Publié par Magali Marc le 18 juin 2019

Que les Démocrates aux États-Unis s’en prennent à Trump et remettent en question sa crédibilité ou sa stabilité mentale, pourrait sembler de bonne guerre. Ils sont malhonnêtes, mais ce sont des politiciens et ils sont en mode électoral.

Que les médias de masse américains soient pour la plupart vendus aux Démocrates et propagent de fausses nouvelles toujours dans l’idée de démolir Trump, ce n’est pas normal du tout. Mais que des chroniqueurs québécois reprennent en chœur ces «fake news» afin de bassiner leurs lecteurs avec leur obsession anti-Trump, c’est incompréhensible !

Pourtant, c’est bel et bien ce que fait Lise Ravary, chroniqueuse au Journal de Montréal. Elle cite les ennemis les plus acharnés de Trump comme Michael Wolff, qui a écrit plusieurs livres anti-Trump, ou des individus qui ont des comptes à régler avec Trump tels que son ex-avocat Michael Cohen ou Steve Bannon.

L’acharnement des Démocrates et des médias à leur botte s’explique mais comment expliquer le délire anti-Trump de Lise Ravary ? Surtout quand on sait qu’elle est capable d’écrire d’excellentes chroniques quand elle s’occupe de ce qui se passe au Québec. Quand elle écrit sur Adil Charkaoui et les fanatiques musulmans : https://www.journaldemontreal.com/2019/06/02/ca-ne-peut-pas-continuer ; quand elle dénonce les islamo-gauchistes : https://www.journaldemontreal.com/2019/05/24/pas-libres-detre-libres ; quand elle critique les vedettes qui défendent la «cause écologique», Mme Ravary est pleine de bon sens et bien renseignée.

C’est quand elle s’occupe de Trump qu’elle dérape.

Dans sa chronique du 17 juin, Lise Ravary reprend l’idée complètement fausse que Donald Trump refuserait de quitter la Maison Blanche s’il était battu aux élections présidentielles de 2020 !

Dans cette chronique intitulée “Si Trump s’accroche au pouvoir”, elle reprend les pires niaiseries paranoïaques des adversaires de Trump. Elle commence avec:

Plusieurs Américains craignent que Donald Trump refuse de quitter la Maison-Blanche s’il perd les élections de novembre 2020, surtout si l’avance des Démocrates sur les Républicains est mince. Le président évoque déjà la possibilité de magouilles démocrates.

Mme Ravary qui excelle à détecter les gauchistes de mauvaise foi dans ses chroniques portant sur le Québec (ses critiques du parti marxiste-léniniste, Québec Solidaire, sont les plus féroces), ne voit que dalle quand il s’agit des États-Unis !

Qui sont ces « Plusieurs Américains » qui « craignent que Donald Trump refuse de quitter la Maison-Blanche s’il perd les élections de novembre 2020 » ? Sont-ils Démocrates ? Gauchistes ? Fous à lier ? Nul ne sait.

Selon Mme Ravary (et ses sources tordues) Trump aurait « exprimé son admiration pour le président chinois, Xi Jinping, quand ce dernier a aboli la limite de deux termes imposée par le Parti communiste.»

Elle admet que le ton du Président était « semi-blagueur » mais rappelle qu’il a aussi « laissé entendre que sa base s’agiterait si quelque chose de déplaisant lui arrivait (…). De plus, il ne cesse de répéter que la Bourse va s’effondrer s’il perd. »

Elle cite la source la plus douteuse qu’on puisse imaginer, l’ex-avocat Michael Cohen, qui a jeté sur Trump toute la bouse qu’il a pu imaginer afin de sauver sa peau. Me Cohen aurait dit sérieusement que Trump « ne quittera pas la Maison-Blanche s’il perd en 2020.»

Elle reproche à Donald Trump de refuser les résultats des sondages qui le placent deuxième dans des États-clés comme le Texas et le Wisconsin (derrière le soporifique Biden) et de claironner que son niveau d’approbation dépasse 50 %.

Depuis qu’il a été élu, Mme Ravary n’a pas cessé de prétendre que Trump est un menteur invétéré mais cette fois, elle prétend qu’il a proféré pas moins de «10 986 mensonges recensés depuis qu’il est président ». Recensés par qui ?

Elle fait état de sa soi disant « admiration pour des dictateurs aux mains tachées de sang, son refus de voir la Russie de Poutine comme un dangereux adversaire, son histoire d’amour avec Kim Jong-un et sa cruauté face aux immigrants illégaux » ! Sans jamais admettre qu’Obama et Hillary Clinton se sont montrés plus qu’amical avec Poutine et que Trump n’a pas le choix de négocier avec Kim Jong-un.

Elle semble attribuer à Trump la mort d’une « fillette de l’Inde de sept ans» qui a été trouvée dans le désert de l’Arizona (…) « morte de soif, car il est maintenant illégal d’offrir de l’eau, de la nourriture et des couvertures aux migrants.» Mais elle oublie de mentionner que la jeune fille est morte après que des passeurs de clandestins l’aient forcée, elle et d’autres, à traverser illégalement la frontière dans une zone reculée de la frontière entre l’Arizona et le Mexique.

La cerise sur le gâteau, c’est quand Mme Ravary conclut en prétendant que Trump « demeure obsédé par sa rivale Hillary Clinton » !

Finalement elle cite, tenez-vous bien, Michael Wolff, auteur du livre Le feu et la fureur sur la présidence de Trump, qui a récidivé avec État de siège, une exploration de la tête du président (qu’il n’a jamais rencontré).

Wolff cite l’ex-conseiller spécial, renvoyé, Steve Bannon qui lui aussi règle ses comptes.

Mme Ravary conclut avec sa propre analyse : « Le principal problème de Trump n’est pas tant ce qu’il fait – certaines de ses décisions sont excellentes (lesquelles ?) –, mais ce qu’il est. Craindre qu’il s’accroche est une crainte légitime pour quelqu’un d’aussi tordu

Conclusion

Donc Trump est un menteur tordu, anti-démocratique qui fait d’excellentes choses ! Quelle cohérence dans l’analyse !

Ce qui est rigolo, c’est de voir que jusqu’à présent, sur 17 commentateurs de cette chronique (au moment où j’écris ces lignes), seuls 5 sont d’accord avec Mme Ravary ! Moins d’un tiers. 13 lecteurs « aiment » mon intervention qui est comme suit : « Mme Ravary. Ça recommence. Dès que vous écrivez sur Trump vous êtes en plein délire ! Vous ne citez que ses ennemis. Vous êtes aussi obsédée qu’Hillary Clinton, laquelle n’a toujours pas tourné la page sur sa défaite. C’est pathétique. »

Mme Ravary s’inspire probablement des chroniques de son collègue Pierre Martin qui, le 14 juin dernier, comparaissait Trump à un parrain de la mafia, en rapport avec sa réponse à Stephanopoulos dont j’ai parlé ailleurs. Un intervenant qui contredit le Prof Martin a récolté 34 « j’aime » (dont le mien), alors que seulement 12 personnes ont pris la peine de commenter.

C’est réjouissant de voir que les lecteurs de Mme Ravary et du prof Martin sont mieux renseignés que ces deux chroniqueurs et ne sont pas dupes de leur parti-pris !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source :https://www.journaldemontreal.com/2019/06/17/si-trump-saccroche-au-pouvoir

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