Publié par Magali Marc le 30 juin 2019

Tandis que les Démocrates tiennent leurs primaires et tentent de trouver (ou font semblant de chercher) un leader capable de battre le Président Trump, les candidats à la primaire s’entêtent à prendre des positions qui ne peuvent pas faire autrement qu’aliéner les électeurs indépendants et les centristes qui ont voté pour Trump.

Selon moi, ils ne pensent pas pouvoir gagner en 2020 et laissent aux candidats tout le loisir de se faire valoir tout en espérant survivre pour le prochain round en 2024 quand Trump aura terminé son second et dernier mandat et que les Républicains chercheront à le remplacer.

Pour les lecteurs de Dreuz j’ai traduit l’article d’Erick Erickson, paru le 28 juin, sur le site de Townhall. Erickson aussi trouve que les Démocrates ne font pas ce qu’il faut pour gagner en 2020.


Les Démocrates devraient peut-être essayer de gagner

Jeudi dernier (le 27 juin), la Cour suprême des États-Unis a statué que le « gerrymandering » (NdT: le découpage des circonscriptions électorales) est une question non justiciable, ce qui signifie que les tribunaux n’ont aucun rôle à jouer en politique. Les Républicains ont laissé le soin à la Cour suprême de statuer sur cette question. Il est quelque peu hilarant de constater que les Démocrates se plaignent du fait qu’une majorité de juges nommés à la Cour suprême par les Républicains a refusé d’acquérir le pouvoir d’établir des circonscriptions parlementaires.

Depuis des décennies, les Démocrates se servent du « gerrymandering » comme d’une arme contre les Républicains. La seule raison pour laquelle les Démocrates se plaignent maintenant, est parce qu’ils ont perdu en 2010, donnant aux Républicains la capacité de tracer les limites du Congrès au cours de la dernière décennie. Avant 2010, les Démocrates contrôlaient la plupart des assemblées législatives des États et le Congrès, cela jusqu’au milieu des années 90. Tandis que le Sud et le Midwest leur glissaient des doigts, leurs capacités à tracer des lignes disparaissaient également. Puis, soudainement, le « gerrymandering » est devenu un problème.

Dans la plupart des cas les plus célèbres de redécoupage de circonscriptions, les lignes ont été tracées par les Démocrates.

Au cours de la dernière décennie, les Républicains se sont battus contre les lignes tracées par les Démocrates en Caroline du Nord. En Géorgie, jusqu’en 2004, les Démocrates ont tracé des lignes législatives.Une circonscription du Congrès s’incurve sur elle-même de telle sorte qu’un électeur peut sauter d’un côté de cette circonscription à l’autre tout en s’élevant au-dessus d’une autre circonscription. Certaines circonscriptions législatives de l’État s’étendaient sur tout le territoire de l’État.

Les Démocrates n’avaient aucun problème avec tout cela, tout comme ils étaient d’accord avec le Collège Électoral tant que ce système jouait à leur avantage. Une règle de base générale en politique américaine est que tout ce que les Démocrates perçoivent comme un désavantage est injuste et qu’un juge doit le réparer à leur avantage. Le refus de la Cour suprême de s’impliquer dans l’élaboration de lignes législatives est un scandale pour eux.

Considérez, cependant, les débats démocrates de la semaine dernière.

  • Seulement 18% des Américains sont favorables à l’avortement sur demande jusqu’à la naissance. Mais tous les Démocrates l’ont soutenu.
  • La plupart des Américains s’opposent aux confiscations d’armes à feu, mais c’est exactement ce que préconisent de nombreux candidats démocrates.
  • L’immigration clandestine est-elle illégale ? La plupart des Américains le pensent, mais la plupart des candidats démocrates à la présidence pensent qu’elle ne devrait pas l’être.
  • En fait, selon un sondage Gallup, plus d’Américains considèrent maintenant l’immigration comme un problème que le changement climatique ou les soins de santé. L’écrasante majorité d’entre eux s’oppose à l’ouverture des frontières et à l’augmentation de l’immigration clandestine.

Les Démocrates sont une fois de plus du mauvais côté de l’opinion publique du peuple américain.

Tel est donc le problème central des Démocrates. Ils sont déconnectés de la plupart des Américains. Ils se sont réfugiés dans les grandes zones métropolitaines côtières et traitent de plus en plus avec dédain ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. En fait, de plus en plus d’études montrent que les progressistes instruits sont les moins susceptibles de connaître quelqu’un qui voit le monde différemment.

Les conservateurs, au contraire, ont tendance à être plus dispersés à travers le pays et à rencontrer des gens qui voient les choses différemment d’eux-mêmes. Les progressistes demeurent dans les grandes villes, installés dans la pensée de groupe et convaincus de leur ascendant moral. Il leur est ainsi plus facile de présumer le pire de ceux qui sont en désaccord avec le progressisme et de lutter contre l’injustice d’un système qui exige d’être connecté aux électeurs dans les parties du pays qu’ils se contentent de survoler.

Le président Donald Trump est un président très impopulaire (sic). Sa cote d’approbation, en moyenne, oscille autour de 43 %, ce qui n’est pas bon du point de vue de sa réélection. Mais Trump entretient aussi des liens étroits avec de nombreuses personnes. Plus que ne le font les Démocrates. Il comprend mieux l’Amérique des cols bleus que beaucoup de Démocrates qui ont des antécédents de cols bleus. Il passe bien dans les régions du pays que les Démocrates devraient gagner – des régions remplies de gens que les Démocrates semblent mépriser.

Depuis quelques années, les Démocrates ont adopté l’idée que tous les électeurs de Trump sont racistes et malfaisants. Pour gagner en 2020, cependant, ils ont besoin que certains de ces gens votent pour eux. Au lieu de se plaindre des règles que nous avons depuis 200 ans – règles en vertu desquelles ils gagnaient, il y a huit ans – les Démocrates devraient peut-être essayer de gagner en présentant des arguments et en prenant des positions qui touchent les gens qui vivent en dehors de la bulle côtière progressiste.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : Townhall

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading