Publié par Magali Marc le 17 juin 2019

Le président Donald Trump a annoncé le 13 juin le départ de Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche et proche collaboratrice qui fut à ses côtés durant la campagne de 2016.

Elle était présente dès les débuts de l’Administration Trump, en tant qu’adjointe du porte-parole Sean Spicer, qu’elle a remplacé en juillet 2017. Elle est la fille de Mike Huckabee, l’ex-gouverneur de l’Arkansas.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Michael Goodwin, paru le 15 juin dans le New York Post.

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Les hypocrites s’acharnent sur Sarah Sanders et se réjouissent de son départ de la Maison-Blanche

Sarah Sanders l’a bien cherché. Si elle avait voulu être respectée par les journalistes de Washington et obtenir un boulot grassement rémunéré après avoir quitté la Maison-Blanche, elle aurait choisi de travailler pour un Démocrate.

Mais elle a choisi d’être l’attachée de presse du Pire Être Humain de tous les temps, alors elle mérite d’être couverte de boue tandis qu’elle s’achemine vers la porte.

Retourne dans l’Arkansas, sale péquenaude, menteuse républicaine. Toi qui es une femme et une mère, comment as-tu pu seulement travailler pour ce type ?

Voilà qui résume à peu près le ton de la couverture médiatique qui a salué l’annonce faite par Sarah Sanders de son départ après deux ans sur la ligne de feu. Il n’y avait ni affection ni courtoisie et surtout pas le souhait habituel de tourner la page une fois la journée terminée.

C’était personnel et c’était brutal.

Des moments comme celui-ci révèlent à quel point les médias de gauche se montrent méchants et partisans. Leur haine de Trump ne connaît pas de limites, et beaucoup utilisent le départ de Mme Sanders pour s’engager dans ce que feu Charles Krauthammer a appelé l’art de «se donner des airs vertueux»

Sarah Sanders n’est pas pardonnée et ne mangera jamais un autre déjeuner à mettre sur un  compte des dépenses dans la capitale nationale (NdT: elle a été mise à la porte du restaurant The Red Hen, à Lexington, dans l’État de Virginie mitoyen de la capitale fédérale, où elle souhaitait dîner un vendredi soir, le 22 juin 2018, au motif qu’elle travaillait pour le président Donald Trump.).

Les hommes de main dans les médias sont plus forts qu’elle et elle est condamnée pour l’éternité.

Donny Deutsch, de MSNBC, a déclaré que son héritage sera la « toxicité et le cancer qui l’accompagne ». Joe Scarborough a ajouté qu’elle aura du mal à trouver un emploi à Washington pour le reste de sa vie.

« Elle a prétendu présenter la vérité au nom d’un président qui ment », a écrit la chroniqueuse Margaret Sullivan dans le Washington Post. « Elle l’a fait irrespectueusement, et apparemment sans honte ni compréhension du rôle que devrait jouer l’attachée de presse de la Maison-Blanche.»

Mme Sullivan accuse Sanders d’avoir menti avec « dédain et un air méprisant » et n’a arrêté son admonition que le temps de céder la parole à un homme sage qui allait proposer une perspective historique.« Mme Sanders a échoué dans tous les aspects de son travail », a déclaré l’homme sage, en l’occurrence Joe Lockhart, l’ex-attaché de presse de … Bill Clinton.

Ah le bon vieux temps, quand mentir à la presse était communément appelé faire du «spin». Les médias démocrates n’ont rien contre le fait d’être induits en erreur par un compagnon de route.

Après tout, nous faisons tous partie de la même équipe, non ?

Lockhart est la preuve que rien ne réussit mieux que de travailler pour un démocrate corrompu, malhonnête – et destitué.

Lorsqu’il a été promu en octobre 1998 pour remplacer Mike McCurry, Lockhart a été accueilli par une série d’articles flatteurs. Nul autre que George Stephanopoulos, premier attaché de presse de Mme Clinton et présentateur à la chaîne télévisée ABC, ne tarissait pas d’éloges à son égard, toute affaire cessante.

Dans sa présentation du profil de Lockhart, le New York Times salivait de plaisir. « M. Lockhart est un fan des Mets et de Bruce Springsteen qui a l’air d’un type normal avec lequel vous aimeriez probablement prendre une bière » écrivait-on dans le NYT. « Il a tendance à se rabattre sur l’humour alors que la couverture des scandales continue ».

