Entre l’évolution alarmante de la justice des mineurs, le traitement du procès Balkany et le rigorisme des adeptes de la théorie du genre, Gilles-William Goldnadel rétablit certaines vérités qui ne sont pas toujours bonnes à dire.
Cette semaine encore, certaines thématiques ne devraient être écrites que du bout des doigts et éviter d’être dites de peur de se brûler la langue.
Mais avant que d’examiner les questions brûlantes, de la répression des enfants mineurs à celle de M Balkany, du genre à l’union des droites, une question plus générale me hante et à laquelle je ne répondrai, faute d’en connaître la réponse: dans le combat culturel que livre le discours populiste et maladroit au politiquement correct mieux médiatisé, qui est en passe de l’emporter?
Les corrects qui impressionnent encore de leurs malédictions une frange de l’opinion impressionnable ou les frustres qui inspirent la sympathie pour les maudits?
Les résultats s’annoncent serrés, merci de répondre à la rédaction qui transmettra.
Les enfants d’abord. Il est toujours ingrat de devoir réprimer les mineurs. En France, l’idéologie de Gilbert Cesbron et de ses chiens perdus sans colliers a toujours cours dans les milieux qui ne risquent pas beaucoup d’être cruellement mordus. L’un des phénomènes majeurs de l’époque concerne l’ensauvagement des enfants. Ils n’ont plus grand-chose à voir, ni physiquement ni psychologiquement avec ceux du siècle précédent. Dix centimètres et dix kilogrammes de plus. L’autorité du père ou du maître ne sont plus. Ils ont à la merci des vidéo-clips de raps et des vidéos -films pornographiques qui ont en commun la haine et la violence débridées.
Sans parler d’une immigration dont il faut bien parler avec son intégration largement ratée. Dans les quartiers, les grands frères ne peuvent plus tenir les petits. Ou quand certains les tiennent, c’est pour mieux s’en servir. Voilà pourquoi certains mineurs sont armés ou pratiquent des tournantes dans les caves. Par une très cruelle coïncidence, ce jour du 13 juin où Mme Belloubet annonçait son intention de déresponsabiliser pénalement les mineurs de 10 à 13 ans, sous les applaudissements compromettants du Syndicat de la Magistrature, Angélique Negroni publiait dans le Figaro un article intitulé: «ces insaisissables «mineurs marocains» qui hantent les villes». On y découvre des mineurs violents et incontrôlables «des groupes d’enfants qui viennent s’échouer dans des villes à la recherche de squats, d’abris de fortune et de rapines.» «Au début on les avait aidés mais ils se sont montrés trop violents avec nous et ils ont commis trop de vols dans le quartier» raconte une jeune femme thaïlandaise. On apprend également que les magistrats déboussolés nomment «mijeurs» les jeunes délinquants sans-papiers dont il n’est pas possible avec une juridique certitude d’établir l’âge précis et la possibilité de réprimer.
C’est dans ce contexte sociétal effrayant, que la garde des Sceaux a décidé benoîtement que les mineurs entre 10 et 13 ans ne seraient plus poursuivis pénalement. Au-delà du message désarmant pour les plus grands qui pourront donc les instrumentaliser impunément, il faut bien comprendre que la justice sera plus désarmée encore. Certes, entre 10 et 13 ans, les mineurs n’étaient heureusement pas emprisonnés, mais le juge avait la possibilité d’ordonner un placement en internat ou en maison éducative. Il pouvait également interdire certains quartiers ou certaines fréquentations. Désormais aucune mesure pénalement contraignante ne pourra plus être prononcée.
Comme toujours les faux gentils du camp du Bien se réjouissent. C’est le cas de Cécile Untermaier, députée PS de Saône-et-Loire: «de toute façon, on ne peut infliger une peine comme une incarcération à un mineur de moins de 13 ans mais seulement des sanctions dont j’espère bien qu’elles seront converties en mesures éducatives».
Mais Paule Gonzales dans son article du Figaro du 14 juin rappelait à la députée oublieuse son rapport parlementaire sur la justice des mineurs du mois de janvier: «il existe une tendance à l’aggravation des infractions commises et au rajeunissement de leurs auteurs. Certaines bandes organisées n’hésitent pas à utiliser des mineurs de moins de 13 ans-qui ne peuvent pas être mis en garde à vue-pour des infractions d’atteintes aux biens et de trafics de stupéfiants».
Qui veut faire l’ange, fait la bête. Et Mme Belloubet fait bien l’ange.
Toujours dans le domaine judiciaire, certaines choses deviennent indicibles. C’est ainsi qu’il est très difficile de dire tout haut que l’on trouve trop sévères les réquisitions du parquet à l’égard de M. Balkany. Allons-y tout de même en y mettant des gants, en précisant qu’on peut parfaitement trouver l’homme maladroit, antipathique et arrogant.
Il n’en demeure pas moins que les réquisitions de sept ans de prison ferme – avec mandat d’arrêt nonobstant appel – sont exceptionnelles en pareille matière et par conséquent à mes yeux excessives donc injustes.
Je ne suis pas le plus mal placé pour dire que certains délinquants violents d’habitude ne se voient pas condamnés à pareilles peines. Et je suis de ceux qui persistent à penser que rien n’est pire que la violence physique.
J’ajouterai, pour aggraver mon cas, que j’ai rarement vu un présumé innocent traité médiatiquement avec autant de morgue. D’autres que lui, parfois présumés d’assassinat, sont traités sur les ondes ou sur papier avec moins de méchanceté et davantage de prudence, quand bien même leur système de défense ou leur délégation pourrait aussi donner à rire.
