souligner cs derniers jours qu’il n’entend pas attaquer Israël. Le Hamas et le Djihad islamique ont d’immenses difficultés financières, et comptent de plus en plus sur l’argent du Qatar : ils peuvent encore être actionnés par l’Iran contre Israël, mais leur situation va devenir difficile. Les milices Houthis pourraient aussi se trouver bientôt en situation difficile, tout comme l’Autorité palestinienne. La présence des Gardiens de la Revolution en Syrie et celle de membres du Hezbollah au Vénézuéla vont connaitre des difficultés. L’Iran est au bord de la banqueroute, et les attaques de pétroliers sont des moyens de nuire, mais pas davantage : le régime des mollahs sait qu’il ne peut se permettre d’aller trop loin sans prendre le risque d’être anéanti. La façon de procéder de Trump est celle qu’il applique à la Corée du Nord, à la Russie, à la Chine. Elle fonctionne. Elle a des liens de parenté avec celle utilisée par Ronald Reagan face à l’Union Soviétique. A l’époque, les idiots utiles européens disaient que Ronald Reagan était un fauteur de guerre. Les idiots utiles ne changent pas.

En occultant le soutien du régime des mollahs à des groupes terroristes islamiques, en dissimulant les buts du régime, en ne disant rien des souffrances du peuple iranien, en accusant Donald Trump, Mike Pompeo, John Bolton, en les rendant responsables des tensions et attaques de pétroliers, en se refusant obstinément à expliquer ce qui est en jeu et en crachant sur la stratégie de Trump, la presse française se fait complice du terrorisme islamique, des buts du régime des mollahs, des souffrances infligées au peuple iranien. C’est une honte. 

Les dirigeants français et leurs collègues allemands se conduisent comme la presse française. C’est d’une indignité répugnante.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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