Le Rav Shaoul (de Tarse) ne serait-il pas le 13ème des douze apôtres de Jésus, un peu comme les trois mousquetaires qui étaient quatre ? Shaoul Hakatan, = Paulus, le petit…Paulus, car juif, mais aussi de citoyenneté romaine.
Au cours de sa mission itinérante, Jésus s’est adjoint douze coéquipiers parmi ses disciples, afin de manifester la continuité de son message au sein de son peuple. Car ce nombre fait écho aux douze tribus d’Israël, dimension essentielle de l’histoire sainte. Sous le règne de Saül, les douze tribus auparavant divisées étaient enfin réunies, et c’est avec le roi David que Jérusalem devenait définitivement la capitale d’Israël.
Devant l’essor de communautés juives dissidentes en Eretz Israel, Shaoul pharisien devenu dans sa jeunesse quelque peu radical, développe une riposte agressive. Il persécute ceux qu’il estime déviants, entre autres les disciples du rabbi Jésus le Nazaréen, par souci de défendre une appartenance à la torah qu’il pressent menacée.
Et pourtant, lui qui n’a jamais côtoyé le Jésus historique et ne connaît son enseignement que par les critiques qu’il en a entendues, voici qu’il fait une expérience inattendue : il rencontre le ressuscité sur la route de Damas. Une confrontation illuminatrice et décisive qui fait de lui un autre homme, car sa vie va en être totalement réorientée. Il ne rejette en rien l’héritage de la tradition hébraïque, base de sa formation pharisienne, mais il engage tout son être à annoncer la dernière révélation de la bassora tova, la bonne nouvelle de la résurrection, nouvel angle d’approche actualisée du message biblique. Il deviendra capable de braver tous les dangers pour aller encourager des communautés messianiques à se constituer. Il va visiter les groupes locaux de la diaspora juive tout en annonçant le monde nouveau aux goyim, de culture grecque. Il deviendra l’apôtre des nations.
Conscient d’un décalage entre lui et les apôtres que Jésus avait lui-même institués avant sa passion, Shaoul se présente d’une manière particulière : « Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par l’intermédiaire d’un homme, mais par Jésus Christ et Dieu le Père »(Gal 1.1) Dans la perspective de l’annonce du règne de Dieu imminent, il se sent de ce fait mandaté au même titre que Simon Pierre et les Douze. Il n’hésite pas à écrire aux Corinthiens : « Vous êtes le sceau de mon apostolat » (1 Cor 9.2). Dans ses nombreuses épîtres, au riche contenu théologique et aux exhortations circonstanciées, Shaoul laisse transparaître la formation rabbinique qu’il a reçue à l’école de Gamaliel, dont la yeshiva était renommée pour son niveau spirituel haut de gamme.
Shaoul connaît le rite de la semikha, l’envoi en mission au nom de Dieu, qui s’exprime par l’imposition de la main sur l’épaule du disciple. Ce geste manifeste à l’assemblée, qehila, le fait que le disciple est habilité à transmettre l’enseignement qu’il a reçu. Cette ordination au service de la Parole vivante, les douze apôtres de Jésus l’ont reçue directement du Maître, avec la tâche d’instituer d’autres serviteurs de la bonne nouvelle. Shaoul / Paul estime quant à lui qu’il l’a reçue dans cette effusion de lumière qu’était sa rencontre avec le Messie glorieux.
Quoi qu’il en soit, il existe un lien de communion entre Shaoul et les deux autres responsables de l’Eglise naissante – Pierre et Jacques – (ou Shimon Eben et Jacob en v.o. ! ) Cette connexion dans l’Esprit est mise en valeur par l’évangéliste Luc dans les Actes des Apôtres au moment où le missionnaire des nations part fonder des communautés messianiques en Arabie. Paul est certes l’ambassadeur inspiré et enthousiaste du ressuscité, mais il n’agit pas en électron libre comme s’il était indépendant des douze. Ce n’est pas par hasard que l’Eglise primitive ait voulu très tôt associer Pierre et Paul, comme deux piliers inséparables, dans une même célébration de leur apostolat. C’est une reconnaissance de leur complémentarité : l’un est apôtre des croyants en Israël, l’autre apôtre des païens jusqu’en terre lointaine.
Par son engagement total, Shaoul/Paul est paradoxalement le 13ème des Douze, membre actif de l’unique mission apostolique. Il est porteur à sa manière de la sagesse pharisienne, tout en étant attentif à l’inculturation du message salvateur en terre païenne, dans cette culture hellénistique correspondant à la modernité de l’époque.
Paul, treizième des douze, mais à la manière étonnante dont les douze tribus d’Israël étaient devenues treize ! Car si nous relisons Genèse 48, 13 et 17, nous découvrons que Jacob donne sa bénédiction simultanément aux deux fils de Joseph, Ephraïm et Manassé. Le douze qui devient treize manifeste la générosité de D.ieu, le surplus divin dont les bénédictions dépassent la mesure humaine des choses. C’est l’abondance d’amour du cœur de D.ieu.
Shaoul/Paul, le treizième des douze illustre à un tournant significatif ce supplément d’âme dans son action comme dans ses écrits. On peut même dire qu’il a fait école puisque certaines épîtres signées de son nom sont en fait le résultat d’un travail d’équipes pauliniennes. Il est intéressant de noter que dans la gemara (corrélation de chiffres et lettres hébraïques) le 13 correspond au mot ahava (amour) !
Cependant l’apôtre Paul a été parfois dénigré et affublé de tous les travers : il serait misogyne, il aurait créé de toutes pièces un Christ doctrinaire, il aurait élaboré une théologie éloignée de la pensée originelle de Jésus le Nazaréen, etc. En réalité, Shaoul a été un véritable maïeuticien de communautés nouvelles, nées de façon fulgurante autour de la diaspora juive du Proche Orient et d’Asie mineure après les années 30. A partir du message évangélique, il a été le passeur de l’espérance biblique aux cultures païennes. A travers lui, la spiritualité du peuple juif a été un fantastique ferment de renouveau dans de vastes régions d’Orient et d’Occident, réalisant par là même une part notable de sa vocation universelle.
Selon certains spécialistes, Shaoul de Tarse a dicté ses épîtres en hébreu et celles-ci auraient ensuite été traduites en grec, mais en gardant de nombreuses tournures sémitiques. La vision du monde et l’anthropologie de Paul s’enracinent incontestablement dans la Tradition biblique, et sa foi en la Résurrection le tourne résolument vers un nouvel avenir.
Paul ne raisonne jamais comme un Grec, mais toujours comme un Hébreu. A la différence des gnostiques qui considèrent l’âme humaine comme un élément divin et pur souillé par sa descente dans un corps mortel, Paul développe une pensée selon laquelle l’être humain est appelé à se transformer au cours et à la fin de son parcours terrestre. Pour lui, à la différence des Grecs, le monde n’est pas une matière éternelle immuable, mais une création qui s’use avec le temps et qui attend sa régénération spirituelle. Paul ne confond jamais D.ieu avec sa création, et il n’adhère pas à l’idée que l’univers serait incréé et autonome. L’homme est donc en évolution et le Christ est son prototype. C’est pourquoi, pour Paul, l’union au Christ est un chemin d’accomplissement humain. Cette vision est en opposition frontale avec la conception grecque matérialiste ou avec les idées gnostiques qui reviennent aujourd’hui à la mode, et dont un des aspects significatifs majeurs est de désincarner et déjudaïser la personne de Jésus.
Il y a semble-t-il une certaine parenté entre la spiritualité de Shaoul/Paul et celle de Jean l’évangéliste. Tout en relativisant certains aspects contraignants de la torah, tous deux affirment que le Christ, HaMashiah, authentiquement juif, ouvre de manière originale une voie d’humanité à partir de la tradition hébraïque. Shaoul de Tarse, pharisien et apôtre des goyim, a été un constructeur de ponts entre cultures. « Il n’y plus d’un côté le juif et de l’autre le grec… » La lumière d’Israël est celle d’un D.ieu unique fidèle à son peuple choisi, premier né des nations de la terre. Mais c’est un D.ieu qui aime tous les hommes, le livre de Jonas et le prophète Isaïe sont là pour en attester. De la part de Shaoul/Paul, transmettre cette lumière d’Israël aux nations, c’est leur faire découvrir cette merveilleuse spiritualité, porteuse d’éthique personnelle et collective valable pour toutes les cultures.
Si Paul a minimisé le rite identitaire de la circoncision en ce qui concerne les sympathisants païens, c’est pour insister sur le baptême comme renaissance, et sur la « circoncision du cœur », signe d’une relation vivante avec le D.ieu créateur et sauveur. Sans abandonner sa conviction qu’Israël jouit d’une relation d’alliance spécifique avec D.ieu, Paul a élargi en Jésus cette relation aux hommes de bonne volonté.
En affirmant dans l’épître aux Romains qu’au jour voulu par D.ieu, « tout Israël sera sauvé », il estime cependant que – pour la venue du Royaume – l’urgence est l’annonce aux païens d’un amour éternel qu’ils ne connaissent pas, du fait que les juifs bénéficient déjà des dons les plus irrévocables. Il écrit aux communautés nouvelles : « Ce n’est pas toi qui portes la racine, c’est la racine qui te porte ! » Shaoul/Paul a ainsi offert à tous une démarche de foi, d’espérance et d’amour, qui recèle la force de transformer le meilleur des cultures du monde en itinéraire de grâce vers le Royaume de D.ieu.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
SUR ORDRE DE NOTRE SEIGNEUR !
“Paul faisait route et approchait de Damas, quand soudain une lumière venue du ciel l’enveloppa de sa clarté. Tombant à terre, il entendit une voix qui lui disait: “Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu?” – “Qui es-tu, Seigneur?” demanda-t-il. Et lui: “Je suis Jésus que tu persécutes. Mais relève-toi, entre dans la ville, et l’on te dira ce que tu dois faire.” Ses compagnons de route s’étaient arrêtés, muets de stupeur: ils entendaient bien la voix, mais sans voir personne. Saul se releva de terre, mais, quoiqu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien. On le conduisit par la main pour le faire entrer à Damas. Trois jours durant, il resta sans voir, ne mangeant et ne buvant rien” (Ac 9,3-9)
“Quand Celui qui dès le sein maternel m’a mis à part et appelé par sa grâce daigna révéler en moi son Fils pour que je l’annonce parmi les païens…” (Ga 1,15-16)
“Ne suis-je pas libre? Ne suis-je pas apôtre? N’ai-je donc pas vu Jésus, notre Seigneur?” (1 Co 9,1). “En dernier lieu, il m’est apparu à moi aussi, comme à l’avorton” (1 Co 15,8)
Il reste encore beaucoup de citations concernant Paul…quels critères ont été les vôtres (ou ceux de Notre Seigneur) pour présenter ces passages?
Jean 14:16
Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous,
Jean 16
…12J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. 13Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de Vérité, il vous conduira dans toute la Vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. 14Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera.
Jean 7:39
Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.
Jean 20:22
Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint-Esprit.
@ niou. Si je comprends 5/5 vos citations bibliques, je trouve que la façon dont vous présentez les choses manque de pédagogie, de simplicité et de clarté. Et le rapport entre votre premier et dernier commentaire n’est vraiment pas évident à saisir pour le commun des mortels. N’oubliez pas que l’Esprit souffle ou il veut, quand il veut et comme il veut. Cordialement,
@gigobleu
Merci pour votre commentaire, cependant c’était la réponse à la question posée précédemment “sur mes critères pour le choix des citations de Paul”.
Il n’y a tout simplement pas d’autre réponse que celle que j’ai mise en parlant de l’Esprit de Vérité, l’Esprit Saint
vous n’en avez pas marre, de cette “écriture” inclusive ? L’allégeance à Satan…
http://petitions.soseducation.org/non-a-l-ecriture-inclusive/?utm_source=Google&utm_medium=cpc_ad_grants&utm_campaign=EcritureInclusive&gclid=CjwKCAjw0ZfoBRB4EiwASUMdYS23H96lawDwQAFLcSIPY-LjbvNYMQ5jk5RiL3ImY3RMZunBYgBzYxoCttsQAvD_BwE
j’en ai surtout marre des gens qui agressent inutilement les autres sans qu’on sache vraiment de quoi ils parlent
Bonjour cher frère
Sur quels versets vous appuyez-vous pour écrire :
“Si Paul a MINIMISÉ le rite identitaire de la circoncision en ce qui concerne les sympathisants païens, c’est pour INSISTER sur le baptême comme renaissance …”
Merci
Bonsoir Abbé Alain René. Cela fait un moment que j’observe les réactions à votre texte auquel je reconnais volontiers des trésors de finesse pour tenter de ménager les sensibilités des uns et des autres. Tout ce que vous dites au sujet de l’Apôtre Paul me parait juste mais c’est peut-être cette prudence de votre part qui empêche le débat de réellement décoller? Donc, je vais me permettre de tenter de rajouter un peu de sel au “menu”. En effet, l’Apôtre Paul, lui, n’y allait pas par quatre chemins. Voici donc en guise de “hors-d’oeuvre” ce qu’il disait aux Corinthiens:
1 Corinthiens 1:17-25 Louis Segond (LSG)
“17 Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Évangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine.
18 Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.
19 Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents.
20 Où est le sage? où est le scribe? où est le disputeur de ce siècle? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde?
21 Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication.
22 Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse:
23 nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens,
24 mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs.
25 Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.”
Enfin, après le “hors d’oeuvre”, la nourriture solide pour une compréhension approfondie des relations qui devraient unir Juifs et chrétiens. Et pour bien comprendre la pensée de l’Apôtre Paul sur ce sujet il me parait impossible de faire l’économie des références suivantes:
https://www.biblestudytools.com/lsg/ephesiens/passage/?q=ephesiens+2:11-18
Et aussi la lecture attentive des chapitres 9, 10, 11 de l’Épître de Paul aux Romains.
Cette lecture soulève bien des voiles d’incompréhensions qui ont la vie dure et empoisonnent depuis des siècles les relations qui devraient unir les croyants Juifs et chrétiens qui ne forment plus qu’un seul peuple spirituel selon l’Apôtre Paul.
C’est aussi ce que je crois profondément et je me risque à dire que je pense, à vous lire,
que vous aussi?
en effet, quelles que soient les convictions exprimées par les juifs, et que l’on a le devoir de respecter, “tout Israël SERA sauvé!”
un seul peuple en espérance, mais des communautés encore distinctes aux traditions spécifiques, où le travail de rapprochement fraternel et de partage spirituel se révèle urgent…
c’est exactement ce que prônait le document romain “les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables” il y a deux ans, sous la responsabilité du cardinal Kurt Koch.
Ephesiens développe certes une pensée paulinienne, mais il est largement admis que cette lettre est plutôt l’oeuvre de disciples de Paul que de lui-même.
@ Abbé Alain René. Même si Éphésiens était l’oeuvre de disciples de Paul, il s’agit toujours avant tout de la Parole de Dieu. Votre remarque risque d’introduire le doute dans les esprits et placer le raisonnement humain au dessus de l’Autorité de la Parole. C’est l’un des plus grands reproche que l’on puisse faire au catholicisme et/ou certaines théologies libérales. Celles-ci remettent subtilement en cause l’Autorité de la Parole au profit de celle de l’Eglise. Le Nouveau Testament n’est pas un commentaire de l’Ancien mais bien l’accomplissement final et intégral de la Parole de Dieu.
Je conseille aussi vivement de lire le premier verset de chaque lettre attribuées à l’Apôtre Paul dans le Nouveau Testament. On y remarque une très intéressante progression et, si l’on s’en tient au texte biblique, rien ne prouve qu’Éphésiens ne serait pas de lui. Par contre il a effectivement écrit d’autres lettres en collaboration avec d’autres. Ceux qui disent qu’Éphésiens n’a pas été rédigée par l’Apôtre Paul sont probablement ceux qui défendent la théologie du remplacement (qui prétend que l’Eglise aurait remplacé Israël).
