Publié par Guy Millière le 25 juin 2019

Voici quelques jours, une réunion nauséabonde et hallucinante s’est tenue au parlement français. C’était une réunion de la commission des affaires étrangères. Elle est disponible en vidéo.

Il y était question du compte-rendu d’une “mission” composée d’une poignée de parlementaires dans les “territoires palestiniens”. Pendant plus d’une heure, les parlementaires composant la mission ont énoncé ce qu’ils ont dit avoir vu.

Ce fut une succession de propos fielleux envers Israël, accusé de tous les crimes de la terre et présenté comme un pays vicieux, cruel, prenant plaisir à humilier les “Palestiniens” et à les condamner avec morgue à une existence effroyable. La barrière de sécurité et les contrôles furent sans cesse évoqués comme s’il étaient juste destinés à rabaisser et harceler. Les soldats israéliens furent décrits comme antipathiques et arrogants. Les interlocuteurs “palestiniens” des parlementaires furent, eux, décrits comme des gens sympathiques et de bonne volonté. Toutes les paroles de ces derniers, y compris celles relevant de la propagande la plus flagrante, furent présentées comme sincères et porteuses de vérité. Les enfants “palestiniens” furent dépeints comme victimes de violences israéliennes arbitraires et injustes, et comme privés d’éducation et d’opportunités par Israël. Pas une seule fois le terrorisme ne fut évoqué, et ce fut comme si des parlementaires censés être allés où ils sont allés pour s’informer étaient dans l’ignorance totale et ne savaient pas que des Arabes agressent et tuent des Juifs et sont incités à le faire par ceux qu’ils ont décrits comme sympathiques. Pas une seule fois non plus l’incitation à la haine et au meurtre anti-juif, omniprésente dans les médias et les manuels scolaires “palestiniens” ne fut énoncée. Le mot “apartheid” fut utilisé, une seule fois, mais utilisé néanmoins, pour désigner la société israélienne. Le fait qu’un Israélien sur cinq est Arabe, souvent musulman, parfois chrétien, a été totalement passé sous silence.

Les questions posées aux parlementaires composant la mission par les parlementaires présents dans la salle ne valaient pas mieux, et étaient toutes des questions biaisées, dégageant un fort parfum de haine et de mépris envers Israël et les Israéliens. Dans une saillie qu’on aurait pu penser inspirée par une publication rance des années 1930, un parlementaire a même accusé Donald Trump d’être sous l’influence de son gendre, présenté comme incapable d’être juste parce que juif.

Deux députés, deux seulement, ont exprimé leur indignation. Le premier, Meyer Habib, fut lui-même renvoyé par un autre député à sa judéité, sur un ton de fausse compassion, et il a quitté la salle, très en colère, à juste titre. Le deuxième, Claude Goasguen, a eu la patience de rester jusqu’au bout.

Les membres de la mission appartenaient à des partis politiques allant de la gauche à la droite, en passant par le centre, et qu’ils soient communistes, socialistes, républicains, membres de La République en marche, leurs positions sur le sujet étaient identiques.  

Certains ont osé se dire “amis d’Israël” tout en insistant sur la nécessité urgente que les “Palestiniens” aient un Etat, dans les “frontières de 1967”, avec “Jérusalem Est” pour capitale, et tout en faisant semblant d’oublier qu’il n’y a jamais eu de “frontières de 1967”, et que l’Etat dont ils parlent serait un Etat terroriste aux buts génocidaires anti-juifs.

Tous, à l’exception de Meyer Habib et Claude Goasguen, ont parlé des villes et villages juifs de Judée-Samarie comme de “colonies”, qu’ils ont décrites comme “illégales”. Aucun, sauf Meyer Habib et Claude Goasguen, n’a parlé de Judée-Samarie : tous ont parlé de “Cisjordanie occupée”, de “territoires palestiniens occupés”, voire plusieurs fois de “Palestine occupée”.

Les membres de la mission sont allés à Gaza et ont donc rencontré non seulement des dirigeants de l’Autorité Palestinienne, mais aussi des dirigeants du Hamas. Tous ont semblé penser que le Hamas est un simple parti politique et que les propos des dirigeants de celui-ci ne sont pas sujets à caution. Ils ont donc rapporté docilement ces propos et dit que des “manifestants pacifiques” voulaient, par les “marches du retour”, rentrer chez eux en Israël et se faisaient tirer dessus par de méchants Israéliens désireux de tuer ou mutiler des innocents.

A ce degré, parler de dégout est employer un mot trop faible.  

