Publié par Ftouh Souhail le 23 juin 2019

Les chefs iraniens et leurs mercenaires veulent soustraire les peuples dans la région de leur richesse. Le cas irakien est un exemple. Des miliciens chiites font tout ce qui est en leur pouvoir pour y empêcher les investissements.

Le ministère irakien du pétrole a perdu un contrat contrat de plusieurs milliards de dollars avec ExxonMobil pour développer les secteurs de la production, de l’exportation et du gaz dans la province de Bassorah (Sud).

Juste au moment où un contrat de 53 milliards de dollars du géant US ExxonMobil et l’Irak, destiné à accroître la production de pétrole de l’Irak dans ses gisements du Sud, était sur le point d’être signé, le Hezbollah irakien a menacé les fonctionnaires de ce grand groupe américain.

Les mercenaires des « Brigades du Parti de Dieu » – Section locale du Hezbollah- est un groupe armé islamiste chiite irakien soutenu par l’Iran. Ces radicaux sanguinaires ont pris part à la guerre civile irakienne et la guerre civile syrienne. Le groupe reçoit des fonds et un entrainement militaire de la part des Forces Al-Qods.

Ce groupe serait la source des insécurités en Irak, il a provoqué la semaine dernière la suspension des négociations entre les deux parties irakienne et américaine qui cherchaient à conclure un contrat de 53 milliards de dollars.

Les pourparlers ont été suspendues pour « des problèmes de sécurité » rapportent les médias irakiens.

En mai dernier, le géant ExxonMobil a évacué son personnel travaillant sur le site pétrolier de West Qorna dans le sud de l’Irak, une zone chiite, pour les protéger face aux menaces des Kataeb ou brigades Hezbollah qui font partie des Groupes spéciaux, terme militaire américain désignant les milices chiites soutenues par l’Iran en Irak.

Les responsables d’Exxon estiment que les dangers sont très élevés. Pourtant le géant américain de l’énergie était sur le point de finaliser ce projet destiné à accroître la production de pétrole de l’Irak dans le sud du pays. Les menaces qu’auraient émises les Hachd al-Chaabi les ont cependant rendus hésitants quant à la conclusion de ce contrat pétrolier.

Les responsables irakiens impliqués dans les discussions sont impuissants devant Les Kataeb Hezbollah, qui adhèrent à l’idéologie de la République islamique d’Iran. Leur but est d’instaurer en Irak un gouvernement islamique chiite fondé sur le Velayat-e faqih. Le gouvernement central à Bagdad ne dispose pas des moyens pour encadrer le groupe qui est très proche de l’Iran et du Hezbollah libanais, dont il partage la même idéologie. Ces mercenaires chiites irakiens répondent directement aux ordres de l’ayatollah Khamenei. Ils sont dirigés par Abou Mahdi al-Mouhandis.

ExxonMobil ne peut pas investir aux gisements pétroliers, alors que l’État irakien est incapable de maîtriser les agissements de ce groupe qui a pris de l’importance. Les négociateurs américains ont fait savoir gouvernement à Bagdad qu’ ils ne signeraient rien tant que les conditions de sécurités des fonctionnaires ExxonMobil n’auraient pas été révisées.

Les Kataeb du Hezbollah irakien se distinguent par rapport aux forces irakiennes régulières par leurs armements le plus sophistiqué parmi toutes les milices chiites. Ils sont considérés comme mouvement terroriste par le Département d’État des États-Unis et les Émirats arabes unis.

Le secrétaire d’État Mike Pompeo avait déclaré, en avril 2019, que Washington avait ajouté malgré l’opposition du Pentagone le Hezbollah irakien et son secrétaire général sur la liste des « groupes terroristes », a rapporté le New York Times.

Environ 5 000 soldats américains sont déployés dans différentes bases militaires en Irak. Ils pourraient devenir des cibles potentielles si l’Iran décidait de prendre des mesures de représailles, a estimé le journal américain.

Des attaques d’avertissements pour faire fuir les investisseurs de l’État irakien

La police irakienne a fait état déjà, le 19 juin 2019, d’une attaque à la roquette contre une compagnie pétrolière étrangère dans la province de Bassora, au sud de l’Irak.

Trois ouvriers irakiens auraient été blessés par les tirs de roquettes contre le siège de plusieurs sociétés pétrolières internationales, dont le géant américain Exxon Mobil, dans la ville de Bassora, au sud de l’Irak.

Une des roquettes auraient touchés le quartier général résidentiel et des opérations de Burjesia, à l’ouest de Bassora.

Burjesia se trouve près du champ pétrolifère Zubair exploité par Eni, société italienne privée d’hydrocarbure. Le commandement conjoint des forces irakiennes est parvenu à identifier les auteurs des tirs de roquettes.

La police locale avait déclaré qu’il s’agissait d’un missile Katioucha à courte portée qui avait atterri à 100 mètres de la section du site utilisée comme résidence et centre d’opérations par Exxon. Un responsable de la sécurité locale avait confirmé qu’Exxon avait immédiatement évacué 21 employés étrangers.

Parmi les autres sociétés opérant sur le site figurent Royal Dutch Shell PLC et l’Italien Eni SpA.

Un autre missile Katioucha serait également tombé un jour plutôt à proximité du palais présidentiel dans le secteur oriental de Mossoul où sont déployés les conseillers militaires américains.

Ces attaques à connotation anti-américaine se multiplient alors que les États-Unis ont explicitement demandé à l’État irakien de revenir sur ses relations avec l’Iran.

Le secrétaire d’État US a même exigé à Bagdad de dissoudre les forces des Hachd, qui continuent à agir contre la présence militaire des États-Unis en Irak et mettant en danger les intérêts et les militaires des États-Unis.

Les bataillons du Hezbollah irakien bombardent aussi les positions américaines en Syrie, selon les aveux de leur porte parole Jafar al-Husseini.

Un membre irakien des Kataeb du Hezbollah

L’arrivée du nouvel l’ambassadeur US en Irak, Mathew Toler, coïncide avec une multiplication des attaques contre les entreprises pétrolières. Les iraniens cherchent à étendre leur guerre contre les Etats-Unis à l’Irak et à y faire impliquer aussi les miliciens chiites irakiens (1).

Le régime iranien, responsable de plusieurs crises dans les pays de la région comme au Liban, en Syrie ou au Yémen, contribue aussi aux départs des migrants irakiens sunnites qui vont ensuite mourir dans la Méditerranée ou débarquer sur les côtes européennes.

Il est temps que l’Europe ait le courage d’aborder la question iranienne fermement comme les Etats-unis. Les dirigeants du vieux continent sont pour le moment divisés.

Donald Trump a été courageux de se retirer de l’accord de Vienne et d’imposer de nouvelles sanctions aux mollahs pour tous leurs méfaits.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ftouh Souhail pour Dreuz.info.


(1) Il existe selon certaines sources 31 bases américaines en Irak, dont 7 bases pour aéronefs ainsi que de 6 centres et stations de renseignement, et environ 5.000 soldats américains sur le territoire irakien avec 5 firmes de sécurités et 24 compagnies de coopération

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