Faites le travail pour lequel vous avez été consacré prêtre, monsieur l’abbé, répandez la bonne nouvelle ! Hommes de toutes les nations, croyez que Jésus-Christ est le fils de Dieu et qu’il a sauvé les hommes de la mort par le péché. La nouvelle Israël est justement l’ensemble de tous ceux que cette bonne nouvelle rassemble, juifs et non-juifs. En d’autres termes, nous devenons spirituellement juifs par le baptême, car frères de Jésus-Christ. Voilà ce que m’a appris mon catéchisme de l’Eglise Catholique!
@ SULTANA. Je ne comprends pas l’agressivité qui ressort de votre commentaire? On peut avoir un avis différent de l’Abbé Alain René mais s’il y a bien un catholique qui cherche tous les moyens de se rapprocher de la sensibilité juive avec une incontestable connaissance de celle-ci, c’est bien lui! Je suis d’accord sur le fond avec ce que vous dites mais la forme me parait inutilement brutale. Et concernant le baptême, à condition que nous parlons du baptême d’adultes consentants et conscients de l’acte qu’ils posent et non de celui de nourrissons qui n’est pas biblique.
Le nourrisson reçoit la grâce du baptême et devient automatiquement membre de l’Eglise ; c’est son parrain et sa marraine qui s’engagent pour lui, mais, certes, il lui faudra passer par la raison pour pouvoir affirmer sa foi. Sans l’enseignement, que ses parents s’engagent à lui donner, cela sera beaucoup plus difficile. La Foi passe par le coeur, mais le coeur découle de la raison. Ce qui est triste, dans ce monde moderne, c’est que le coeur et la raison ne sont pas harmonisés : certains mises exclusivement sur le coeur (l’affect), d’autres sur la raison (la mécanique des chiffres).
@ Marie-Louise SULTANA. Bonjour madame, le baptême dans lequel vous croyez est incontestablement une cérémonie joyeuse, un acte mignon, familial, festif,sympathique. Cela représente certes toutes ces choses, sauf que cela ne correspond en rien au baptême tel qu’il nous est enseigné dans la Bible. Le baptême biblique est toujours un engagement personnel précédé de la foi et d’une sincère repentance. Et le seul qui n’en avait pas besoin, Jésus-Christ adulte, a demandé le baptême pour lui-même afin de nous indiquer son caractère vital dans notre engagement avec Dieu.
Je me suis déjà souvent exprimé sur ce sujet important sur Dreuz et je ne vais donc pas vous refaire la leçon. Par contre, voici le témoignage intéressant d’un célèbre évangéliste, Georges Müller (1805-1898), sur le sujet du baptême.
“En avril 1830, trois sœurs en Christ discutent devant lui de la question du baptême, puis s’en réfèrent à lui.
“Je ne vois pas la nécessité de me faire rebaptiser, dit-il. – Mais avez-vous été baptisé? questionna la sœur qui avait demandé le baptême. – Oui, dis-je, quand j’étais enfant. -Avez-vous jamais étudié les Ecritures sur ce point spécial, et prié à ce sujet? – Non, je ne l’ai pas fait. -Eh bien! laissez-moi vous supplier de ne rien dire sur la question aussi longtemps que vous n’avez pas sondé la Parole de Dieu”. Il plut au Seigneur de me révéler l’importance de cette remarque, et dès que j’en eu le temps, je me mis à étudier à fond la question, relisant le Nouveau Testament en entier tout en priant constamment Dieu de m’éclairer. Je m’étais à peine mis à l’oeuvre que nombre d’objections se dressèrent devant moi:
1) Puisque de saints hommes de Dieu, des hommes éclairés se sont divisés sur cette question, cela ne prouve-t-il pas qu’il est impossible d’arriver à une conclusion satisfaisante, actuellement, dans l’état d’imperfection de l’Eglise? – A ceci je répondis: “Puisque le Saint-Esprit est le guide des fidèles aujourd’hui comme autrefois, pourquoi n’arriverais-je pas à connaitre la pensée du Seigneur sur ce point, telle qu’elle est révélée dans sa Parole?
2) Très peu de mes amis sont baptisés, la plupart s’opposent au baptême des adultes, et si j’adopte cette manière d’être baptisé, ils me tourneront le dos. – A ceci je pus répondre: “Même si tous les hommes devaient m’abandonner, qu’importe! pourvu que le Seigneur Jésus me recueille.”
3) “Si tu te fais baptiser, tu vas certainement perdre la moitié de ton traitement.” – Ici je me dis: aussi longtemps que je serai fidèle au Seigneur, il ne permettra pas que je manque de rien.
4) “On va t’appeler un baptiste; on te considérera comme l’un d’eux, et tu ne peux approuver toute leur manière de faire.” – Si je me fais baptiser, cela n’implique pas du tout que je doive suivre en tous points ceux qui pratiquent le baptême des adultes.
5) “Voilà plusieurs années que tu prêches. Te faire baptiser, c’est confesser publiquement que, jusqu’ici, tu as été dans l’erreur.” – Ma réponse sur ce point fut celle-ci: qu’il valait mieux confesser une erreur que d’y persévérer.
6) “Même si le baptême des adultes est scripturaire, comme il doit suivre la conversion, il est trop tard pour te faire baptiser.” – A cette objection, je répondis qu’il valait mieux obéir aux ordres du Seigneur tardivement que de n’y point obéir du tout.
Il a plu au Seigneur dans sa grande miséricorde de me donner la volonté d’obéir aux enseignements se sa Parole dès que je les comprenais. Je poursuivis donc mon étude sur la question du baptême dans les conditions voulues: c’est-à-dire avec cette pensée bien arrêtée: Je ferai sa volonté.
Ayant résolu d’obéir dès que la lumière se ferait pour moi, je ne fus pas long à discerner que le baptême est pour les croyants, et que, selon l’Ecriture, il se pratiquait par immersion. Je fus donc baptisé peu après, ce qui me communiqua une grande paix. Depuis, je n’ai jamais regretté la décision prise.
Extrait du livre “L’audace de la foi de Georges Müller”. Propos recueillis par Alfred Kuen, editions Emmaus.
A propos de Georges Müller:
https://fr.wikipedia.org/wiki/George_M%C3%BCller
Bien cordialement,
oui, si on ne se réfère qu’à l’écrit, ce qui revient à tronquer la tradition (transmission) orale habituelle dans le judaïsme y compris du temps de Jésus…
le fait est que l’écrasante majorité des dénominations chrétiennes historiques pratiquent le baptême incluant les petits enfants qui grnadiront sous le signe d’appartenance à l’eglise du Christ comme les petits israélites grandissent circoncis (sans l’avoir choisi) mais découvrent ensuite par étapes le sens de l’alliance.
je célèbre beaucoup de baptêmes d’enfants avec la responsabilité des parents qui cherchent à donner le meilleur à leurs enfants, y compris dans les convictions et l’appartenance.
“Il reçut le baptême, lui et toute sa maison…” Il faut toute une ie pour approfondir la vocation baptismale. Une séance de prières évangéliques avec repentance ne suffit pas pour donner sens au baptême dans la temporalité.
@ Abbé Alain René. En fait, j’ai vécu une expérience fort similaire à celle de Georges Müller. Moi aussi, je suis venu à la foi et j’ai réalisé sur le tard que j’avais besoin d’être baptisé pour mon salut. Je suis né dans une famille protestante et, à ma connaissance, je n’ai pas été baptisé étant nourrisson (peut-être en catimini car se sont des sœurs catholiques qui m’ont mis au monde?). quoi qu’il en soit, j’ai reçu une instruction religieuse (pour laquelle je suis reconnaissant), à l’issue de laquelle j’ai fait ma confirmation (cérémonie également totalement étrangère à l’enseignement biblique). J’ai ensuite seulement vécu une expérience de conversion en 1977. Après des études en Institut Biblique, j’ai exercé divers ministères d’enseignement, de prédication, d’évangélisation et d’aumônerie avant d’être interpellé par cette question du baptême en 1994. J’ai donc procédé exactement comme Georges Müller, en me posant les mêmes questions que lui et en demandant le baptême en mai de cette année là (à l’âge de 36 ans). Mais c’est aussi bien plus tard que j’ai découvert son témoignage qui m’a beaucoup conforté car mon choix avait entraîné, comme lui, certains désagréments. Mais je peux dire aujourd’hui que non seulement je ne l’ai jamais regretté mais j’ai été béni au delà de toute mesure. A mon avis, c’est la tradition des églises qui tronque la vérité biblique et non l’inverse. Et aujourd’hui, comme hier, beaucoup payent de leur vie leur engagement adulte au baptême (particulièrement en pays musulman), c’est dire s’il s’agit d’un acte qui n’a rien d’anodin. Le pardon de Dieu pour nos péchés nous est accordé lors de notre baptême. Voici deux références bibliques explicites parmi de très nombreuses autres: Actes 2: 37, 38 et aussi Marc 16: 16.
je ne vois vraiment pas en quoi la pratique des églises trônquerait le sens du baptême! C’est une chance donnée à chacun, il suffit de la développer en accueillant l’Esprit, il n’y a rien d’automatique.
le baptême respecte la liberté.
