Publié par Magali Marc le 23 juin 2019

Il semble qu’une bonne façon de faire parler de soi en Amérique et dans le monde entier soit de comparer une situation à la Shoah, des camps de réfugiés à Auschwitz-Birkenau, un président à Hitler et les forces de l’ordre aux nazis. Ça ne coûte rien et on peut être sûr de la réaction indignée de la communauté juive et d’une couverture médiatique enviable.

Un certain Diabledonné a joué à ce petit jeu et il est devenu célèbre et riche.

Par contre aller danser dans ce bal d’antisémites pourrait nuire beaucoup aux gauchistes américains anti-Trump lors des élections présidentielles de 2020, ce qui ne peut que nous réjouir.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit deux articles parus sur les sites Townhall et Breitnart le 21 juin.


Alexandrai Ocasio-Cortez, Rashida Tlaib et Ilhan Omar sont peut-être un Triumvirat d’idiotes, mais elles sont aussi les meilleurs amies des Conservateurs

Paul Curry, Townhall, 21 juin

Vladimir Lénine disait : « Montre-moi qui sont tes amis, et je te dirai qui tu es. » Peut-être qu’en ce jour d’hystérie concernant le canular russe, citer un dictateur socialiste peut sembler inutilement dramatique. Mais même un écureuil aveugle risque de trouver une noix de temps en temps, et la remarque du vieux Vlad était perspicace et, en fin de compte, se révèle prémonitoire.

Après tout, si vous travaillez dans un égout, vous aurez une odeur d’eaux usées. Si vous roulez en voiture avec des trafiquants de drogue, vous serez, à juste titre ou non, considéré comme un revendeur de stupéfiants.

Cette prise de conscience s’avère aussi précieuse, dans le climat politique actuel, qu’elle l’a été dans la Russie post-tsariste. Les Démocrates, pour le plus grand plaisir des Républicains du monde entier, sont presque exclusivement connus comme le parti d’Alexandria Ocasio-Cortez (AOC), Rashida Tlaib et Ilhan Omar.

Lors d’un récent entretien pour l’émission «60 Minutes» avec Lesley Stahl, Nancy Pelosi, la Présidente démocrate de la Chambre des Représentants, a tenté de mettre de côté, ou du moins de minimiser, l’influence des trois jeunes énergumènes de son parti. Mais ce point de vue a-t-il été adopté, cru ou même repris par quiconque au sein du Comité National Démocrate ? Ou par le public ?

Grosso modo, notre pays est divisé en trois tiers. Conservateur, gauchiste et indépendant. Naturellement, les Conservateurs s’opposeront, dans l’ensemble, à toute personne d’extrême gauche. Les gauchistes s’opposeront à toute personne de droite.

La lutte pour le contrôle politique aux États Unis repose sur 34% des Américains qui se situent au centre et ne sont affiliés ni à un parti, ni à une extrême. C’est la bataille que chaque parti doit s’efforcer de gagner s’il a l’espoir de contrôler la Chambre des Représentants, le Sénat ou, le nec plus ultra du pouvoir, la Maison-Blanche.

Mesdames AOC, Tlaib et Omar sont les armes les plus redoutables qu’un parti puisse déployer pour gagner ces Américains centristes dont le succès dépend. Heureusement pour les Conservateurs du monde entier et la réélection du président Trump, et au détriment de la majorité de la Chambre de Nancy Pelosi, ces armes ne sont pas utilisées à bon escient par les Démocrates.

Chaque fois qu’une de ces « samouraïs » prend la parole, on peut sentir une secousse sismique dans les 40 sièges à la Chambre des Représentants, remportés par Trump en 2016 mais où des Démocrates ont été élus en 2018.
Chaque fois que ces trois gauchistes susmentionnées ouvrent la bouche, les 304 votes du Collège électoral obtenus par Trump ressemblent au score de l’équipe des Patriots (NdT : une équipe professionnelle de football américain) à la mi-temps avant que Tom Brady (NdT : un des meilleurs quart-arrières de l’histoire de la Ligue Nationale de Football américain) n’entre dans le jeu.

Les Conservateurs devraient adopter ces trois nouvelles arrivantes lors de la campagne des élections présidentielles de 2020.

Alexandria Ocasio-Cortez

Au lieu de dépenser d’innombrables dollars en consultation et en messages politiques, diffusez un extrait d’AOC déclarant que « le chômage est aussi bas parce que tout le monde a deux emplois ».

Louez du temps d’antenne pour jouer en boucle, ce qu’elle dit sur la façon dont elle veut œuvrer afin d’assurer un salaire de subsistance pour tous, en dépit de sa récente déclaration selon laquelle son salaire de 174 000 $ au Congrès n’est pas suffisant pour la faire vivre.

Les échecs d’AOC ne se limitent pas à ses difficultés évidentes en mathématiques et en économie.

Prenons ses récentes déclarations sur la race et l’immigration. AOC est une législatrice qui a dénoncé publiquement l’existence de camps de concentration à notre frontière sud.

Elle a réellement comparé le fait de prendre des familles destinées à vivre dans la rue, dans des gares routières ou sous des ponts, au plus grand malheur du monde que l’on ait jamais vu et lors duquel on faisait défiler des êtres humains dans des camps dans le seul but de les exterminer ou de les tuer.

Peut-être qu’à l’école, elle n’était pas très forte en histoire ou en logique non plus.

Mais, puisqu’il est évident, depuis sa campagne raciste et haineuse pour le Congrès, que le racisme coule dans ses veines, cela n’aurait dû surprendre personne qu’elle ait récemment déclaré que la plantation de choux-fleurs dans les jardins urbains est une forme moderne de colonialisme raciste. Les Républicains ont besoin de cette femme devant une caméra. Sur toutes les stations de télévision des États du centre des États-Unis.

Mais pour obtenir la défaite inévitable de la gauche, il ne suffit pas que celle-ci se limite à sa brillante idée d’exalter des politiques de gauche, qui ont manifestement échoué, dans une nation de centre-droit.

Non, la gauche doit utiliser Mmes Tlaib et Omar et leurs innombrables diatribes antisémites.

Ilhan Omar

Ilhan Omar a un besoin viscéral d’éradiquer non seulement Israël mais aussi de démolir l’expression séculaire «Minnesota Nice » (NdT : allusion à l’amabilité proverbiale des gens du Minnesota). Il est vrai que tous les visages publics souriants ne sont pas nécessairement gentils, mais une personne qui semble fondamentalement incapable de décence élémentaire est une personne que le Comité National Républicain devrait faire connaître intimement à chaque électeur indépendant en Amérique.

Faites jouer un clip, dans les 40 circonscriptions qui ont voté pour Trump, la lamentation de Mme Omar selon laquelle ISIS et Al-Qaïda ne sont pas mentionnés avec le même respect que l’armée américaine. Vérifiez ce que ça donne.

Rashida Tlaib

Enfin, Rashida Tlaib, membre du Congrès pour un district du Michigan, doit être incluse dans tout matériel de campagne du GOP.

De ses sentiments «chaleureux» au sujet de l’Holocauste (plus tard, elle a reculé sur ce point) à son incapacité apparente à discuter de tout sujet politique sans injecter une question raciale, jusqu’à à sa déclaration désormais tristement célèbre à son jeune fils qu’elle veut « Impeach the motherfu— !!» (NdT : destituer le fils de pute). Les gens du centre des États Unis ont besoin de voir ça jusqu’à plus soif.

Les Conservateurs n’aiment peut-être pas ce nouveau Triumvirat d’idiotes (selon les termes de Laura Ingraham, de Fox News) qui a pris la gauche d’assaut mais une certitude demeure. Plus les gens du Centre des États Unis verront ces trois-là, plus ils afflueront vers presque n’importe quel candidat qui n’est surtout pas aligné avec elles. « Montre-moi qui sont tes amis, et je te dirai qui tu es.»

La clé pour gagner la Maison Blanche et le Congrès est de gagner le centre. La clé pour gagner le centre est de s’assurer que chaque électeur voit Mmes AOC, Tlaib et Omar, et les voit souvent.