Lorsqu’il s’agit d’Israël, l’Assemblée Nationale française apparait peuplée de militants “pro-palestiniens”, donc de militants pro-terroristes qui entérinent le terrorisme islamique dès lors qu’il tue des Juifs. Et l’Assemblée Nationale française apparait peuplée de gens qui, sans le dire explicitement, parce qu’ils sont lâches et hypocrites, sont favorables à la destruction d’Israël par des terroristes islamiques. Elle apparait peuplée de gens qui se font les propagandistes d’organisations terroristes islamiques tueuses de Juifs et qui fréquentent des criminels terroristes islamiques tueurs de Juifs en ayant des relations amicales avec eux.

Les députes ayant des positions différentes sont courageux et droits, et on doit saluer leur courage et leur droiture, mais ils sont marginaux.

Les positions des militants “pro-palestiniens” qui peuplent l’Assemblée Nationale sont peu ou prou identiques à celle du gouvernement et de Macron, mais les gouvernements et les Présidents précédents avaient des positions proches.

Les positions des militants “pro-palestiniens” qui peuplent l’Assemblée Nationale sont similaires à celles de la quasi-totalité des journalistes qui traitent d’Israël et de la question “palestinienne” dans les grands médias : pas un seul article et pas un seul reportage en France qui ne reprenne pas les éléments de langage utilises lors de la réunion décrite ici. Juste quelques récents échantillons : “À Jérusalem, les colons israéliens confortent leur emprise” (Le Figaro), “Une érosion inquiétante de la démocratie en Israël” (Le Monde), “L’ONU accuse Israël de possibles “crimes contre l’humanité” à Gaza” (Le Nouvel Observateur), “Netanyahou inaugure sur le Golan occupé une colonie en l’honneur de Trump” (Le Point). Le magazine Le Point s’est distingué ces derniers jours en publiant un entretien avec un des chefs de l’organisation terroriste islamique Hezbollah. L’entretien était titré : « Le Hezbollah n’est pas en Syrie pour libérer la Palestine”.  Paris Match il y a un an avait publié un entretien avec le chef de l’organisation terroriste islamique Hamas, Ismaël Haniyeh : certaines habitudes semblent se prendre dans la presse française. Un récent reportage de Bernard de La Villardière sur Gaza a été décrit voici peu dans certains milieux juifs comme plus impartial parce qu’il était légèrement moins biaisé que la plupart des autres reportages sur Israël et la question “palestinienne” diffusés à longueur d’année, mais c’était un reportage très biaisé et totalement anti-israélien au sein duquel le vocabulaire employé était le même que celui employé dans tous les autres reportages sur Israël et la question “palestinienne”: “territoires palestiniens occupés”, “colonies”, “prison à ciel ouvert”, etc. J’ai eu du mal à le regarder jusqu’au bout tant j’éprouvais de la répulsion.

C’est triste d’avoir à le dire, mais ce doit être dit : le respect de la connaissance, de la liberté et des valeurs éthiques a essentiellement déserté les sphères du pouvoir et celles de l’information en France lorsqu’il s’agit d’Israël.

La haine d’Israël est hégémonique dans ces sphères, et cette haine est antisémite : aucun autre pays sur la terre n’est traité dans ces sphères comme Israël se trouve traité, aucun groupe terroriste islamique ne bénéficie des égards dont bénéficient dans ces sphères l’Autorité Palestinienne et le Hamas.

Des peuples spoliés qui, à la différence du “peuple palestinien”, inventé il y a cinquante ans par le KGB, ont une histoire, ne bénéficient en France d’aucun des égards dont bénéficie le “peuple palestinien” : ce parce que ces peuples ne sont pas utilisables pour incriminer les Juifs.  

Dois-je l’ajouter ? La haine de Trump est tout aussi hégémonique dans les sphères susdites, et je pense depuis longtemps que l’amour de Trump pour Israël et pour le peuple juif et le fait qu’il ait une famille juive est pour beaucoup dans la haine qu’il reçoit en France. S’il était né musulman et ami de terroristes islamiques, ce serait très diffèrent.

Dois-je l’ajouter aussi ? De nombreux autres sujets sont traités de manière aussi odieuse dans les sphères susdites. Cela en devient immonde.

La France me semble être un pays perdu qui pourrit par la tête. Je crains que l’avenir des Juifs y soit de plus en plus difficile. Je crains que l’avenir des gens pour qui la connaissance, la liberté et les valeurs éthiques ont encore une importance y soit tout aussi difficile.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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