@ Abbé Alain René. La pratique des églises tronque le sens du baptême pour plusieurs raisons.
1) Le nourrisson est baptisé à l’insu de son plein gré.
2) On le “fait” catholique ou protestant et donc on lui fait croire qu’il serait automatiquement “sauvé”. Rien n’est moins sûr.
3) Le baptême, signe de notre alliance avec Dieu, est l’acte par lequel Dieu nous accorde son pardon (Actes 2: 37, 38). De quel péché un nourrisson devrait-il être pardonné? Et de quel péché est-il conscient? Jésus a dit clairement que ceux qui ne sont pas comme les petits enfants n’entrerons point dans le Royaume des cieux, ce qui signifie que les petits enfants en font automatiquement partie (puisqu’ils sont innocents) et les autres non! A partir de quand? Dieu seul le sait.
4) La foi est toujours un acte personnel. Ce n’est pas une qualité transmissible par nos parents qui n’ont rien à décider à notre place dans ce domaine.
5) La foi précède toujours le baptême (Marc 16: 16), jamais l’inverse qui n’a aucun sens. Selon Jésus, la foi suivie (et non précédée) du baptême nous assure le salut.
6) Le baptême des nourrissons est donc une tromperie qui fait croire à quelqu’un qu’il serait sauvé alors qu’il n’en est rien! C’est le baptême qui “gonfle” les statistiques des églises. Mais ces statistiques ne garantissent en rien le salut.
7) Le baptême des nourrissons ne fait appel ni à sa foi, ni à la repentance qui lui est intimement liée. C’est la repentance et la foi qui conduisent au baptême et jamais l’inverse.
8) Le baptême des nourrissons occulte donc complètement le sens d’un commandement et d’un acte personnel essentiel en vue du salut.
9) La pratique d’une majorité n’a jamais été un critère de vérité. D’après Jésus c’est même exactement le contraire. Cf. Matthieu 7: 13-23. Et l’histoire nous enseigne la même chose puisque des foules ont suivi aveuglément des dictateurs.
10) Le baptême est la réponse de notre foi lorsque notre cœur est touché par le message de l’Évangile (et rien d’autre!).
11) Donc le baptême des nourrissons ne respecte pas la liberté fondamentale du choix de croire ou de ne pas croire. Celui qui croit et qui se fait baptiser en conséquence sera sauvé, tandis que celui qui ne croit pas est irrémédiablement perdu, baptisé ou pas. Est-ce cela qu’enseignent les églises? Je ne crois pas. Pour les églises multitudinistes, tous les baptisés sont automatiquement sauvés. C’est faux et mensonger.
@gigobleu
On ne peut être plus clair.
Toute autre définition du baptême fera référence à tout ce que l’on veut mais pas aux écritures ni à toute définition profonde et véritable d’un disciple du Christ Jésus!
Merci l’ami!
@gigobleu
Etant en Israël il y a deux ans avec multe catholiques et évangéliques(près de 500), je fus pris à partie par un moine en habit me reprochant de refuser le baptême aux enfants puisque n’étant pas en mesure de prendre une décision propre sur ce sujet et me donnant l’exemple suivant: lui par exemple baptisait des handicapés mentaux alors que moi je les aurais rejetés! (les considérant comme des enfants )!
Sur le moment je restais coi, et quelques moments plus tard je revins vers lui.
Savez-vous que Jésus n’a pas été baptisé bébé, pourtant c’était déjà un rite chez le Juifs, et qu’il fut même baptisé tardivement , à l’âge de trente ans, pleinement conscient de son acte, bien qu’étant le seul qui aurait pu s’en passer. Il est le modèle par excellence.
D’autre part, dans ce baptême des bébés que font bien des familles , il y a je crois cette notion de présentation à Dieu de l’enfant, de demande de protection et de bénédiction. Avec l’arrière pensée qu’un jour il puisse lui aussi assumer cet acte.
Alors nous autres évangéliques, nous faisons comme les parents de Jésus enfant, nous le présentons à Dieu pour le lui confier, demander sa protection sa bénédiction , et nous engager en ce qui est de notre responsabilité pour le garder près de Dieu, dans l’espoir qu’il prenne un jour le baptême de l’Evangile, en pleine connaissance de cause. L’apôtre Pierre a parlé du baptême comme de: ” l’engagement d’une bonne conscience.” (non pas inconscience) .
@gigobleu
les baptêmes et rites de purification existaient à l’époques e Jésus et bien avant lui.
Je ne dis pas que ces rites existaient pur les bébés au même titre qu’un baptême d’enfants! !Evidemment
@ Pasteur Foisil. Je suis entièrement d’accord avec vous. Quel parent chrétien ne désirerait pas voir son enfant venir à la foi? Et ici j’en profite pour rendre hommage à tous les enseignants de la Parole qui s’efforcent d’amener les enfants à la connaissance de Dieu, parfois au prix de sacrifices par rapport au temps qu’ils enlèvent à leur propre famille pour remplir cette mission. Et je n’ai rien non plus contre le rite de présentation d’un enfant devant l’Eglise pour demander sa bénédiction et ses prières. En tant que père (quatre fois) et grand-père (six fois), j’ai toujours été interpellé par ce beau verset qui dit: “Instruit l’enfant selon la voie qu’il doit suivre et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas”.
en effet, selon le droit canonique, un baptisé reçoit par grâce l’ “israelitica dignitas” et à travers Jésus Christ, il devient roi, prêtre et prophète…
(A.R. Arbez, juge à l’officialité diocésaine)
mais cela ne dévalorise en rien la tradition rabbinique et sa manière de croire, même si la position catholique est autre.
@ Abbé Alain René. On est en droit de se demander quel catholique est au courant de cette dignité du droit canonique??? Alors pourquoi la plupart des “rois, prêtres et prophètes” de ma région d’Italie du sud invoquent Padre Pio? Il y a comme un léger décalage dans le catholicisme entre la foi et la superstition … Votre droit canonique me semble réservé à une élite initiée et triée sur le volet.
le droit canonique est la base juridique de toute l’Eglise, Italie du Sud comprise…
@ Abbé Alain René. … Et les fidèles de vos communautés sont les derniers à en être instruits! Mais ceci n’a pas l’air de les indisposer outre mesure en effet. On est libre de croire ce que l’on veut, y compris ce qu’on ignore totalement, cela va de soi.
les fidèles de mes communautés en sont parfaitement informés! je fais le job…
peut-être qu’en Italie c’est une autre approche, mais la réalité objective ne change pas.
@ Abbé Alain René. Soit. Entre nous, j’espère n’avoir pas mis trop de sel dans le “menu”. En tout cas, depuis aujourd’hui, les commentaires à votre article ont pris un bel envol.
en parlant de sel, merci pour ce que vous avez su créer
J’ai aussi ma citation de Paul ; “Celui qui sert l’Esprit est libre comme lui” .
Cette formule m’a marqué car je suis un peu médium , mais elle est aussi valable pour tout un chacun qui souhaite échapper tant à la folie du monde qu’à la sienne propre .
C’est un bon résumé de la voie de l’individuation , je trouve .
Les gnostiques, dont les francs-maçons sont les héritiers, ne remettent pas en cause l’incarnation de Dieu en Jésus-Christ ; ils récusent le fait que Jésus puisse être le seul être humain doté d’une nature divine, car ils sont théosophes : Dieu et créatures confondus. En sommes, nous sommes tous d’essence divine.
est-ce que l’essence rejoint l’existence?
