Publié par Jean-Patrick Grumberg le 22 juin 2019

Jeudi, l’Iran a abattu un drone américain RQ-4A Global Hawk qui surveillait le détroit d’Ormuz, alors qu’il se trouvait en dehors de l’espace aérien iranien. Pour justifier l’agression, l’Etat terroriste d’Iran a affirmé que le drone avait violé son espace aérien, et les médias, trop heureux d’enfoncer Trump, ont décidé de croire la version des voyous islamistes.

Le New York Times, qui a publié de nombreuses Fake News anti-Trump, pour ensuite se rétracter, a rapporté hier jeudi 20 juin que le président américain aurait donné l’ordre de lancer une attaque contre l’Iran, et avait brusquement changé d’avis et déprogrammé les frappes.

L’information, évidemment destinée à faire passer le président pour un homme impulsif et dangereux pour la planète, sentait le mensonge à plein nez.

Et elle a carrément senti le roussi lorsque j’ai vu les médias les plus hostiles à Trump la reprendre sans aucune vérification auprès de la Maison-Blanche : “ne jamais laisser la vérité se mettre en travers d’une bonne histoire contre Trump”, c’est la première règle de l’éthique de la presse.

Le président Trump a approuvé des frappes militaires contre l’Iran en représailles pour avoir abattu un drone de surveillance américain, mais a renoncé à les lancer jeudi soir après une journée de tensions croissantes” expliquait le New York Times dans son article de propagande.

nytimes

Silence de Dreuz

Dans le monde francophone, il n’existe qu’un seul média honnête et fiable pour rapporter les faits et la vérité qui concernent le président américain, et c’est Dreuz.info. Aussi plusieurs personnes se sont étonnées du silence de Dreuz depuis l’attaque du drone américain. Aucun commentaire, ni sous la plume du plus grand expert français de Trump, Guy Millière, ni de l’humble observateur auteur de ces lignes.

La raison est que le sujet est trop sensible pour raconter des âneries comme nos confrères, ou s’engager dans des hypothèses tordues comme les “experts”. Je n’en ai pas parlé avec Guy Millière, mais je sais que lui comme moi attendions avec prudence d’en savoir plus. D’autant que quelques petits indices m’ont mis la puce à l’oreille…

Une marge de manœuvre très réduite

Face à l’agression de l’Iran, le président Trump ne peut évidemment pas rester les bras croisés à ne rien faire : la Corée du Nord, la Chine, la Russie, les Etats du Golfe, l’Arabie saoudite et même le Yémen, l’Irak et la Syrie, sont tous en embuscade et surveillent la façon dont Trump va réagir. S’il ne fait rien, Trump sait parfaitement ce qu’il en coûtera aux Etats-Unis : encouragés par ce président atypique qu’ils croiront faible, les plus agressifs déclencheront les hostilités.

Et si Trump s’engage dans le conflit, auquel la majorité de la population américaine est opposé, Trump sait qu’il signe la fin de sa carrière politique et perdra sa réélection.

Trump dispose donc de choix très limités.

Ajoutons à cela que Trump, qui a fait les preuves de son immense talent stratégique– à la surprise du monde entier– sait parfaitement qu’une intervention militaire contre l’Iran est certaine de liguer contre lui la plupart des pays européens, dont évidemment la France et l’Allemagne (à l’exception probable de la Grande-Bretagne dont le futur Premier ministre pressenti, Boris Johnson, est un pro-Trump convaincu), l’UE, l’ONU, la Russie, le Canada, la Chine et l’Inde.

Il sait que l’ensemble des médias sont contre lui, et que la désinformation– qui a déjà commencé en préférant la version de l’Iran que celle des Etats-Unis – s’en donnera à cœur joie.

Et il sait que l’Iran sera présenté comme la victime innocente du grand Satan américain.

C’est dans ce contexte que des bruits ont été répandus, qui ne sont pas totalement dépourvus de sens, selon lesquels Trump aurait tenté de faire passer un message aux mollahs par l’intermédiaire d’Oman. Selon des sources gouvernementales iraniennes, Trump a fait passer par Oman, dans la nuit de jeudi à vendredi, un message aux autorités iraniennes pour les informer de l’imminence d’une attaque tout en leur faisant part de sa volonté de dialogue.

Une autre information, non confirmée, laisse entendre que le président se serait adressé au Conseil de sécurité de l’ONU. La manœuvre, là encore, fait sens.

Pourquoi Trump n’a pas frappé l’Iran

Comme toujours, c’est de la bouche même du président Trump qu’il faut prendre les informations, pas de sources anonymes citées par des médias de gauche qui vomissent Trump. Voici ce qu’il a déclaré lors de l’émission matinale Meet The press au journaliste Chuck Todd. Lisez bien la fin, elle va vous plaire.

  • Chuck Todd: Avez-vous donné le feu vert à quelque chose ? Quel ordre avez-vous avez donné ?

