
“Le judaïsme enseigne que nous avons l’obligation fondamentale d’agir de façon responsable envers les autres”, rappelle le rabbin Avi Shafran dans un article du Jerusalem Post que j’ai traduit pour vous.
Un mot sur le rabbin Shafran. Abraham Shafran est un rabbin orthodoxe qui est directeur des affaires publiques de l’ONG Agudath Israel of America, une organisation qui a été créée pour répondre aux besoins et au point de vue de nombreux Juifs orthodoxes. Il contribue au site Cross-Currents (à l’intersection entre la Torah et les affaires courantes), un journal en ligne de la pensée et de l’opinion juives orthodoxes qui s’adressent également aux juifs non-pratiquants, et aux non-croyants.
Comme dans toute question de vie, quand il s’agit d’avortement, le judaïsme ne parle pas de droits mais de responsabilités et d’obligations. Voir les choses à travers cette lentille peut vous ouvrir les yeux.
Le concept de “droits” est profondément ancré dans nos esprits occidentaux. Nous nous arrêtons rarement pour le remettre en question. Mais l’idée, aussi merveilleuse soit-elle et aussi utile qu’elle ait été à l’humanité, ne coexiste pas très confortablement avec une vérité juive fondamentale : tout ce qui nous est bénéfique ne nous est pas dû, mais plutôt un don que nous sommes chargés d’utiliser de manière responsable au service d’une chose supérieure à nous.
Nous n’avons aucun droit moral au succès financier, à un mariage heureux, à une bonne santé ou à la chance – nous n’avons pas “droit” à aucune de ces choses – ni dans la loi juive ni dans le Bill of Right [Les dix premiers amendements de la Constitution des Etats-Unis].
En plus de n’avoir aucun droit à de telles choses, le judaïsme enseigne que nous avons l’obligation fondamentale d’agir de façon responsable envers les autres.
Alors que l’aphorisme habituel “le droit de balancer son poing s’arrête là où commence le nez de l’autre” peut refléter l’approche juridique américaine, le judaïsme voit l’agresseur – celui qui ne s’arrête pas au nez – non pas comme celui qui a violé les droits du propriétaire du nez, mais comme celui qui a engagé sa responsabilité, son obligation de payer les dommages, la douleur, les factures médicales, le travail manqué, et la gêne que la personne a causée avec son poing. C’est une distinction subtile mais importante.
Ce qui nous amène à la position de la loi religieuse juive sur l’avortement.
Que dit la religion juive sur l’avortement
la décision d’interrompre une grossesse ne relève pas du droit de la femme à choisir mais de sa responsabilité à faire le bon choix
Comme dans de nombreux domaines de la Halacha [loi et jurisprudence juive basée sur la Thora], la réponse est complexe : il existe une variété d’approches, de situations et d’opinions.
Un bon aperçu de la Halacha sur l’avortement a été écrit récemment pour le Jewish Telegraph Agency par l’infirmier praticien Ephraim Sherman. Mais aucun recueil de sources et d’applications ne peut approcher la question centrale, celle qui devrait changer la donne pour les Juifs à l’esprit juif : la responsabilité.
L’avortement, en droit juif, n’est pas un droit.
Dans la grande majorité des cas, c’est une faute. Mais même dans les cas où cela est permis ou exigé, comme lorsque la vie d’une mère juive est mise en danger, même indirectement (ou, bien que la question ne soit guère exempte de controverse, selon certaines opinions rabbiniques respectées, lorsque la grossesse met gravement en danger la santé de la mère), la décision d’interrompre une grossesse ne relève pas du droit de la femme à choisir mais de sa responsabilité à faire le bon choix, de son obligation à suivre les conseils de la Halacha dans son cas particulier, quel que soit ce conseil.
Ainsi, d’un point de vue juif, toutes les questions constitutionnelles, judiciaires et philosophiques débattues sur le terrain du débat public passent à côté du point principal.
Ce n’est pas le stade de la grossesse qui compte, ni le “statut du fœtus”. Ce n’est ni “l’existence d’une âme”, ni le spectre des avorteurs des arrière-boutiques sordides qui se profile à l’horizon. La seule chose qui compte, dans le judaïsme, c’est la responsabilité de faire ce que la loi juive exige dans chaque cas particulier.
La plupart des gens raisonnables, des deux côtés du perpétuel débat sur l’avortement, voudraient que l’avortement soit rare. Actuellement, bien que le taux d’avortement aux États-Unis ait quelque peu diminué au cours des dernières années, il est très loin d’être rare.