Pour certains philosophes, oui. Dieu se crée perpétuellement dans ses créatures, Il est en constant devenir.
Certains philosophes pensent que Dieu est en perpétuel devenir, si c’est ce que vous voulez dire. Oui, et ces philolosophes ont tous un rapport plus ou moins étroit avec la Gnose.
@ SULTANA. Bref, si je comprends bien, au plan pratique, nous ne devrions plus attendre longtemps avant que l’homme se proclame lui-même Dieu? Diable, diable …
@ Abbé Alain René. Je ne sais pas si l’essence rejoint l’existence, par contre je sais que son prix atteint des sommets …
renoncez à Satan et à ses pompes…
Super!
@ Désiré. Etes-vous sûr que votre citation est de Paul? En effet, j’ai cherché mais je n’ai rien trouvé de semblable? Auriez-vous lu récemment “Tintin et l’étoile mystérieuse”? Votre citation et votre commentaire me font penser au professeur Hippolyte Calys. La lecture de Tintin en effet, nous permet d’échapper quelque peu à la folie du monde.
Il est normal que Paul raisonne comme un hébreu, puisqu’il est juif ! Je vous rappelle que Dieu voulait associer son peuple à son oeuvre rédemptrice, et ce depuis Abraham à qui il a promis une immense descendance. Je trouve que vous négligez la dimension charnelle de ce peuple, c’est vous qui rompez avec l’Ancien Testament et avec ses racines ! Au nom de quoi ? Pouvez-vous nous livrer le fond de votre pensée ?
si je romps avec l’ancien testament (on me reproche souvent le contraire!) alors je me fais moine bouddhiste!
@ Abbé Alain René. Prévenez-nous quand-même à l’avance car cela risquerait de nous coûter cher. Et les bons comptes font les bonzes amis.
monsieur l’abbé, admettons que je ne sache pas de quoi je parle au sulet des points dans les mots, mais alors je ne suis pas le seul : http://petitions.soseducation.org/non-a-l-ecriture-inclusive/?utm_source=Google&utm_medium=cpc_ad_grants&utm_campaign=EcritureInclusive&gclid=CjwKCAjw0ZfoBRB4EiwASUMdYS23H96lawDwQAFLcSIPY-LjbvNYMQ5jk5RiL3ImY3RMZunBYgBzYxoCttsQAvD_BwE
@ mh. Votre commentaire ne révèle que deux possibilités: soit de l’ignorance, soit l’intention de nuire? J’ose croire qu’il ne s’agisse que d’ignorance? En effet, il me parait évident que l’Abbé Alain René utilise un style d’écriture dans le seul but de se rendre ouvert en particulier à la sensibilité juive sans chercher à blesser qui que ce soit. Il ne s’agit pas d’écriture inclusive mais d’un désir de rapprochement avec une communauté juive trop longtemps persécutée et rejetée par la société (y compris, hélas, les Eglises). Bien cordialement,
mh, non visiblement, vous ne savez pas de quoi vous parlez si c’est au sujet de l’écriture D.ieu et non pas: Dieu.
c’est par respect pour l’imprononçable,
le mot Dieu n’existe pas dans la bible, c’est un nom de fonction (divinité) sans plus.
monsieur l’abbé, sauriez vous pourquoi ces changement de noms?
saül (shaoul comme vous dites) devient paul, pierre et les autres
et puis expliquez nous aussi certains écrits passés comme proverbes : oeil pour oeil, tendre la joue gauche et autres, qui ne doivent pas à mon avis être compris mot à mot
Pendant que vous vous jetez des versets bibliques à la figure ou bien vouloir avoir le dernier mot, Satan le diviseur, danse.
@ Paul. Ou voyez-vous que nous nous lancerions des versets bibliques à la figure? Nous discutons, certes, et tentons de rapprocher des points de vue parfois divergents. Quoi de plus normal dans un débat? Les débats ou tout le monde est d’accord sont les plus “chiants”.Et lorsque des versets bibliques sont mentionnés, Satan tremble car D.ieu nous dit que sa Parole ne retourne pas à lui sans avoir fait de l’effet. Ceci dit, sans vouloir prétendre avoir le dernier mot. Bien cordialement,
@p. ARBEZ :
Heureux anniversaire (hors délais, au temps pour moi !).
B-‘E
toda raba!
Bevakashah!
(Shanim raboth!!!)
B-‘E
@AAR
L’église catholique a longtemps baptisé les adultes seulement, et la pratique du baptême des enfants est “relativement” récente, m’avait-on affirmé . Certaines églises ont conservés des artéfacts de baptistaires d’adultes. (Basilique de St Maximin par exemple).
A quelle époque et pourquoi cette pratique a-t-elle changé ?
merci
non, c’est inexact historiquement.
dès l’époque apostolique, si un chef de famille devenait chrétien par le rite du baptême, toute sa maison, épouse, enfants et même domestiques faisaient le pas!
c’est ce qui a propulsé l’avancée du christianisme dans la société tant à Rome qu’en Asie mineure.
@ Abbé Alain René. De mon point de vue, c’est l’évangélisation donc la prédication de l’Évangile qui a propulsé le christianisme, hier comme aujourd’hui. Les baptêmes sont le résultat, la conséquence de celle-ci. Lorsque Jésus nous a laissé son ordre en Matthieu 28: 19-20, j’y vois trois étapes essentielles. L’Eglise a “sauté” la première et la troisième.
Voici cet ordre, en trois étapes distinctes:
1) Allez, faites de toutes les nations des disciples,
2) les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
3) et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit.
Il s’agit d’abord de faire des disciples, c’est-à-dire des gens qui suivent Christ, pas des “christianisés” qui adhèrent à une religion qui est celle de la culture de leurs parents. Ce sont deux choses très différentes. La plupart des gens qui fréquentent la Messe chez nous n’ont qu’une très vague idée de la personne de Jésus. Par contre il vouent littéralement un culte (excusez-moi) à Padre Pio et tous les saints de notre région. Mais bien sûr ils sont incontestablement catholiques et sont donc convaincus d’être chrétiens. Moi pas. Non seulement l’Eglise ne fait pas de disciples mais elle n’invite pas ses fidèles à observer tout ce que Jésus (et non Padre Pio et tous les saints) nous a prescrit. Si le christianisme continue à s’affaiblir chez nous, il ne faut pas en chercher bien loin les raisons profondes. A ce sujet, le prêtre Gerson, qui a eu injustement si peu de succès sur Dreuz avait pourtant bien raison avec sa formule célèbre: “Ecclesia Semper Reformanda”. Il a eu sans doute le tort de nous indiquer la direction de Christ … chemin étroit et peu fréquenté.
les sacrements sont un lien avec la continuité historique de l’annonce évangélique.
mes amis pasteurs genevois me disent souvent qu’ils rament en raison de l’absence de ces liens: un exemple, la prmière communion des enfants à 10 ans. Nos messes des familles qui y préparent rassemblent un grand nombre de parents trentenaires et quadragénaires, habituellement peu présents dans les assemblées eucharistiques. C’est alors une occasion privilégiée de leur faire découvrir l’évangile et ses implications dans la vie quotidienne. Autre exemple: sur 100 femmes catholiques qui épousent un musulman, 25 se convertissent à l’islam et 75 restent catholiques (avec impact sur l’éducation des enfants). Sur 100 femmes protestantes qui épousent un musulman, 75 se convertissent à l’islam, et seulement 25 restent chrétiennes. Le lien ecclésial est encore plus faible que chez les catholiques distancés.
Les sacrements n’ont effectivement rien d’automatique dans le salut, mais avec le mérite d’exister, ils sont une opportunité de rencontre avec l’annonce qui peut changer des vies.
@ Abbé Alain René. Les statistiques que vous citez m’étonnent beaucoup. D’où tenez-vous de tels chiffres? Quoi qu’il en soit, le cas de figure que vous évoquez, s’il devait se produire dans la communauté que je fréquente, ferait sûrement l’objet de la discipline de notre église. La Bible interdit les attelages disparates. Et les responsables de l’église veillent scrupuleusement à ne pas permettre au loup de rentrer dans la bergerie. Pour un disciple de Christ (j’insiste sur l’appellation), il est hors de question d’envisager quelque mariage mixte que ce soit. Pour le cas des couples déjà mariés dont l’un des conjoints devient chrétien, la situation est différente évidemment. Je ne vais pas ici rentrer dans le détail de la législation biblique à ce sujet, ce qui risquerait de nous entraîner trop loin. Par contre l’Apôtre Paul justement envisage toutes sortes de situations diverses et prodigue conseils par rapport au mariage, par exemple au chapitre 7 de sa première épître aux Corinthiens; susceptibles d’apporter de l’éclairage à ceux qui traversent ce genre de difficultés.
Concernant les enfants de chrétiens, le plus important et le meilleur évidemment est qu’ils puissent bénéficier d’un enseignement biblique suivi tout au long de leur croissance. Par contre, les petites ou grandes communions catholiques et autres confirmations protestantes, si elles font partie de la tradition de ces églises sont totalement absentes de l’enseignement biblique. Le baptême est la seule étape recommandée dans la Bible pour rentrer dans la famille de Dieu de façon libre consciente et responsable. Comme je l’ai dit aussi, je n’ai rien contre les cérémonies de présentation de nourrissons devant nos communautés d’églises. Ce sont des moments de réjouissance durant lesquels la communauté partage la joie et fierté des parents et s’engage à prier pour eux et la croissance de l’enfant dans le Seigneur.
Lorsque vous dites dans un autre commentaire: “Une séance de prières évangéliques avec repentance ne suffit pas pour donner sens au baptême dans la temporalité.”
Je suis assez d’accord avec vous. J’ai assisté à des séances d’évangélisation avec, par exemple, feu Billy Graham (excellent évangéliste par ailleurs), qui lançait un appel à la repentance en demandant aux personnes touchées par son message de s’avancer suite à son appel. Certains de ceux-ci se sont réellement convertis, ont été baptisés et ont rejoins des communautés. D’autres ont été aussi baptisés mais se sont éloignés par la suite. Leur foi manquait de racines solides et ils ont été baptisés sur une émotion sans lendemain. Donc, si je crois effectivement que le baptême fait partie intégrante du salut, le baptême sans la foi (qui n’est pas qu’une émotion) est inutile (remarquez que c’est ce que je dis depuis le début).
Donc, s’efforcer de transmettre une connaissance biblique solide aux jeunes avant leur éventuel engagement dans la foi suivi du baptême est certainement une oeuvre utile même si c’est moins spectaculaire qu’une séance d’évangélisation. Nous plantons en quelque sorte des graines dans l’espoir que “l’arbre” s’enracine et grandisse en Dieu lors de sa visite. Ensuite, ne pas oublier d’arroser …
@Gigobleu
On voit là le fossé entre les églises dites de multitude et les églises de professants.
D’un côté, tout le monde peut entrer dans le hall de gare de l’autre non!
J’ai été catholique pendant 27 ans et j’ai compris que les sacrements la messe et toute le reste étaient offerts à qui le voulait, quelque soit sa foi, ses croyances et sa façon de vivre…au nom de l’amour.
Ayant fait l’expérience de rencontrer le Messie à 27 ans, j’ai depuis roulé ma bosse chez les protestants évangéliques où la Parole de Dieu n’est pas une idole “fermée” que l’on adore mais le livre ouvert de la Constitution du Royaume de Dieu.
Et là chaque chose se trouve évaluée à sa lumière, quelques soient les belles paroles des hommes, saints, théologiens et grandes figures connues et appréciées.
Au final, les critères de Dieu étant éternels, les communautés de croyants nés de nouveau et baptisés se développent vitesse grand V avec une profondeur qui en dit long. Sans éviter des petits papes locaux, hélas!
Comme le signale Gigobleu, le comptage des chrétiens par dénomination est donc largement faussé. Les catholiques et protestants traditionnels se comptent par familles entières…Les chrétiens évangéliques seulement par baptisés adultes.
En clair vous pouvez diviser le nombre des premiers par 5 sans problème! Ou multiplier celui des évangéliques par autant!!!
Comme disait Raymond Barre, ancien premier ministre, les statistiques sont comme le bikini des jolies filles, elles montrent beaucoup de choses mais cachent l’essentiel!
@ Zacharie. Il me semble que dans l’Eglise catholique, les divorcés remariés se voient privés de communion? On se demande vraiment selon quels critères? Pas des critères bibliques en tout cas. Par ailleurs, je crois avoir entendu aussi que certaines églises catholiques pratiquent le baptême d’adultes par immersion? Mais je n’en sais pas plus. nous vivons une époque de grande confusion religieuse. Pour ma part, je suis attentif et m’intéresse particulièrement à tous les réveils religieux caractérisés par un retour à la Bible. Et ceux-ci ne sont pas limités au protestantisme. Il y en a aussi au sein du catholicisme mais ils ne bénéficient pas d’une grande publicité.
J’ai connu un évêque qui hélas s’est noyé, il y a 20 ans, qui avait prévenu en catimini que le renouveau charismatique chez les catholiques serait vite géré par des prêtres et récupéré par le système pour en faire profiter le système et encadrer l’ensemble !
Bel exemple de suivi des mouvements de réveil catholique!
Sinon il faut des années pour être reconnu et accepté le temps que ce réveil s’essouffle!
comme vous savez, dans toute communauté, il y a l’ivraie et le bon grain qui poussent ensemble…Jésus invite à la prudence dans ces cas-là
pas de jugement à l’emporte-pièce, laisser du temps à la grâce, rien n’est définitif ni en bien ni en mal…
Il semble au contraire que les baptêmes d’adultes perdurèrent après le Ve siècle. Voici quelques exemples de baptistères construits au Ve siècle et donc utilisés bien après :
Marseille
Le baptistère de Marseille a été retrouvé près de l’Ancienne Major lors des travaux effectués pour la construction de la nouvelle cathédrale. Il est somptueux, et par ses dimensions, 25m de côté, il est même plus grand que celui de Milan, ce qui n’a rien d’étonnant si l’on admet la primauté de l’Eglise de Marseille, fondée par Lazare. Il en reste quelques mosaïques, des chapiteaux et des bases de colonnes récupérées par les musées, mais on ne voit plus rien: le site a été enfoui sous la nouvelle cathédrale.
Saint-Maximin
En 1993, à côté de la basilique de Saint Maximin, des fouilles archéologiques mirent à jour un baptistère d’un plan carré de 10 m de côté, avec une piscine baptismale hexagonale d’1,43m de diamètre, des colonnades et des chapiteaux, des restes de mosaïques et des petits vases à eau bénite. Il était contigu à une basilique paléo-chrétienne du IVè siècle et daterait du Ve, époque à laquelle saint Cassien a pu baptiser les nombreux pèlerins qui demandaient le baptême. Par son importance il égale ceux de Fréjus et Riez qui étaient villes épiscopales, ce qui prouve l’importance qu’avait Saint-Maximin aux tout premiers siècles chrétiens.
Aix en Provence
Le baptistère d’Aix se trouvait près de l’oratoire de Saint-Sauveur. Il est du Ve siècle, superbe lui aussi, entouré de huit colonnes antiques, de plan octogonal. La cuve baptismale, d’époque paléochrétienne est plaquée de marbre. Il est plus grand que celui de Saint-Maximin ce qui est normal puisque Aix était le siège de l’évêché.
@ Gédéon. Intéressant merci. Il y en a un qui a dit, et je crois que vous le connaissez: “S’ils se taisent, les pierres crieront”…
@gigobleu
Les pierres …crieront…
Bravissimo campion !
@ Zacharie. A propos de pierres qui crient, celle qui m’a le plus impressionné est celle que j’ai vu de mes yeux lors d’un voyage en Israël en 1981 et qui mentionne le nom de Ponce Pilate:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Inscription_de_Pilate
Pour ceux que cela intéresse, voici la suite et la fin du témoignage de Georges Müller à propos du baptême que je vous ai livré ce matin à 10h24:
“J’ajouterai deux mots sur les résultats de ma décision quant aux objections qui s’étaient présentées à mon esprit lorsque j’étudiais la question à la lumière des Ecritures.
1) Quant à ma première objection, j’ai maintenant acquis la conviction que, de toutes les vérités de la Bible, aucune n’est plus clairement révélée que le baptême des croyants, pas même la justification par la foi; le sujet a été embrouillé et obscurci par des hommes qui n’ont pas voulu prendre les Ecritures pour seule règle de leur foi.
2) Aucun de mes véritables amis dans le Seigneur ne m’a abandonné comme je le supposais, et ils ont presque tous été baptisés depuis lors.
3) Quoique le fait de mon baptême m’ait amené quelques pertes d’argent, cependant, le Seigneur n’a pas permis une perte réelle, pas même en ce qui regarde les biens temporels; ce que j’avais perdu d’un côté, il me l’a plus que rendu d’un autre. Enfin, mon exemple a été suivi par un grand nombre de croyants qui, après avoir examiné la question du baptême, se sont soumis à cette ordonnance par conviction. Après avoir été éclairé à ce sujet, j’ai été conduit à en parler, aussi bien que de toute autre vérité, et depuis seize ans que je demeure à Bristol, plus de huit cents personnes ont été baptisées au milieu de nous.
Le 15 septembre 1837, il écrivait: “Parmi les personnes avec lesquelles nous avons eu des entretiens se trouvait E.W., qui n’a pas pu se joindre à nous parce qu’elle ne croyait pas que le baptême des croyants était selon l’Ecriture. Mercredi dernier, elle a assisté au baptême de quelques personnes. J’ai prêché sur ce sujet, ce que je n’avais pas fait depuis plus de deux ans; elle a été pleinement convaincue par la Parole et demande maintenant le baptême. Elle pensait que comme elle avait été baptisée du Saint-Esprit, elle n’avait pas besoin du baptême d’eau. Mais cette difficulté a disparu, car elle voit maintenant que son objection ne peut pas soutenir l’épreuve de l’Ecriture”. (Actes 10: 44-47)
Voilà, c’était en quelque sorte l’appel du 18 juin de gigobleu. Bien cordialement,
le baptême sans la foi (des parents – et des parrain et marraine pour un enfant) est inutile, c’est ce que je dis aux rencontres de préparation. mais j’accueille les couples là où ils en sont. Leur démarche est une chance de remise en route et de renouvellement, c’est l’avantage du sacrement accordé aux enfants, sous condition de l’engagement de la famille.
Je crois que vous restreignez beaucoup les possibilités de la grâce en exigeant que les candidats au baptême soient au top niveau, cela ne correspond pas à la réalité des gens. Moi je crois au cheminement et aux prises de conscience, y compris par étapes, c’est plus respectueux des personnes.
Chez nous, nous disons la même chose, que baptisé sans la foi, on en sort mouillé!
Mais l’évangile n’exige pas grand chose, regardez l’eunuque avec Philippe!
Juste la foi, qui n’est pas le résultat d’un cheminement/enseignement/extaordinaire, juste un don de Dieu, croire !
Ok, mais personne n’a encore inventé l’appareil à mesurer la foi, sorte de compteur geiger spirituel, il faut donc se baser sur ce que les personnes disent de leur propre cheminement et les encourager.
Là vous parlez de croyance.
Mais quand il s’agit de foi, de nouvelle naissance donc de rencontre avec Dieu, pas besoin de compteur Geiger, vous reconnaissez très vite avec votre coeur!
je ne parle pas de croyance mais de foi.
la foi n’est pas nécessairement uniforme, la diversité des cheminements humains non plus.
la grâce travaille partout et personne ne doit en être exclu.
on n’a pas à fabriquer une Eglise de purs et encore moins de parfaits.
@ Abbé Alain René. Ceci dit, lorsque l’Apôtre Paul s’adresse aux chrétiens dans ses lettres il les qualifie de saints (littéralement mis à part pour Dieu), même les Corinthiens qui étaient pourtant loin d’être purs et parfait et qu’il a, c’est le cas de le dire, chapitrés sévèrement. Le terme de “saint” ne s’applique donc pas seulement à des personnes qui se sont particulièrement distinguées par une foi exceptionnelle mais à tous les chrétiens.
Non c’est juste, mais une Eglise de disciples qui ont la foi, certainement! Et qui ont la foi en Yeshua le Messie. Sinon ce que l’on voit dans bien des églises , l’esprit du monde est aux manettes ! Le pire.
Et dans la série moderne des églises apostates, nous voyons les médias nous parler de l’anglicanisme qui se déchire pour les mêmes raisons que les protestants unis français qui bénissent les unions homo, les luthériens scandinaves qui ont des femmes homo mariées et évêques sans parler des prélats et clercs pedophiles et homosexuels.
L’esprit du monde a bien trop souvent pris l’avantage et les chrétiens qui ne connaissent pas les écritures sauf les érudits qui s’en gargarisent…ces chrétiens aveuglés sont conduits par des bergers criminels ! Entre d’hypothétiques Parfaits et des fidèles qui ont la foi d’un côté et des théologies mortifères, croyez bien qu’il faudrait faire le ménage !
Le Vatican s’y emploie Timidement mais il ose…les autres se complaisent dans leur ouverture au monde!
@ Zacharie. Et toujours à propos de l’Apôtre Paul, voici ce qu’il disait:
2 Corinthiens 11:13-15 Louis Segond (LSG)
“13 Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ.
14 Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière.
15 Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs oeuvres.”
Bref, rien de nouveau sous le soleil …
@gigobleu
Rien de nouveau sous le soleil, sauf que cela empire et s’officialise, TERRIBLE,
et l’influence de l’esprit du monde sur les églises n’a jamais été aussi fort!
Les temps de la fin nous dit Paul… de la toute fin!
@ Zacharie. Le phénomène des ouvriers trompeurs déguisés en apôtres de Christ n’est pas un phénomène nouveau, hélas. Si l’on considère que bibliquement les temps de la fin sont ceux qui s’écoulent depuis l’ascension de Jésus jusqu’à son retour en gloire, cela fait environ 2000 ans que cela dure. Si je partage aussi l’impression que nous approchons de la fin des temps de la fin, tous les signes annonciateurs de ceux-ci ne se sont pas encore accomplis.Mais on avance … et des textes bibliques prophétiques restés totalement obscurs pendant des siècles commencent à nous livrer certaines indications. Restons prudents toutefois car beaucoup se sont fracassés en annonces fracassantes. Veillons et prions comme nous y invite la Parole (et en particulier pour les autorités).
@ Abbé Alain René. Croyez bien que je m’efforce de comprendre votre raisonnement. C’est pour cela que nous en débattons. Vous avez une curieuse idée à mon sujet mais je me dis que si c’est votre ressenti, d’autres ressentent probablement la même chose. Je crois au contraire que les candidats à la grâce de Dieu sont précisément ceux qui reconnaissent devant lui qu’ils sont loin d’être au “top niveau”. Jésus a précisé qu’il n’est pas venu pour des justes mais pour les pécheurs (ceux qui se reconnaissent comme tels). Et, rassurez-vous, je crois aux cheminements et aux prises de consciences progressives des uns et des autres. Sinon, je ne passerais pas autant de temps (souvent plusieurs heures par jour) sur Dreuz à y partager et échanger des convictions. Et pour les mêmes raisons, je n’ai pas non plus la prétention d’être au “top niveau”.
Ceci dit, ou voyez-vous l’implication des parents, parrains et marraines dans la Bible concernant le choix d’une personne de croire ou ne pas croire? Dans la Bible, le rôle des parents (outre la procréation évidente) se limite à instruire l’enfant dans la foi (et la Parole regorge de conseils dans ce domaine). L’engagement de foi, lui, reste toujours une affaire strictement personnelle. Que votre travail vous donne l’occasion de rencontrer des gens est toujours un aspect positif et loin de ma pensée de vouloir le dénigrer surtout si celui-ci permet à ces personnes de se rapprocher de Dieu.
je suis sûr que vous comprenez mon raisonnement, même si vos préalables ne vous permettent pas de l’apprécier.
je n’ai donc pas de curieuse idée à votre encontre, au contriare, échanger sur des approches de convictions pour interpréter les Ecritures en amont et en aval me semble très constructif.