Il n’y a pas de feu vert avant le dernier moment, parce que les choses peuvent changer.

  • Vous n’avez jamais donné l’ordre final d’attaquer ? [NDLR C’est ce qu’a soutenu le NY Times]

Non, non, non.

Nous avions quelque chose de prêt à partir, sous réserve de mon approbation, et ils [les généraux] sont arrivés environ une demi-heure avant : “nous sommes sur le point de lancer [l’offensive]”. J’ai dit : “Je veux une meilleure description”.

  • Les avions étaient dans les airs ?

Ils ont frappé un drone sans pilote, et nous sommes ici avec 150 personnes qui vont être tuées. C’est disproportionné.

Non, mais ils l’auraient été très vite, et les choses seraient rapidement arrivées à un point où ils n’auraient pas fait demi-tour. [Les généraux] sont donc venus et ont dit : “Monsieur, nous sommes prêts à lancer [l’attaque], nous aimerions une décision”.

J’ai dit : “Je veux savoir quelque chose. Combien de personnes seront tuées ?” Dans le cas présent, nous parlons d’Iraniens, précise Trump au journaliste. J’ai dit : “Combien de gens vont être tués ?

Ils m’ont répondu : “Monsieur, laissez-nous un moment pour vous répondre. Des gens formidables, ces généraux.

Ils sont revenus peu après et m’ont dit “monsieur, environ 150”.

Et là j’ai réfléchi une seconde.

J’ai dit, ‘vous savez quoi, ils ont frappé un drone sans pilote, un avion, peu importe comment vous voulez l’appeler. Et nous sommes ici avec 150 personnes qui vont être tuées dans la demi-heure qui suit le moment où je vais dire, allez-y’.

Et je n’ai pas aimé ça.

Je ne pensais pas que c’était proportionné.

Dans un tweet publié ce matin, Trump a précisé que le projet du Pentagone était de bombarder trois différentes cibles sur le sol iranien.

Obama a-t-il tenté de piéger Trump ?

Je fais une entorse à ma règle, qui consiste à rester strictement en phase avec les faits, car je ne peux pas résister au désir de vous faire partager une arrière pensée qui me trotte. Ne prenez surtout pas cela pour argent comptant.

  1. Nous savons que John Kerry, ces dernières semaines, a plusieurs fois rencontré des dirigeants iraniens. Il y a de quoi s’interroger sur cette ingérence d’un simple citoyen dans les Affaires étrangères américaines, et il y a de quoi avoir des doutes sur les bonnes intentions du duo infernal Obama/Kerry. Mais comme Kerry est un Démocrate, personne ne l’accusera de trahison.
  2. Est-il possible qu’Obama l’ait envoyé souffler à l’oreille des islamistes de Téhéran l’idée de tendre un piège à Trump sous la forme d’une provocation contre les Etats-Unis, afin de pousser Trump à la faute et compromettre sa réélection ? Eux qui ne comprennent pas sa personnalité, et croient Trump d’un naturel irrationnel, ont sans le moindre doute assez de haine contre lui pour fomenter un tel complot.
  3. Les multiples encouragements des dernières heures formulées par les leaders politiques Démocrates ne plaident pas contre cette hypothèse, au contraire. Si Nancy Pelosi et Chuck Schuman soutiennent une réaction forte du président, il faut s’en méfier comme de la peste.
  4. Enfin, la fabrication, la conspiration, par l’Administration Obama, avec la complicité de Clinton, des directeurs du FBI, de la CIA et des médias, du hoax de la collusion de Trump avec la Russie, montre qu’ils sont capables de tout.

Conclusion

Je le disais en introduction, Trump ne va pas rester les bras croisés et ne rien faire. Il ne va pas non plus tomber dans le piège et déclencher une guerre– et la liste de ceux qui adoreraient lui avoir tendu ce piège est longue : Obama d’abord, puis les va-t-en-guerre en cheville avec l’industrie de l’armement au sein du Pentagone, puis les Démocrates infiltrés au Pentagone, les faucons du gouvernement qui tentent de pousser Trump, lequel ne cesse de répéter qu’il ne veut plus engager le pays dans des guerres sans queue ni tête, inutiles, puis enfin les Républicains never-Trumper du Pentagone…

Le président a fait interdire le survol de l’espace aérien iranien aux compagnies aériennes américaines. Dans la foulée, Air France, British Airways, Lufthansa, Malaysia Airlines, Qantas Airways, Singapore Airlines et KLM ont annoncé détourner leurs vols.

Trump a resserré la vis sur les sanctions économiques contre l’Iran.

Et en attendant, les médias continuent à livrer une guerre de communication contre Washington sur la localisation exacte du drone de l’US Navy au moment où il a été abattu. 

Si des événements nouveaux viennent compléter les informations que je viens de vous présenter, je mettrais à jour cet article. Gardez un œil attentif.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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