Selon une enquête menée en 2013 par la National Library of Medicine-National Institutes of Health des États-Unis, les principales raisons de recourir à l’avortement sont :
- d’ordre financier (40 %),
- le choix du moment (36 %),
- les raisons liées au partenaire (31 %)
- et la nécessité de se concentrer sur les autres enfants (29 %).
[NDLR: l’auteur ne précise pas que l’écrasante majorité des femmes qui subissent l’avortement sont noires, qu’elles sont tombées enceintes par accident et non par choix, lors de relations sexuelles pré-maritales, et qu’elles vivent dans des milieux où les mères célibataires, souvent mineures, représentent près des trois quarts des familles].
- Du point de vue des “droits”, toutes ces justifications sont parfaitement acceptables.
- Du point de vue de la “responsabilité”, cependant, pas tant que ça. En fait, pas du tout. La Halacha considère qu’une vie potentielle peut l’emporter sur la plupart des autres préoccupations.
La position du judaïsme reflète les sentiments d’une majorité d’Américains
Il n’y a, bien sûr, aucune raison pour que la théologie juive soit incorporée dans la jurisprudence américaine. Mais la position du judaïsme reflète les sentiments d’une majorité d’Américains. Un sondage Gallup de 2018 a révélé que seulement 29 % des répondants croyaient que l’avortement devrait être légal dans toutes les circonstances. [Un sondage plus récent, évoqué dans mon dernier article, montre un chiffre équivalent]
Une interdiction générale de l’avortement, c’est certain, priverait les femmes juives de la capacité d’agir de façon responsable dans les cas où l’avortement est halachiquement nécessaire. Ainsi, des groupes orthodoxes comme Agudath Israel of America, pour lequel je travaille, font depuis longtemps la promotion de la réglementation de l’avortement par le biais de lois qui interdisent généralement le meurtre injustifiable des fœtus, tout en protégeant le droit à l’avortement dans des cas exceptionnels.
En fin de compte, si l’avortement aux yeux du judaïsme n’est peut-être pas une question de “droits”, c’est bien une question de “choix”, un mot très invoqué dans le débat sur l’avortement et au centre de tous les aspects de la vie humaine.
Non pas “choix” dans le sens de “tous les choix sont égaux”, mais plutôt dans le sens donné par le mot tel qu’il est utilisé dans le Deutéronome.
J’ai placé devant toi, nous dit Dieu par Moïse, la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction.
Choisis la vie, poursuit le verset, afin que toi et ta progéniture viviez.”
Conclusion
N’entrant moi-même dans aucun des moules habituels de la religion juive, je suis en revanche profondément traversé par les valeurs et la culture dans laquelle s’inscrivent les propos de Shafran.
Les valeurs exposées ici par lui, il me semble, sont celles qui ont fait de moi l’ultra-libéral, le capitaliste, le conservateur, l’individualiste tourné vers les autres et paradoxalement, le rebelle à la conscience obligatoire et l’ennemi de la pensée de groupe.
Les propos du rabbin valent haut témoignage d’un homme érudit et raisonnable. Ils éclairent ce sujet éternel – et qui le demeurera éternellement quelle que soit la volonté des progressistes de le clore définitivement par la seule force de leur décision – sous un angle rarement évoqué qui apporte à la réflexion de chacun une source de lumière nouvelle.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction, commentaire et adaptation de Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
La sagesse du judaïsme vient de loin car elle se retrouve dans les Saintes Ecritures juives qui n’arrêtent pas de m’impressionner. Même si j’y suis opposé, l’avortement est et reste un sujet difficile. En effet, il ne devrait pas exister. Cependant, que fait-on en cas de viol? En cas de handicap grave? Ne risque-t-on pas d’entrer dans l’eugénisme? Il est clair que la facilité est le motif réel caché derrière les considérations financières et sociales, le choix du partenaire, l’âge, les circonstances “accidentelles”, etc. En fait, ce n’est jamais le bon moment. En tout cas, quoi qu’elles en disent, les femmes, une fois enceintes, ne sont plus les seuls maîtres de leur corps, ce qu’elles ressentent d’ailleurs comme une injustice par rapport aux hommes. Pourtant, il est difficile de nier qu’une fois enceintes, elles portent une personne dont elles ont la responsabilité en toute bienveillance. Ce n’est pas si simple évidemment, car il s’agira d’un engagement à très long terme, ce qui peut bouleverser bien des plans et des projets de vie. Même si je désapprouve l’avortement, il m’est donc difficile de juger mal celles qui y ont (eu) ou y auront recours. Mais la référence à la sagesse de la religion et du droit naturel (la vie est sacrée car c’est un don de Dieu) est importante afin d’aider à la réflexion car je pense qu’au final il y a bien des avortements (la grande majorité sans doute) qui auraient pu ou pourraient être évités.