L’article, comme plusieurs autres, citait sa femme, qui comme lui était une ancienne journaliste, et disait qu’elle espérait qu’il pourrait encore rentrer à la maison pour lire à leur fille, Clare, son histoire préférée, «Little Bear».

Sarah Sanders, diplômée de l’Université baptiste de Ouachita en Arkansas, a trois jeunes enfants. Parions que vous n’entendrez jamais parler de leurs noms et de leurs histoires préférées.

Lorsqu’il s’agissait de défendre un président qui avait eu des relations sexuelles avec un stagiaire dans le Bureau Ovale, Lockhart était présenté comme un «gars normal», un vrai guerrier. Un jour Clinton a finalement admis tout cela sous serment, mais Lockhart, prenant la parole 20 ans plus tard, a dit au Times qu’il avait l’attitude suivante: « Eh bien, nous devons nous battre pour nous en sortir ».

L’an dernier, sur CNN, où il est commentateur rémunéré, il a insisté sur le fait que sa défense de Clinton était différente de celle de Mme Sanders pour Trump. Cela couvrait probablement les tentatives de cacher Monica Lewinsky au Pentagone, le scandale des pardons en échanges de rémunération ou de dons au Parti Démocrate, la location de la chambre d’Abraham Lincoln et bien d’autres tromperies.

Mais travailler pour Clinton n’a certainement pas nui à la carrière de Lockhart, puisqu’il a par la suite obtenu les meilleurs engagements sur Facebook et dans la National Football League.

Lorsque Barack et Michelle Obama ont quitté la Maison-Blanche, ils ont loué le manoir de Lockhart dans le quartier chic de Kalorama, puis l’ont acheté pour 8,1 millions de dollars.

Le complexe industriel médiatique des Démocrates était une caractéristique majeure des Administrations Clinton et Obama.
Jay Carney, deuxième attaché de presse de M. Obama, était chef du bureau de Washington du magazine Time et son épouse est journaliste à ABC.

M. Carney était de service lorsque PolitiFact a désigné la phrase d’Obama « Si vous aimez votre régime de soins de santé, vous pourrez le garder », comme étant le mensonge de l’année pour 2013.

Les médias n’ont pas demandé à M. Carney de démissionner pour protester contre le mensonge d’Obama, et sa loyauté lui a valu une très belle vie par la suite. Lui aussi est passé à CNN, puis il est devenu vice-président senior d’Amazon pour les affaires mondiales de l’entreprise.
Sarah Sanders, 36 ans, ne sera jamais membre de ce club d’élite. Les journalistes auraient peut-être dû au moins reconnaître qu’elle était la troisième femme à occuper ce poste, mais cela aurait voulu dire accorder du mérite à Trump et l’excuser d’avoir décider de travailler pour lui.
L’avocat spécial Robert Mueller a également fait preuve de partialité en concluant dans son rapport que Mme Sanders a inventé une allégation selon laquelle elle avait entendu de nombreux agents du FBI se dire en faveur du licenciement de James Comey.

La raison pour laquelle Mueller a ressenti le besoin d’aller jusque là n’est pas claire, mais comme je l’ai noté à l’époque, ce n’était certainement pas la première fois qu’un attaché de presse induisait les médias en erreur.

Dans son article concernant son départ, le Times a été plus gentil que la plupart des autres médias mais a réprimandé Mme Sanders pour avoir « rompu avec des décennies de tradition » en annulant les points de presse quotidiens. Pour étayer leurs arguments, les journalistes ont cité un ancien attaché de presse d’Obama. C’est ce qui s’appelle du travail d’équipe.

En fait, les séances d’information télévisées étaient devenues un cirque parce que Jim Acosta et d’autres crâneurs de Washington s’en servaient pour montrer leur mépris envers Trump. Les briefings quotidiens ne manquent à personne sauf aux initiés qui veulent se donner en spectacle et faire les manchettes.

Mais Mme Sanders va nous manquer. Elle a montré un esprit vif et elle a donné le meilleur d’elle-même. Elle était aussi assez intelligente pour ne pas se prendre trop au sérieux.

« Personne ne m’a élue pour quoi que ce soit », a-t-elle dit au Times. «C’est le président qui a été élu ».
C’est cela que les médias sont incapables d’accepter.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources :

  • https://nypost.com/2019/06/15/hypocrites-get-last-kicks-at-sarah-sanders-slobbering-over-her-white-house-exit/
  • https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/06/24/sarah-sanders-la-porte-parole-de-l-administration-trump-econduite-dans-un-restaurant_5320380_3222.html

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