Les Conservateurs devraient envoyer un panier cadeau à ces dames AOC, Tlaib et Omar. En y ajoutant un coupon pour un temps d’antenne illimité, à l’échelle nationale.


Ilhan Omar apporte son appui à Alexandria Ocasio-Cortez pour sa comparaison des camps de concentration : « C’est la définition générale »

Hannah Bleau, Breitbart, 21 juin

Ilhan Omar (D-MN) a soutenu l’affirmation d’Alexandra Ocasio-Cortez (D-NY) selon laquelle les centres de détention pour migrants sont des «camps de concentration» modernes lors d’une interview accordée jeudi (le 20 juin) à Public Radio International.

Mme Omar a déclaré que « les gens sont mis dans des camps » et a défendu l’évaluation d’Ocasio-Cortez, accusant ses détracteurs d’associer camps de concentration et camps de la mort.

Elle a dit :

Et quand on pense à la définition, si on la sépare des camps de la mort, je dirais que ce sont des camps et que les gens y sont concentrés. Voilà donc la définition générale. Je pense que beaucoup de gens confondent ce à quoi ressemble un camp de la mort ou un déplacement spécifique de personnes. Ces gens viennent à la frontière. Nous les retirons de la frontière. Nous les plaçons dans des camps. Certains d’entre eux sont retirés des communautés et placés dans ce que nous appelons des centres de détention – mais ce sont essentiellement des camps. Il doit y avoir un moyen pour nous d’avoir cette conversation sans insulter les gens et les accuser de choses alors qu’ils ne font qu’avoir une conversation honnête et générale sur les effets néfastes de la situation.

Ilhan Omar n’est pas allée jusqu’à décrire les centres de détention pour migrants comme des « camps de la mort », mais elle a insinué que ce n’était que le début du même processus. « Quand vous parlez de déshumanisation des gens pour les exterminer, il y a un processus », a-t-elle expliqué, accusant l’Administration Trump de s’engager dans une rhétorique dangereuse.

« Lorsque vous vous engagez constamment dans le genre de rhétorique dans laquelle cette Administration s’est engagée – quand il s’agit d’immigrants et de personnes qui demandent l’asile et de réfugiés – nous devons nous inquiéter », a-t-elle dit.

« C’est très préoccupant. Quand nous disons « plus jamais ça », cela signifie que nous devons veiller à ce que cela ne se produise pas sous notre surveillance, afin de ne pas rester politiquement corrects en cherchant à utiliser les termes appropriés ou pire encore, ou pire à regarder ailleurs », a-t-elle ajouté.

Mme Ocasio-Cortez a déclenché un conflit politique dans une vidéo diffusée en direct d’Instagram lundi soir (le 17 juin). « C’est exactement ce qu’ils sont. Ce sont des camps de concentration », a-t-elle dit au sujet des centres de détention pour migrants. « Le fait que les camps de concentration soient maintenant une pratique institutionnalisée dans le pays de la liberté est extraordinairement inquiétant et nous devons faire quelque chose à ce sujet ». Elle a expliqué en outre qu’elle ne voulait parler qu’à des gens qui étaient « suffisamment préoccupés par l’humanité pour dire que “plus jamais” a vraiment un sens ».

« Je n’utilise pas ces mots pour lancer enflammer le débat. J’utilise ces mots parce que c’est ce qu’est une administration qui crée des camps de concentration. Une présidence qui crée des camps de concentration est fasciste, et c’est très difficile à dire

Jeudi (le 20 juin), Dominik Tarczyński, un membre du Parlement polonais, a envoyé une lettre à la Représentante new-yorkaise, l’invitant à prendre l’avion pour la Pologne afin d’« étudier les camps de concentration ici pour de bon ».

« Par cette lettre, j’invite formellement AOC à venir en Pologne, où Adolf Hitler a mis en place la pire chaîne de camps de concentration que le monde ait jamais vue, afin qu’elle puisse voir que marquer des points politiques avec une rhétorique enflammée est inacceptable dans nos sociétés occidentales actuelles ».


Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources :

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