Pauvres femmes le libéral laïque que je suis est affligé .Tant. que des hommes religieux s occuperont de leurs entrailles elles subiront toujours ce genre de raisonnements où elles ont le devoir de s incliner devant la volonté divine
La position sur l’avortement ne dépend pas seulement du point de vue “religieux” : des athées ou agnostiques peuvent très bien être opposés à l’avortement, exemple : http://fr.womanityworld.com/are-there-atheists-against-abortion-qna23576
Il suffit de connaître un minimum la biologie, et d’avoir une conscience morale (ce qui rejoint le concept fondamental de responsabilité développé dans le présent article).
Le fœtus a son ADN propre et définitif, c’est un être humain à part entière – à un stade de développement moins avancé qu’un bébé ou un enfant, c’est tout – ; dès lors, le principe de responsabilité envers autrui s’applique autant que pour quelqu’un d’autre.
“des athées ou agnostiques peuvent très bien être opposés à l’avortement”
Lorsqu’on est “opposé”, surtout en tant qu’homme, à l’avortement d’autrui, on n’est pas du tout dans le même cas de figure que lorsqu’on, en étant FEMME, considère cette option inenvisageable (sauf pour les cas extrêmes) pour soi-même.
La grossesse consentie et souhaitée, de commun accord au sein d’un couple stable, ne dirige sûrement pas la femme vers l’avortement. Dans tous les autres cas, c’est à elle de décider et personne d’autre n’a pas à lui imposer ses points de vue, et encore moins de façon coercitive.
“Dans tous les autres cas, c’est à elle de décider et personne d’autre n’a pas à lui imposer ses points de vue, et encore moins de façon coercitive.”
Oui, si le fœtus n’est pas un être humain.
Non, si c’est un être humain.
Comme c’est un être humain, cette question concerne l’ensemble de la société, comme pour toute autre affaire où la vie humaine est en jeu.
En 1963, j’avais 17 ans, et ma meilleure amie, Marie, avait le même âge que moi.
Un jour de fin 1962, Marie a été violée…!
Pour sa famille qui était juive, il était hors de question de chercher l’avortement…, d’autant qu’à l’époque, en France, impossible d’avorter, il fallait aller à l’étranger…
Marie a cessé d’aller au Lycée lorsqu’elle était enceinte de 4 mois, parce qu’à l’époque, violée ou pas, c’était la honte pur la jeune fille violée…
Ses parents lui défendaient de sortir… j’étais la seule à avoir le droit d’aller lui rendre visite…. en même temps, je lui apportais les devoirs et leçons… car je me disais, ensuite, elle reprendra sa vie… ses parent voulant faire adopter l’enfant à naître… alors qu’elle était enceinte de 6 mois, des complications sont apparues… je ne vous dirai pas lesquelles, je n’en sais rien, mais ces complications mettaient sa vie en danger…
A partir de là, tout à pris une tournure différente, les parents voulant que les médecins la fassent accoucher de force, quitte à tuer le bébé…
Les médecins ont tous refusé.
Alors qu’elle arrivait presque à terme… sa maman m’a appelé un soir pour m’annoncer que Marie avait accouché d’un petit garçon… mais que Marie était morte en accouchant…!
J’ai cru que mon coeur allait exploser… ce n’était pas possible, pas Marie…
Je n’ai pas voulu voir le bébé, je suis allée à l’enterrement ainsi que toute notre classe… Certaines apprenaient en même temps le fait que Marie attendait un bébé, qu’elle avait été violée, qu’elle avait eu un petit garçon, et qu’elle était morte…
Pour nous toutes ses camarades et amies… c’était quelque chose d’insupportable.
Quelques mois plus tard, je me suis mariée et à partir de là, j’ai changé 4 fois de régions…
En 1988, je reçois un soir, un appel téléphonique d’un homme qui me dit qu’il aimerait me rencontrer, parce que nous avions une amie commune… et là il me dit c’est de Marie que j’aimerai parler avec vous…
a la longue, en faisant beaucoup d’efforts j’avais “presque réussi à oublier Marie”, sauf lorsque lors de vacances je revenais dans la région parisienne et j’allais sur sa tombe, pour apporter un bouquet et mes pensées avec…
Je donne rendez-vous à ce Monsieur le samedi de la semaine suivante, sachant que j’irai chez mes parents, et nous nous donnons rendez-vous près de sa tombe…!
Je vois arrivée cet homme, qui pour moi devait avoir dans les 25 ans…
Bref, j’apprends qu’il est le fils de Marie…
Il voulait me connaître, car ses grands parents n’avaient pu l’abandonner, mais lui avait raconté l’amitié entre Marie et moi…
Voilà exactement la phrase la plus importante qu’il m’ait dite :
Il est vraiment dommage que maman n’ait pas eu le droit de se faire avorter, car maman m’a toujours manqué et elle me manquera toujours…
J’aurai voulu l’avoir avec moi, pour qu’elle m’apprenne la vie et mes grands parents ne sont pas mes parents…
Une maman reste une maman, et il faut être dans mon cas, pour savoir ce que signifie ne pas l’avoir connu…
Quand à celui qui m’a conçu, j’ose espérer que tout ou tard, il le paiera extrêmement cher…!
Depuis, nous avons gardé le contact, il a connu mes enfants, qu’ils considèrent un peu comme sa famille…!
Malheureusement, le viol n’est pas considéré à sa juste valeur, au moins pour la femme, car c’est elle la victime et Marie l’a payé de sa vie…!!!
Cette histoire est tragique. Cela aurait pu aussi arriver à une jeune femme non violée. Quoique, peut-être le fait qu’elle ait été violée et qu’elle ait dû (obligée par ses parents et sans doute la pression sociale ambiante) rester cloîtrée pendant tout ce temps.
Oui, le viol est une abomination et il n’est pas puni assez sévèrement en France (15 ans de prison, mais avec les remises de peine, c’est souvent moins).
Cela dit, et même si on peut comprendre la réaction de ce fils de la victime, la mort au moment de l’accouchement peut aussi arriver à des femmes non violées. Et pour autant, l’enfant doit-il souhaiter que sa mère aurait avorté ? Je vois là surtout l’expression d’une douleur.
Vous savez, c’est un sujet délicat, mais beaucoup de gens disent aussi souhaiter être morts, n’avoir jamais existé, n’être jamais nés, pour beaucoup de raisons, et ce n’est pas toujours rationnel ; c’est avant tout l’expression d’une souffrance, d’un mal-être.
Ma phrase était incomplète, je complète :
“Quoique, peut-être le fait qu’elle ait été violée et qu’elle ait dû (obligée par ses parents et sans doute la pression sociale ambiante) rester cloîtrée pendant tout ce temps, peut-être cela a-t-il contribué à la démoraliser, et cela a-t-il “favorisé” son décès ?”
@ Hellen
Cette histoire est poignante, la destinée de Marie est d’une tristesse infinie, et il n’est pas sûr que ses parents aient fait les bons choix.
Mais on ne légifère pas à partir d’un cas personnel isolé, aussi tragique et regrettable soit-il.
@Aspirine
Considérer que la femme doit prendre seule la décision d’avorter ou pas est un argument convenu qui fait partie du problème.
Car, au vu du sondage américain, les conditions matérielles et l’attitude du conjoint entrent en ligne de compte dans le choix de la femme. Une aisance matérielle et un conjoint prêt à être père influenceront grandement la décision de la femme. Qui pencheront visiblement bien davantage vers la poursuite de la grossesse. Je ne parle évidemment pas des cas où le “pere” est un violeur, un toxicomane ou a simplement disparu de la circulation. Là, la décision ne peut etre que solitaire. Hormis ces cas, je crois qu’on a tendance à évacuer un peu trop vite la question de l’environnement autour de la femme enceinte et la notion de responsabilité partagée. Si le féminisme a finalement pour but de libérer l’homme, la femme ne s’émancipe de certaines servitudes que pour mieux pour en retrouver d’autres.
Et puis, personnellement, en tant que femme, j’en ai assez d’entendre des femmes revendiquer le partage pour que les hommes assument les tâches éducatives, changent les couches, donnent les biberons et le bain, prennent un congé paternel, mais exclure les hommes quand cela les arrange, au moment de la question de l’avortement ou pour faire naître des orphelins de père avec la PMA : on doit être à deux pour changer une couche mais seule pour décider de la vie ou de la mort ? De même, puisqu’une femme qui porte un enfant sans l’accord de son partenaire obtient souvent auprès du juge reconnaissance de paternité et paiement d’une pension, pourquoi le point de vue d’un homme qui s’opposerait à l’avortement de sa femme ne serait il pas pris en compte ?
Encore une fois, on en revient aux questions de maturité, de responsabilité et de stabilité affective et matérielle des adultes comme conditions indispensables à l’accueil de bébés.
Aspirine, je pense pareil. Que les hommes se mêlent de leurs affaires. Ce ne sont pas eux qui portent les enfants et encore moins se font violer pour ensuite enfanter! Il est prouvé que lorsque l’avortement est interdit, ce n’est pas pour autant qu’il ne se passe pas une journée où une femme peux en mourir car fait dans des conditions désastreuses, de façon clandestine.
Les juifs l’interdise pour continuer la lignée et continuer leur pouvoir sur les femmes. Leur compassion est nulle! Cela ne regarde que la femme qui est face à son choix. La divinité n’a rien à voir là-dedans. Il y a assez d’êtres humains sur la planète, pauvres, malheureux vivant dans des conditions inhumaines, que ces religieux commencent donc par s’occuper d’eux!
@ Marie Grenier
Apprenez à lire un texte : les Juifs n’interdisent rien, ils invoquent une responsabilité morale.
Quant à la supposée absence de compassion des Juifs, c’est un obstétricien juif religieux, père de famille, qui a mis au monde mes 4 enfants, et je souhaite à toute future mère de vivre ses grossesses avec un tel médecin, amoureux des bébés et respectueux des femmes.
@ Marie Grenier
Vous faites partie de ceux qui imaginent que la position anti-avortement est l’apanage exclusif des hommes, et c’est faux.
Et si le couple ne s’entend plus et que l’homme veut garder son enfant ???
L’enfant n’est pas un jouet et n’appartient pas à la femme car il est le fruit de 2 parents… et il y’a aujourd’hui suffisamment de méthodes de protection pour éviter des “accidents”
Le problème vient précisément que les hommes se soucient peu de leurs entrailles…
C’est le problème de la responsabilité, abordé par l’article.
@José Paldir : notez bien que si devoir existe, il n’y a aucune sanction, pour une femme juive qui ne veut pas s’y soumettre. Ainsi, ce devoir a une caractéristique que vous ne prenez pas en compte : c’est un devoir moral. Chacune fait celle qu’elle veut, en fin.
“le devoir de s’incliner devant la volonté divine” ??? Cette attitude est tout à fait étrangère à la pensée juive ! Vous parlez de passivité et de déresponsabilisation alors que le judaïsme, c’est tout le contraire : le judaïsme demande à chacun de prendre la meilleure décision possible en fonction des circonstances, et l’éthique est justement un des fondements du judaïsme.
depuis que la pilule existe, ceci ne devrait plus poser de problème, non?
la pilule abortive du lendemain existe aussi, non?
oui, il n’y a d’ailleurs pas que la pilule mais 11 ou 12 autres systèmes pour éviter les grossesses non désirées ! c’est un peu fort tout de même que celles qui avortent n’ont pas encore trouvé le système ………. AH ! j’oubliais, il faut encore penser à prendre la fameuse pilule, est-ce encore trop au point qu’en l’oubliant on force la moitié de l’humanité (dans les pays développés) à financer les oublis ! ça ma bassine depuis très longtemps cette question, d’autant que? on parle de responsabilisation? mais jamais de celle qui serait partagée, car enfin, les hommes devraient la partager, ils sont 50% du problème.
@FRANCOISE GIRAUD : c’est l’avortement, qui de plus en plus est considéré comme une méthode contraceptive, dans les milieux noirs américains.
Je sais, de même qu’en France certaines femmes n’hésitent pas devant plusieurs avortements en une année et, selon un ami anesthésiste, elles rabrouent vertement le praticien qui leur fait remarquer que ce n’est pas raisonnable, ça lui est arrivé plusieurs fois. Chacun de nous peut être confronté au nouveau délit créé récemment dans notre beau pays : “délit d’entrave à l’avortement” ce qui fait qu’à présent personne n’a le droit de l’ouvrir, dès lors que c’est contre l’avortement ……. qui dit mieux ? Le pire c’est qu’en créant la pilule contraceptive, les femmes ont cru pouvoir consentir ou provoquer même, les propositions masculines, sans risque en oubliant tout de même qu’un seul risque subsistait : l’oubli de la prise de la pilule et que ce risque là, personne ne peut l’assumer qu’elles, donc, elles avortent. J’ai lui quelques articles effrayants sur ce que la gauche américaine voudrait obtenir en matière d’avortement, je me demande comment on peut être aussi épouvantable.
Un point de vue très argumenté (c’est long, mais justement, ça fait travailler un peu les neurones) : https://deshautsetdebats.blog/2011/02/27/pourquoi-je-suis-contre-lavortement/#jump3
Merci Jacques Ady, j’avais commence à le lire lors de votre précédent envoi et viens de le terminer. Il fait très bien le tour de la question.
L’humanité depuis son commencement sait que la vie est un miracle. Il n’est qu’à voir l’émerveillement des parents lorsqu’un enfant naît au sein d’une famille “normale”.
Il suffit de revenir quelque décennies en arrière pour se souvenir que l’avortement, depuis des millénaires, était considéré comme un meurtre et sanctionné comme tel par des tribunaux qui n’avaient rien de religieux.
Un enfant, c’est une transmission de soi-même, la prolongation de sa propre vie. Quand elle légifère sur un “DROIT” à l’avortement, une société se voue elle-même à l’extinction.
Même l’Eglise qui SAIT par les Ecritures que c’est une abomination devant Dieu et considéré comme un sacrifice à “Moloch”, un sacrifice sanglant à un dieu du panthéon païen, un dieu démoniaque dont on espérait des avantages matériels en jetant l’enfant dans les flammes allumé entre ses jambes. Aujourd’hui aussi, on jette au feu ces enfants que l’on vient d’arracher des entrailles de la mère. Rien de nouveau sous le soleil.
C’est récemment, après avoir été longtemps une soixante-huitarde enragée qui proclamait, tout comme aujourd’hui tout le monde ou presque, que la femme avait DROIT sur son propre corps, que j’ai réalisé que justement, un enfant en gestation n’était pas son propre corps, mais le corps, l’âme et l’esprit d’un autre être, et ce, dès la fécondation. J’ai écrit un article sur le sujet il y a moins d’un mois
https://michelledastier.com/avortement-cest-jesus-que-lon-crucifie-par-michelle-dastier/
J’espère qu’il y aura des personnes, contaminées par la désinformation voulue et programmée sur ce sujet (on veut éliminer nos nations !), qui entendront.
Et merci Jean-Patrick d’avoir le courage et l’audace de toucher à ce sujet qui déchaîne souvent les passions. Dès qu’on remet en cause la légitimité de l’avortement, ce sont des hordes de femmes qui se dressent dans la colère, voire dans la violence.
Ne me remerciez pas Michelle : on ne félicite pas une jolie fille d’être belle, elle n’a rien fait pour cela. Pareil pour moi, je n’ai ni courage ni audace, c’est mon caractère. Juste mon total et entier sentiment d’être libre de dire ce que je veux, quand je veux, si je veux, à qui je veux – tant que Dreuz ne me coupe pas le sifflet ,-)
Mélenchon a proposé, en 2016, au cours de la campagne électorale et après que les médias aient cuisiné Fillon sur sa position sur l’avortement, d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution (cf https://melenchon.fr/2016/10/06/le-droit-a-lavortement-dans-la-constitution/ ).
Ce n’est pas un hasard si le “droit à l’avortement ” est un des principaux chevaux de bataille de l’extrême-gauche et du “progressisme”, dans leur ardeur à détruire la civilisation occidentale.
J’avais lu le livre d’une jeune américaine qui suite à viol se retrouve enceinte.
Ses convictions chrétiennes lui font refuser l’avortement mais elle abandonne son enfant. Des années plus tard sa fille la retrouve ….
Livre passionnant d’une histoire vraie: Une vie en pièces
On a quand même un peu l’impression qu’en Europe cette promotion de l’avortement joyeux d’abord et peut-être pas ensuite, pour les femmes européennes coïncide avec le grand remplacement à la mode Kalergie.
On a aussi l’impression que cette souffrance promotionnée avec l’argent des autres pour les femmes européennes grâce aux avortements progressistes de confort et particulièrement enseigné dès la maternelle chez les plus jeunes pour qu’elles ne soient pas idiotes, mais fourbes car avilies, fabrique un énorme égrégore sanguinaire que la franc maçonnerie met au service de l’égrégore égorgeur musulman.