Mais je vous fais remarquer que traditionnellement, dans le judaïsme et chez les premiers disciples, on ne croit pas de façon purement individuelle, comme l’a formaté le protestantisme au 16ème siècle! On est croyant en famille, et la famille reste la première cellule de foi, ce qui explique le rôle des parents et des parrains marraines dans le baptême catholique. L’enfant évoluera en se formant en catéchèse et il pourra confirmer vers l’âge de 17-18 ans au seuilde l’âge adulte, mais dans tous les cas une graine porteuse d’avenir aura été semée.
@ Abbé Alain René. Eh bien merci beaucoup. Je comprends beaucoup mieux maintenant les bases familiales sur lesquelles vous ancrez et développez vos convictions. Voilà une explication qui a le mérite d’être claire. Je ne me rendais vraiment pas compte à quel point la famille joue un rôle clé dans le judaïsme et dans le catholicisme. D’un certain point de vue c’est incontestablement une force mais cela entraîne parfois des compromis inacceptables à la raison (en tout cas la mienne) par rapport à l’engagement individuel qu’exige la foi en Christ et le rejet de celui-ci comme annoncé par lui-même. Il faut pouvoir trouver un juste équilibre entre deux exigences bibliques apparemment contradictoires.
1) Il y a d’une part, l’amour exclusif que Jésus réclame pour lui-même lorsqu’il dit par exemple que celui qui aime son père ou sa mère ou jusqu’à sa propre vie plus que lui n’est pas digne de lui et
2) Celui qui néglige sa famille est pire qu’un infidèle.
Pas facile en effet de trouver un juste équilibre. C’est vrai qu’un individualisme forcené est susceptible d’isoler, forcément. Mais accepter n’importe quel compromis même injuste au nom de la communauté est tout aussi néfaste et nuisible à l’individu. Continuons donc à réfléchir (individuellement et ensemble). Et si parfois je proteste, ce n’est pas tant en tant que protestant car je n’ai pas l’habitude de les épargner lorsque c’est nécessaire. Concernant nos préalables respectifs, c’est vrai que les miens sont fondés exclusivement sur l’autorité de la Parole tandis que les vôtres reposent principalement sur celle revendiquée par la tradition. Je pense que sur ce plan nous nous sommes bien compris. De ce point de vue, on peut dire par commodité que je suis protestant et que vous êtes incontestablement catholique. Nous avons toutefois un point commun: nous aimons tous les deux nos racines spirituelles juives sur lesquelles nous sommes greffés.
remarquez que non seulement je connais bien la problématique protestante mais je la comprends, j’en connais les forces et les faiblesses, la moitié de ma famille est protestante…
mais je suis convaincu que – sans dévaloriser la conception protestante – la vision catholique de la foi est – comme le mot cat.holique l’indique – plus holistique.
Poursuivant la réflexion quelque peu espiègle, il ne faudrait quand-même pas trop figer le protestantisme au 16ème siècle. Les églises protestantes traditionnelles (celles qui sont souvent figées) fonctionnent beaucoup selon le même schéma que les églises catholiques. On baptise les nourrissons qui reçoivent ensuite le catéchisme (que vous nommez catéchèse) et qui finissent par faire leur confirmation vers le même âge que les vôtres. Les églises protestantes de professants, elles, sont généralement beaucoup plus dynamiques, avec un authentique esprit de famille, ou chacun se connait par son prénom et ou règne un réel souci des uns pour les autres. J’ai vécu les deux situations et je sais donc de quoi je parle.
Moi aussi, la moitié de ma famille est catholique et j’ai vécu toute ma vie dans un environnement général largement catholique tout en fréquentant presque exclusivement des églises issues de la Réforme. Je me suis toujours senti quelque peu étranger sur la terre. Italien protestant en Belgique catholique et maintenant belge évangélique en Italie catholique. Avec la consolation que maintenant mon prénom italien correspond enfin, après 60 ans, au pays ou j’habite avec malheureusement, l’accent belge une fois. Evidemment, pour compliquer le tout, à Bruxelles, l’expression “oui, bien sûr” se dit “non, peut-être”… La preuve: mes ancêtres sont italiens, belges, français et suisses. Bref, je ne suis pas encore sorti de l’auberge espagnole … d’autant plus que mon nom est Inglese, ce qui veut dire anglais en italien … Enfin, plusieurs de mes petits enfants sont …flamands.
Ah, si seulement Napoléon avait gagné la bataille de Waterloo …
Bon, j’arrête ici pour ne pas fatiguer les lecteurs.
vous êtes tiraillé entre la frite et le spaghetti?
Ah, si ce n’était que ça! Mais j’ai dû apprendre, à l’instar de l’Apôtre Paul, à me contenter de l’état dans lequel je me trouve. Tenez, par exemple, il y a trois jours, j’ai expérimenté un “brindisi”. De quoi s’agit il? Ma femme et moi avons été au soleil couchant prendre un apéro dans un établissement au bord de l’Adriatique en compagnie d’une amie. Vous commandez par exemple un coca et l’on vous sert un souper complet pour le prix du coca … (charcuterie, pizzas, fromage, mignardises …). Quand on a pas l’habitude, il faut savoir assumer … Bref, comme disait très justement Churchill: “j’ai appris à savoir me contenter de ce qu’il y a de meilleur”.
Oui on peut dire cela.
J’ai trouvé ceci concernant l’origine du baptême des enfants pas l’église catholique (à vérifier). Il semble bien de toute façon que celle ci fût mise en place tardivement car de nombreux baptistères d’adultes furent encore bâtis au Ve siècle (voir mon post plus haut).
L’histoire du baptême catholique
Les premiers baptêmes catholiques
En ce qui concerne les catholiques, ils ne baptisaient pas encore les nouveau-nés au IVe siècle. En effet, à cette époque, seuls les adultes recevaient le sacrement du baptême afin d’effacer tous leurs péchés, au moment de Pâques. Ne pouvant alors être pardonné qu’une seule fois, les croyants patientaient longuement afin de se faire baptiser, comme ce fut le cas pour l’empereur Constantin.
S’agissant de la cérémonie en elle-même, elle reprend le rituel que l’on connaît aujourd’hui, qui est celui de l’immersion dans l’eau du catholique. Ce geste symbolique représentait l’absolution des péchés et la naissance d’un nouvel Enfant de Dieu.
Le baptême catholique au Moyen âge
C’est au Moyen ge que le baptême des nourrissons est devenue une coutume. La société étant chrétienne, le baptême n’est alors plus une démarche personnelle et est célébré en latin toute l’année. Accompagné d’une sage-femme, du parrain, de la marraine et du père, l’enfant reçoit l’eau bénite en signe de purification et trois exorcismes, si possible le jour-même de sa naissance voire le lendemain.
Ceci s’explique par le risque de mortalité infantile alors très élevé, rendant nécessaire le baptême du nouveau-né au plus vite, afin que son âme soit libérée du démon. Dans le cas d’un décès avant le baptême, la famille se faisait refuser l’inhumation de son enfant au cimetière paroissial.
Le baptême depuis le concile Vatican II
Si au Moyen ge le baptême était célébré afin de purifier l’âme du catholique, il est aujourd’hui signe d’accueil du nouvel Enfant de Dieu au sein de l’Église. La cérémonie débute donc par le tracé du signe de la croix sur le front du futur baptisé. Par la suite, l’enfant est autorisé à pénétrer dans l’église, et par ce biais dans la communauté chrétienne.
Différents rites vont alors se succéder, notamment autour de la cuve baptismale. Enfin, parrain et marraine prennent solennellement leur nouvelle fonction : ils sont témoins du sacrement, et promettent d’élever leur filleul(e) dans la foi. Par ailleurs, la tradition veut également qu’en cas de décès, le nourrisson puisse avoir une vie chrétienne.
Merci Gédéon. Voici ce que disait l’auteur de l’Ecclésiaste:
“Seulement, voici ce que j’ai trouvé, c’est que Dieu a fait les hommes droits; mais ils ont cherché beaucoup de détours.” Ecclésiaste 7: 29.
Sinon pourquoi le baptême de Jean-Le-Baptiseur pour le pardon des péchés, a-t-il été abandonné par les églises ?