Il me semble, sauf à influencer le prétoire, que les chroniqueurs ne devraient être, au moins avant l’arrêt de rigueur, ni rieurs ni tricoteurs.
Autre genre où il devient interdit de s’exprimer tout haut: précisément le genre.
Un écolier écossais l’a expérimenté à ses dépens, ainsi que le prouve une vidéo qui tourne avec fort succès.
Pour avoir osé contredire son maître qui professait l’existence de multiples genres, en lui opposant qu’il n’en connaissait scientifiquement que deux, le masculin et le féminin, la forte tête a été expulsée du cours séance tenante.
Quelques heures plus tard, alors que l’éconduit lui demandait raison, le docte enseignant, un peu gêné, se réfugiait derrière «l’école inclusive» et «la politique scolaire d’autorité nationale».
Nous vivons une époque d’intolérance ou une théorie mensongère est niée par ceux qui veulent l’imposer et où la vérité est un mensonge obscène.
Abordons pour terminer sur la pointe des pieds, ce désir d’union des droites qui vaudrait d’être excommunié.
Un conseiller régional PS d’Île-de-France, M. Pierre Kanuty, s’est cru autorisé à gazouiller ainsi: «après l’Andalousie, la coalition de la honte se reforme à Madrid. La mairie de Madrid repasse à droite à la faveur d’une alliance avec l’extrême droite…».
À ce monsieur, membre de la gauche morale et du camp du Bien réunis, j’ai cru bon de répondre qu’il semblait moins honteux d’avoir porté Anne Hidalgo à Paris avec l’assistance du Parti Communiste.
C’est mal de l’avoir dit?
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié dans Figaro Vox.
en Colombie dans certains quartiers les enfants de moins de 13 ans ont des revolvers énormes et beaucoup n’atteignent pas l’age de la majorité pénale
Et en France, à Paris, en 2019, des gamins et des gamines (jusqu’à 17 ans et 1/2) des pays de l’Est dépouillent les touristes et les passagers du métro en totale impunité.
Quand l’homme se fait Dieu, Dieu-gentleman se fait discret ! Homme et femme il les fit… à son image et à sa ressemblance !
FRUSTE, pas FRUSTRE !
La vidéo de l’étudiant écossais est très intéressante, car on voir que le professeur a du mal à le regarder dans les yeux, et tourne souvent la tête avant de répondre. Comme s’il SAVAIT que ce qu’il dit relève du mensonge (collectif). Il est en position de faiblesse, parce qu’il sait que l’étudiant a raison. En fait, il se comporte comme quelqu’un qui refuse de DESOBEIR (à cette fameuse “national school policy” à laquelle il fait allusion?), car cela reviendrait à reconnaître qu’il aurait fallu le faire il y a bien longtemps (et qu’il ne l’a pas fait, par paresse ou par lâcheté). Mais on voit bien que cette dissonance le dérange et qu’il semble assez tiraillé. Parce qu’il sait que ce qu’il raconte est un mensonge.
Un tout grand merci, GWG, pour cet article aussi rafraîchissant que libérateur. Nous en avons bien besoin. Mais je ne vois pas en quoi ce que vous écrivez serait dérangeant. Nous sommes dirigés par une caste de gesticulateurs incohérents qui sont toujours en contradiction avec eux-mêmes. Il y a tellement de ces contradictions qu’on devrait les consigner dans un registre car cela va parfois très loin. Leurs incohérences font qu’ils finissent par ne plus rien maîtriser. Ils croient déboussoler la société pour mieux la contrôler alors qu’eux-mêmes sont déjà déboussolés, voire désaxés, coincés qu’ils sont dans la camisole de force que sont leur idéologie, leurs croyances et leurs illusions. Ce qui me fait bien rire, c’est qu’ils se font chaque fois rattraper par la réalité. La Vérité finit toujours par triompher, le seul ennui est qu’en attendant nous sommes pris en otages de leur bêtise. Mais quelle délicieuse jouissance intellectuelle de voir leurs lamentables échecs (la comédie du socialisme, la mobilité, l’intégration, etc.).
Et pendant ce temps là, ils détruisent irrémédiablement ce que nous sommes, nos origines, notre moi ancestral. Entre la repentance, le déni de la véritable justice, le laisser aller constant de l’ordre, que ce soit dans les banlieues ou autres d’ailleurs, la saleté repoussante de Paris, de Marseille et j’en passe, nous allons droit dans le mur
D’accord avec l’ensemble de l’article à une exception près : ce n’est pas la sévérité de la peine proposée pour Balkany qui est trop elevée , ce sont les peines pour meurtres et viols qui sont trop légères.
La gauche PS a fait le Programme commun de la gauche en 1972, quand les statuts du PCF comportaient l’instauration d’une “Dictature du prolétariat” et la “Lutte des classes”.
Pour Camus, la “Lutte des classes, c’est la guerre civile”.
Je rappelle que le Parti communiste a été interdit en RFA (Allemagne de l’Ouest) à cause de ces statuts, interdiction confirmée par la CEDH en 1957 (arrêt consultable sur son site), qui statue que ces deux notions sont incompatibles avec la démocratie.
C’est bien le seul arrêt de la CEDH que la France n’a pas apppliqué !!
Raoppelons que cle PS espagnol se compromet avec des mouvements ouvertements racistes, avec des mouvements qui aspirent à la dictature et m^me avec des terroristes.
Rapelaons aussi que lVox neon seulement n’a, çà patrty l’ostracisme presque ruien à voir avec le le RN, lequel lui-m^me nn Jospin dixitn ‘a rien à voir avec ce que le PS en disait mais aussi qu’il est aussi à fond pour Israël et n’a pas à recfevoir de leçons d’un parti (el PS franàaçais) qui grouille d’antisémites